La Gnose, le Retour

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Tania
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Re: La Gnose, le Retour

#176

Message par Tania » 08 juin 2013, 11:35

Dash a écrit :
... Moi, je compare cela à l'amour : certains ne connaitront jamais le « grand amour », d'autres ne connaitront jamais de coup de foudre, certains idéalisent l'un ou l'autre, d'autres n'y ont jamais cru, etc.

... Pour ma part, je considère donc mes anciennes expériences mystiques comme des espèces de « coup de foudre ».
Bonjour Dash,

Non, Babel va surement te répondre sur ce point, l'expérience mystique ne fonctionnent pas du tout comme un coup de foudre. Ce dernier est un sentiment purement "animal", absolument rien à voir avec le mysticisme qui a un rapport direct avec la spiritualité. Le coup de foudre c'est de l'ego à son paroxisme, il n'y a que toi et l'autre; le mysticisme c'est le sentiment d'Unité.

En fait, l'Amour spirituel (qui est un sentiment altruiste et impersonnel) c'est ce qui maintient un couple ensemble lorsque le coup de foudre est passé. S'il n'y a pas d'Amour spirituel, le couple se sépare rapidement après peu d'années.

En gros, le premier est une attirance physique et psychique, le deuxième une attirance de l'âme (ou esprit).

Voilà d'ailleurs un élément important qui permet de comprendre le fonctionnement de l'être humain: Séparer le psychisme du spirituel. Un bon psy doit être capable de faire ça (ils sont plutôt rares).
Dash a écrit : …J'ai moi-même vécu une (des) expérience similaire (mais, plus tôt et plus jeune que vous) et ce qui me fascine, c'est de constater que des gens comme moi peuvent quand même devenir sceptique alors que d'autres (vous, Voyageur, Tania, etc.) restent « accrochés » ou impressionnés et persistent à croire qu'elles pourraient être le reflet de « ceci » ou de « cela ».
Je n'ai pas du tout vécu ce type d'expérience. Les miennes sont comme une empreinte dans du béton, impossible de ne pas croire après...

Tania

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Babel
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Re: La Gnose, le Retour

#177

Message par Babel » 08 juin 2013, 12:39

Dash a écrit :Je pense que Babel est de bonne foi, mais qu'il a seulement été maladroit. Si je fais l'effort de me mettre dans sa tête, je pense qu'il a simplement voulu se plier aux exigences des sceptiques en fournissant une source de nature scientifique traitant du sujet (qui, avouons-le, est souvent demandé par les sceptiques dans ce genre de débat). Mais d'un autre coté, comme le mentionne Florence et Denis, c'est un trop long pavé qui n'invite pas nécessairement au dialogue. Babel aurait peut-être dû débuter par relevé uniquement un ou deux points précis (ayant rapport avec ses arguments) sous forme de courte citation.
Bonjour Dash,

Merci, c'est parfaitement résumé. J'admets la maladresse mais quand je l'ai réalisée, je ne pouvais plus effacer mes messages. J'aurais dû m'en tenir au lien. Si les modérateurs veulent les enlever (en laissant seulement l'introduction par exemple), qu'ils le fassent.

On pourra aussi remarquer, comme vous le faites dans la suite de votre message, que l'ensemble du travail que je cite ne va pas entièrement dans mon sens. Il me semblait que c'était un travail de qualité, dûment référencé, à partir duquel on pouvait discuter.
Dash a écrit :
Voir la note de bas de page[color=#FF0000]*[/color] a écrit :Le fait que cette expérience soit vécue à travers différentes cultures réfute l’hypothèse selon laquelle nous serions en présence d’une construction culturelle. De plus, les théories expliquant la conscience purement en tant qu’épiphénomène de la perception sont sérieusement mises en doute. Sa présence, lorsque les perceptions, pensées, etc. sont absentes, suggère que la conscience possède une existence indépendante de celles-ci. La nature de la conscience pourrait donc différer de ses activités réunies.
Ben là, je suis plus ou moins d'accord (d'après ce que je saisis), car, si la conscience est une propriété émergente, elle est naturellement un peu plus que la somme des diverses activités du cerveau. Mais utiliser « indépendant » me semble abusif.
Notez qu'il emploie le conditionnel mais je suis d'accord que ça demanderait à être précisé. C'est assez cruciale comme question.
Dash a écrit :
Voir la note de bas de page[color=#FF0000]*[/color] a écrit :On peut se demander si la fonction " biologique " de l'expérience mystique ne serait pas de combattre les problèmes existentiels que fait naître l'intelligence de l'être humain
Excellente question qui, formulé autrement, pourrait être : ne serait-ce qu'un moyen pour « ressentir pleinement » les justifications métaphysiques que nous nous faisons (plus ou moins inconsciemment) pour résoudre certaines questions insolubles?
Ce serait une théorie plausible si ces expériences transcendantes n'étaient ressentis que par des religieux lors de leurs méditations. Le fait que cela puisse survenir inopinément chez un laïc ou un athée (cf. la mystique sauvage) me semble la contredire.
Dash a écrit :
Voir la note de bas de page[color=#FF0000]*[/color] a écrit :Finalement, l’expérience mystique constitue une voie privilégié d’exploration subjective du monde, ayant une valeur de vérité tout aussi intéressante que l’exploration objective de la science. Pour reprendre dans notre contexte l’intuition de Bergson, il y a beaucoup à tirer du croisement entre les résultats de l’approche objective de la science et ceux de l’exploration subjective du mysticisme. Ces deux éclairages, intérieur et extérieur, peuvent nous permettre d’en apprendre beaucoup sur notre propre conscience, sur notre nature ; et pourquoi pas sur l’univers ?
Là, je pense que je ne serai pas le seul à tiquer sur « valeur de vérité ». J’ai de la difficulté à saisir ce qu'il veut dire quand il parle de « croisement » entre l’approche objective de la science et ceux de l’exploration subjective du mysticisme.
On est ici en plein dans le sujet de mon post...
Dash a écrit :En conclusion, je trouve le travail des plus intéressants parce qu'il décrit le phénomène et souligne les similarités/différences entre certains groupes cibles, mais sinon?
Sinon rien... On me demande de produire des études sérieuses tentant d'objectiver l'expérience trancendante, c'est ce que j'ai essayé de faire.
Dash a écrit :
Babel a écrit :Il y a quatre ans, j'ai vécu de manière totalement inopinée, sans raisons apparentes (aucune maladie ni physiologique ni physique, pas de drogues, socialement inséré, pas d'accidents ou de perte traumatisantes de proches...) une série d'expériences que je qualifie aujourd'hui de transcendantes. Sans entrer dans le détail, elles s'apparentaient plutôt au sentiment océanique qu'à une expérience mystique. C'est à partir de là que je me suis intéressé au sujet pour me rendre compte que mes "expériences" étaient d'une banalité confondante, qu'elles étaient déjà décrites depuis des siècles avec, peu ou prou, les mêmes sentiments que j'avais moi-même ressentis.
Je vous comprends Babel. Et j'ai moi-même déjà mentionné sur ce forum que c'est justement lorsque je me suis aperçu que ce type d'expérience était assez commune, même si elles ne sont pas vécues par tout le monde, que j'ai commencé à investiguer et à arrêter de croire que j'étais « différend », entre autres.

J'ai moi-même vécu une (des) expérience similaire (mais, plus tôt et plus jeune que vous) et ce qui me fascine, c'est de constater que des gens comme moi peuvent quand même devenir sceptique alors que d'autres (vous, Voyageur, Tania, etc.) restent « accrochés » ou impressionnés et persistent à croire qu'elles pourraient être le reflet de « ceci » ou de « cela ».
Peut-être n'avez-vous pas voulu pousser l'expérience suffisamment loin ? Essayer de la maîtriser plutôt que de la subir. C'est ici que la gnose ésotérique est utile dans la praxis qu'elle propose.

