Sauf que l'âme, en général, est conçue comme une entité séparée du corps et pouvant exister sans lui. Ce sont les deux suppositions supplémentaires qui sont les plus problématiques, et elles vont au-delà de ce que permet mon "genre de supposition". En effet, dire qu'un phénomène apparaît comme par magie à un certain niveau de complexité implique sans doute que le phénomène est différent de la base qui le fait émerger, mais n'implique aucunement que ce phénomène persiste une fois sa base disparue ; quant à dire que le phénomène en question est présent au départ en toutes choses, cela n'implique ni l'un ni l'autre.Jean-Francois a écrit :Ce genre de "supposition" est la base même de pas mal de théories zozotériques. Suffit de chager "subjectivité" pour "conscience" ou "âme"...Mikaël a écrit :Eh bien la réponse à la question est : je n'en sais rien, mais ça ne me parait pas impossible. Après tout, puisque les êtres humains ont une subjectivité, ou bien on doit supposer que cette subjectivité apparait comme par magie à un certain niveau de complexité, ou bien une forme élémentaire de subjectivité est présente en toute chose
Grosso modo, c'est ça.Jean-Francois a écrit :Donc, tu cherches à définir un monde illusoire dans lequel tout se mette en place de manière cohérente et originale, sans chercher à partir de la réalité observable. Tu tentes de définir la subjectivité au travers de la subjectivité, comme si elle était plus réelle - observable et définissable - que les objets matériels.Mikaël a écrit :En fait, le fond du problème est que j'essaye d'éviter de poser l'existence de "choses" qui ne puissent recevoir aucune détermination positive, qui n'existeraient concrètement pour personne, même pas pour elle-même
Je ne prétend pas avoir révolutionné la science, toutefois. Je propose juste une méthode basée sur une vision des choses qui me paraît meilleure car débarassée de certaines façons de penser implicites. A la limite, vois-y plutôt des recommandations d'ordre hygiénique concernant le langage et la pensée physicaliste, qui tentent de les débarasser de certaines confusions et idées préconçues sur le monde. Loin de moi l'idée de nier les acquis et les progrès qui ont été permis par cette méthode physicaliste dans de très larges domaines. Mais, pour dire cela métaphoriquement, ce n'est pas parce que la nature exacte de la molécule d'eau est de peu d'intérêt pour la pratique de la navigation qu'il est interdit de corriger le marin qui croirait qu'elle comporte des atomes d'azote. Autrement dit, la méthode physicaliste marche dans un grand nombre de domaines, mais certains domaines marginaux sortent plus ou moins de son domaine de validité selon moi. Dans ces domaines marginaux, je pense que ma méthode et ma conception du monde est plus adéquate. Je pense notamment à la philosophie de l'esprit et à la psychologie. Le problème posé par l'existence des qualia, par exemple, est aisément résolu, je pense, par l'adoption du phénoménalisme. Je pense qu'il en est de même pour le problème de l'identité personnelle et peut-être pour celui du libre arbitre.
Miky