J'avais dit que je ne réagissais plus aux insultes. Ce ton hautain et agressif me fatigue. Je réponds simplement à BeetleJuice.
BeetleJuice a écrit :Je note que pour quelqu'un qui se présentait comme "non convaincu" et qui cherchait des renseignements, vous êtes bien prompt à défendre une thèse alors que, de votre propre aveux, vous ne saviez pas si elle disait vrai.
Je note également que vos sources sont quand même beaucoup plus dans les sites racialistes que dans les sites de démographes et de biologistes...
Je suis partagé, pas "non convaincu". 55/45 ou 60/40, donc très légèrement à l'avantage des théories génétiques versus culturelles. Ça ne signifie pas que j'espère leur véracité. Maintenant, si vous pensez comme uno savoir mieux qui je suis, vous n'avez dans ce cas tirer les conclusions qu'il fait, avec tous les raccourcis et accusations sans fondement qui vont avec.
C'est l'impression que j'ai quand vous dites "vos sources sont quand même beaucoup plus dans les sites racialistes que". Cela indique deux choses. Bien malheureuses ma foi. Vous n'avez nullement cliqué sur les liens que j'ai indiqué dans tous mes précédents messages. L'auriez vous fait, et vous auriez constaté que la majorité des liens ne plantent pas sur le blog Human Varieties (ou H.V.) sur lequel uno s'acharne. D'ailleurs, les auteurs de ce blog citent majoritairement des auteurs nullement racialistes comme les habituels Rushton ou Lynn. Je pense que vous en tirez cette conclusion simplement en vous basant sur les propos détournés de uno, qui évidemment a préféré sans doute induire tout le monde en erreur en se focalisant sur le blog H.V. que j'ai indiqué, en occultant toutes les autres études. Tout cela dans le but de susciter ce genre de commentaire et commencer à me faire un procès pour détourner du sujet initial.
EDIT : avant que j'oublie. Les arguments d'autorité du style : "c'est un racialiste : poubelle" est selon moi d'un très mauvais gout. Les psychométriciens du genre Dolan, Wicherts, Deary, Visser, ou encore Brody prennent extrêmement au sérieux Rushton ou Jensen. Ils n'attaquent jamais ces auteurs selon leurs penchants idéologiques, mais uniquement en ce qui concerne la pertinence de leurs outils et méthodes statistiques. Uniquement. C'est ça un argument scientifique. Je ne vous demande évidemment pas de faire la meme chose, mais au moins d'éviter ces accusations gratuites et intellectuellement malhonnête, et surtout, très peu scientifique.
Ceci étant posé, si cela peut vous rassurer, je pense qu'il y a pas mal (j'exagère un peu) de débats sans conclusion.
Par ex, l'adoption transraciale. Penchent-elles pour la théorie génétique ? Rushton dit que oui, Nisbett dit non. Je serais plutot de l'avis de Brody et Lee, qui chacun pensent que c'est 50/50.
Il y a aussi l'effet de l'adoption sur le QI. Bcp d'études ont montré des gains substantiels. Voir
ceci. Mais personne n'a tenté de vérifier si c'était corrélé au facteur g. Donc aucune conclusion n'est possible. Je sais de mémoire que Jensen avait démontré via une analyse en composantes principales que les gains n'étaient pas corrélés au facteur commun, g. Le problème, c'est qu'il a analysé une seule étude, celle des français Capron et Duyme. Mais il n'y a jms eux de meta analysis, donc aucune conclusion n'est possible.
Enfin, les analyses de groupes sanguins pour déterminer la corrélation entre QI et mélange racial chez les noirs. Bien sur, les quelques modestes tests ont indiqué une corrélation proche de zéro. Mais ces études ont été largement critiquées pour leurs indices du mélange racial. Il était largement imparfait. Là encore, pas de conclusion possible pour le moment.
Ce sont les seules zones d'ombres qui restent à explorer, à ma connaissance certes très modeste.
BeetleJuice a écrit :C'est une bonne grosse pétition de principe ça. En gros vous expliquez que les gens qui vivent dans les quartier riches sont venu y vivre parce qu'ils avaient un meilleur QI et que la preuve de ça, c'est qu'il vivent dans les quartiers riches.
