Richard Dawkins va-t-il trop loin?

Le débat infini se poursuit ici
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curieux
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Re: La principale raison de croire en Dieu

#51

Message par curieux » 25 oct. 2012, 12:05

Raphaël a écrit :Ref: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glis ... %A8me_jour

Si je ne me trompe pas les Témoins de Jéhovah ont une position semblable en ce qui concerne l'âme immortelle.
Bonjour Raphaël

c'est exactement la position des TJ qui sont d'ailleurs issus de cette branche. Ce que peu d'entre eux savent.
A une époque où je cherchais à en sortir je suis tombé sur ces tableaux : très instructif quant à leur prétention d'être LE peuple de Dieu...
C'est dans ce genre de tableau que je vois une raison de ne pas croire en Dieu, quel foutoir dans la désorganisation, si un Dieu est à l'origine d'une religion, ça ne dois pas être fort clair dans sa tête.
Advent.jpg
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]

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Ubu
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#52

Message par Ubu » 25 oct. 2012, 22:22

Bonjour Jean-François,

Idéalement la foi en Dieu ne repose ni sur des arguments rationnels équivalents à ceux de la science ni sur une sorte d'aveuglement ou autres causes irrationnelles, mais sur deux choses:

1) Une expérience spirituelle faite par la personne elle-même, et qu'elle interprète avec les concepts mis à sa disposition par sa culture, mais qui en elle-même transcende de telles tentatives de conceptualisation.

2) La réception de témoignages de révélation venant de prophètes majeurs.

Les croyants de chaque religion jugent que de tels témoignages sont, du moins dans une certaine mesure, dignes de foi. Le témoignage par excellence sera celui à l'origine de la tradition du croyant qui juge.

Les incroyants jugent que de tels témoignages ne sont pas crédibles. Ils soulignent le fait que les témoignages sont contradictoires entre eux et qu'ils comportent diverses erreurs historiques et scientifiques, sans compter les sérieuses déficiences éthiques de certains passages des textes sacrés.

Un troisième groupe, les pluralistes (dont John Hick), disent que les grands prophètes ont bien eu, chacun, une expérience de révélation, mais que leur appréhension de cette révélation était limitée, déformée et conditionnée par leur culture respective et leur psychologie. Le cerveau humain ne peut accéder directement à la réalité en soi, mais seulement à travers des filtres et des interprétations, innées et acquises. De sorte que chaque prophète a une part de la vérité. Comme dans l'allégorie bouddhiste de l'éléphant et des aveugles.
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HarryCauvert
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#53

Message par HarryCauvert » 26 oct. 2012, 00:55

Bonsoir la gang,
Ubu a écrit :Un troisième groupe, les pluralistes (dont John Hick), disent que les grands prophètes ont bien eu, chacun, une expérience de révélation, mais que leur appréhension de cette révélation était limitée, déformée et conditionnée par leur culture respective et leur psychologie.
Cela ressemble pas mal à une tentative de sauvetage...
L'eau (la connaissance que nous avons du monde) monte, il faut vite se dépêcher de sauver les meubles (les dogmes et croyances).

Pour cela on relativise à tour de bras, on nous dit désormais qu'il faut prendre tout ça avec un grain de (statue de) sel, que bien sûr le mythe de la Genèse n'est pas à prendre au pied de la lettre (merci la biologie), que l'eau ne s'est pas vraiment transformée en vin (merci la chimie), etc etc...

Le but de ce sauvetage désespéré semble être la mise à l'abri de l'essentiel: l'Ami Invisible, l'Absolu, l'Inconnaissable, ce concept d'un flou... absolu... sur lequel se fonde le pouvoir (très concret lui) des chefs religieux.
Par chance, quelle que soit la religion qui le revendique il est parfaitement invisible, inodore et inaudible, ce qui le place en dehors du terrain de jeu des scientifiques. On respire...

Au fait, ça gagne combien un théologien?
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Ubu
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#54

Message par Ubu » 26 oct. 2012, 01:20

HarryCauvert a écrit : Le but de ce sauvetage désespéré semble être la mise à l'abri de l'essentiel: l'Ami Invisible, l'Absolu, l'Inconnaissable, ce concept d'un flou... absolu... sur lequel se fonde le pouvoir (très concret lui) des chefs religieux.
Par chance, quelle que soit la religion qui le revendique il est parfaitement invisible, inodore et inaudible, ce qui le place en dehors du terrain de jeu des scientifiques. On respire...
Certes, mais cela n'exclut pas le recours au bon sens et aux données scientifiques si nécessaire. Il n'est pas permis de dire n'importe quoi de cet Absolu. On ne pourrait pas arriver et dire: «Dieu veut qu'on vote pour le parti libéral (ou le parti québécois, peu importe)». À ce sujet, Abraham aurait dû utiliser son bon sens plutôt que de tenter de sacrifier son fils. Si quelqu'un entendait une voix qui lui ordonnait de tuer son fils, on peut dire avec assurance qu'elle ne vient pas d'un Dieu bon. Je déteste ce récit biblique.

