Le hasard en science

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Dash
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Re: Le hasard en science

#76

Message par Dash » 16 déc. 2014, 08:33

Deplav a écrit :Le problème c'est que l'on aura ce retour à l'équilibre c'est sur, mais quand ? Mystère.
Et voilà! Vous mettez le doigt sur ce qui fait que le sophisme du joueur soit si persistant et universel. Parce que ce que nous « intuitons » tous, naturellement, c'est que le hasard doit finir par s'équilibrer et cela n'est pas du tout stupide ou insensé. Le problème, c'est que ça peut prendre plus ou moins de temps pour s'équilibrer et que nous ne savons jamais si l'équilibre va se produire le coup suivant ou l'autre d'après ou l'autre d'après ou l'autre d'après, etc. Ce qui fait que le seul moyen de sortir gagnant à tout coup est d'établir un système où la mise augmente à chaque fois pour compenser les pertes précédentes (c'est vieux comme le monde), sauf qu'on se heurte à 3 autres problèmes :

- Pour faire des gains substantiels, nous sommes obligés d'augmenter le ratio de telle façon qu'on ne pourra pas tenir assez longtemps, ce qui fait qu'on risque quand même de tout perdre selon la limite de notre « capital ».

- On augmente les mises suivantes du strict minimum requis pour éponger l'ensemble des pertes précédentes (et faire un tout petit gain), ce qui nous permet d'étaler le système encore plus longtemps, mais alors les gains ne sont plus assez intéressant VS la somme de travail~risque (et nous rencontrerons tout de même une limite).

-Les Casinos et ceux qui gèrent les lotos en tiennent compte et façonnent donc les règles et les montants max/min des mises en fonction qu'on ne puisse pas étaler le système pour qu'il soit significativement intéressant.
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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Samuel_
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Re: Le hasard en science

#77

Message par Samuel_ » 16 déc. 2014, 09:14

Deplav a écrit :Mais je pense que si cette méthode fonctionnait vraiment, ça se saurait.
Si cette méthode fonctionnait vraiment, la roulette cesserait probablement d'être un jeu disponible dans les casinos.
Deplav a écrit :Le problème c'est que l'on aura ce retour à l'équilibre c'est sur, mais quand ?
C'est pire que ça. Même si un équilibre cosmique existait pour ces choses, ce serait impossible de faire la différence entre :
Un nombre significatif de "pile, noir etc" sont sorti...
1- ...et un équilibre devra être rétabli plus tard. (face, rouge etc plus probable)
2- ...et sont en train de rétablir un déséquilibre préalable que j'ignorais. (pile, noir etc plus probable).
3- ...et viennent de rétablir un déséquilibre préalable que j'ignorais. (la "balance" est à zéro et rien n'est plus probable qu'autre chose)


Denis, en effet c'est bien ce que je pensais. Et à ma connaissance aussi seul le blackjack peut être rentable (en comptant). Par contre..
Denis a écrit :Mais pour le faire correctement, ça prend beaucoup de talent, presque autant que pour jouer une partie d'échecs à l'aveugle.
Ce n'est pas si compliqué. Il y a disons 4 éléments pour rendre le blackjack plus rentable.

1- Apprendre l'algorithme parfait de base (quand prendre une carte ou non, doubler, split etc), pas trop difficile. C'est là qu'est le plus gros écart de % entre le savoir parfaitement et pas du tout (et tout ce qu'il y a au milieu).

2- Compter en observant une partie. Demande moyennement de pratique et de concentration. Ça permet de joindre la partie quand le jeu est plus rentable pour le joueur que le croupier, donc de miser gros en partant.

3- Compter tout en jouant, permet d'ajuster sa mise quand le jeu devient plus ou moins rentable. Là ça demande beaucoup plus de concentration et de pratique, surtout si on veut que ça ne soit pas évident qu'on compte. Par contre le simple fait de passer de mains à 1$ à 20$ à 1$ est un drapeau rouge pour le casino.

4- Apprendre les déviations de l'algorithme selon à quel point le jeu est rentable ou non. Ça ajoute de la complexité et n'affecte pas les % TANT que ça. (beaucoup moins que l'algorithme de base et compter avant de joindre la partie du moins.)

Même en faisant tout ça, l'avantage reste plutôt mineur, donc long terme, comme l'avantage du casino à la roulette.

Personnellement je connais l'algorithme de base et peux compter en observant une partie (quoique je suis probablement un peu rouillé). C'est suffisant pour avoir un avantage long terme. Tu te promènes, tu observes une table qui vient de rebrasser son shoe, tu joins quand c'est rentable, tu joues quelques mains, tu recommences.

