Jean-Francois a écrit :Mikaël a écrit :Mais moyennant ces imperfections, que j'essaye de corriger au fur et à mesure de nos échanges, penses-tu que tout ce que je dis est à jeter à la poubelle ?
Je ne pense surtout que ça mériterait d'être "ressaisi". Je ne suis pas sûr de comprendre la finaité de ton approche.
Mon approche (je m'y prend peut-être mal, soit) est :
- fondationnaliste : j'essaye de déterminer une base solide et indubitable à la connaissance ;
- épistémologique : j'essaye de déterminer une méthode idéale d'accès au vrai ;
- analytique : j'essaye de voir si, et comment, à partir de cette base et de cette méthode (sans négliger pour autant les faits et méthodes proprement scientifiques ; mon but n'est pas de renier mon passé mais de l'inscrire dans une perspective plus vaste et de lui donner du sens par rapport à cette perspective), je peux résoudre un certain nombre de problèmes en philosophie de l'esprit notamment (qualia, identité personnelle, après-mort, etc.) mais aussi en philosophie tout court (nature du temps et de l'espace) y compris en montrant éventuellement que ces problèmes sont en fait des faux problèmes (c'est généralement ainsi, il me semble, que l'on répond à des questions en philosophie : en montrant que les dites questions n'existent pas

).
- personnelle : j'essaye de satisfaire ma curiosité et d'accéder au bonheur

(voire de proposer une voie d'accès au bonheur pour tous). Cet accès au bonheur se ferait si j'arrivais à démontrer qu'une forme de "survie" de notre "flux de sensations" est possible et même plausible.
- épistémologique à nouveau : j'essaye de trouver un objet, une méthode et une base pour la philosophie qui lui permette de trouver une place au sein du savoir, distincte mais complémentaire de la science.
La plupart de ces points sont encore à l'état d'ébauches plus ou moins avancées et fluctuantes, ce qui ne facilite pas un exposé simple et clair de ma pensée.
Même si nous ne nous sommes pas mis d'accord suite à cette discussion, j'ai quand même appris qqch d'utile : même si ma théorie remet en cause assez radicalement le sens commun, je dois partir du sens commun (quitte à le déconstruire en cours de route) pour l'expliquer à qqn qui n'est pas dans ma tête, au risque d'être incompris sinon.
Miky
La zététique appliquée à elle-même : http://metazet.over-blog.com/
"Pour douter, ne faut-il pas des raisons qui fondent le doute ?" (Ludwig Wittgenstein,
De la certitude, § 122)
"
Esprit : Chacun sait ce que c'est qu'un esprit ; c'est ce qui n'est point matière. Toutes les fois que vous ne saurez pas comment une cause agit, vous n'aurez qu'à dire que cette cause est un esprit, et vous serez très pleinement éclairci." (Le baron d'Holbach,
Théologie portative ou Dictionnaire abrégé de la religion chrétienne)