En ce qui concerne le pouvoir des chefs religieux, la religion peut être une force révolutionnaire autant que réactionnaire. Comme on le voit avec les théologies engagées.
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Denis
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#55

Message par Denis » 26 oct. 2012, 01:54


Salut Ubu,

Tu trouves vraiment qu'il y a une profonde sagesse dans la Bible? Trop profonde pour ne pas avoir été divinement inspirée?

Je veux bien admettre qu'on y trouve, ici et là, quelques bribes de sagesse ordinaire, mais elles sont noyées dans 100 fois plus de bêtises.

Si tu souhaites une lecture incomparablement plus sage et incomparablement moins bête, je te conseille les fables de La Fontaine.

En prime, c'est beaucoup mieux écrit.

:) Denis
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HarryCauvert
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#56

Message par HarryCauvert » 26 oct. 2012, 02:03

Ubu a écrit :Certes, mais cela n'exclut pas le recours au bon sens et aux données scientifiques si nécessaire. Il n'est pas permis de dire n'importe quoi de cet Absolu. On ne pourrait pas arriver et dire: «Dieu veut qu'on vote pour le parti libéral (ou le parti québécois, peu importe)».
Je suppose qu'un théologien "subtil" s'en abstiendrait prudemment, mais on entend et voit régulièrement des choses de ce genre. Et c'est encore plus frappant lorsqu'on regarde du côté du droit de la famille, en fait de tout ce qui concerne la reproduction et la sexualité. Dans ces domaines les prises de position très concrètes ne sont pas rares, pas rares du tout.

Le contraste est douloureux entre le flou éthéré d'un concept comme "l'Absolu" des théologiens "sophistiqués", et les contraintes bien concrètes, bien réelles, imposées par les dévots.
Ubu a écrit :À ce sujet, Abraham aurait dû utiliser son bon sens plutôt que de tenter de sacrifier son fils. Si quelqu'un entendait une voix qui lui ordonnait de tuer son fils, on peut dire avec assurance qu'elle ne vient pas d'un Dieu bon. Je déteste ce récit biblique.
Moi pas. J'ai toujours aimé ce passage où il se passe quelque chose de vraiment intéressant (j'aime bien Job aussi).
De l'intrigue, du suspense, et un heureux dénouement. Que demander de plus à une fiction?
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Re: Plus sage et moins bête

#57

Message par Ubu » 26 oct. 2012, 02:52

Denis a écrit :Salut Ubu,

Tu trouves vraiment qu'il y a une profonde sagesse dans la Bible? Trop profonde pour ne pas avoir été divinement inspirée?

Je veux bien admettre qu'on y trouve, ici et là, quelques bribes de sagesse ordinaire, mais elles sont noyées dans 100 fois plus de bêtises.

Si tu souhaites une lecture incomparablement plus sage et incomparablement moins bête, je te conseille les fables de La Fontaine.

En prime, c'est beaucoup mieux écrit.

:) Denis
Il y a bien des bêtises dans la Bible, surtout dans l'Ancien Testament et dans le livre de l'Apocalypse, mais certaines portions des évangiles et des épîtres (par exemple 1 Corinthiens 13) sont admirables.
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Re: Plus sage et moins bête

#58

Message par Pardalis » 26 oct. 2012, 03:12

Ubu a écrit :Il y a bien des bêtises dans la Bible
Et ça commence dès la première phrase.
"To say that you won't respect the results of the election is a direct threat to our Democracy. The peaceful transfer of power is one of the things that makes America, America!…Look, some people are just sore losers.”" Hillary Clinton

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Vive la charité

#59

Message par Denis » 26 oct. 2012, 05:06


Salut Ubu,

Tu dis :
certaines portions des évangiles et des épîtres (par exemple 1 Corinthiens 13) sont admirables.
(le lien est de moi)

La charité est certainement une bien grande et belle qualité.

