Tiens diront certains, en se frottant les mains, "le revoilà Labrique" et en prenant un plaisir sinon malsain, du moins déplacé (on est sur un forum et donc, rappel, sur un espace strictement de débats d'idées mais pas de mise au pilori ni de procès de personnes !
Merci aussi de restez dans le sujet de ce topic : le livre de Brissonnet.
J'ai sursauté quand j'ai parcouru la présentation de ce livre parce ce que son sujet part d’un postulat dogmatique et caricatural de la réalité : «
On n’adhère pas aux médecines non conventionnelles pour ce qu’elles sont (on ne le sait généralement même pas), on y adhère par rejet de la médecine conventionnelle qui n’est devenue qu’une technique, pratiquée trop souvent de manière froide et déshumanisée »,
«
on ne le sait généralement pas » est outrancier dans la mesure où l’auteur prétend connaître ainsi les motivations et la nature des bénéfices (qu’on a d’autre choix alors que de comprendre comme fallacieux) qu'en tirent ceux qui ont recours aux approches non conventionnelles.
Les tenants de la médecine exclusivement « scientifique » (et dont font partie sans doute la majorité des Zététiciens), prétendent qu’elle n’a de légitimité que si elle est basée sur des preuves (scientifiques) au travers de cet autre dogme et illusion de l’«
evidence based medicine », comme on le verra après.
Vous verrez, je vais encore sans doute me faire taper dessus et je n’échapperai pas encore à la diatribe de ceux qui n’ayant rien à opposer de vraiment consistant à ce qui suit, abuseront des ces arguments fallacieux et/ou à coup d’insultes à mon encontre (come d’habitude, mais la carapace de mon bon droit leur restera impénétrable) : arguments ad hominem, ad personam, procès d’intention et j’en passe !
Je vous demande instamment de ne pas tomber dans de tels futiles et méprisables pièges…
«
L’ABSENCE DE PREUVE N’EST PAS LA PREUVE DE L’ABSENCE D’EFFICACITÉ » ce que soutiennent pourtant les (trop nombreux) scientistes ! …
Bien que de tout temps, on a pu observer que l’état psychique d’une personne interférait directement sur son état de santé comme sur la manière et la rapidité avec laquelle elle se guérit, certains matérialistes et rationalistes se moquent par exemple de l’homéopathie parce qu'a leur yeux elle ne serait pas plus efficace qu'un médicament placebo. Pour appuyer leur position, ils ne se basent que sur des études qui corroborent leurs dires, alors qu'il existe (évidemment) d'autres études qui montrent par exemple, un score plus favorable à l'homéopathie par rapport à ce qu'atteignent les traitements placebo.
Explication : le
Pr Robert Rosenthal a démontré que les expérimentateurs en psychologie, en éducation, en médecine et en sciences de la matière, peuvent affecter inconsciemment les résultats de n’importe quelle étude, dans le sens de ce qu’ils attendaient, par contamination des hypothèses émises. (Jo Godefroid,
Psychologie, science humaine et cognitive, Ed. De Boeck Université, Bruxelles, 2008, p. 105).
Dans de telles conditions, on peut mesurer la fragilité de ce qui fonde toute la recherche scientifique : on frémit à l’idée de ce qu’il advient de la crédibilité à donner encore à cette partie de la Science à visée rationaliste et matérialiste et à la validité de ses "découvertes".
Qu'on ne s'y méprenne, je ne rejette absolument pas la science, comme notamment trop de Zététiciens m'en ont fait l'injuste autant que ridicule procès, mais seulement le pan de ses représentants et adeptes qui s'ancrent dogmatiquement (et désespérément devrais-je dire) au matérialisme rationaliste, ce qui est en plus une parfaite attitude ringarde.
En effet, il y a des scientifiques incontestés comme le
Pr Henri Laborit qui ont su intégrer (année 60) dans leurs expériences(autant que possible) la dimension immatérielle (psychique) et donc dépasser le carcan matérialiste et rationaliste (très en vogue notamment sur ce forum).
Je pense aussi à ce ltriple prix Nobel de physique et de médecine en 1977 (
Roger Guillemin,
Andrew Schally et
Rosalyn Yalow) : «
Il fallait bien un prix Nobel pour prouver que la médecine se trompe, renverser le dogme qui sépare la vie psychique et la vie organique, montrer les bases scientifiques d'une médecine globale, ‘corps et psyché inséparables’ »,
extrait du discours de présentation par le Pr Rolf Luft de l'Institut Médico-Chirurgical Karolinska.
En revanche, il faut se résoudre à mettre en cause les résultats de certaines expériences scientifiques et sans doute à cause du prisme déformant du matérialisme rationaliste qui les infeste ; c’est ce qu’un article référencé sur (l’incontestée) PubMed révèle :
Pourquoi la plupart des conclusions des recherches scientifiques publiées sont fausses (
Why Most Published Research Findings Are False) : les résultats des nombreuses expériences réalisées par les tenants et les adversaires par exemple de l’homéopathie illustrent encore une telle réalité. Pourtant, victimes de leur prisme déformant, cela n’arrête pas les plus scientistes des détracteurs notamment de l’homéopathie, dans ce qu’ils vont jusqu'à soutenir que la seule preuve qui vaille pour déterminer l'efficacité d'un traitement, c'est celle donnée par l'expérimentation scientifique (rationaliste et matérialiste) !