Ce n'est pas la question de rester impressionné ou accroché pour reprendre vos termes, c'est de pousser l'exploration aussi loin que possible. A minima, je ne fais qu'explorer ma conscience mais c'est déjà un travail sur soi des plus positifs.
Dash a écrit :Moi, je compare cela à l'amour : certains ne connaitront jamais le « grand amour », d'autres ne connaitront jamais de coup de foudre, certains idéalisent l'un ou l'autre, d'autres n'y ont jamais cru, etc. Mais quoi qu'il en soit, lorsqu'on expérimente ce genre de sentiments, tout notre univers (et notre corps) s’en trouve souvent chamboulé. Il n'est même pas rare que certains deviennent complètement irrationnels, étant en amour. Quel est le rapport avec les expériences mystiques? Ce que je veux dire, c'est que lorsqu'on vit un coup de foudre (ou quelque chose de très intense et similaire), ce n'est pas qu'intellectuel, ça peut être très puissant et l'on peut très bien ressentir (jusque dans toutes les particules de notre corps) une espèce d'euphorie ou d'état de symbiose avec l'être aimé. J'y vois donc un certain parallèle intéressant. Ensuite, que cela concerne un autre être humain ou « tout l'univers », en quoi ce sentiment nous renseignerait, objectivement, sur la vie? ...Si ce n'est que de réaliser que de profonds sentiments ne sont parfois garant d'absolument rien! La preuve en est, après quelque temps (après l'état d'euphorie amoureux), les ruptures et les sentiments qui changent et « s'adaptent » alors, comme par magie, à la nouvelle situation.
Je ne trouve pas votre parallèle très pertinent. Pour qu'il puisse l'être il faudrait qu'on puisse décider de tomber amoureux, qu'on puisse provoquer intentionnellement un coup de foudre. De plus, ce qui entre en jeu dans l'expérience transcendante transcende justement les notions de sujet et d'objet. Dans l'amour, il y a un sujet (celui qui aime) et un objet (celui qu'on aime). Dans l'expérience mystique, cette dualité n'existe plus.
Dash a écrit :(...) Il m'est évident que si nous sommes relativement équilibrés, expérimenter un sentiment « d'unité avec le tout » peut tout à fait nous être bénéfique personnellement, si ce n'est que pour nous rendre « meilleur » et plus empathique, P. Ex., mais je crois que c'est une erreur d'y voir autre chose ou la manifestation de trucs paranormaux.
Je n'y vois personnellement aucune manifestation paranormale. Je tiens l'expérience transcendante pour une réalité phénoménologique mais je n'en tire aucune conclusion définitive.
Dash a écrit :Si cela peut en aider certains à les rendre plus ouvert et plus créatif (ou plus heureux), tant mieux, mais au-delà de cela, cela n'apporte pas vraiment d'autres sortes de connaissances qui soient exploitables. Sinon, depuis que le monde est monde, il y a longtemps que ceux qui expérimentent ce genre d'état auraient fourni des réponses à des problèmes concrets. Cela serait manifeste. Manifestement, dans le meilleur des cas, les expériences mystiques sont utiles uniquement pour ceux qui les vivent et ce qu'il est possible d'en retirer n'est pas partageable puisque c'est trop singulier et personnel.
Si on considère que la connaissance se résume à la technique, à produire des objets concrets, alors oui vous avez raison. Mais comment étudier la conscience si ce n'est en s'étudiant soi-même et comparer ses ressentis subjectifs à ceux des autres ? Les instruments de mesure type EEG ou IRM ne nous renseignent guère sur celle-ci.
Dash a écrit :Sinon, Babel, lorsque vous utilisez un texte, vous devriez vous contenter de faire comme je l'ai fait (courts extraits). Voici ce qui s'applique ici, au Canada (et donc pour ce forum).
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Source : Extrait le 8 juin 2012 du site de l'Université de Montréal

Droit d'auteur
(applicable au Canada)

Utilisation équitable

La Loi sur le droit d'auteur prévoit que, dans certaines circonstances, l’utilisation d’une œuvre ne constitue pas une violation du droit d’auteur. L'utilisation équitable compte parmi ces exceptions. Elle a pour effet de dispenser l’utilisateur de devoir obtenir l’autorisation d’utiliser une œuvre protégée ou de devoir payer des redevances.

Cette exception s'avère particulièrement importante pour la communauté universitaire, à savoir les enseignants, les chercheurs, les étudiants et les employés des bibliothèques.

1) L’utilisation doit être faite dans l’un des contextes suivants définis dans la loi:
  • l’étude privée;
    la recherche;
    l'éducation (nouveau en 2012);
    la parodie ou la satire (nouveau en 2012);
    la critique;
    le compte rendu;
    la communication des nouvelles.
2) L’utilisation doit être « équitable ». Cependant, la loi ne définit pas ce qui est « équitable ». Ce sont donc les tribunaux qui ont élaboré les critères permettant d’évaluer le caractère équitable ou non d’une utilisation.

Ces critères sont :
  • le but, la nature et l’ampleur de l’utilisation;
    l'existence ou non de solutions de rechange;
    la nature de l’œuvre utilisée;
    les effets de l’utilisation sur l’œuvre;
    le respect des droits moraux.
L.R., 1985, ch. C-42 (articles 29-29.2)

Une utilisation non-commerciale est-elle nécessairement équitable?

Non. La reproduction et la diffusion non commerciales ne sont pas nécessairement équitables. Pour qu'une utilisation soit considérée équitable, elle doit nécessairement répondre aux critères mentionnés ci-dessus. Les droits d’un auteur sont protégés quelle que soit la nature d’une utilisation, la logique étant que la reproduction et la diffusion non commerciales peuvent aussi nuire au marché d'un ouvrage. Pour reproduire ou diffuser une œuvre protégée, vous devez obtenir la permission des détenteurs des droits même si votre utilisation est non commerciale, à moins que l'utilisation prévue soit permise (voir onglet « Puis-je utiliser? »).

Outre l'utilisation équitable, la Loi sur le droit d’auteur prévoit par ailleurs d’autres exceptions (voir sections suivantes).

1. Arrêts de principe de la Cour suprême du Canada sur la notion d'utilisation équitable

CCH Canadienne Ltée c. Barreau du Haut-Canada, 2004 CSC 13, [2004] 1 R.C.S. 339;

Dans cette décision, la Cour suprême adopte une interprétation large du mot « recherche » afin que les droits des utilisateurs ne soient pas indûment restreints: la recherche ne se limite pas à celle effectuée dans un contexte non commercial ou privé. La Cour établit ensuite les facteurs permettant de déterminer si une utilisation est équitable : le but de l’utilisation, la nature de l’utilisation, l’ampleur de l’utilisation, la nature de l’œuvre, les solutions de rechange à l’utilisation et l’effet de l’utilisation sur l’œuvre. Appliquant ces facteurs aux faits de l'affaire, elle conclut que l’utilisation des œuvres des éditeurs par la bibliothèque du Barreau, dans le cadre du service de photocopie, était axée sur la recherche et équitable.

Alberta (Éducation) c. Canadian Copyright Licensing Agency (Access Copyright), 2012 CSC 37;

Dans ce litige, la Cour suprême reprend les critères élaborés dans l'arrêt CCH pour l'analyse du caractère « équitable » d'une utilisation et elle renverse les décisions antérieures rendues dans cette affaire. La Cour considère en effet que les enseignants qui distribuent en classe de courts extraits d'ouvrages protégés bénéficient de l'exception de l'utilisation équitable. Ils n'ont pas à demander la permission du titulaire du droit d'auteur ni à payer de redevances. Cette décision rendue en juillet 2012 est fondée sur la version de la loi en vigueur avant la réforme, donc avant même l'inclusion de l'« éducation » comme contexte pouvant donner lieu au bénéfice de l'utilisation équitable.

2. Exemples de politiques et de directives en matière d'utilisation équitable

Certaines organisations et universités ont élaboré des balises pour préciser ce qui, selon eux, représentait une utilisation équitable des œuvres protégées dans le contexte de l’enseignement. En voici quelques exemples :

Lignes directrices sur l'utilisation équitable (Conseil des ministres de l'éducation - Canada)
J'ai bien noté.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: La Gnose, le Retour

#178

Message par Babel » 08 juin 2013, 12:51

Psyricien a écrit :il n’empêche que mes questions n'ont pas trouver réponses, je vous en repose une:
-->Convenez vous que l'objectivité de vos "expériences transcendantes" n'est pas démontrées ? Et donc qu'elles constituent une croyances, si on les tiens pour vrai ?
Bonjour Psyricien,
Ecoutez, une discussion ne se passe pas à sens unique. J'essaie de vous répondre mais c'est bien vous qui ne me répondez pas :
Babel a écrit :L'étude comparative et l'étude phénoménologique de l'histoire des religions en est une première, du moins laissent-elles pressentir que l'unité dont je parle ne serait pas qu'une vue de l'esprit. Est-on d'accord sur ce point ? Sinon pourquoi ?
Vous ne dites rien non plus sur l'étude que je cite. Ce n'est pas ce que j'appelle un dialogue.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: La Gnose, le Retour

#179

Message par Babel » 08 juin 2013, 12:56

Tania a écrit :Non, Babel va surement te répondre sur ce point, l'expérience mystique ne fonctionnent pas du tout comme un coup de foudre. Ce dernier est un sentiment purement "animal", absolument rien à voir avec le mysticisme qui a un rapport direct avec la spiritualité. Le coup de foudre c'est de l'ego à son paroxisme, il n'y a que toi et l'autre; le mysticisme c'est le sentiment d'Unité. (...)
Bonjour Tania,
Nos réponses à Dash se sont croisées mais nous semblons d'accord sur ce point.

Je rajouterais même que lorsqu'on est amoureux, lors d'un coup de foudre, on devient totalement irrationnel, ce qui est proprement l'inverse de l'expérience transcendantale où la lucidité se veut totale.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: La Gnose, le Retour

#180

Message par Psyricien » 08 juin 2013, 13:02

Babel a écrit :
Psyricien a écrit :il n’empêche que mes questions n'ont pas trouver réponses, je vous en repose une:
-->Convenez vous que l'objectivité de vos "expériences transcendantes" n'est pas démontrées ? Et donc qu'elles constituent une croyances, si on les tiens pour vrai ?
Bonjour Psyricien,
Ecoutez, une discussion ne se passe pas à sens unique. J'essaie de vous répondre mais c'est bien vous qui ne me répondez pas :
Babel a écrit :L'étude comparative et l'étude phénoménologique de l'histoire des religions en est une première, du moins laissent-elles pressentir que l'unité dont je parle ne serait pas qu'une vue de l'esprit. Est-on d'accord sur ce point ? Sinon pourquoi ?
Vous ne dites rien non plus sur l'étude que je cite. Ce n'est pas ce que j'appelle un dialogue.
Quel dommage, si vous ne lisez pas les réponses, en effet c'est à sens unique:
Moi a écrit :votre texte comprend 0 caractérisation statistique de Bias et de cette prétendu Unité ... cela ne répond nullement à mes question ... et cela ne démontre rien !
Si tu ne caractérise pas les biais (biais de sélection, archétype sociaux, effet forer ... vous ne définissez même pas comment vous comparé des récit ... c'est le flou artistique le plus complet et le plus subjectif qui soit) ... tu ne sais pas si c'est "une vue de l'esprit" où non !

