Le fondement de la morale

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Pardalis
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Re: Le fondement de la morale

#26

Message par Pardalis » 05 févr. 2013, 07:01

Samuel Rooke a écrit :@Pardalis

Vous prenez la situation à l'envers, le néo-libéralisme est une idée économique qui fait partie des plans politiques conservateurs.
Un conservateur n'est pas nécessairement « néolibéral », un conservateur n'est pas nécessairement libertarien.
Comme c'est un plan économique, son but intrinsèque est de faire du profit, sinon à quoi bon ?
Les socialistes ne veulent pas engendrer de profits? Ils sont cons ou quoi?
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Wooden Ali
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Re: Le fondement de la morale

#27

Message par Wooden Ali » 05 févr. 2013, 09:48

Igor a écrit :Le fondement de la morale repose sur la capacité de distinguer le bien et le mal.
Cela pourrait paraitre exact si ces notions ne dépendaient aussi fortement de celui qui s'en sert.

Selon l'individu, le bien peut être ce qui est bon pour moi maintenant, ce qui est bon pour moi dans la durée, ce qui est bon pour nous, ce qui est bon pour toi, ce qui fait plaisir au petit Jésus ou tout ce qui n'empêche pas au plus fort de le rester. C'est donc une notion extrêmement variable et qui contient de profondes contradictions. Si mon bien est ton mal, aucune chance de créer quelque chose sur cette base.

Simplement savoir distinguer le bien du mal ne peut donc expliquer l'existence de morales utilisables.

La question serait plutôt : "comment une société parvient à se mettre à peu près d'accord sur ce qui est bien et ce qui est mal pour élaborer des règles de comportement communes qu'on appelle aussi "morale" ? ".
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BeetleJuice
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Re: Le fondement de la morale

#28

Message par BeetleJuice » 05 févr. 2013, 09:54

Samuel a écrit :les néo-libéraux sont des gens qui prônent un retour au libéralisme économique s'inscrivant dans un mouvement de globalisation dont le seul but est de faire du profit au niveau du privé. Ainsi, cette idée à pour but de mettre ce développement aux profits d'une compagnie multinational, ses cadres et ses employés dans le pays d'origine de cette compagnie. Bien sûr, cela comprend une ouverture complète des marchés invitant ainsi l'économie à dépasser la sphère étatique et ainsi s'incrusté dans un mouvement trans-national.
C'est un épouvantail cette description.
Le neo-libéralisme est surtout un terme des opposants pour désigner un ensemble de courants et de mouvement économique qui ont prit leur essor à partir des années 1970 à la suite du choc pétrolier et qui sont décrit à tord comme pleinement relié et formant une doctrine unique, alors que c'est une série de mouvements qui se nourrissent certes les un des autres, mais qui ne forment pas un ensemble unifié.

On ne peut pas mettre dans le même panier les courants philosophiques néo-libéraux des USA dans les années 80-90, qui prônait une liberté individuelle et une responsabilité individuelle retrouvée contre l'Etat-fédéral, les conservateurs américains des années 2000 qui ont fossilisé leur doctrine politique, le teaparty qui s'inspire des libéraux des années 90, les droites européennes qui, quand elles sont libérales, sont quand même attachés à une forme d'Etat fort, qui, sans piloté l'économie, s'investit fortement dans sa régulation, l'école de Chicago...

Bien sur, tous ces courants ses nourrissent d'idées proches ou d'une même croyance dans la liberté et la responsabilité individuelle (avec parfois l'oublie de la responsabilité d'ailleurs...), mais les cataloguer comme "néo-libéraux" tout azimut, ça serait comme prétendre que toute l'extrême-gauche, tout partit politique et tout pays confondu est communiste.
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Ptoufle
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Re: Le fondement de la morale

#29

Message par Ptoufle » 05 févr. 2013, 10:23

Wooden Ali a écrit :
Igor a écrit :Le fondement de la morale repose sur la capacité de distinguer le bien et le mal.
Cela pourrait paraitre exact si ces notions ne dépendaient aussi fortement de celui qui s'en sert.