La théorie culturelle dit plutot que la causalité va dans un seul sens : c'est l'environnement qui stimule le QI. Ou plutot, le QI est purement le produit de l'environnement. C'est ça qui est une pétition de principe. Mon argument est que la causalité va dans les deux sens. Si ma mémoire est bonne, c'est la thèse dite "génétique" qui a affirmé la causalité dans les 2 sens, et la théorie culturelle qui invoque l'idée d'une causalité à sens unique. Ce genre d'idée est tout aussi extreme que de dire que le QI est entièrement le produit des gènes. Tout n'est pas soit noir, soit blanc.
BeetleJuice a écrit :Scientifiquement, c'est bidon:
-parce que c'est un sophisme
-parce que c'est nier l'importance du racisme et de la réaction communautaire dans la création d'une ségrégation, surtout quand elle est spatiale (avec des logiques de territoire qui accentuent en fait le fossé entre les communautés).
-parce que sans étude plus fine sur les populations que ce qui a été fait jusqu'à présent, vous postulez le phénomène sans le démontrer
Concernant le deuxième tiret, j'ai vu un blog post où l'on voit clairement qu'il n'y a pas de réduction des écarts de QI blancs-noirs aux States, du blog Human Varieties.
Secular Changes in the Black-White Cognitive Ability Gap
Avant de tirer des boulets de canon, néanmoins. Ces données ne sont pas les siennes. John Fuerst a simplement graphé les points de données de toutes les études existantes aux States, par année d'administration et groupes d'âges. Vous pouvez le vérifier sur son
fichier Excel la liste de toutes les études graphées. Ce qu'il constate est que pour l'échantillon des adultes, il n'y a pas de réduction. C'est la même conclusion que celle de Dickens et Flynn dans Common Ground (
ici).
Ceci ne serait guère un problème si le racisme n'a pas diminué avec le temps, notamment avec le Civil Right depuis 1964, les subventions multipliées pour les minorités ethniques qui n'ont pas eu l'effet d'améliorer leur QI. Si, comme on dit, le racisme était responsable des différences, pourquoi sont-elles restées stables ? Mais ceci évidemment, c'est accepter d'abord l'idée que le racisme affecte le QI. Si oui, à quel degré ? Au point de produire une différence de 15 points ? Peu probable. Puis, même James Flynn ne croit pas ce genre de thèse. Voici ce qu'il écrit dans Searching for Justice :
Racism looks like a potent environmental factor that affects all Blacks both negatively and with considerable uniformity…. [But] racism is not some magic force that harms Blacks without a chain of causality. Racism harms Blacks because of certain effects, such as lack of self-confidence, low self-image, emasculation of men, the welfare-mother home, poverty. Who could argue that these same factors do not vary significantly within the Black population?… If these factors both are potent and vary among Blacks, why do they explain so little IQ variance within the Black population?
BeetleJuice a écrit :Ca veut dire quoi ça, saturé en facteur g ?
En anglais, saturation se dit "loading" ou "loaded on g". Grosso modo, "corrélé à g". Quand on regarde les tests et sous-tests les plus fortement corrélés au facteur commun, dénommé g, les gains se fânent bien moins. Cela corrobore l'idée que ce qui est malléable n'est pas l'intelligence générale, mais les composantes spécifiques des tests de QI. Cela ne poserait nullement probleme si les composantes spécifiques des tests cognitifs avaient une forte validité prédictive avec le succès économique. Le problème, c'est qu'il n'y a aucune validité prédictive pour les facteurs indépendants à g.
BeetleJuice a écrit :Je n'avance pas d'argument parce que je ne vois pas comment en avancer. J'ai beau lire ce que je peux sur le facteur g, ça m'a plus l'air d'être un facteur définit arbitrairement qu'une réalité mesurable.
Non seulement la plupart des sites qui en parle sont extrêmement flous quand il s'agit d'expliquer comment on le détermine et comment on le relie à la génétique (si j'ai bien saisi, c'est ce qui reste quand on enlève ce qui n'est pas considéré comme génétique....autrement dit, ça m'a franchement l'air à l'avenant et selon l'envie et l'idée du chercheur pour déterminer ce qui est ou pas génétique).
