spin-up a écrit :
Partage inegal des taches menageres
Inegalites professionnelles: salaire, embauche, carriere
Pression sociale sur l'apparence, donc pression a la consommation
Pression sociale a la maternité
Pression sociale sur l'education des enfants (cf repartition des conges parentaux, des absences pour cause d'enfants malades, repartition des horaires de travail pour deposer/chercher les enfants a l'ecole)
Harcelement sexuel au travail
Insecurité
En Europe, vous avez vraiment l'air d'avoir 50 ans de retard sur nous!
Je vais caricaturer, comme dans un spectacle d'humour, alors faut pas tout prendre au pied de la lettre, hein. Plusieurs couples modernes sont constitués d'êtres matures et équilibrés et vivent une vie de couple plus harmonieuse que celle que je décris plus bas, mais je vais faire exprès de grossir le trait pour démontrer qu'il n'y a plus vraiment de « domination » généralisée dans le Québec moderne dans le quel je vis... (Mais je vous assure que plusieurs hommes de ma génération subissent toutes ces « petites dominations subtiles » que j'énumère.)
Dans le Québec dans lequel je vis, exception faite de certains couples formés par des
baby boomers (où certains fonctionnent encore selon « l'ancien modèle »), les 45 ans et moins sont — de façon générale — en grande majorité des couples où la femme a autant sinon plus de pouvoir que l'homme dans le couple. La plupart des mecs (ou connaissances) que je connais réussissent à
dealer et à obtenir d'être « maitres » de leur garage et/ou d'une pièce du sous-sol de la maison (wow, les chanceux!

). La cuisine, le salon, la chambre à coucher, celle des enfants, la salle de bain, c'est la femme qui décide de tout (malgré qu'elles demandent, on ne sait trop pourquoi, l'avis de leur conjoint, au départ

)! Et pour ceux qui fonctionnent en « compte bancaire conjoint », et qui ne sont pas en difficulté financière, gare à l'homme s'il désire sortir 1000$ pour s'acheter un truc d'homme (forcément inutile pour sa femme

). Ce dernier devra être très fort en négociation (euphémisme) et en promesse de faire (ou refaire une énième fois la cuisine ou la salle de bain)
x ou
y par la suite. Par contre, quand la femme fait de même pour faire du
shopping de «trucs de femmes », elle, c'est parce qu'elle en a besoin (ou « qu'ils » en ont besoin selon elle

). Les sorties au restau, au ciné ou au théâtre? n'en parlons même pas : l'homme est complètement « dominé » par les choix et les « fausses demandes d'avis » de leurs femmes!

Et parlons en des taches ménagères... ...s'il est vrai que la majorité des hommes n'aiment pas faire la vaisselle et la lessive, je ne connais pas beaucoup de femmes qui, en contrepartie, aiment se taper la coupe du gazon, l'entretient de la piscine et du spa, de la voiture, des robinets qui fuis, de la sortie des ordures et des réparations diverses à l'intérieur de la maison.

Le sexe? Malheur à l'homme s'il en a envie quand sa femme n’en a pas vraiment envie : soirée « avec sa main » en perspective (et en cachette pour ne pas offusquer madame). À l'inverse, si l'homme est trop fatigué lorsque sa femme « requiert son corps », il doit se taper au moins une semaine de pleurs, de « boudage », d'insécurité et de justification pour la convaincre qu'il l'aime encore et la trouve encore désirable.

(Ça n'instaure pas une pression pour la prochaine fois, ça peut-être?

) Et sinon, dans les couples modernes actuels, il n'est plus du tout rare que la femme gagne plus que l'homme ou fasse un salaire équivalent et que les deux se partagent la ramasse des petits à la garderie. Vraiment, selon tout ce scénario, je ne vois vraiment plus en quoi la femme serait « dominée » par l'homme, au quotidien,
au Québec et
de nos jours.
Je précise que, personnellement, je ne vis pas exactement ce genre de situation. Lorsque je vis en couple, ce n'est pas pour êtres constamment dans le rapport de force, qu'il soit plus d’un côté ou de l'autre.
Et sinon, question représentativité, il y a en effet encore beaucoup plus d'homme cadres, gestionnaires ou patrons d'entreprises (ou en politique et en science pure), mais je suis d'avis que c'est beaucoup plus une question d'intérêt du genre concerné que de discrimination (
ici au QC). Et au niveau de la culture québécoise, on ne compte plus les Julie Snyder, Veronique Cloutier, Isabelle Maréchal, Marie France Bazzo et tout un tas de journalistes, présentatrices de bulletin TV, d'animatrices, d’intervenantes, de réalisatrices, de politiciennes, de juges, de dirigeantes d'entreprises, que je ne peux toutes nommer et qu'on vois partout dans les médias et qui sont brillantes, indépendantes et qui réussissent avec brio. Je remarque aussi que plusieurs jeunes femmes poursuivent leur étude plus longtemps que les jeunes hommes, apparaissent plus matures et responsables et n'ont aucune difficulté à se trouver un emploi par rapport à leur équivalent masculin. Et comme je l'avais déjà mentionné dans une autre sujet, exception faite des emplois où le salaire se négocie (mais dont tous les hommes n'obtiennent pas le même salaire de toute façon), au Québec, il n'y a plus aucune discrimination de salaire en fonction du genre, et ce, même pour les emplois non syndiqués (une chef d'équipe chez Mac Do, p. ex., ne gagne pas moins que son équivalent masculin). Et pour les emplois syndiqués, dans les conventions collectives, les salaires sont déterminés automatiquement en fonction d'une échelle salariale en fonction du poste occupé et de l'ancienneté, point barre.
Au Québec, de nos jours, la femme n'est pas plus ou moins avantagé (« dominé ») que n'importe qui d'autre, toute chose étant égale par ailleurs.