Selon l'individu, le bien peut être ce qui est bon pour moi maintenant, ce qui est bon pour moi dans la durée, ce qui est bon pour nous, ce qui est bon pour toi, ce qui fait plaisir au petit Jésus ou tout ce qui n'empêche pas au plus fort de le rester. C'est donc une notion extrêmement variable et qui contient de profondes contradictions. Si mon bien est ton mal, aucune chance de créer quelque chose sur cette base.

Simplement savoir distinguer le bien du mal ne peut donc expliquer l'existence de morales utilisables.

La question serait plutôt : "comment une société parvient à se mettre à peu près d'accord sur ce qui est bien et ce qui est mal pour élaborer des règles de comportement communes qu'on appelle aussi "morale" ? ".
Le bien, c'est ce qui contribue à augmenter le bonheur de chacun : faire le bien, c'est rendre des personnes plus heureuses sans que ce soit au détriment d'autres personnes.
L'application de cette définition peut être complexe puisque cela dépend de l'étendue des décisions que l'on est amené à prendre : faire le bonheur d'une personne sans en léser d'autres, c'est relativement simple. Prendre une décision de politique nationale qui soit "bien", c'est moins simple, il faut viser le bonheur du plus grand nombre sans trop léser les autres et ce dans la durée...
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Wooden Ali
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Re: Le fondement de la morale

#30

Message par Wooden Ali » 05 févr. 2013, 11:50

Ptoufle a écrit :Le bien, c'est ce qui contribue à augmenter le bonheur de chacun : faire le bien*, c'est rendre des personnes plus heureuses sans que ce soit au détriment d'autres personnes.
C'est effectivement une bonne base, mais ce n'est pas la seule. Chacun a une vision de sa position par rapport aux autres. Elle peut aller de l'égoïsme le plus forcené jusqu'à un altruisme idéologique détaché de toute réalité. Certains pensent même qu'une société qui assure un bien-être extrême à une petite fraction de la population est bonne et viable et qu'il faut y tendre.

D'autre part, un consensus social n'est jamais pur : il dépend fortement du rapport de force (qu'il soit établi démocratiquement ou non) du moment. Il ne faut pas non plus oublier le pouvoir du conformisme qui freine l'expression des vrais désirs de chacun.

Il faut donc prendre bien garde de mettre des majuscules aux mots "morale", "bien", "mal". Il n'y a aucune vérité absolue derrière eux. "Règles de coexistence" serait d'ailleurs, amha, beaucoup plus approprié que "morale", mot usé par des siècles de détournement de sens.

* il s'agit moins de "faire le bien" (charité) que de le déterminer pour en faire des règles de conduite (justice).
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Kraepelin
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Re: Le fondement de la morale

#31

Message par Kraepelin » 05 févr. 2013, 12:40

Igor a écrit :
Kraepelin a écrit :
Ubu a écrit :Bonjour,

Quel est selon vous le fondement de la morale? J'entends par là ce qui confère aux règles leur validité objective et ce à quoi on se réfère pour solutionner des problèmes moraux actuels.
Question absurde! Il n'y a pas de fondement objectif à la morale ou à l'éthique. Même si l'on se donne un repère objectif, le repère choisi relève d'un choix arbitraire.
Faux. Le fondement de la morale repose sur la capacité de distinguer le bien et le mal.
Vous faites une confusion entre le sujet et l'objet!
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BeetleJuice
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Re: Le fondement de la morale

#32

Message par BeetleJuice » 05 févr. 2013, 14:45

Wooden Ali a écrit :Il faut donc prendre bien garde de mettre des majuscules aux mots "morale"...
Je ne sais pas si c'est volontaire, mais je trouve que cette phrase résume assez bien le débat, à savoir que la Morale n'existe pas en tant que code de règle, la Morale est une justification mise sur un ensemble de compromis sociétaux qui sont autant de norme de comportement, afin d'assurer une certaine performance et un certain contrôle sur ces normes (qui sont par définition mouvantes) de la part de groupe ayant intérêt à contrôler l'évolution des rapports sociaux à son profit.