Lors de son audition devant une séance d'une
commission d'enquête sur l'influence des mouvements à caractère sectaire du Sénat françaisdu 19 décembre 2012, le
Pr Ivan Krakowski (°) précise à propos de l'effet placebo qu' «
il peut être extrêmement puissant. En cancérologie, il est tout à fait fréquent dans les études thérapeutiques d’observer un effet placebo de plus de 60% même contre des thérapeutiques tout à fait établies ». Il dit encore : «
L’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence d’efficacité »
(°) Directeur du service interdisciplinaire de soins de supports en oncologie au Centre Alexis Vautrin (CLCC de Nancy).
PLACEBO : «
Les soldats blessés vainqueurs guérissent plus vite que les vaincus », avait observé le chirurgien des armées,
Ambroise Paré au XVIème siècle.
Décrié par certains mais qui ont la plupart du temps en commun de solides dogmes matérialistes et scientifiques, efficacement intégré par d'autres dans leurs soins, l'effet placebo est de plus en plus reconnu comme facteur incontournable dans l'efficacité des approches de santé. Cet article tente de faire le tri entre le vrai et le faux... (
Placebo, un allié pour guérir ?).
S’étant guéri d’une très grave maladie, le journaliste Normand Cousins a rencontré le
Dr Albert Schweitzer à son dispensaire de Lambaréné. Il lui demanda comment on pouvait «
espérer guérir grâce au traitement dispensé par un sorcier, il me dit que je lui demandais de divulguer un secret bien gardé par les médecins depuis Hippocrate. “Mais je vais tout de même vous le dire”, poursuivit-il, le visage toujours illuminé par son demi-sourire “Le succès est dû à la même raison que notre succès à nous. Tout malade porte son propre médecin à l’intérieur de lui-même. Il vient chez nous parce qu’il ignore cette vérité. Ce que nous pouvons faire de mieux, c’est donner une chance d’agir au médecin qui réside à l’intérieur de chacun”. Le placebo est le médecin qui réside en nous. » (cf.
La volonté de Guérir, Norman Cousins, Ed. du Seuil, en livre de poche n° A43, Col. Ponts Actuels, 1981 p. 62).
A tous ceux qui croient dans la science comme étant la seule référence crédible (les scientistes) pour jauger de l’efficacité d’un traitement ou d’une thérapie, un peu d’humilité SVP ! En effet, le rôle de l’attribution de l’efficacité de tel ou tel remède ou pratique de santé ne revient-il pas
in fine au patient lui-même ? De ce point de vue, qu’on le veuille ou pas, l’homéopathie a prouvé son efficacité ! D'ailleurs, beaucoup de mutuelles remboursent l'homéopathie, parce qu'elles ont constaté que ceux qui se soignent ainsi sont moins souvent malades que les autres (ce qui est tout de même interpellant, non ?!). Tout bénéfice donc pour elle, mais aussi et d'abord pour la santé publique, sans oublier les caisses de la sécurité sociale !
Il est donc fallacieux, comme le font les scientistes et autres Zététiciens, de vouloir décréter que seules les thérapies ayant prouvé scientifiquement leur efficacité sont efficaces, ce qui exclut donc les autres. En fait, trop de scientifiques donnent dans le scientisme (rappel, le fait d’ériger la science à un statut de religion et donc de la faire se baser sur de véritables dogmes).
Voici l’avis du
Pr Nicolas Duruz (Institut de Psychologie de l’université de Lausanne) concernant l’évaluation des psychothérapies (mais au travers d’une analyse qui s’applique aussi au cas des approches non conventionnelles) et qui est tronqué lorsqu'on veut les faire passer sous les fourches caudines des expérimentations scientifiques :
"[...]
depuis quelques années, on assiste à un retour quasi fondamentaliste de type scientiste, qui cherche à nettoyer le champ psychothérapeutique de toute pratique non scientifique. [...]
La preuve scientifique de l’efficacité d’un traitement est considérée comme acquise dans la mesure où cette efficacité a été mise en évidence dans le cadre de dispositifs expérimentaux [...]
qui exigent un groupe homogène de patients, lequel doit être comparé à un groupe contrôle sans traitement, avec placebo ou traitement alternatif, et être soumis à un processus thérapeutique standardisé et contrôlé par un manuel [...].
L’application de la méthode expérimentale pour apporter la preuve scientifique de l’efficacité ne convient pas à certaines formes de psychothérapie où les critères de changement, comme la nature du processus thérapeutique, ne se laissent pas objectiver aussi simplement, voire naïvement. Utiliser ces seuls critères pourrait conduire à ce que ces psychothérapies, ne pouvant pas être l’objet de recherches dites scientifiques selon la méthode expérimentale, soient ipso facto exclues de la liste des traitements reconnus" (
Être psychothérapeute demain).
RAPPEL : merci de rester calme et surtout courtois dans vos commentaires !
Si quelqu'un croit me déstabiliser en dénigrant mes propos voire en s'en prenant à ma personne, ce sera en pure perte...
"Dans le monde de l'hyper-communication, la communication entre les hommes est réduite à presque rien".
(François Bayrou)