La Fontaine en parle lui aussi. Par exemples dans "Le lion et le rat" et dans "La colombe et la fourmi".

Il donne même un exemple d'un cas où la charité a des effets pervers : "Le villageois et le serpent".

Des cas où la charité a des effets pervers, la Bible en donne-t-elle?

Si elle n'en donne pas, elle est moins "profondément sage" que La Fontaine.

:) Denis
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#60

Message par Decibulle » 26 oct. 2012, 05:29

Salut Ubu,

Je réagis avec un peu de retard, et je vois que le débat a évolué, mais je réponds tout de même à ton message.
Ubu a écrit :C'est une objection intéressante, je dois l'avouer. Je peux seulement répondre que le bien est plus difficile à faire que le mal, en particulier quand cela demande d'être anticonformiste et de faire des sacrifices importants, parfois sa vie. Devenir un barbare, cela ne me semble pas au-delà (ou au-dessous?) des capacités humaines. Les singes auxquels nous sommes apparentés peuvent être très brutaux (quoique les singes bonobos se démarquent par leur bonne conduite, pour ainsi dire). Il y a aussi des mauvais gènes et une éducation manquée, parfois des traumatismes.

En tout cas, devenir un saint, c'est plus compliqué que de devenir un barbare. Un humain peut se briser de multiples façon, mais pour faire un humain exceptionnel, c'est tout un contrat... Les philosophes médiévaux disaient: «bonum ex integra causa, malum ex quocumque defectu». Le bien résulte d'un processus fonctionnant dans son intégrité. Le mal résulte d'une défectuosité quelque part dans le processus.

Je n'ai donc pas besoin de recourir aux «démons» ou à un «dieu du mal» pour expliquer la méchanceté.

Qu'en penses-tu?
Peut être qu'il est effectivement plus difficile de faire le bien, mais il me semble que la faculté de faire le mal dans le seul but de faire le mal est rarissime. L'immense majorité des gens veulent faire le bien, et pensent la plupart du temps qu'ils sont de bonnes personnes. Seule une infime minorité veut consciemment faire le Mal. De ce fait, je trouve beaucoup plus ambigu qu'il puisse exister des tueurs/tortionnaires/criminels dénués de toute sensibilité (on dit souvent d'eux qu'ils sont "inhumains", comme s'il y avait quelque chose en eux qui ne relève pas de la nature humaine), que des hommes vraiment bons, puisque chacun aspire avec plus ou moins de réussite à être quelqu'un de bien. S'il y a vraiment des faits ambigus pouvant éventuellement être expliqués par l'action d'un Dieu, je trouve personnellement plus légitime de chercher du côté du Mal que du Bien (dans l'optique où la question devait se poser de manière manichéenne).

Comment doit-on définir le Bien exactement ? Par l'intention ou par l'action ? Selon ta propre définition, la conséquence morale est importante puisqu'il s'agit de tirer l'humanité dans son ensemble vers le haut. Or, il est impossible de connaitre dans sa totalité, l'impact que va avoir une action, même si celle-ci est motivée par une bonne intention. Jésus était de nature altruiste et généreuse, mais les conséquences de son enseignement et de ses actions ont peut être causé au final plus de mal que de bien : millions de morts dans les guerres de religion, persécutions, obscurantisme, frein au progrès social et humain, etc. Je sais que tel n'était pas son but, au contraire, mais on voit bien que l'intention et la conséquence ne vont pas forcément dans le même sens. Comme on dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Inversement, on peut imaginer un chercheur égoïste souhaitant découvrir un vaccin contre le sida non pas pour aider l'humanité, mais pour sa gloire personnelle et pour l'argent. Son intention n'est pas vraiment bonne, ou en tout cas elle ne l'est que pour lui, mais les conséquences de ses actions le sont s'il parvient à atteindre son but.

Les notions de Bien et de Mal n'existent pas de manière absolue dans la Nature, de même qu'il n'y a pas de phénomènes moraux, seulement une interprétation morale des phénomènes. Si nous qualifions certains hommes de notre histoire de "saints", "prophètes", "grands hommes", c'est parce que nous avons interprété leurs actes à notre échelle, de manière relativiste, et en accord avec l'intention qu'on leur prêtait. Mais nous ne pouvons juger de la réalité de la conséquence morale que de manière imparfaite, et aucun homme n'a causé le Bien, dans son sens le plus absolu. D'autre part, aucun homme ne peut avoir non plus une intention bonne dans l'absolu, car il prévoit toujours l'action morale qui va s'en déduire, et cherchera ainsi souvent le moindre mal (qui est donc en contradiction avec le bien absolu).