C'est une forme de sacralisation pour légitimer ce qui relève d'une forme de consentement tacite de la communauté, de la même façon qu'on sacralise l'autorité avec d'autre concepts auquel on met aussi une majuscule.

Ce qui ne veut pas dire qu'il faut bannir le concept, vu qu'on aurait finalement du mal à vivre sans, mais il faut bien prendre garde quand on met une majuscule, parce qu'une Morale est toujours le reflet d'une conception particulière de la société portée par un groupe en particulier.
C'est une forme de propagande.

A l'inverse, la morale sans majuscule pourrait désigner l'accord tacite de la communauté pour une tolérance des Morales des groupes qui la compose jusqu'à un certain point et une forme de compromis entre elle qui donne les normes sociales en vigueurs et, plus loin, l'action du législateur, ce compromis étant de fait fluctuant.

Chercher à définir une morale universelle pour en faire la Morale, c'est finalement se mettre dans la peau d'un propagandiste pour promouvoir un mode de fonctionnement de la société qui nous convient. Tout le monde le fait à son niveau, mais si on veut être objectif, il faut être conscient que c'est un prétexe et une forme de sacralisation de sa propre pensée sous couvert d'universalité de la Morale en question.

(si je suis pas clair, vous le dîtes :mrgreen: )
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Samuel Rooke
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Re: Le fondement de la morale

#33

Message par Samuel Rooke » 05 févr. 2013, 15:17

@Beeteljuice
Bien sur, tous ces courants ses nourrissent d'idées proches ou d'une même croyance dans la liberté et la responsabilité individuelle (avec parfois l'oublie de la responsabilité d'ailleurs...), mais les cataloguer comme "néo-libéraux" tout azimut, ça serait comme prétendre que toute l'extrême-gauche, tout partit politique et tout pays confondu est communiste.
À non ! faut pas dire ce que je n'ai pas dit. Je suis d'accord à 100 % avec vous. D'ailleurs, c'est ce que j'ai moi même exprimé, à mois que je m'y suis mal pris... à oui, je m'y suis mal pris en confondant politique et économie. Zut.

Le néo-libéralisme est un courrant de pensé économique qui va généralement mieu avec la droite politique/économique en raison de la notion de liberté. De là à dire qu'il le sont tous, absoluement pas, et de là à dire que ce n'est que de la droite, c'est encore un autre erreur. Delà à mélanger économie et politique, il faut faire attention et c'est champ de mine vers lequel je ne veux pas me lancer.
Le neo-libéralisme est surtout un terme des opposants pour désigner un ensemble de courants et de mouvement économique qui ont prit leur essor à partir des années 1970 à la suite du choc pétrolier et qui sont décrit à tord comme pleinement relié et formant une doctrine unique, alors que c'est une série de mouvements qui se nourrissent certes les un des autres, mais qui ne forment pas un ensemble unifié.
Encore une fois d'accord. Seulement, il y a tout de même un courrant, certe non unifié, mais qui est observable et qui a un but commun, avec tout de même une base idéal commune qui tentent à s'incrusté dans le mouvement de globalisation. Je peux nommer les FMN, les trans-nationales and goes on (et pas seulement américaine, j'ose le mentionner)... Delà à dire si c'est bien ou mal, ce n'est pas dans mon objectif.

@Pardalis
Un conservateur n'est pas nécessairement « néolibéral », un conservateur n'est pas nécessairement libertarien.
C'est ce que je viens de dire.
Les socialistes ne veulent pas engendrer de profits? Ils sont cons ou quoi?
:?: Ce n'est pas un argument ça. Vous mélanger encore les choses (et vous le faites exprès en plus ;) ). Il y a plusieurs plan économique et plusieurs façon de faire de l'argent dans le monde et vous le savez bien. Répondre à cette question est inutile et nous éloigne du débat initiale.