Maintenant, allez vous enfin répondre ?
Ces Biais ont t-il été pris en compte ?
-->Si oui: I want to see !!!!
-->Si non: Bon bah en fait de cette prétendu Unité, tu ne sait rien, c'est un bon gros apriori .

G>, les larmes au yeux devant une ci belle cavale ;).
Psyricien : La moyenne de 4 et 5 ça peut faire 3 ... Comprendra qui pourra !

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Re: La Gnose, le Retour

#181

Message par Babel » 08 juin 2013, 13:22

Apparemment, il faut vous l'écrire plus gros.

L'étude comparative et l'étude phénoménologique de l'histoire des religions laissent pressentir que l'unité dont je parle ne serait pas qu'une vue de l'esprit. Est-on d'accord sur ce point ? Sinon pourquoi ?
Dernière modification par Babel le 08 juin 2013, 13:28, modifié 1 fois.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: En littérature (et en philo) j'ai de gros trous

#182

Message par Babel » 08 juin 2013, 13:27

Bonjour Denis,
Denis a écrit :Tout simplement, je connais mieux Victor que Jorge Luis. En littérature, j'ai de gros trous. Au pif, je dirais que plus de 90% des romans que j'ai lus, c'est avant d'avoir 25 ans. Après ça, j'ai significativement switché vers des lectures scientifiques.
Quel dommage. La littérature nous en apprend tellement sur l'homme. Dans Le Crépuscule des Idoles Nietzsche dit que Dostoïevski est le seul qui ait eu quelque chose à lui apprendre sur l'homme. N'avoir pas lu Les Frères Karamazov est un péché contre l'esprit. :a4:
Denis a écrit :C'est Hume qui a eu le plus belle note (93%) et Berkeley qui a eu la pire (45%). Mais je n'ai pas évalué toute la "classe"; seulement à peu près le quart des "élèves".
A vous lire depuis quelques semaines, je ne suis pas étonné par votre panthéon personnel.
Denis a écrit :Pour résumer le portrait, disons que si j'avais à bricoler un poster (à afficher à la tête de mon lit) montrant le TOP 25 des personnages historiques qui m'ont le plus "donné", il n'y aurait pratiquement que des scientifiques et des compositeurs.
Attention à ne pas tomber dans l'idolâtrie ! ;)
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: La Gnose, le Retour

#183

Message par voyageur » 08 juin 2013, 14:04

Salut Babel,

En écho à ta référence de bouquin je te fournis ici et pour tous ceux que ça intéresse un lien vers des vidéos sur l'alchimie episode1 (une douzaine de 17 minutes).
Patrick Burensteinas évoque clairement cette gnose même si elle s'applique plus à son domaine l'alchimie episode6.

Histoire de rétablir un équilibre à ce débat, car ce n'est pas les zézés qui apporteraient ce genre d'information :roll:
voyageur, Docteur en Sciences Fictions, spécialiste en Mystique. :clown2:

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Re: La Gnose, le Retour

#184

Message par Babel » 08 juin 2013, 14:06

Psyricien a écrit :Ces Biais ont t-il été pris en compte ?
L'une des études appartenant à la bibliographie que j'ai recopié ici est en partie disponible ici. Leur méthodologie est développée à partir de la page 34. Comme je ne connais pas les procédures dont vous parlez, j'ignore si leur méthodologie y répond. Vous me direz.

On remarque dans la bibliographie qu'une bonne partie des études ont été faites pour le Journal for the Scientific Study of Religion qui semble reconnu comme sérieux. Ou ici.

Connaissez-vous ces publications ? Si oui, avez-vous des raisons de penser que les études aient pu être mal faites ?
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

Mireille

Re: La Gnose, le Retour

#185

Message par Mireille » 08 juin 2013, 14:06

Babel a écrit :
Tania a écrit :Non, Babel va surement te répondre sur ce point, l'expérience mystique ne fonctionnent pas du tout comme un coup de foudre. Ce dernier est un sentiment purement "animal", absolument rien à voir avec le mysticisme qui a un rapport direct avec la spiritualité. Le coup de foudre c'est de l'ego à son paroxisme, il n'y a que toi et l'autre; le mysticisme c'est le sentiment d'Unité. (...)
Bonjour Tania,
Nos réponses à Dash se sont croisées mais nous semblons d'accord sur ce point.

Je rajouterais même que lorsqu'on est amoureux, lors d'un coup de foudre, on devient totalement irrationnel, ce qui est proprement l'inverse de l'expérience transcendantale où la lucidité se veut totale.
Bonjour Babel, Bonjour Tania,

J'ai pris beaucoup de retard sur cette conversation et je le regrette. Je vais tenter un rattrapage ce weekend. Ce matin à mon réveil j'étais entrain de penser qu'il serait très utile de faire la différence entre le coup de foudre et ce sentiment particulier que l'on peut vivre dans une expérience mystique. La je vois que vous en parlez. Ce sentiment d'unité comme le parle Tania est exactement ce qui fait sa particularité quand on le vit.

Mireille

Re: La Gnose, le Retour

#186

Message par Mireille » 08 juin 2013, 14:39

Je voulais ajouter un détail que je trouve important sur l'état mystique c'est le fait que la peur n'existe pas et ça c'est vraiment très particuliers.

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Re: La Gnose, le Retour

#187

Message par Psyricien » 08 juin 2013, 15:51

Babel a écrit :
Psyricien a écrit :Ces Biais ont t-il été pris en compte ?
L'une des études appartenant à la bibliographie que j'ai recopié ici est en partie disponible ici. Leur méthodologie est développée à partir de la page 34. Comme je ne connais pas les procédures dont vous parlez, j'ignore si leur méthodologie y répond. Vous me direz.

On remarque dans la bibliographie qu'une bonne partie des études ont été faites pour le Journal for the Scientific Study of Religion qui semble reconnu comme sérieux. Ou ici.

Connaissez-vous ces publications ? Si oui, avez-vous des raisons de penser que les études aient pu être mal faites ?
Je pense surtout que ces étude ne démontre rien d'un point de vue statistiques ... mais c'est fréquent dans ce milieu ;).
Non leur méthodologie ne répond pas à mes attentent ...
Le critère choisi est hyper vague ... et pourrait correspondre à des tas de chose, y compris d'origine physiologique !

Ce n'est pas mal fait ... c'est incomplet ... et potentiellement très biaisé.

G>
Psyricien : La moyenne de 4 et 5 ça peut faire 3 ... Comprendra qui pourra !

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Re: La Gnose, le Retour

#188

Message par Dash » 09 juin 2013, 10:05

Tania,
Tania a écrit :...l'expérience mystique ne fonctionnent pas du tout comme un coup de foudre [...]
Si je n'avais pas un tempérament aussi zen, je m'énerverais et dirais que tu insultes mon intelligence. Tu crois vraiment que c'est utile de m'expliquer les différences entre l'amour et les expériences mystiques?

Parfois, je me demande vraiment si vous (les mystiques) êtes conséquent par rapport à ce que vous prêchez. Vous êtes supposé comprendre au-delà des mots, saisir le sens des métaphores, etc., mais, pourtant, vous vous arrêtez au premier degré seulement.

Ce qui est commun et utile de comprendre, entre mon analogie et l'expérience mystique, c'est de saisir que si nous pouvons être parfois habité de sentiments et de ressentis — « corps et âme » — sans que ce ne soit garant de quoi que ce soit pour une situation, c'est qu'il n'est alors pas impossible que toutes autres situations où nous ressentons aussi — « corps et âme » — quelque chose peuvent être qu'illusoire, elles aussi.
Tania a écrit :Le coup de foudre c'est de l'ego à son paroxisme, il n'y a que toi et l'autre; le mysticisme c'est le sentiment d'Unité..
Peu importe, les deux, sur le moment, nous convainquent de par un profond ressenti (souvent indescriptible et irrationnel)
Tania a écrit :Je n'ai pas du tout vécu ce type d'expérience. Les miennes sont comme une empreinte dans du béton, impossible de ne pas croire après...
Ben, ouais, comme à chaque fois que quelqu'un à un coup de foudre : « non, je te le dis, c'est du béton, là c'est la bonne mec... »

Nous, c'est toujours différent et plus « puissant » que les autres, pense-t-on! :roll:
Babel a écrit :Je ne trouve pas votre parallèle très pertinent. Pour qu'il puisse l'être il faudrait qu'on puisse décider de tomber amoureux, qu'on puisse provoquer intentionnellement un coup de foudre.
Peu importe, comme je le dis à Tania, ce qui est commun aux deux types d'expérience, c'est la croyance, la « foi » qu'ils génèrent sur le moment. Mon but est de démontrer que la « profondeur », et la « puissance » d'un sentiment ou d'un ressenti peuvent nous faire croire n'importe quoi. Ce n'est pas parce qu'on ressent quelque chose que cette dernière a nécessairement une existence propre ou n'est pas illusoire pour autant. Tel était le but de mon analogie. Sinon, c'est sûr qu'il y a des différence concernant d'autres aspects.
Babel a écrit :De plus, ce qui entre en jeu dans l'expérience transcendante transcende justement les notions de sujet et d'objet. Dans l'amour, il y a un sujet (celui qui aime) et un objet (celui qu'on aime). Dans l'expérience mystique, cette dualité n'existe plus.
C'est discutable selon moi. Oui, on ressent faire partie du « tout », mais nous ne nous confondons pas complètement au point de ne plus faire de différence entre celui (nous) qui le ressent et le « tout » justement (l'objet). Si nous nous confondions à 100 avec le « tout », nous ne pourrions ressentir ou avoir l'impression de nous y confondre, nous serions « le tout », point barre. Je trouve donc mon analogie pas si mauvaise quand on sait que certains coups de foudre peuvent faire ressentir un sentiment de « fusion » avec notre tendre « moitié » (dont les deux moitiés forment un « tout ». selon certains mythes, les âmes soeurs ne sont que les deux moitiés d'un être divin complet, etc.).

