Le problème n'est pas plus particulièrement lié aux homosexuels qu'aux hétéros. Mon expérience du milieu de l'adoption en Europe, strictement hétérosexuel à ce jour, est qu'il est très bien "ressauté", comme tu dis, et dispose aussi d'un réseau de professionnels complaisants, qui appliquent des critères parfois surprenants pour déterminer la capacité d'une personne ou d'un couple à adopter. Ca fait qu'il existe nombre de cas d'adoptions par des couples hétérosexuels qui sont objectivement catastrophiques pour les gosses, faute d'une évaluation sérieuse par les services médico-sociaux concernés.Kraepelin a écrit :
Pour ce qui est de l'adoption par des couples homosexuels, les changements survenus à la loi canadienne sur le mariage viennent de "régler" le problème. L'adoption nationale devient presque automatique. En principe, les couples doivent être "évalué" et le protocole d'évaluation des candidats à l'adoption est très sévère. Dans la réalité, cependant, le milieu gay est bien "ressauté" et dispose d'une liste de professionnels complaisants.
Comme se font couramment des mariages de convenance et autres déclarations mensongères de cohabitation, revenu, moyens, etc. par des adoptants hétérosexuels, avec les conséquences que l'on peut imaginer sur le sort des adoptés.L'adoption internationale est une affaire plus difficile. La plupart des pays du tiers-monde interdisent l'adoption à l'étranger par des couples gay. Pour contourner la loi, l'un des adoptants doit adopter sur une base "célibataire" et cacher son homosexualité au moment de l'évaluation. Ça s'est déjà fait.
Il s'agit de la seule objection, à mon sens, qui soit pertinente. Je dois dire que je suis très partagée sur la question aussi: l'enfant est le seul objet de l'expérimentation dans ces cas et on ne lui demande certainement pas son consentement informé. Mais il en est de même dans les autres cas de figure ...Personnellement je suis contre l'adoption par des couples homosexuels. On ne connaît pas les conséquences sur le développement des enfants. Les recherches sur la question sont rares et pauvres. En aucun cas elles ne sont concluantes. Je crois qu'il faut éviter le plus possible de "jouer aux dés" avec la santé mentale des enfants. Mais je suis peut-être trop conservateur?
Dans toute l'affaire de l'adoption, je penche en faveur d'une redéfinition sérieuse des critères de choix des adoptants quelle que soit leur orientation sexuelle et d'une application réelle des lois et des suivis médico-sociaux.