Pour en venir à l'essentiel, je ne pense pas qu'il y ait besoin de faire appel à Dieu pour expliquer l'existence du sens moral chez l'homme. Personnellement je vois deux choses :

1) l'éthique de réciprocité : en s'organisant en société, l'homme a compris qu'en agissant uniquement pour son propre bien, il tire moins d'avantages et il risque trop d'inconvénients qu'en agissant dans l'intérêt général. L'élaboration de règles de vie sont nécessaires (tu ne tueras point, tu ne voleras point, etc). C'est une morale utilitariste.

2) L'empathie : la capacité à la fois affective et cognitive à comprendre autrui. En voyant autrui souffrir, je souffre avec lui, car je me mets à sa place. Il est donc logique de refuser qu'il souffre, et de se refuser à le faire souffrir. C'est une morale émotionnelle.

L'altruisme dont tu veux parer tes hommes supposément touchés par Dieu, ce n'est rien d'autre que la manifestation d'un grand sens compassionnel. Je ne pense personnellement pas qu'il existe d'altruisme "pur", car agissant par empathie, l'homme agit toujours en partie pour lui-même. S'il souffre trop à voir souffrir autrui, il agira essentiellement pour effacer sa propre souffrance. L'amour de l'humanité n'est pas non plus désintéressé, puisqu'il y a un bonheur et un plaisir personnel immense à aimer. Ceux qui se sacrifient pour leur Dieu agissent encore moins de manière désintéressée, puisqu'ils le font autant par devoir et obéissance (et donc le besoin de se débarrasser de leur dette envers Dieu), que pour le salut de leur âme.

L'ego ne disparait jamais.

Après, se demander pourquoi certains sont plus empathiques que d'autre, c'est comme se demander pourquoi certains sont plus intelligents, pourquoi certains sont plus drôles, pourquoi certains sont plus violents, etc (car là aussi on pourrait arbitrairement dire que c'est parce que Dieu se manifeste en eux). Énormément de facteurs entrent en jeu, les dispositions et qualités naturelles, l'expérience de vie, le conditionnement culturel, le cadre familial et social, etc. La religion pourrait éventuellement être un facteur encourageant l'empathie chez certains. Mais c'est loin d'être le cas de la majorité je pense, car les croyants placent leur foi en Dieu avant toute chose (cf. Abraham, qui à défaut de manquer de foi, manque clairement et cruellement d'empathie).


Voilà, désolé pour cette longue réponse ^^

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switch
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Re: Vive la charité

#61

Message par switch » 26 oct. 2012, 08:53

Denis a écrit :
Si elle n'en donne pas, elle est moins "profondément sage" que La Fontaine.

:) Denis
J'aime bien l'idée d'une nouvelle religion/philosophie/secte athée avec comme livre saint le recueille des fables de la Fontaine (et Denis en grand ordonnateur de la doctrine de la foi)

Je m'imagine en jurant sur "le corbeau et le renard" de dire toute la vérité et rien que la vérité !

Ubu : j'ai l'impression que tu n'assumes pas complètement tes croyances. Ta position se veut une approche rationnelle en rejetant la figure d'un Dieu anthropomorphique, Mais au final, tu retombes quand même dans un schéma irrationnel, avec une entité qui influence sur le comportement des hommes, une classification du bien et du mal, des intentions, une différentiation de l'homme et du singe (l'âme ?).

Cette entité aurait donc une volonté de guider les humains à travers des prophètes, mais malheureusement pour nous, la transmission du message a subi des distorsions. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il faut s'en remettre à des grands savants, qui eux, savent trier le bon grain et nous retransmettre au travers de ces discours abscons, la quintessence du message initial.
« La Science est une méthode pour décider si ce que nous choisissons de croire se base ou non sur les lois de la Nature ».

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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#62

Message par HarryCauvert » 26 oct. 2012, 13:32

Decibulle a écrit :
Ubu a écrit :En tout cas, devenir un saint, c'est plus compliqué que de devenir un barbare.
Peut être qu'il est effectivement plus difficile de faire le bien, mais il me semble que la faculté de faire le mal dans le seul but de faire le mal est rarissime.
J'ajouterais simplement qu'Ubu se trompe (ou plus exactement: Ubu a été trompé). Il est bien plus difficile de devenir un Charles Manson que d'être un citoyen "lambda" qui mène sa barque comme des millions d'autres... et je doute fort qu'il soit plus facile de devenir un assassin en série qu'un Petit frère des pauvres.