Si l'Homme peut parfois perdre sa raison, faire des folies et croire qu'il a trouvé sa « moitié » et qu'il passera le reste de sa vie avec elle, pourquoi ne pourrait-il pas aussi s'illusionner avec d'autre type d'expérience (autre type, j'en conviens), tout aussi « troublante »?

La question se pose, non?
Babel a écrit :Je rajouterais même que lorsqu'on est amoureux, lors d'un coup de foudre, on devient totalement irrationnel, ce qui est proprement l'inverse de l'expérience transcendantale où la lucidité se veut totale.
C'est encore discutable à mon avis. Il faudrait définir « lucide » et vérifier à propos de quoi les expériences mystiques apportent réellement (ou non) une certaine lucidité. Si on veut dire que cela peut permettre à certains de réaliser la cause de certains de leurs comportements, de faire des « conscientisations » de nature personnelle, je suis d'accord. Je pense que c'est possible, mais je ne pense pas par contre que cela « immunise » contre toutes les autres interprétations potentiellement illusoires qu'il est possible de faire à propos de tout et rien et sur tous les sujets.

Mon dico mentionne (entre autres) : « Lucide : Qui exprime ou comprend les choses avec pénétration, perspicace, clairvoyant ».

Autrement qu'en ce qui concerne leurs propres vies (introspection), je ne pense pas qu'il a été démontré que les mystiques auraient des capacités « extra-lucides » qui leur permettraient de résoudre des problèmes ou de deviner des trucs de façon beaucoup plus efficiente que n'importe quel esprit brillant et sain qui se concentre sur un sujet donné, non? Et lorsqu'on sait ce que certains illuminés ont déjà fait, on ne peut pas dire que tous ceux qui prétendent vivre ce genre d'expérience soient réellement « lucide », non?
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#189

Message par dedale » 09 juin 2013, 10:56

Tania a écrit :Voici ce que propose certains philosophes croyants modernes (et cela s'insère dans ce que vous avez écrit, sauf qu'il faut transcender l'univers matériel tel qu'il nous apparait):
Le dualisme qui tend à opposer/distinguer matière et esprit est relatif à la condition, au développement, de la pensée humaine.
Il s'applique à une expérience méditative, une réflexion dirons-nous simplement, qui traduit l'état cognitif, mental, qui porte son attention sur un objet, et l'objet lui-même, qui peut-être extérieur à cette pensée. C'est un principe très élémentaire : La pensée et l'objet de la pensée, qui se distinguent proprement l'un de l'autre.

Quel que soit ce que l'on pense, ce qu'on comprend, de cet objet : Il est ce qu'il est. On peut très bien ne rien comprendre à cet objet, ne pas savoir qu'il existe ou même penser qu'il n'existe pas, ça ne change strictement rien à sa réalité propre. La réalité est indépendante de l'esprit.

La réalité n'est pas le fait d'une conception matérialiste ou spiritualiste, c'est un système dans lequel tout est en interaction : Rien n'existe jamais sans le système qui lui permet d'exister. Une chose n'est pas réelle simplement parce qu'elle nous apparaît ainsi, elle est réelle parce que le système lui permet d'exister.

le système en question n'est pas forcément matériel, dans le sens où cette "texture cosmique" que nous appelons la matière, n'en est en fait qu'une résultante explicable par des variations d'états et d'organisation d'une énergie-mère élémentaire sensible à des relations particulières, interactionnelles. Il est évident que s'il existe, admettons, une particule-mère, un état de propagation fondamental, originel, alors tout découle de cela, se combine et s'organise de par ces affinités qui sont la cause de l'existence des choses.

Dans ces cas là, il n'y a pas d'ordre donné, il y a de l'ordre induit par les propriétés relationnelles élémentaires. C'est un ordre qui n'est pas absolu, qui peut varier selon la complexité des systèmes où en raison des conditions dans lequel le système évolue. Il existe un certain ordre, et il demeure relatif.

C'est la grande différence avec la pensée religieuse. Mais continuons....
"Dieu" (le principe, la source) est loi. Il est au centre de l'univers; pas le centre spatial, mais centre d'irradiation et d'attraction. De ce centre, "la source" irradie et attire, le Tout étant le principe et ses manifestations. Voilà comment "Dieu" peut réellement être omniprésent...

...L'univers résulte constitué d'une grande onde qui, depuis l'esprit (information absolue, lois), va vers un devenir continu qui est mouvement fait d'énergie et "volonté" (information dynamique) pour rejoindre le terme ultime, la matière, la forme.

... L'esprit est le principe, le point de départ de cette ondée; La matière le point d'arrivée... Le mouvement qui est dans l'univers n'est jamais un déplacement unilatéral, effectif et définitif, mais la moitié d'un cycle qui retourne au point de départ après avoir parcouru un certain devenir, une vibration d'aller et retour, complète dans sa contrepartie inverse et complémentaire. Il y a donc un mouvement inverse par lequel la matière se dématérialise, se désagrège, se répand dans la forme d'énergie, qui est "volonté", mouvement, devenir et qui, à travers les expériences des vies infinies, reconstruit la conscience.
La question n'est pas de savoir si dieu fait loi, si cela tient du matériel ou du spirituel, la question est de savoir si ce que l'on pense comprendre est véridique, exact, comment on peut le démontrer et le partager sans l'imposer, mais en faisant comprendre la raison de ce que l'on pense - ou de ce que l'on ressent, car bien évidemment il ne s'agit pas non plus de ne donner parole qu'à de grands intellectuels.

L'argument selon lequel dieu, l'Esprit, est à l'origine de la création consiste à penser que la colère de Zeus provoque le tonnerre. Ce sont des métaphores.
Pour ce philosophe croyant, dieu fait autorité. L'argument divin est devenu un automatisme. Il ne pensera pas 2 secondes que les "lois"résultent de propriétés, dans le sens où si la masse produit l'attraction par exemple, alors les lois de l'attraction dépendent de la masse. Ces lois n'ont pas été ordonnées, imposées ou programmées : elles résultent des propriétés de ce que l'on nomme la matière. Ces lois ne sont pas immuables, elles peuvent varier et dans certains cas, être parfaitement contredites.

Et contredire les lois, ce n'est certainement pas contredire dieu. Autrement, on retombe dans les dogmes.

L'homme est un simple observateur. Il ne peut pas décréter a priori que ses croyances peuvent servir de fondements. Pour moi, c'est ça la vrai spiritualité,; c'est d'abord comprendre et accepter ses limites, ne pas poser d'a priori, observer ce que la nature nous donne d'observer; tout est là, devant nôtre nez, en essence et en forme.

Le problème du croyant est justement sa croyance, qui rend les choses plus difficiles - qui l'implique personnellement dans une approche de coeur. pour certains, c'est un véritable mariage avec un modèle de connaissances traditionnelles, institutionnelles, religieuses, culturelles. On ne peut pas rester neutre et objectif dans ces cas là.
La vérité est une fleur qui cache des épines : Il faut savoir prendre des gants.

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#190

Message par Tania » 09 juin 2013, 13:09

Dash a écrit :Tania,
Tania a écrit :...l'expérience mystique ne fonctionnent pas du tout comme un coup de foudre [...]
Si je n'avais pas un tempérament aussi zen, je m'énerverais et dirais que tu insultes mon intelligence. Tu crois vraiment que c'est utile de m'expliquer les différences entre l'amour et les expériences mystiques?