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Ajout d'un point 5

#78

Message par Denis » 16 déc. 2014, 09:38


Salut Samuel,

J'admets que mon "presque autant que pour jouer une partie d'échecs à l'aveugle" était un peu exagéré. J'aurais dû écrire "presque presque autant". ;)

Je suis pleinement d'accord avec ta façon de présenter l'affaire. À tes points 1 à 4, j'en ajoute un 5ième :

5- Se méfier des drinks (rhum'n'coke, Grand Marnier, ... ) qui coulent souvent à flots aux tables de blackjack.

:) Denis

P.S. Bigre! J'ai encore exagéré avec mon "coulent à flots".
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

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Re: Le hasard en science

#79

Message par Samuel_ » 16 déc. 2014, 09:50

Dash a écrit :On augmente les mises suivantes du strict minimum requis pour éponger l'ensemble des pertes précédentes (et faire un tout petit gain), ce qui nous permet d'étaler le système encore plus longtemps, mais alors les gains ne sont plus assez intéressant VS la somme de travail~risque (et nous rencontrerons tout de même une limite).
Ouais, ça s'appelle le martingale. Même si il n'augmente pas les chances de gagner, il a son utilité en réduisant considérablement le temps de jeu (et le temps c'est de l'argent :a2: ).

Que ce soit à pile ou face ou au blackjack avec un avantage (disons 51%/49%), avoir 100$ et jouer des mains de 3$, ça va prendre un temps considérable se rendre à 200$ (ou 0$). Avec le martingale on double la mise à chaque fois qu'on perd, et on retombe à 3$ quand on gagne. Ça permet de monter de façon constante mais si on perd 5 mains en ligne, on perd tout. Ça ne fait qu'accélérer le tout.

Si on augmente la mise par rapport au montant total qu'on a, on monte plus vite mais ça augmente du même coup les chances de tout perdre.

Si on réduit la mise par rapport au montant total qu'on a, les chances de tout perdre sont réduites mais on doit jouer plus longtemps alors ça s'équivaut.
Denis a écrit :Je suis pleinement d'accord avec ta façon de présenter l'affaire. À tes points 1 à 4, j'en ajoute un 5ième :

5- Se méfier des drinks (rhum'n'coke, Grand Marnier, ... ) qui coulent souvent à flots aux tables de blackjack.
En effet, qu'on compte ou non, tout ce qui peut nuire à la concentration (alcool, fatigue, les autres joueurs et les employés qui te parlent etc) augmente les chances d'erreurs.

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Re: Faire peu de gros paris, plutôt que plusieurs petits

#80

Message par MaisBienSur » 16 déc. 2014, 11:11

Denis a écrit :Les seules information utiles, dans les précédents résultats d'une roulette, sont celles qui permettent de détecter d'éventuels erreurs de fabrication. Si un des 37 trous est un peu plus grand que les autres, il a plus de chances de capturer la balle.

Mais les casinos ne sont pas fous. Ils utilisent des roulettes de qualité et les changent souvent.
Et il y a la boule (petite soeur de la roulette) même si celle-ci a souvent laisser la place aux machines à sous en France dès 1987.
Image

J'ai été croupier et avec un peu d'expérience, et la bonne boule, on arrivait a "limiter" le hasard...
Mais chuttttt.... :a4:
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.

Avant, j'étais indécis, maintenant je n'en suis plus très sûr...

Les marmottes qui pissent au lit passent un sale hiver (Philippe Vuillemin)

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Re: Le hasard en science

#81

Message par Cogite Stibon » 16 déc. 2014, 13:50

Samuel_ a écrit :Mais est-ce que tout ça peut informer de quelque manière que ce soit sur quoi miser de manière à avoir plus qu'une chance sur 36 (ou 37-38) de gagner? Parce que c'est ce que ces joueurs disent.
Salut,

La "loi des tiers", comme la "loi" d'équilibrage des rouges et des noirs, et les autres, ne sont que les conséquences (démontrées par Denis) du fait que les tirages sont équiprobables et indépendant.

En d'autre terme, c'est parce que la bille a exactement une chance sur 37 de sortir sur chaque numéro, quels que soient les tirages précédent, que sur 36 tirage on aura plus souvent 13 numéros sortis 2 fois, 13 numéros sortis une fois, et 11 numéros non sortis, que 36 numéros sortis une fois et 1 numéro non sorti.