Les religions rabaissent et culpabilisent toujours l'humain "normal", lui donnant quelques "saints" en exemple pour mieux le convaincre de son insignifiance, et c'est bien naturel puisqu'elles ont toutes quelque chose à lui vendre afin qu'il devienne "complet" :roll:
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#63

Message par Jean-Francois » 26 oct. 2012, 14:19

Ubu a écrit :Un troisième groupe, les pluralistes (dont John Hick), disent que les grands prophètes ont bien eu, chacun, une expérience de révélation, mais que leur appréhension de cette révélation était limitée, déformée et conditionnée par leur culture respective et leur psychologie
Comme Théophase Éolus ((pas si) vulgaris (que ça, quand même)), je trouve qu'il s'agit d'une tentative de sauvetage. Pas très différente de la vision des croyants d'ailleurs, puisqu'elle demande d'accepter a priori l'existence d'un Machin surnaturel à la base de cette révélation. De plus, ce genre d'affirmations est tout aussi invérifiable que celle des croyants plus fondamentalistes. Non, je me trompe! Moins vérifiable même puisque les croyants disposent au moins d'une idée un peu plus précise de ce à quoi devrait ressembler leur dieu puisqu'ils se basent sur des écrits sacrés. Vos "pluralistes" ne doivent même pas avoir une idée claire de ce Machin, ce qui facilite le passage du trivial à l'absurde (c.f., dans un autre cadre) selon des besoins rhétoriques.

Si je défendais que j'ai eu une révélation divine à Aya Sophia, qui pourrait vraiment me contredire? Comment voulez-vous réellement contredire un Vorhillon, un Hubbard ou un Sai baba sur leurs affirmations les plus "mystiques"? Personne puisqu'il s'agit d'un truc subjectif. Mais si vous pensez que des révélations partielles sont possibles, et que vous voulez être cohérent avec vous-même, il vous faut admettre a priori qu'ils ont peut-être eu une révélation (partielle) de Dieu, même si vous savez par ailleurs que de grands pans de leur "théologie" sont de la pure bouillie pour les chats inventée pour leur profit personnel. Il vous faut accepter le parasitisme social des gourous de tout poil comme quelque chose de valable a priori. Si non, pourquoi encourager ceux qui - inconsciemment, sans doute - défendent sans arguments vérifiables que de telles révélations sont possibles et que certaines personnes peuvent canaliser le Vrai?

Autre exemple, croyez-vous que Philippe L'heureux a lui aussi entraperçu la grâce? Mettre de l'avant sa maladresse d'expression ne serait pas un critère sérieux pour rejeter ses dires, du moins lorsqu'on accepte la subjectivité comme mode d'acquisition de "connaissances". Moi, je ne crois pas aux propos de L'heureux parce que j'estime que la charge de preuve lui revient et qu'il ne la remplit certainement pas. Si je le trouve illuminé, c'est moins par une quelconque Révélation que par un illogisme et des espoirs irrationnels assez humains. Évidemment, je ne peux démontrer qu'il n'est pas animé/motivé par un Machin surnaturel que personne ne connait et qui le ferait détenteur d'une forme de Vérité.
Le cerveau humain ne peut accéder directement à la réalité en soi, mais seulement à travers des filtres et des interprétations, innées et acquises. De sorte que chaque prophète a une part de la vérité. Comme dans l'allégorie bouddhiste de l'éléphant et des aveugles.
Comme il n'offrent rien de bien vérifiable, ils pourraient même proposer vision un peu plus "post-moderne": il n'existe pas de vraie réalité, chacun fait la sienne et Dieu/l'Abolu/l'Ultime(/les Machines) coordonne(nt) le tout... Donc, Dieu/l'Abolu/l'Ultime existe.

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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#64

Message par Ubu » 26 oct. 2012, 17:31

Bonjour Decibulle,

Merci pour cette réponse intéressante et bien argumentée. Je désire changer d'avis et dire que le plus facile, ce n'est ni d'être méchant ni d'être un saint, mais d'être une personne médiocre.

Quant à ceux qui s'écartent de la moyenne, que ce soit du côté du mal ou du côté du bien, il y a là quelque chose à expliquer, donc oui tu as raison. Pour ce qui est des personnes particulièrement diaboliques, je ne pense pas que leur cas relève de la possession démoniaque ou de quelque chose du genre. Il faut voir leur histoire de vie et leur génétique pour comprendre comment ils ont pu en arriver là. Pourrait-on en faire de même avec les saints? Ce n'est pas impossible. Même que l'évangile selon Luc nous dit que dans son enfance, Jésus «grandissait en sagesse», ce qui suppose un cheminement graduel.

Finalement j'aimerais aussi dire qu'on ne peut résumer l'oeuvre des prophètes en disant qu'ils avaient un sens compassionnel particulièrement développé. Ce sont aussi des gens qui ont critiqué les problèmes des institutions sociales de leur époque et qui ont purifié la religion ambiante.
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Re: Vive la charité

#65

Message par Ubu » 26 oct. 2012, 17:52

switch a écrit : Ubu : j'ai l'impression que tu n'assumes pas complètement tes croyances. Ta position se veut une approche rationnelle en rejetant la figure d'un Dieu anthropomorphique, Mais au final, tu retombes quand même dans un schéma irrationnel, avec une entité qui influence sur le comportement des hommes, une classification du bien et du mal, des intentions, une différentiation de l'homme et du singe (l'âme ?).

Cette entité aurait donc une volonté de guider les humains à travers des prophètes, mais malheureusement pour nous, la transmission du message a subi des distorsions. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il faut s'en remettre à des grands savants, qui eux, savent trier le bon grain et nous retransmettre au travers de ces discours abscons, la quintessence du message initial.
Je ne dirais pas que mon approche est «rationnelle». Cette étiquette correspondrait mieux à l'approche de l'apologétique classique avec les «preuves» de Dieu et en prime les «preuves» de l'immortalité de l'âme. D'un autre côté, je rejette effectivement des représentations trop simplistes ou contraires au bon sens. Et je tiens compte du progrès de la science.

Mais j'ai effectivement du mal à trouver une représentation adéquate, en harmonie avec la mentalité scientifique.

En ce qui concerne la différenciation des humains et des (autres) singes, la différence me semble résider dans le cerveau. Celui des humains est trois fois plus gros que celui des chimpanzés. Ce n'est pas anodin. Si l'âme existe, je ne vois pas non plus pourquoi les (autres) singes en seraient privés. Mais pour moi, si au-delà il y a, il consiste en une résurrection à la fin des temps et non en une âme qui s'évade du corps et qui rentre dans un paradis immatériel. En même temps, si on doit espérer un au-delà, il doit y avoir «quelque chose» pour assurer la continuité de notre identité entre cette vie et le moment hypothétique de la résurrection. Autrement l'individu qui ressuscite ne serait pas «moi».

Si on doit encore appeler «âme» ce quelque chose, ce n'est sans doute pas le psychisme qui s'évade du corps. Le psychisme vient du cerveau et s'éteint sans doute avec lui. Selon certains scientifiques, le psychisme, c'est ce que le cerveau «fait».

Finalement j'aimerais aussi dire que les théologiens qui me servent de référence ne s'attribuent pas des lumières ou des intuitions spéciales, qui manqueraient aux personnes ordinaires. Donc la critique selon laquelle les personnes ordinaires auraient à s'en remettre à des grands savants est injuste. Ou alors tu parlais des grands prophètes qui servent de point de départ à la théologie pluraliste, mais là encore chaque personne est libre de les interpréter, dans les limites du bon sens et des connaissances objectives disponibles.
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#66

Message par Igor » 26 oct. 2012, 17:53

Ce n'est pas dans les fables de La Fontaine qu'on trouve les meilleurs exemples de charité en tous cas. (si on prend la cigale et la fourmi)

Mais il y a quelque chose d'insensé finalement dans le fait de croire en l'Amour. (Dawkins a un peu raison)

Faudrait-il y renoncer?

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Re: Vive la charité

#67

Message par Ubu » 26 oct. 2012, 18:01

Denis a écrit :Salut Ubu,

Tu dis :
certaines portions des évangiles et des épîtres (par exemple 1 Corinthiens 13) sont admirables.
(le lien est de moi)

La charité est certainement une bien grande et belle qualité.

La Fontaine en parle lui aussi. Par exemples dans "Le lion et le rat" et dans "La colombe et la fourmi".

Il donne même un exemple d'un cas où la charité a des effets pervers : "Le villageois et le serpent".

Des cas où la charité a des effets pervers, la Bible en donne-t-elle?

Si elle n'en donne pas, elle est moins "profondément sage" que La Fontaine.

:) Denis
Oui... Admettons qu'à certains égards les fables de La Fontaine soient plus sages que la Bible.

La charité a des effets pervers dans la mesure où il y a des égoïstes (free-riders) parmi les altruistes. Si tout le monde était altruiste, la charité marcherait parfaitement.

À ma connaissance, la Bible ne parle pas des effets pervers de la charité. En fait Bismarck a dit qu'un État ne pouvait être gouverné à partir du sermon sur la montagne...

L'Église primitive, dont témoigne la Bible, n'ignorait pas toutefois les mesures disciplinaires.
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#68

Message par Ubu » 26 oct. 2012, 18:15

Bonjour Jean-François,

Je contredis les gourous comme Raël, Ron Hubbard, Joseph Smith, etc... parce que leurs motivations profondes n'ont rien de moral ou de spirituel, mais ont tout à voir avec le pouvoir, l'argent et le sexe. Et cela transparaît dans leur comportement et l'organisation de leurs sectes. Alors que je ne constate pas la même chose chez les prophètes de l'Ancien Testament, Jésus, Bouddha, les philosophes grecs, Confucius et quelques autres qui ont marqué positivement l'histoire. Bien sûr peut-être que certains étaient effectivement pourris à l'intérieur, mais qu'ils jouaient la comédie. Mais cela ne saute pas aux yeux comme chez les gourous d'aujourd'hui. Même Richard Dawkins est un admirateur de Jésus...

De plus, les idées de la plupart des gourous sont contraires au bon sens et essentiellement pseudo-scientifiques et donc facilement réfutables. Bien sûr les idées des anciennes religions comportent aussi des erreurs scientifiques et des affirmations naïves sur le monde. Mais est-ce là le coeur de leur message? Si on enlève les aliens du raélisme ou les pseudo-thérapies bidon de la scientologie, que reste-t-il?
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Pardalis
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#69

Message par Pardalis » 26 oct. 2012, 21:49

Jésus agissait en vrai gourou, il voulait que ses disciples quittent leur familles et leur possessions.

Dans l'Évangile de St-Luc il dit: "Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais la division. 52 Dès maintenant, une famille de cinq personnes sera divisée, trois contre deux et deux contre trois. 53 Le père sera contre son fils et le fils contre son père, la mère contre sa fille et la fille contre sa mère, la belle-mère contre sa belle-fille et la belle-fille contre sa belle-mère."

Dans St-Mathieu il dit clairement: "Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :"

" Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des soeurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle."

Ça sent la secte à plein nez.
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#70

Message par Pardalis » 26 oct. 2012, 21:58

En plus Jésus n'est pas du tout gentil. Il est extrêmement irrascible, il se choque après tout le monde (il se fâche même contre un figuier!) et il envoie promener sa mère plus d'une fois (ce qui m'a beaucoup choqué étant jeune).
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#71

Message par BeetleJuice » 26 oct. 2012, 21:59

Ubu a écrit :Je contredis les gourous comme Raël, Ron Hubbard, Joseph Smith, etc... parce que leurs motivations profondes n'ont rien de moral ou de spirituel, mais ont tout à voir avec le pouvoir, l'argent et le sexe. Et cela transparaît dans leur comportement et l'organisation de leurs sectes. Alors que je ne constate pas la même chose chez les prophètes de l'Ancien Testament, Jésus, Bouddha, les philosophes grecs, Confucius et quelques autres qui ont marqué positivement l'histoire.
Vous n'avez pas du bien lire les écrits racontant les histoires des "prophètes" en question. Je ne connais pas particulièrement ce qu'on attribue à Bouddha, mais que ça soit Jésus, Confucius ou les prophètes de l'ancien testament, tous on établit des doctrines qui professe l'idée de maître à penser, de respect des hiérarchies, de punition du mauvais...

Jésus, par exemple, s'il a existé, était probablement le chef ou un personnage important d'une secte messianique juive comme il en a existé pas mal pendant la période hellénistique, puis romaine de la Palestine. Et si Jésus c'est vu attribué un message qui finalement respectait un minimum l'ordre établit, ce type de gourou n'était pas motivé uniquement par des considérations spirituelles, mais évoluait dans la complexité de la politique et de la religion des juifs de l'époque.
Notamment dans les luttes politiques entre le Temple de Jérusalem, ayant vocation à concentrer les pouvoirs que lui laissait les divers envahisseurs sur la population juive et à étendre ceux ci sur la totalité de cette population et les sectes indépendantes de certaines régions plus éloignés de Jérusalem, qui entendait établirent leurs propres règles.