A+
Sam Rooke
Il faut être capable de sortir de la caverne pour voir la vérité... qui d'ailleurs est subjective

Igor
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Re: Le fondement de la morale

#34

Message par Igor » 05 févr. 2013, 19:16

Faux. Le fondement de la morale repose sur la capacité de distinguer le bien et le mal.

Kraepelin; Vous faites une confusion entre le sujet et l'objet!

Non, j'pense pas.

Parce que même si l'objet de la morale est de déterminer ce qui est bien ou mal, cela n'empêche pas de dire que c'est sur la capacité de les distinguer que ça repose.

Igor
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Re: Le fondement de la morale

#35

Message par Igor » 05 févr. 2013, 19:27

Évidemment, il n'est pas toujours facile de le faire. (de distinguer le bien du mal) Mais cela ne doit pas nous empêcher d'essayer.

Parce que si on pense vraiment que tout est relatif pis qu'on essait même pas, la raison s'effondre. (pis ça risque de donner quelque chose comme ceci)

http://www.youtube.com/watch?v=yGTAPGneiJM

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Pardalis
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Re: Le fondement de la morale

#36

Message par Pardalis » 06 févr. 2013, 01:11

Samuel Rooke a écrit : :?: Ce n'est pas un argument ça. Vous mélanger encore les choses (et vous le faites exprès en plus ;) ). Il y a plusieurs plan économique et plusieurs façon de faire de l'argent dans le monde et vous le savez bien. Répondre à cette question est inutile et nous éloigne du débat initiale.

A+
Sam Rooke
Mon point est de dire qu'engendrer des profits est une philosophie « néolibérale » est un peu ridicule, parce que les profits c'est la base dans n'importe quel système économique. Tout le monde qui investit un peu d'argent s'attend à un retour (à part les producteurs de films Québécois).

Mais c'est vrai qu'on s'éloigne du sujet. :)
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MadLuke
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Re: Le fondement de la morale

#37

Message par MadLuke » 06 févr. 2013, 02:28

Pardalis a écrit : Mon point est de dire qu'engendrer des profits est une philosophie « néolibérale » est un peu ridicule, parce que les profits c'est la base dans n'importe quel système économique. Tout le monde qui investit un peu d'argent s'attend à un retour (à part les producteurs de films Québécois).

Mais c'est vrai qu'on s'éloigne du sujet. :)
Effectivement, mais y'a des modèle économiques sans profits ni de personne qui investit de l'argent (ou de l'argent) quand même ;)

Mais y'a plein de système économique avec des profits comme but des entreprises qui ne sont pas néolibéral j'en convient.

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Re: Le fondement de la morale

#38

Message par Igor » 07 févr. 2013, 16:30

Wooden Ali a écrit :
Si mon bien est ton mal, aucune chance de créer quelque chose sur cette base.

Simplement savoir distinguer le bien du mal ne peut donc expliquer l'existence de morales utilisables. ".
J'pense qu'au contraire c'est de cette façon (en sachant distinguer le bien du mal) qu'on arrive à comprendre qu'il vaut mieux que notre bien ne soit pas le mal des autres, parce qu'il y a des conséquences pour notre bien.

En effet, si votre bien est mon mal, cela devient également le cas pour moi. (c'est un jeu qui se joue à deux)

Pis j'pense pas que c'est productif d'être constamment en guerre. (même s'il faut la préparer si on veut la paix)

Y a tellement de gens qui sont déraisonnables!

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Re: Le fondement de la morale

#39

Message par Igor » 07 févr. 2013, 17:05

J'pense qu'il faut être pragmatique, penser que tout se vaut est une erreur. Tout se vaut, mais à condition que ça fonctionne! (c'est ce qu'on dit aux échecs)

Les sociétés qui fonctionnent le mieux sont celles qui ont une morale, ou qui distinguent le mieux le bien du mal.

Parce que sinon, c'est le chaos.

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Kraepelin
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Re: Le fondement de la morale

#40

Message par Kraepelin » 07 févr. 2013, 20:44

Igor a écrit :Faux. Le fondement de la morale repose sur la capacité de distinguer le bien et le mal.

Kraepelin; Vous faites une confusion entre le sujet et l'objet!

Non, j'pense pas.

Parce que même si l'objet de la morale est de déterminer ce qui est bien ou mal, cela n'empêche pas de dire que c'est sur la capacité de les distinguer que ça repose.
La capacité de juger est une propriété du sujet non de l'objet, à moi de faire de votre sujet un objet. Et, ce qui est à l'objet en propre existe indépendamment du sujet. Si le bien et le mal avaient une objectivité en propre, elle existerait indépendamment de notre capacité de la considérer. C'est la même chose pour le beau et le laid qui n'ont aucune objectivité propre. Les critères "objectifs" que nous leur trouvons reposent sur des choix subjectifs.
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Re: Le fondement de la morale

#41

Message par Kraepelin » 08 févr. 2013, 15:12

erreur
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

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Gabriel C
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Re: Le fondement de la morale

#42

Message par Gabriel C » 08 févr. 2013, 16:51

Salut Krapelin. Vraiment, je ne comprends absolument pas votre raisonnement. Vous avez dit sur un autre poste croire que le libre arbitre n’existe pas et que l’univers est purement déterministe.
Kraepelin a écrit : C'est le vieux problème du déterminisme en physique. Comme tous les corps biologiques ne sont composés que de corps physiques et que ceux-ci sont déterminés dans leurs mouvements et leurs actions par des lois physiques incontournables, l'histoire de l'univers est écrite dans les moindres détails, de A à Z et jusqu'à la fin des temps! Le libre arbitre est une illusion!

C'est ma position!
Comment la subjectivité peut-elle exister dans un déterministe global comme vous le décrivez ? C’est purement contradictoire non?



Etablisez vous un dualisme formel entre le monde physique et le monde de la subjectivité ?

Pour ma part je pense, suivant la théorie de l’intuition morale, que la morale est bâtie sur des systèmes psychologiques universels. C’est du moins la conclusion d’une vaste étude de Jonathan Haidt faite à travers le monde sur plus 118 000 personnes.

En fait, de nombreuses recherches démontrent que la plupart de nos décisions morales émanent de sentiments moraux automatiques plutôt que de calculs rationnels.

L’intuition morale serait un automatisme toujours lier à un de ces 5 systèmes psychologiques innés et universels.

-La protection face au « mal »
C'est-à-dire la capacité à ressentir la douleur de l’autre, de se mettre à la place de l'autre.
-L’altruisme (justice et juste ou injustice)
-La loyauté de groupe (tout ce qui permet les coalitions, l’amitié dans un groupe et le sacrifice au nom du groupe)
-L’autorité et le respect
(Respect envers la hiérarchie, l’expertise et la tradition)
-La pureté et le sacré.
(dégout de la contamination, hygiénisme spirituel et physique)


Toutes les sociétés humaines connaissent ses 5 systèmes, car ils sont tous liés directement à des éléments aillent permis à notre espèce de prospérer et de bâtir la civilisation.
La morale est en faite instinctive. Elle n’est pas résultante de la construction sociale comme les lois, elle fait partie des causes initiales de la dite construction sociale. La morale est bien plus profonde que la culture. C’est l’évolution qui nous a dotés d’émotions morales pour nous permettre de survivre

Voir les conférences Ted de Jonathan Haidt

http://www.ted.com/search?cat=ss_all&q=Jonathan+Haidt

Son site sur la morale

http://www.moralfoundations.org/

Cordialement

Igor
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Re: Le fondement de la morale

#43

Message par Igor » 08 févr. 2013, 17:04

Kraepelin,

Tout n'est pas toujours blanc ou noir.

Mais parfois, il est possible de dire si c'est plutôt l'un ou l'autre. (et notre capacité à les distinguer ne change rien à cette réalité)

Igor
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Re: Le fondement de la morale

#44

Message par Igor » 08 févr. 2013, 17:23

Gabriel,

C'est ce qu'on appelle se mordre la queue!

http://en.wikipedia.org/wiki/File:DragonOrder_badge.png

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