Parfois, je me demande vraiment si vous (les mystiques) êtes conséquent par rapport à ce que vous prêchez. Vous êtes supposé comprendre au-delà des mots, saisir le sens des métaphores, etc., mais, pourtant, vous vous arrêtez au premier degré seulement.
Tu crois vraiment? Malgré tes précisions, mon intuition me dit que tu n'as toujours pas compris le fond du discours.
Je continue...
Dash a écrit : Ce qui est commun et utile de comprendre, entre mon analogie et l'expérience mystique, c'est de saisir que si nous pouvons être parfois habité de sentiments et de ressentis — « corps et âme » — sans que ce ne soit garant de quoi que ce soit pour une situation, c'est qu'il n'est alors pas impossible que toutes autres situations où nous ressentons aussi — « corps et âme » — quelque chose peuvent être qu'illusoire, elles aussi.
Tu rajoutes maintenant la notion de "corps et âme", c'est bien, mais c'est toujours insuffisant. Dans un coup de foudre le corps peut suffire, pas besoin d'âme. Si j'ai parlé de psychisme c'était justement pour le différencier de l'âme. Si nous considérons l'âme comme étant l'apport "divin" dans l'homme, elle n'est pas indispensable pour avoir un coup de foudre. Ce dernier est avant tout une attirance physique et psychique (affinités psychiques). L'idéal est justement que le coup de foudre soit une attirance à la fois du corps et de l'esprit (ou âme). A ce moment là l'union sera très forte et durable.

Si tu as fait intervenir l'âme dans ton discours, c'est que le corps n'a pas les mêmes besoins que l'âme. Il est donc important de créer une dichotomie entre corps/psychisme et âme/esprit si on veut vraiment se comprendre.

Es-tu d'accord que le coup de foudre peut très bien se passer de l'âme (en tant qu'élément divin)? Par contre, pour l'expérience mystique c'est exactement l'inverse, elle peut très bien se passer du corps, mais pas de l'âme. Que reste-t-il du corps dans l'expérience mystique à part la conscience? Et je parle là de la conscience de type "awareness", Celle qui perçoit l'expérience.

Ensuite, en ce qui concerne l'interprétation de l'expérience, c'est encore autre chose.
Dash a écrit :
Tania a écrit :Le coup de foudre c'est de l'ego à son paroxisme, il n'y a que toi et l'autre; le mysticisme c'est le sentiment d'Unité..
Peu importe, les deux, sur le moment, nous convainquent de par un profond ressenti (souvent indescriptible et irrationnel)
D'accord, on est convaincu par un profond ressenti, mais de l'âme (esprit) ou du psychisme (corps)? Si on ne définit pas correctement ces deux termes on ne peut pas se comprendre.
Dash a écrit :
Tania a écrit :Je n'ai pas du tout vécu ce type d'expérience. Les miennes sont comme une empreinte dans du béton, impossible de ne pas croire après...
Ben, ouais, comme à chaque fois que quelqu'un à un coup de foudre : « non, je te le dis, c'est du béton, là c'est la bonne mec... »

Nous, c'est toujours différent et plus « puissant » que les autres, pense-t-on! :roll:
J'insiste, les deux expériences sont incomparables. Le coup de foudre a une forte probabilité d'être éphémère, alors que l'expérience mystique s'insère dans l'éternité et laisse une trace indélébile. Donc, ce n'est pas comme tu l'as rajouté plus loin à Babel, une croyance ou une foi générée sur le moment. Il y a une différence fondamentale entre le ressenti de l'âme (en tant qu'élément divin) et le ressenti du corps (avec le psychisme et l'intellect qui vont avec).

Au cas où, mes expériences sont de type paranormales. Je n'ai absolument pas l'intention de le démontrer, je te le dis pour information, c'est tout.
Dash a écrit :...selon certains mythes, les âmes soeurs ne sont que les deux moitiés d'un être divin complet, etc.).

Si l'Homme peut parfois perdre sa raison, faire des folies et croire qu'il a trouvé sa « moitié » et qu'il passera le reste de sa vie avec elle, pourquoi ne pourrait-il pas aussi s'illusionner avec d'autre type d'expérience (autre type, j'en conviens), tout aussi « troublante »?

La question se pose, non?
Même erreur ici, l'expression "âme soeur" fait intervenir une notion divine qui n'a plus rien à voir avec le corps. Deux âmes soeurs ne se séparent pas. Leur coup de foudre n'est donc pas une illusion.

L'expérience mystique est avant tout une expérience de l'âme, pas de l'intellect, sinon ce n'est plus du mysticisme, ce n'est qu'une vulgaire hallucination. Et c'est justement le sentiment d'unité et d'Amour spirituel qui permet de faire la différence. Certains parlent par exemple de voyages astraux, mais ce n'est pas forcément mystique.

Wiki:
"La mystique ou le mysticisme est ce qui a trait aux mystères, aux choses cachées ou secrètes1. Le terme relève principalement du domaine religieux, et sert à qualifier ou à désigner des expériences spirituelles de l'ordre du contact ou de la communication avec une réalité transcendante non discernable par le sens commun."

C'est donc une expérience spirituelle (ou animique) par définition.

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#191

Message par Babel » 09 juin 2013, 17:35

Bonjour Dash,
Dash a écrit :
Babel a écrit :Je ne trouve pas votre parallèle très pertinent. Pour qu'il puisse l'être il faudrait qu'on puisse décider de tomber amoureux, qu'on puisse provoquer intentionnellement un coup de foudre.
Peu importe, comme je le dis à Tania, ce qui est commun aux deux types d'expérience, c'est la croyance, la « foi » qu'ils génèrent sur le moment. Mon but est de démontrer que la « profondeur », et la « puissance » d'un sentiment ou d'un ressenti peuvent nous faire croire n'importe quoi. Ce n'est pas parce qu'on ressent quelque chose que cette dernière a nécessairement une existence propre ou n'est pas illusoire pour autant.
En vous lisant, je crois comprendre que vous vous êtes personnellement arrêté aux expériences transcendantes inopinées et que vous n'avez pas essayé de développer d'exercices spécifiques pour les explorer. Dites-moi si je me trompe.

Parce que tout l'intérêt de l'exploration est bien justement de dépasser le stade premier qui est surtout fait de sidération. Ce n'est qu'en dépassant ce premier stade qu'on peut commencer à essayer de comprendre le phénomène.
Dash a écrit :
Babel a écrit :De plus, ce qui entre en jeu dans l'expérience transcendante transcende justement les notions de sujet et d'objet. Dans l'amour, il y a un sujet (celui qui aime) et un objet (celui qu'on aime). Dans l'expérience mystique, cette dualité n'existe plus.
C'est discutable selon moi. Oui, on ressent faire partie du « tout », mais nous ne nous confondons pas complètement au point de ne plus faire de différence entre celui (nous) qui le ressent et le « tout » justement (l'objet). Si nous nous confondions à 100 avec le « tout », nous ne pourrions ressentir ou avoir l'impression de nous y confondre, nous serions « le tout », point barre. Je trouve donc mon analogie pas si mauvaise quand on sait que certains coups de foudre peuvent faire ressentir un sentiment de « fusion » avec notre tendre « moitié » (dont les deux moitiés forment un « tout ». selon certains mythes, les âmes soeurs ne sont que les deux moitiés d'un être divin complet, etc.).
Je vous accorde que votre analogie peut avoir une pertinence mais, de mon point de vue, uniquement sur un plan symbolique, pas sur un plan phénoménal. L'union dont vous parlez entre l'homme et la femme rappelle le mythe de l'androgyne qui est présent dans nombre de civilisations et évoque le plus souvent la situation humaine dans sa perfection originelle. Il s'agit d'évoquer l'union des contraires, le masculin et le féminin, le yin et le yang...
Dash a écrit :Si l'Homme peut parfois perdre sa raison, faire des folies et croire qu'il a trouvé sa « moitié » et qu'il passera le reste de sa vie avec elle, pourquoi ne pourrait-il pas aussi s'illusionner avec d'autre type d'expérience (autre type, j'en conviens), tout aussi « troublante »?
On ne perd pas sa raison dans l'expérience transcendante (du moins quand on est sain de corps et d'esprit), c'est en cela que d'un point de vue phénoménal, votre analogie ne me semble pas très porteuse. Tania a raison de dire que l'expérience du "coup de foudre" est avant tout une inflation de l'ego. C'est exactement l'inverse dans l'expérience transcendante.
Dash a écrit :
Babel a écrit :Je rajouterais même que lorsqu'on est amoureux, lors d'un coup de foudre, on devient totalement irrationnel, ce qui est proprement l'inverse de l'expérience transcendantale où la lucidité se veut totale.
C'est encore discutable à mon avis. Il faudrait définir « lucide » et vérifier à propos de quoi les expériences mystiques apportent réellement (ou non) une certaine lucidité. Si on veut dire que cela peut permettre à certains de réaliser la cause de certains de leurs comportements, de faire des « conscientisations » de nature personnelle, je suis d'accord. Je pense que c'est possible, mais je ne pense pas par contre que cela « immunise » contre toutes les autres interprétations potentiellement illusoires qu'il est possible de faire à propos de tout et rien et sur tous les sujets.
La lucidité dont je parle vient avec le travail, la praxis de l'expérience transcendante renouvelée. Ce travail a justement pour but de ne pas s'illusionner. C'est plus facile à dire qu'à faire, bien entendu...
Dash a écrit :Autrement qu'en ce qui concerne leurs propres vies (introspection), je ne pense pas qu'il a été démontré que les mystiques auraient des capacités « extra-lucides » qui leur permettraient de résoudre des problèmes ou de deviner des trucs de façon beaucoup plus efficiente que n'importe quel esprit brillant et sain qui se concentre sur un sujet donné, non? Et lorsqu'on sait ce que certains illuminés ont déjà fait, on ne peut pas dire que tous ceux qui prétendent vivre ce genre d'expérience soient réellement « lucide », non?
Il en est des mystiques comme de tout homme : il en est de sages et humanistes, il en est d'orgueilleux et de mauvais. Le mystique ne se prétend pas au-dessus des autres hommes, il prétend "seulement" accéder à une sorte de sur-conscience par l'ascèse et la méditation. Il prétend que tout homme peut suivre la même voie s'il le désire. Il prétend que la connaissance qu'il en acquiert n'est transmissible que par la pratique. Que ce n'est pas un don mais le travail d'une vie. Autant vous dire qu'ils n'ont pas de temps à perdre sur un forum... (vous aurez compris que je ne me considère pas comme un mystique)
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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#192