Si on déduit une loi particulière d'une loi générale, cette loi particulière ne peut pas aller à l'encontre de la loi générale.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
Une graphe sans échelle, c'est bon pour la poubelle

Mireille

Re: Le hasard en science

#82

Message par Mireille » 16 déc. 2014, 20:10

Bonjour Curieux,

Merci pour tes explications toujours appréciées. Ca m'a pris un peu de temps pour te répondre, mais juste ta première phrase, celle-ci :
curieux a écrit :La désintégration d'un atome (ou d'une particule élémentaire quelconque) suit une loi exponentielle parfaitement définie.
me demandait de regarder de nouvelles notions et en cherchant ce que pouvait bien être l'instant t, je me suis complètement perdue dans des docs où il y avait plein de formules mathématiques. Ca doit être merveilleux de comprendre tous ces symboles qui a moi ne me disent absolument rien.
curieux a écrit :Le fait qu'il est impossible de prédire à quel moment le coco en question va se désintégrer est donc du pur hasard bien qu'en en observant un nombre gigantesque on connait l'évolution globale de la mort de tous ses copains.
Oui ça fait du sens, c'est comme de dire tous ses légumes seront pourris dans 20 jours mais on ne sait pas à quelle date chacun ne sera plus consommable; J'aurais dû y penser, mais ça ne me venait pas.
curieux a écrit :C'est vrai pour certaines configurations mais faux pour d'autres.
C'est l'argument massue des créationnistes, qui ont la fâcheuse habitude de balayer sous le tapis les poussières encombrantes.
Je vais te revenir pour cette deuxième partie, il faut que je vérifie quelque chose.

Mireille

Re: Le hasard en science

#83

Message par Mireille » 16 déc. 2014, 20:35

Bonjour Dave,

Je profite de ta présence sur cette enfilade pour te demander ton avis sur ce résumé. Il a été écrit par par un professeur-chercheur. Je voulais ouvrir une enfilade à part, justement il y a deux jours et j'ai changé d'idée. Cet homme tente dans son discours d'expliquer le lien qu'il aurait réussie à faire entre la métaphysique de la biologie contemporaine. Ce qui m'a fait pensé à toi c'est qu'il aurait fait ce lien en incluant la notion de "liberté". J'ai fait quelques recherches pour trouver d'autres docs qui m'aurait permis de comprendre mieux là où il voulait en venir, mais je n'ai pas encore trouvé grand-chose, à part un vidéo et une émission de radio où il en parle mais beaucoup trop brièvement.

Donc, voici le doc que j'aimerais que tu regardes si tu trouves du temps pour ça : http://www.ac-sciences-lettres-montpell ... ND2013.pdf. Il explique cette idée de liberté à partir de la page 62, 2ième paragraphe. Je voulais connaître ton opinion ou ton impression sur ce qu'il veut dire en fait.

A bientôt Dave.

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curieux
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Re: Le hasard en science

#84

Message par curieux » 17 déc. 2014, 11:13

Mireille a écrit :Oui ça fait du sens, c'est comme de dire tous ses légumes seront pourris dans 20 jours mais on ne sait pas à quelle date chacun ne sera plus consommable.
Bonjour Mireille

C'est une bonne analogie.
Pour les formules, ce n'est pas bien compliqué, le but c'est de décrire le plus exactement possible la totalité des résultats d'observations refaites un nombre de fois incalculable. Dire qu'après un temps t il n'en reste que la moitié n'est pas assez précis, d'où une formule qui a l'air chiadée mais que même les électriciens connaissent (la charge et la décharge d'un condensateur suit le même genre de loi mathématique).

C'est particulièrement utile en médecine qui utilise cette loi pour doser correctement un marqueur radioactif comme l'iode 131.
Sa demi-vie est de 8.02070 jours, comme tu vois ils ne font pas dans le détail :D

http://fr.wikipedia.org/wiki/Iode_131
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]

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Re: Le hasard en science

#85

Message par Dave » 18 déc. 2014, 01:15

Salut Mireille!



Même si je ne l'ai pas tout à fait bien compris, je trouve qu'il y a des choses intéressantes dans ce texte, mais très peu de « démonstrations ».


Contrairement à ce que le texte pourrait suggérer, je ne comprends toujours pas pourquoi la liberté devrait (encore de nos jours) être associée au hasard ou aux choix que nous effectuons. L'homme a ce sentiment de liberté (bien-être), mais aussi d'incomplétude (angoisse) en lui-même. L'un ne peut pas servir d'outil pour éliminer l'autre, surtout en considérant la liberté comme étant l'absence de conditionnements. Pour l'homme, ces deux antagonistes semblent liés à sa volonté de comprendre et à sa créativité. Si l'angoisse est illusoire, alors elle pourra éventuellement disparaitre lors d'une conscientisation sensible, globale et soutenue.


De manière plus précise, j'aime bien le fait que ce texte présente des « liens » entre la métaphysique et le développement scientifique. