C’est gentil de me donner tout ce pouvoir.Etienne Beauman a écrit : Encore non ! ta tentative de banalisation du cursus des prostituées pour en faire un métier comme un autre influe directement sur le poul de l'opinion publique.
Tu devrais réfléchir un peu avant de répondre. Le message avait exactement pour but de te dire : mais arrête de ramener la question de la satisfaction au travail, elle est tout à fait secondaire quand on a à décider de la légalité de la prostitution. Je n’ai jamais amené ça comme un argument en faveur de la légalisation. C’est la troisième, et dernière, fois que je te le répète.Etienne Beauman a écrit : Si ce critère intervient après pourquoi en parlerait tu maintenant ?
C’est une opinion que tu émets. Je respecte cette opinion. Aucune fille normale, à tes yeux, ne va se prostituer.Etienne Beauman a écrit : Bah justement mon idée c'est que la plupart des filles de 19 ans qui vont bien ne choisissent pas la prostitution
Tant qu’on en reste au jugement moral, je suis d’accord. Tu fais ton jugement moral sur les critères qui sont les tiens. Moi, personnellement, mon jugement moral porte sur la nature de l’acte et non sur les personnes qui l’exercent.Etienne Beauman a écrit : Et encore une fois non ! Le jugement moral qu'on porte sur un métier peut parfaitement s'exercer sur qui le fait.
En passant, il y a beaucoup de gens qui partagent ton jugement moral. Mais ça n’empêche pas plusieurs d’entre eux de penser, contrairement à toi, que la prostitution devrait rester une activité légale. Ils se disent que les personnes sont libres de faire ce qu’elles veulent, même si eux-mêmes ne le feraient pas, tant qu’ils ne nuisent à personne et qu’ils respectent les lois.
Oui, tu as raison. Ce sont les mêmes métiers. Des métiers comme tous les autres. Mais on n’interdira pas un métier pour ça. Dans ton pays, il y a des lois du travail et des lois sur l’immigration pour régler ces problèmes. Comme il y a des lois qui interdisent le proxénétisme de contrainte et la prostitution des mineurs.Etienne Beauman a écrit : Si tout tes fringues sont fabriqués par des gosses c'est pas pareil que si tes fringues sont fabriqué par des ouvriers adultes et pourtant c'est le même métier.
Si la plonge dans les restaurants est faite au noir par des clandestins c'est pas pareil que si c'est fait par mecs déclarées à l'ursaf et pourtant c'est le même métier.
J’ai beaucoup de difficultés à te suivre.Etienne Beauman a écrit : Si ça existe c'est principalement parce qu'on laisse faire, il n'est pas question de faire disparaitre la prostitution je ne suis pas naif, mais accepter que des femmes et de plus en plus d'homme aussi n'aient pas trouvé d'autre options pour survivre n'est pas une obligation, considérer que c'est normal encore moins.
D’abord, elles ont d’autres options. À peu près n’importe qui peut au moins trouver un travail au salaire minimum (le smic en France). C’est une option parfaitement légitime. Elles peuvent retourner à l’école si elles veulent. Plusieurs ont déjà une autre occupation : elles sont aux études ou elles occupent un autre emploi. Les premières peuvent choisir de faire comme les autres étudiants : s’endetter. Les deuxièmes peuvent choisir de simplement arrêter la prostitution et vivre avec des revenus moins élevés. Quand ils parlent des prostituées, les organisations abolitionnistes versent trop souvent dans le misérabilisme : « ces pauvres filles n’ont pas d’autres choix ». Ce n’est tout simplement pas vrai.
Mais, surtout, si tu apportes cet argument, c’est donc qu’il y a d’autres problèmes avec ce métier que le simple fait que celles qui le pratiquent seraient des tarées de la vie. J’ai peine à comprendre pourquoi tu refuses de les aborder. Tu trouverais là une banque d’arguments beaucoup plus fertile pour défendre ta position.
La mendicité n’est pas un métier. Ce n’est pas une activité qui produit quoi que ce soit.Etienne Beauman a écrit : Selon ta définition de métier, la mendicité est un métier comme un autre... est il pertinent de se demander ce que les mendiants pensent de leur sort, d'examiner les risques du métier, les horaires, avant de prétendre qu'il serait bon que la mendicité diminue à défaut de disparaitre ?
À la limite, oui, le banditisme peut aussi être un instrument d’appropriation. Mais on interdit le banditisme, pas parce que les bandits ont eu une enfance malheureuse, mais parce que le banditisme est une activité humaine qui, chaque fois, fait des victimes. Ce n’est pas le cas de la prostitution.Etienne Beauman a écrit : Le banditisme aussi, je voie pas bien en quoi c'est concluant.
La plupart, c’est quel pourcentage ?Etienne Beauman a écrit : "Houla je t'arrête tout de suite mon la plupart vaut pour l'ensemble de ce que j'ai dit
"Si on regarde plus en détail le parcours des filles qui sont tombées dans la prostitution, on retrouvera dans la plupart des cas échec scolaire, foyer familial instable, violence (sexuel ou autre), pauvreté, etc. de la même façon que l'on retrouve ses mêmes facteurs corrélés avec la délinquance"
J'ai pas prétendu que la plupart des filles avaient connus tous ces facteurs, et c'est bien pour ça que j'ai précisé victime d'un début de vie chaotique, pas victime de sévisses sexuels."