Il était donc loin d'être totalement pacifique et beaucoup des paroles et actes qu'on lui prête on probablement été des rajouts postérieurs alors que les judéo-chrétiens s'extirpait du substrat juif et avait besoin de modifier la doctrine pour s'ouvrir à d'autres populations (en y implantant notamment des éléments de philosophie grecque, que les premiers chrétiens hors de Palestine ont du croiser dans des grandes villes du Proche-Orient). La doctrine chrétienne c'est surtout construite après Paul et par la suite avec les pères de l'Eglise et c'est probablement adoucie à ce moment dans la mesure où, sortit du contexte juif messianique, elle ne pouvait toucher les populations de l'Empire romain qu'en adoptant un ton religieux plus neutre et philosophique et en se créant une aura de culte à mystère.

On peut faire le même genre de constat pour Confucius qui professe une doctrine résolument conservatrice dans ses fondements et probablement pas dénué d'arrière pensée politique à une période où les chefs de guerre règne sur la Chine. Evidement, pour son époque c'est un progrès, mais il n'empêche qu'il reste dans une idée de rectitude, de hiérarchies sociales et de pureté et d'ordre qui va sans doute de paire avec son probable statut d'aristocrate (on peut supposer qu'un paysan aurait eu moins à coeur d'entretenir les soumissions et les hiérarchies, encore que...)

Et que dire de Mahomet, chef de guerre et roi, qui s'est servit de sa nouvelle religion comme philosophie politique pour, certes, réaliser une unité de l'arabie, mais pas dans la paix...

Sans dire que leurs contributions à la philosophie est nulle, parce que ça serait très faux, ils avaient tous leurs arrière-pensées, ils étaient tous marqués par leur temps et leurs statuts sociaux et donc aucun d'entre n'était tout blanc.

La différence entre un Jésus et un Raël est moins une question de nature que de degré dans l'utilisation d'une idée.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#72

Message par Ubu » 26 oct. 2012, 22:17

à tous,

Bon je crois que vous avez un point. Jésus n'est pas parfait. Ni aucun autre grand prophète. En disant que Jésus n'est pas parfait, je m'exclus du christianisme historique, mais je n'ai pas le choix.

Mais de là à les comparer à Raël, à Joseph Smith et à Ron Hubbard et à d'autres gourous, il y a marge!
Gnamgnam style est allé trop loin.

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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#73

Message par Pardalis » 26 oct. 2012, 22:23

Ubu a écrit :Mais de là à les comparer à Raël, à Joseph Smith et à Ron Hubbard et à d'autres gourous, il y a marge!
Pourquoi? Parce que le Christianisme a eut deux millénaires pour se développer il a plus droit au respect que les sectes plus récentes?
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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#74

Message par curieux » 27 oct. 2012, 15:30

Bonjour

il faut quand même avouer que le cas de Jésus est assez intéressant, à une époque aussi tourmentée, et avec une attente du messie parmi le peuple juif opprimé, il ne me semble pas étonnant qu'un gamin -qui n'a jamais rien entendu d'autre par ses parents qu'il est le fils de Dieu- arrivé à la majorité fasse le choix de fonder une secte.
Ensuite, ce qui est présenté comme des faits concernant sa vie est à prendre avec plusieurs jeux de pincettes.
De nos jours c'est quasiment impossible de reproduire le même scénario, les charlots et les imitateurs se voient de loin avec leurs gros sabots.

Mais bon, si nous sommes tous des fils de Dieu alors je ne vois pas d’inconvénient à le considérer comme le 'chef', mais encore faut il prouver qu'il existe ce Dieu en question. Et ça, c'est plutôt mal barré.
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]

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Re: Richard Dawkins va-t-il trop loin?

#75

Message par Jean-Francois » 27 oct. 2012, 17:26

Ubu a écrit :Mais de là à les comparer à Raël, à Joseph Smith et à Ron Hubbard et à d'autres gourous, il y a marge!
Oui, environ 2000 ans de transformations des faits. Souvent, les faits sont plus beaux vu de loin, que ce soit dans le temps et/ou l'espace. En plus que, même si on admet l'existence de Jésus, on ne connait(rait) rien sur la majeure partie de sa vie.

Pourquoi ne croire que ce qui reste? Parce que c'est la seule chose sur laquelle baser un jugement. Mais, la pareille pourrait être dite de Raël, Smith, Hubbard dans mille ans.

Jean-François
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)

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