Merci Wooden Ali.
Je ne suis pas moi même un spécialiste de la physique théorique contemporaine, il suffit de lire ma page web pour s'en rendre compte.
Wooden Ali a écrit :Introduire un disque indéformable fait passer le problème de la pure pensée vers le monde physique le plus prosaïque. Il fait appel à une propriété bien étudiée de la matière, sa déformabilité. On sait ainsi formellement qu'il suffit qu'un solide soit soumis à une force pour qu'il se déforme. On n'a jamais observé le contraire. L'expérience décrite, qui met en jeu un certain nombre de forces ne peut pas faire l'économie de ce fait et faire comme si il pouvait exister un disque indéformable. Un tel disque n'existe pas.
Je suis d'accord, et d'ailleurs cela ne m'a jamais échappé. Mais c'est Einstein qui introduit ce concept et utilise la relativité restreinte pour prédire
les observations d'un expérimentateur qui tourne autour de lui même (éventuellement sans mouvement de translation) par rapport à un système de coordonnées inertiel.
rommel a écrit :Dans son texte, Albert Einstein suppose que la relation entre les dates indiquées par l'horloge numérique régulière de l'observateur au centre du disque et la variable temporelle du référentiel ou système de coordonnées inertiel (au sein duquel le disque n'est pas animé d'un mouvement de translation) ne dépend pas du fait que le disque soit mis en rotation ou ne soit pas mis en rotation: ce n'est pas une conséquence de la théorie de la relativité restreinte, ce n'est pas une conséquence du principe d'équivalence, c'est une erreur !
Un espace physique tridimensionnel est une famille particulière de ligne d'univers qu'un physicien peut décrire, lors de la présentation d'une expérience (interférométrie, collisions, chute des corps), comme étant un ensemble de points continument fixes par rapport à un unique observateur.
Alors pour définir une variable temporelle dans un tel espace physique tridimensionnel
(il peut s'agir des dates indiquées par des horloges numériques régulières constamment immobiles dans cet espace et qui ont été initialisées d'une certaine façon ; appelons ce cas particulier LA variable temporelle de l'espace tridimensionnel en question) il suffit mathématiquement de choisir un paramétrage particulier le long de chacune des lignes d'univers qui le constitue.
Une fois qu'on intègre cette abstraction, il apparait comme une évidence :
- Qu'il n'y a aucune raison fondamentale pour que la relation entre LA variable temporelle d'un espace tridimensionnel R et LA variable temporelle d'un différent espace tridimensionnel R' soit
triviale ! L'universalité du temps en physique classique devient mathématiquement suspect et discutable;
- L'exclusivité Einstein introduite en relativité restreinte, selon laquelle la régularité intrinsèque d'une horloge en mouvement (éventuellement uniforme) par rapport à un référentiel inertiel donné peut dépendre de l'intensité du mouvement de l'horloge, devient naturelle;
- L'hypothèse des mathématiques de la relativité générale, selon laquelle le temps propre (cartésien) d'une horloge doit être calculé comme l'intégrale de la norme des vecteurs tangents à la ligne d'univers de cette horloge, et par conséquent ne doit pas dépendre du fait que cette horloge tourne autour d'elle même ou ne tourne pas autour d'elle même, devient suspecte: CE n'est pas une conséquence de la théorie de la relativité restreinte, CE n'est pas une conséquence du principe d'équivalence, C'est une erreur !
- Ce que doit faire faire la physique (c'est déjà naturellement le cas en cinématique classique) c'est proposer des hypothèses pour comparer la longueur d'un segment de courbe définit sur un espace tridimensionnel R
(par exemple celui d'un observateur terrestre) et la longueur d'un segment de courbe définit sur un différent espace tridimensionnel R'
(par exemple celui d'un observateur sur la planète Mars).
Il n'y a pas de comparaison possible sans hypothèses parce que R et R' sont des ensembles mathématiques différents.
Un point de R ou de R' est une ligne d'univers, une ligne d'univers est une succession continue d'évènements qu'on peut mathématiquement munir de différents paramétrages, et dans un système de coordonnées (éventuellement locale) un évènement est toujours représenté par un quadruplet de réel ce qui fait que l'univers est représenté par variété topologique réelle de dimension 4.
Une ligne d'univers qui représente une trajectoire d'un corps continument immobile par rapport à un observateur sur la planète Mars représentera une trajectoire d'un corps en mouvement par rapport à un observateur terrestre:
ça c'est la physique ! Une ligne d'univers qui est un point de R n'est pas un point de R'.
Cordialement.