Message par Babel » 09 juin 2013, 18:06

Bonjour dedale,
dedale a écrit :Le dualisme qui tend à opposer/distinguer matière et esprit est relatif à la condition, au développement, de la pensée humaine. Il s'applique à une expérience méditative, une réflexion dirons-nous simplement, qui traduit l'état cognitif, mental, qui porte son attention sur un objet, et l'objet lui-même, qui peut-être extérieur à cette pensée. C'est un principe très élémentaire : La pensée et l'objet de la pensée, qui se distinguent proprement l'un de l'autre.
Je ne peux pas être d'accord avec vous. Le dualisme dont vous parlez est essentiellement scientifique : sujet-objet, matière-esprit, cause-conséquence. C'est la pensée rationnelle qui a permis à l'homme ses formidables progrès scientifiques. Il en va tout autrement de l'expérience méditative dont le but est justement de dépasser ce dualisme cartésien utile d'un point de vue matériel, insuffisant, voire erroné, d'un point de vue spirituel.
dedale a écrit :L'homme est un simple observateur. Il ne peut pas décréter a priori que ses croyances peuvent servir de fondements. Pour moi, c'est ça la vrai spiritualité,; c'est d'abord comprendre et accepter ses limites, ne pas poser d'a priori, observer ce que la nature nous donne d'observer; tout est là, devant nôtre nez, en essence et en forme.
Mais d'où viennent donc les croyances de l'homme ? Croyez-vous donc comme d'autres sur ce forum que les religions sont nées d'une "simple" construction intellectuelle ? L'homme ne décrète pas a priori ses croyances, elles dérivent des expériences qu'il juge transcendantes.

De même, l'homme n'est pas simple observateur , s'il l'était cela signifierait qu'il serait capable de s'extraire du monde pour l'observer. Je dirais plutôt que l'homme est participateur, il est informé par ses sens, son intellect, sa conscience... D'où tire-t-il ses croyances sinon de la nature elle-même ? Qu'il puisse faire erreur sur l'interprétation à donner à ses expériences est une chose mais lui dénier le droit à l'expérimentation en le bornant à demeurer un observateur "objectif" en est une autre. Cet observateur objectif que vous semblez appeler de vos voeux ressemble pour moi plus à une machine qu'à un homme : débarrassé de ses affects et de ses sentiments, il devrait "lire" le monde sans s'y impliquer, de l'extérieur uniquement. A mon sens, un observateur neutre ne peut être un homme, c'est un instrument. L'homme ne peut penser la nature sans se penser lui-même.
dedale a écrit :Le problème du croyant est justement sa croyance, qui rend les choses plus difficiles - qui l'implique personnellement dans une approche de coeur. pour certains, c'est un véritable mariage avec un modèle de connaissances traditionnelles, institutionnelles, religieuses, culturelles. On ne peut pas rester neutre et objectif dans ces cas là.
La vérité est une fleur qui cache des épines : Il faut savoir prendre des gants.
L'implication personnelle, si elle n'est pas garante d'objectivité, est pourtant ce qui fonde notre rapport au monde. Sans esprit pour la penser et la ressentir, qu'est-ce que la nature ?
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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#193

Message par dedale » 10 juin 2013, 09:54

Hello,
Babel a écrit :Mais d'où viennent donc les croyances de l'homme ?
De des peurs, de ses espoirs, de ses illusions.
Sans esprit pour la penser et la ressentir, qu'est-ce que la nature ?
La vie : Un milieu formé par une multitude d'êtres vivants qui n'ont aucun besoin de la pensée ou du ressenti humain pour exister.
Croyez-vous donc comme d'autres sur ce forum que les religions sont nées d'une "simple" construction intellectuelle ?
Il s'agit plutôt d'un percept, à l'origine - qui a effectivement donné naissance à des systèmes théogoniques. C'est plus compliqué que simplement "intellectuel", puisque les dogmes religieux sont institués en tant que systèmes socioculturels : Donc la religion et ses croyances ne sont pas simplement des connaissances, mais aussi une éducation qui s'inscrit dès la naissance comme un automatisme dans les moeurs des sociétés et des individus.
L'homme ne décrète pas a priori ses croyances, elles dérivent des expériences qu'il juge transcendantes.
Ce jugement ne peut être qu'arbitraire puisque rien ne fonde que dieu a créé le monde, sinon la croyance.

Il existe une "transcendance" objective inhérente aux connaissances qui sont appelées en théorie à être améliorées, approfondies, étendues, synthétisées.
Mais la transcendance en tant qu'expérience humaine est relative au champ de conscience que l'on a. Autrement dit, si on ne connait que les fèves, découvrir les petit-pois peut être une expérience transcendante.
De même, l'homme n'est pas simple observateur , s'il l'était cela signifierait qu'il serait capable de s'extraire du monde pour l'observer. Je dirais plutôt que l'homme est participateur, il est informé par ses sens, son intellect, sa conscience... D'où tire-t-il ses croyances sinon de la nature elle-même ?
L'homme participe, bien sûr.
Mais pour savoir comment il participe et en quoi il participe, il doit observer, il doit porter son attention et son discernement sur les choses.

je dois quitter mais je continuerais.

Tania
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Re: La Gnose, le Retour

#194

Message par Tania » 10 juin 2013, 12:26

Babel a écrit : Il en est des mystiques comme de tout homme : il en est de sages et humanistes, il en est d'orgueilleux et de mauvais. Le mystique ne se prétend pas au-dessus des autres hommes, il prétend "seulement" accéder à une sorte de sur-conscience par l'ascèse et la méditation. Il prétend que tout homme peut suivre la même voie s'il le désire. Il prétend que la connaissance qu'il en acquiert n'est transmissible que par la pratique. Que ce n'est pas un don mais le travail d'une vie. Autant vous dire qu'ils n'ont pas de temps à perdre sur un forum... (vous aurez compris que je ne me considère pas comme un mystique)
Bonjour babel,

Oui, "les mystiques n'ont pas de temps à perdre sur un forum", j'ai écrit exactement la même phrase à Voyageur il y a quelques semaines.

J'ai cependant du mal à comprendre ce que vous avez voulu exprimer ici. D'un côté le mystique peut être orgueilleux et mauvais, vous ne vous considérez pas mystique et, de l'autre, il n'a pas de temps à perdre sur un forum... :?

J'ai du rater quelque chose quelque part, car pour moi il n'y a qu'un mystique qui peut faire une expérience mystique, sinon ce n'est qu'un banale expérience hallucinatoire ou, peut-être, paranormale (qui peut arriver à une bonne personne ou une mauvaise, tout dépend de certaines prédispositions physiologique). Voilà pourquoi il y a cette incompréhension avec Dash.

Peut-être vous êtes-vous déjà expliqués à ce propos, je n'ai pas tout lu à fond...

Tania

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Re: La Gnose, le Retour

#195

Message par Tania » 10 juin 2013, 13:05

dedale a écrit :
De même, l'homme n'est pas simple observateur , s'il l'était cela signifierait qu'il serait capable de s'extraire du monde pour l'observer. Je dirais plutôt que l'homme est participateur, il est informé par ses sens, son intellect, sa conscience... D'où tire-t-il ses croyances sinon de la nature elle-même ?
L'homme participe, bien sûr.
Mais pour savoir comment il participe et en quoi il participe, il doit observer, il doit porter son attention et son discernement sur les choses.
.
Bonjour Dedale,

Je pense que vous étiez pris par le temps et vous n'avez pas vraiment répondu à l'objection de Babel. Il ne s'agit pas de se contenter d'observer ce qui est à l'extérieur de soi, mais également ce qui est à l'intérieur. Babel parle de sens intérieurs et de conscience. L'homme participe à la nature corps et âme. L'intelligence, puis la conscience, ne sont pas le fruit de l'homme, mais de la nature.

Je ne comprends pas pourquoi vous tenez absolument à séparer l'intelligence humaine de la nature. Certes, c'est elle qui permet l'interprétation, mais, justement, celle-ci dépend des SENS INTÉRIEUR ET DU NIVEAU DE CONSCIENCE. Pour comprendre correctement la nature dans sa globalité nous devons AUSSI comprendre notre nature intérieure et méditer sur les sens intérieurs et le niveau de conscience (celui qui permet de discerner).

Vous dites aussi:
"...Pour ce philosophe croyant, dieu fait autorité. L'argument divin est devenu un automatisme. Il ne pensera pas 2 secondes que les "lois"résultent de propriétés
...Et contredire les lois, ce n'est certainement pas contredire dieu. Autrement, on retombe dans les dogmes..."


