richard a écrit :Soit une source sonore A et un avion M'. Le temps t mis par un son émis à l'instant to pour parvenir à l'avion est tel que AoM'o = cs t , Ao et M'o étant les positions de la source et de l'avion au moment to. Pendant ce temps t l'avion s'est déplacé d'une distance L = vt:
AoM't = AoM'o + M'oM't = cs t + v t = (cs + v) t. Est-ce mieux ainsi?
Je tente malgré tout une dernière fois de saisir cette occasion bien adaptée pour réexpliquer Morley Michelson et les conclusions qui en ont été tirées (sans grand espoir que ce soit lu sérieusement jusqu'au bout par Richard, mais sait on jamais ?).
- Si deux avions, à l'arrêt à Marignane, sont distants d'une distance d, le temps mis par le son pour faire l'aller-retour entre les deux avions est : T0 = 2 d/cs
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- Si ces deux avions, toujours distants d'une distance d, volent l'un derrière l'autre à la vitesse v, le temps mis par le son pour faire l'aller-retour est : T// = d/(cs-v) + d/(cs+v) = (2 d/cs )/(1-v²/cs²), il est plus long que le temps T0 d'aller-retour.
.
- Si ces deux avions, encore distants d'une distance d, volent cette fois l'un à côté de l'autre à la vitesse v, le temps mis par le son pour faire l'aller-retour entre les deux avions est celui requis pour parcourir deux fois l'hypoténuse du triangle le base vt et de côté adjacent d soit T| = (2 d/cs )/(1-v²/cs²)^(1/2). Le temps T| est lui aussi plus long que le temps T0 requis lorsque les avions sont à l'arrêt...
...mais il est plus court que le temps T// requis quand les deux avions, distants de d, volent l'un derrière l'autre.
Donc,
- si la longueur d d'un objet d'un objet au repos reste inchangée lorsqu'il se déplace à la vitesse v (relativité Galiléenne, pas de contraction de Lorentz) et
.
- si le temps mesuré par une horloge solidaire de cet objet s'écoule au même rythme lorsqu'il se déplace à la vitesse v (pas de dilatation temporelle de Lorentz)
alors il est possible :
- de déterminer la direction de cette vitesse v en identifiant la direction selon laquelle la lumière met le plus de temps pour faire l'aller-retour suivant la longueur d de l'objet,
.
- de connaître la valeur v de cette vitesse en comparant ce temps avec celui mis lorsque l'objet est orienté dans une direction perpendiculaire à sa vitesse.
Il est très facile de voir que cette possibilité pour un observateur, au repos vis à vis de l'objet en question, de mesurer sa vitesse v disparaît :
- si l'objet de longueur d subit la contraction de Lorentz lui donnant ainsi la longueur d(1-v²/c²)^(1/2) lorsqu'il se déplace à la vitesse v et qu'il est orienté selon cette vitesse,
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- si l'observateur mesure le temps avec des horloges dont le tic tac est celui d'un photon faisant des aller-retours entre deux miroirs reliés par une tige de longueur initiale d (par exemple) subissant elle aussi cette contraction de Lorentz quand elle est orientée dans le sens de déplacement de l'objet (et pas de contraction quand elle est orientée en direction perpendiculaire à la vitesse).
Cette impossibilité, pour un observateur, de mesurer sa vitesse vis à vis d'un milieu supposé de propagation des ondes lumineuses en se servant de la lumière a confirmé ce que l'on savait déjà avant l'expérience de Morley Michelson :
les équations de Maxwell sont invariantes vis à vis des transformations de Lorentz et non vis à vis des transformations de Galilée.
Le référentiel inertiel immobile associé au milieu de propagation des ondes lumineuses est donc une hypothèse métaphysique : il n'est pas observable. Selon le rasoir d'Occam, ou encore selon le point de vue positiviste, ce référentiel d'immobilité n'existe donc pas. L'absence de preuve est une preuve d'absence, c'est bien connu.
John Bell n'a qu'à aller, comme tout le monde, se choisir une interprétation non réaliste de la fonction d'onde (non mais !). Le référentiel privilégié de la relativité de Lorentz-Poincaré peut désormais aller se cacher honteusement dans les oubliettes de l'histoire des sciences (un peu de respect pour le point de vue majoritaire tout de même !).