moatrix a écrit :Je pense que cet article va faire plaisir aux sceptiques, de plus en plus nombreux. D'ailleurs, il faudrait l'envoyer à Richard Dawking, ça lui ferait plaisir aussi
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... gination=1
Alors, bonne nouvelle ou pas ? ^^
L'étude me semble incomplète, il faudrait prendre en compte la partie qui a remplacé une pratique et/ou une croyance en une religion traditionnelle par des ersatz de religion et conserve des croyances qui ne sont pas officiellement religieuse mais s'y apparente.
De plus, sans religion ne veut pas dire sceptique.
La France a un long passé de laïcité et même d'anticléricalisme, si bien que la religion est très peu dans l'espace public, sauf comme force politique. Or une religion se développe surtout quand elle réussit à s'insérer dans la culture et les institutions (comme l'école, la gestion des l'aide aux plus démunis, les groupes d'opinions...). En France, la plupart de ces institutions sont devenues laïques, si bien que la religion catholique a perdu sont principal outil de diffusion et sa visibilité, entrainant de fait sa régression, car elle n'a plus qu'un aspect contraignant et ne va plus de soi, faute d'être garante d'un lien social et de faire sens au niveau d'une communauté.
(le curé, s'il n'enseigne plus à l'école et ne donne plus aux pauvres, n'est plus qu'un type qui impose un règlement et ne bénéficie même pas vraiment d'une légitimité à le faire, or comme la majorité des gens ont plus une foi du charbonnier qu'une véritable foi religieuse, c'est un désagrément plus qu'autre chose.)
Il ne s'agit pas d'un choix sceptique à mon avis, mais d'un évolution qui exclut de fait la religion de la sphère de la collectivité pour une partie de la population et la rend inutile, vu que les questionnements philosophiques et religieux, hormis pour une minorité, n'est pas quelque chose qui occupe un temps considérable dans une journée et que les questions morales sont prises en chargent par l'Etat ou des associations qui ne revendiquent pas une doctrine religieuse.
La religion catholique en France disparaît faute d'être un facteur de lien social. Ce qui n'est pas le cas des autres religions, encore largement communautaires et plus conservatrices, impliquant de couper tout ou une partie de ce lien pour sortir de la religion, ce qui est une gène considérable et fait la force de ses religions.
C'est aussi ce qui fait leur force dans un pays comme les USA. La communauté religieuse est une base de l'identité et du lien social qui s’élargit dans un tout plus grand, mais rend la religion comme allant de soi pour une bonne partie de la population, car elle insère l'humain dans son groupe, ce qu'un humain naturellement constitué cherche (parce que sa facilite le survie, la reproduction ect... et que l'humain est un primate social)
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)