Non non, vous n'y êtes pas du tout. J'ai sorti là un texte de son contexte et vous avez mal interprété la réelle signification de sa définition du "divin". J'ai pris soin de mettre "dieu" entre guillemets car c'est juste un nom conventionnel que ce philosophe à utilisé pour être mieux compris. Il ne croit pas du tout à un Dieu créateur. Il ne peut y avoir un Dieu créateur, c'est impossible pour plusieurs raisons, la première étant que cela le placerait dans le temps.

L'idée principale qu'exprime cette vision moniste transcendantale est que les trois éléments esprit (information absolue ou conscience absolue, comme vous voulez), énergie et matière sont indissociables (rien n'existerait si rien n'était perçu). Alors que vous, pour observer la nature, vous écartez tout ce qui concerne la conscience (âme ou esprit). D'ailleurs, sur l'affirmation "dieu" est loi", vous l'avez interprété également à sens unique, vous n'y voyez que des lois matérielles.

Vous êtes dans une logique très matérialiste, donc partielle, se voulant être objective et étant en réalité encore plus subjective que la logique qui consiste à unir tout ce qui est observable.

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#196

Message par Tania » 10 juin 2013, 16:14

dedale a écrit : ...Ces lois n'ont pas été ordonnées, imposées ou programmées : elles résultent des propriétés de ce que l'on nomme la matière. Ces lois ne sont pas immuables, elles peuvent varier et dans certains cas, être parfaitement contredites.
Certaines lois le sont, il s'agit juste de les déterminer. Si la source (le principe, Dieu, tout ce qu'on veut) comprend le spirituel, l'énergie et la matière, l'étude de ce principe originel ne peut que se faire d'une manière holistique. La nature procède à tâtons, "elle recherche" l'équilibre et la vie, ce qui parait imparfait dans une étude ciblée devient parfait dans une étude globale.

Sans compter qu'il est contradictoire de parler de lois non programmés et de propriétés de la matière. Pour que la matière ait des propriétés il faudra bien que celles-ci soient programmées. Les propriétés viennent d'où, du hasard?

Tania

dedale
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#197

Message par dedale » 11 juin 2013, 00:57

Tania a écrit : Il ne s'agit pas de se contenter d'observer ce qui est à l'extérieur de soi, mais également ce qui est à l'intérieur
Tout à fait correct de le faire remarquer.

La difficulté dans l'introspection est de valider par soi-même des observations de soi, d'en tirer des connaissances objectives. Ce fut la grande problématique de la psychologie qui avant d'être une discipline scientifique à proprement dit, relevait d'une philosophie.

Etre soi-même son propre observateur influence fatalement l'observation.
Babel parle de sens intérieurs et de conscience.
Les émotions et les perceptions ne sont pas des outils de connaissance, ce sont des instruments d'adaptation.
L'homme participe à la nature corps et âme. L'intelligence, puis la conscience, ne sont pas le fruit de l'homme, mais de la nature.
L'homme est un animal métaphysique. Il peut combiner, synthétiser des informations de tout ordre : physiques, chimiques, biologiques, spatio-temporelles, mémorielles, etc. Il peut également retranscrire ce travail d'interprétation dans un langage structuré.

L'homme est de la nature; il ne pourrait pas exister sans le milieu qui lui permet d'exister; mais dans le même temps, c'est un système organique qui a gagné en autonomie, dans le sens où, aujourd'hui, en tant qu'organisme naturel, il se distingue sur certains points des autres organismes : Ses facultés cognitives lui donnant une autonomie plus grande, lui ont permis de développer un milieu propre de conception artificielle, synthétique.

Donc, non, le fait est qu'il ne participe pas toujours à la nature puisqu'en définitive, sa réelle participation, est devenue sa participation à la culture.
Je ne comprends pas pourquoi vous tenez absolument à séparer l'intelligence humaine de la nature.
Si c'était le cas, j'aurais dit clairement : "l'intelligence humaine se distingue de la nature". Avec une argumentation qui soutient ce raisonnement.
or ce n'est pas le cas.

Vous confondez. j'ai simplement parlé de neutralité.

Quand un fait se présente, on ne le juge pas bassement matérialiste ou divinement spiritualiste, on essaie de le comprendre, de le mesurer, de tirer bénéfice des informations qu'il nous apprend, et c'est tout.
Certes, c'est elle qui permet l'interprétation, mais, justement, celle-ci dépend des SENS INTÉRIEUR ET DU NIVEAU DE CONSCIENCE.
C'est bien plus complexe et nuancé que cela.

Les sens intérieurs ou le "niveau de conscience" ne donnent pas accès à la réalité de l'univers.
Comment comprendre l'être humain si on ne sait pas le resituer, si on ne sait pas dans quoi il évolue, d'où il tire son existence?

L'intelligence n'est pas à proprement dit une faculté, c'est un ensemble de facultés qui peut permettre de développer, nôtre interprétation des choses, mais qui touche aussi nôtre créativité, nôtre inventivité, nos décisions, nôtre comportement, et bien entendu, nôtre champ de conscience.

Les facultés d'un organisme vivant fonctionnent ensembles, les unes permettent aux autres d'exister, en équilibre.

Donc le fait d'accéder à des réalités qui ne dépendent pas seulement de nos sens ou de nôtre expérience subjective, mais du travail de la recherche, du raisonnement, sont autant de garanties d'ouverture de nos champs de conscience.
Pour comprendre correctement la nature dans sa globalité nous devons AUSSI comprendre notre nature intérieure et méditer sur les sens intérieurs et le niveau de conscience (celui qui permet de discerner).
L'intérieur et l'extérieur ne sont que des vues de l'esprit : Tout relève des mêmes processus, des mêmes états, des mêmes essences, de la même unicité.
On n'étudie pas un corps humain mais le corps humain. On n'étudie pas un esprit humain, mais l'esprit humain.

Le discernement commence par l'abnégation de la subjectivité. Quelle que soit nôtre sensibilité, la réalité domine.
Non non, vous n'y êtes pas du tout. J'ai sorti là un texte de son contexte et vous avez mal interprété la réelle signification de sa définition du "divin". J'ai pris soin de mettre "dieu" entre guillemets car c'est juste un nom conventionnel que ce philosophe à utilisé pour être mieux compris. Il ne croit pas du tout à un Dieu créateur. Il ne peut y avoir un Dieu créateur, c'est impossible pour plusieurs raisons, la première étant que cela le placerait dans le temps.
je ne peux faire qu'avec ce que j'ai.
(rien n'existerait si rien n'était perçu)
Je connais ce genre de théorie. La réalité propre et objective des choses ne dépend pas des perceptions.
Les perceptions ne permettent que de localiser les choses qui existent; la preuve est que si nous en découvrons fréquemment de nouvelles, c'est qu'elles existaient pour être perçues.
Alors que vous, pour observer la nature, vous écartez tout ce qui concerne la conscience (âme ou esprit).
Libérez-vous de ces préjugés. Ils sont ridicules.

Simplement je n'ai pas la même vision. Je ne place pas l'esprit, la conscience, à l'origine, je les place au bout d'une longue évolution, comme des facultés de cognition développées par les organismes vivants. Donc pour moi, avant la conscience, il existe nombre d'états antérieurs qui sont tous aussi importants à la formation d'êtres pensants.

La spiritualité est une philosophie de la vie - qui a ses bons arguments. Mais ce n'est pas une science qui est spécialisée dans l'approche objective.
A chacun de se développer une philosophie de la vie qu'il pense être la meilleure pour lui : Cela dépendra de ses expériences, de ses adaptations aux circonstances, aux opportunités qu'il doit prendre ou laisser.

Les sciences se détachent des philosophies et des religions. On ne peut pas les juger d'un point de vue spirituel, ça consisterait à amalgamer des valeurs morales, existentielles, spécifiquement humaines avec des critères qui ne le sont pas.

Un zoologue observe un lion manger une petite gazelle à peine sevrée: Il ne peut pas porter de jugement de conscience sur ces faits.
Un cataclysme détruit une niche écologique et humaine : Il n'y a pas de jugement à porter. Les critères existentiels, comme le matérialisme ou la spiritualité, sont étrangers à cela, ils n'existent pas dans la réalité objective. Ce sont des vues de l'esprit.

Pour comprendre cette posture particulière et nécessaire des sciences vis à vis des choses, soit on se met sur la même longueur d'onde sans s'y emprisonner forcément, soit on reste à se méprendre et à s'émouvoir sur nos nombrils pendant que les galaxies passent.

Que puis-je dire d'autre? Ben qu'il faut s'adapter.

dedale
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#198

Message par dedale » 12 juin 2013, 00:17

Tania a écrit :Sans compter qu'il est contradictoire de parler de lois non programmés et de propriétés de la matière.
Ce n'est pas une contradiction quand on sait de quoi on parle.

Les lois n'existent pas dans la réalité. Nous observons des forces globales qui déterminent la dynamique des corps de la physique.
Ces forces qui s'appliquent à la plupart de ces corps deviennent des lois dans les sciences de la physique, dans les modèles théoriques qui tentent de reconstituer la dynamique des systèmes observés. Ces lois sont la retranscription de la dynamique des phénomènes.

Ces lois sont ce que nôtre raisonnement nous permet de discerner des interactions survenan entre éléments des systèmes de la physique.