Je pense que la question nature vs nurture n'a aucun intéret ici. Le problème est que les tentatives passées pour stimuler le QI, que ce soit via l'éducation ou l'entrainement cognitif ne produisent pas les effets escomptés. Les différences de QI sont restées stables sur un peu moins de 100 ans, et ce, malgré tous les efforts consentis par le gouvernement et programmes sociaux pour réduire ces différences.
Enfin bon, pour répondre à la question, je n'en suis pas sûr. La seule chose que j'ai lu y ressemblant, c'est la corrélation avec le facteur g et l'indice de dépression de consanguinité.
Secular gains in IQ not related to the g factor and inbreeding depression - unlike Black-White differences: A reply to Flynn
Rushton a utilisé deux méthodes. La 1ere consiste à corréler le vecteur des dépressions de consanguinité avec le vecteur des saturations en g via la technique de Jensen, méthode des vecteurs corrélés. Dolan, dans un papier que j'ai cité tantot, a dit que cette méthode n'est pas des + fiables. Soit. Mais Rushton a aussi utilisé une autre méthode + fiable, l'analyse en composante principale. Il a utilisé les données des gains séculaires du QI données par James Flynn, puis les scores de depression de consanguinité, et enfin les différences blancs-noirs sur chacun des différents tests. Il a "facteur analysé" la matrice de corrélation présentée dans sa table 2 pour produire ainsi la table 3 qui montre les saturations sur les différents composants principaux. Les gains séculaires de QI sont saturés sur PC1, mais le facteur g, les différences blancs-noirs et les scores de dépression de consanguinité sur PC2. Ceci veut dire que le facteur g et les scores de dépression, ainsi que les différences blancs-noirs partagent un facteur commun, ou variance commune comme on dit dans le jargon.
Mais comme je le répète, c'est un détail sans importance selon moi.
BeetleJuice a écrit :Non, je suis désolé, ça me parait complètement bidon. Je ne vois pas comment à partir d'un test qui repose sur un questionnaire on peut déterminer une part d'acquis et d'innées.
Surtout que, comment vous faites la différence dans la mesure où l'inné ne peut que conditionner la forme et les conditions de fonctionnement des cellules, donc toutes les réponses d'un test de QI font intervenir les deux. Sans l'aide de la neurologie pour déterminer comment le cerveau de celui qui répond fonctionne, je vois absolument pas comment on arrive à un résultat qui soit scientifiquement valable et significatif de quelque chose.
Je me souviens de cet
article qui cite plusieurs études sur le lien biologie et g, si c'est votre question ? L'article explique aussi un peu le facteur g et sa validité. Dalliard cite plusieurs théories qui on tenté de réfute g, comme Guilford, Sternberg ou encore le fameux Gardner. Mais "leurs intelligences" n'étaient pas indépendant de g, ou alors n'avaient pas de validity prédictive. Il conclue qu'à chaque fois qu'un psychométricien a tenté de s'extraire des théories de g, tout les ramène de nouveau à g. C'est à dire que g est une unité stable, et non une composante spécifique à des situations ou des tests particuliers. L'étude de Johnson et Bouchard sur le MISTRA est extremement intéressante à cet égard, et je le conseille vivement (
lien).
BeetleJuice a écrit :Non, c'est surtout la pertinence du choix des groupes qui pose problème.
Je ne vois pas ce que vous voulez dire par "pertinence" du choix des groupes. Parlez vous de la représentativité des groupes ethniques ? Si c'est ça, je pense que la réponse est oui, si j'en crois les informations sur le codebook du NLSY.
BeetleJuice a écrit :Ce qui montre assez clairement tout le caractère scolaire et formaté du test de QI. Si l'enseignement est capable de l'augmenter et qu'il y a une régression avec la moindre pratique, c'est clairement que ce test est orienté vers des capacités en milieux scolaire et non vers la mesure d'une intelligence en général (qui resterait à définir).
Je me suis fait le meme genre de réflexion il y a qq mois. Mais je me suis souvenu que c'est une conclusion peut-etre un peu fragile. Car ce sont les composantes
non chargées en g qui montrent les + forts déclins. Aussi, ce sont également les compétences qui ont été les plus stimulées par l'entrainement qui montrent les + forts déclins. C'est cohérent avec la théorie de g qui stipule que g est la composante la moins malléable du QI.