Comprenez-vous la différence entre la pensée et l'objet de la pensée? La réalité est extérieure à l'esprit.
L'esprit ne fait qu'appréhender la réalité. Son existence est toute aussi physique que le reste.
L'esprit est en fait le système cognitif d'un être vivant, lequel rassemble et synthétise des facultés neurobiologiques qui opèrent ensembles.

C'est peut être "matérialiste", mais c'est la réalité. L'esprit en tant que principe immatériel, divin, etc, est une vision archaïque, d'une époque où l'on ne savait pas comment ça fonctionnait.
Vous êtes dans une logique très matérialiste, donc partielle, se voulant être objective et étant en réalité encore plus subjective que la logique qui consiste à unir tout ce qui est observable.
Je ne fais pas de politique.
Non non, vous n'y êtes pas du tout. J'ai sorti là un texte de son contexte et vous avez mal interprété la réelle signification de sa définition du "divin". J'ai pris soin de mettre "dieu" entre guillemets car c'est juste un nom conventionnel que ce philosophe à utilisé pour être mieux compris. Il ne croit pas du tout à un Dieu créateur. Il ne peut y avoir un Dieu créateur, c'est impossible pour plusieurs raisons, la première étant que cela le placerait dans le temps.
Chacun voit dieu comme ça l'arrange. Un coup il est créateur, un coup il ne l'est plus.
Dieu est tellement de choses que ça n'a aucun sens.
D'ailleurs, sur l'affirmation "dieu" est loi", vous l'avez interprété également à sens unique, vous n'y voyez que des lois matérielles.
L'affirmation "dieu est loi" est unilatérale, sans explication. Même la philosophie matérialiste n'est pas aussi dogmatique et aveugle.

Qu'est-ce qui nous dit que l'on doit adopter un raisonnement spiritualiste? Et si c'était une chimère?
Vu que la spiritualité se réfère à des connaissances aujourd'hui révolues, en quoi reste-t-elle adaptée à la réalité contemporaine?

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#199

Message par dedale » 12 juin 2013, 00:51

J'avais oublié ça
Tania a écrit :Pour que la matière ait des propriétés il faudra bien que celles-ci soient programmées. Les propriétés viennent d'où, du hasard?
La matière n'a pas de propriété, elle est la propriété. Et c'est entre autre cette propriété - en l'occurrence l'électromagnétisme - qui auto-organise tous les systèmes.

Le hasard est un fait, il y a toujours une part de hasard.
Sans hasard, il n'y aurait ni probabilité, ni improbabilité, donc une absence de contingences, de variations.

Dieu lui-même n'est que le fruit d'un hasard, à moins de m'expliquer, en admettant qu'il existe, ce qu'il fait là, et comment il est là.
Le hasard est l'essence de l'univers, c'est le maître du destin.

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#200

Message par Tania » 12 juin 2013, 03:15

dedale a écrit : Etre soi-même son propre observateur influence fatalement l'observation.
Ce qui faut déjà être en mesure d'observer c'est que le niveau de conscience, donc la qualité perceptive (celle qui permet de discerner) est indépendante de l'intelligence intellectuelle. C'est cela le gros point à souligner. Il existe donc en théorie des niveaux de conscience permettant de mieux discerner. Reconnaitre cela est déjà un grand pas en avant.
dedale a écrit :
Babel parle de sens intérieurs et de conscience.
Les émotions et les perceptions ne sont pas des outils de connaissance, ce sont des instruments d'adaptation.
La qualité de la perception intérieure dépend du niveau de Conscience. C'est l'outil de la connaissance intérieure de tout ce qui n'est pas mesurable. Comment percevoir une Conscience absolue se situant bien au-delà des particules élémentaires si ce n'est par l'intermédiaire d'une conscience relative constituée de la même substance?
dedale a écrit :
L'homme participe à la nature corps et âme. L'intelligence, puis la conscience, ne sont pas le fruit de l'homme, mais de la nature.
…Donc, non, le fait est qu'il ne participe pas toujours à la nature puisqu'en définitive, sa réelle participation, est devenue sa participation à la culture.
Que voilà une phrase savoureuse d’ambigüité. Vous dites d’abord que l’homme ne participe pas toujours à la nature - ce qui veut dire que parfois il y participe – pour ensuite affirmer que sa réelle participation est à la culture. En réalité c’est beaucoup plus simple, la culture fait partie de la nature. Il faut faire avec, c'est une question... de Conscience....
dedale a écrit :
Je ne comprends pas pourquoi vous tenez absolument à séparer l'intelligence humaine de la nature.
Si c'était le cas, j'aurais dit clairement : "l'intelligence humaine se distingue de la nature". Avec une argumentation qui soutient ce raisonnement.
or ce n'est pas le cas. .
C’est pourtant ce que vous avez encore clairement fait dans la réponse précédente en distinguant la culture de la nature.
dedale a écrit :
Vous confondez. j'ai simplement parlé de neutralité.

Quand un fait se présente, on ne le juge pas bassement matérialiste ou divinement spiritualiste, on essaie de le comprendre, de le mesurer, de tirer bénéfice des informations qu'il nous apprend, et c'est tout. .
D’accord, pourquoi n’essayez-vous pas alors de comprendre la Conscience en tant que moyen de percevoir les vérités non mesurables ?
dedale a écrit :
Certes, c'est elle qui permet l'interprétation, mais, justement, celle-ci dépend des SENS INTÉRIEUR ET DU NIVEAU DE CONSCIENCE.
Les sens intérieurs ou le "niveau de conscience" ne donnent pas accès à la réalité de l'univers.
Comment comprendre l'être humain si on ne sait pas le resituer, si on ne sait pas dans quoi il évolue, d'où il tire son existence? .
Si on ouvre un peu les yeux on peut facilement observer que certaines personnes ont des niveaux de conscience qui permettent d’accéder à des réalités supérieures. Je l’ai déjà écrit plus haut, comment voulez-vous accéder à une conscience supérieure absolue sans passer par un niveau de conscience apte à ressentir cet absolu ? Ne convient-il pas plutôt de remettre en question notre niveau de conscience (donc, de perception) ?

Vous parlez plus haut de tirer des leçons des faits, de les comprendre, d’en tirer des bénéfices et des informations. Quelles leçons tirez-vous en observant les sages de l’humanité ? Cela vous laisse de marbre ? Ce sont des fous, des illuminés ? Il ne vous effleure pas une seule seconde qu’ils peuvent percevoir une vérité qu’il vous est impossible de percevoir ?
dedale a écrit :
Le discernement commence par l'abnégation de la subjectivité. Quelle que soit nôtre sensibilité, la réalité domine. .
Je ne suis pas du tout d’accord. Reconnaitre les niveaux de conscience c’est faire preuve de discernement. A partir de là on est apte à reconnaitre que certains puissent discerner mieux que soi.
dedale a écrit :
Non non, vous n'y êtes pas du tout. J'ai sorti là un texte de son contexte et vous avez mal interprété la réelle signification de sa définition du "divin". J'ai pris soin de mettre "dieu" entre guillemets car c'est juste un nom conventionnel que ce philosophe à utilisé pour être mieux compris. Il ne croit pas du tout à un Dieu créateur. Il ne peut y avoir un Dieu créateur, c'est impossible pour plusieurs raisons, la première étant que cela le placerait dans le temps.
je ne peux faire qu'avec ce que j'ai. .
Si vous aviez lu sans aprioris vous auriez vu que « dieu » et « création » étaient entre guillemets et que s’il est question d’univers cyclique qui se font et se défont c’est qu’il n’y a jamais eu un début de création (en tout cas dans le système proposée).
dedale a écrit :
(rien n'existerait si rien n'était perçu)
Je connais ce genre de théorie. La réalité propre et objective des choses ne dépend pas des perceptions. .
Et c’est qui qui détermine ce qui est objectif ? Pour parler d’objectivité il faut présupposer une conscience. Sinon tout peut exister, même les licornes bleues à pois verts.
dedale a écrit : Les perceptions ne permettent que de localiser les choses qui existent; la preuve est que si nous en découvrons fréquemment de nouvelles, c'est qu'elles existaient pour être perçues. .
Ben oui, elles existaient pour être perçues, sinon elles n’existeraient pas. Il est évident que la perception est un élément indispensable dans l’univers.
dedale a écrit : La réalité est extérieure à l'esprit.
L'esprit ne fait qu'appréhender la réalité. Son existence est toute aussi physique que le reste.
L'esprit est en fait le système cognitif d'un être vivant, lequel rassemble et synthétise des facultés neurobiologiques qui opèrent ensembles.

C'est peut être "matérialiste", mais c'est la réalité. L'esprit en tant que principe immatériel, divin, etc, est une vision archaïque, d'une époque où l'on ne savait pas comment ça fonctionnait. .
Mais non, voyons, il ne faut pas confondre l’esprit en tant qu’ensemble des facultés intellectuelles et l’Esprit en tant que source de vie, Conscience ou, parfois, âme. L’esprit en tant que facultés intellectuelles est l’outil de la Conscience. Vous pouvez avoir la plus grande intelligence intellectuelle du monde, à la finalité ce sera toujours la Conscience (en tant que niveau de perception et niveau du sens du discernement) qui discernera le juste du faux.

Tania
Dernière modification par Tania le 12 juin 2013, 03:34, modifié 1 fois.

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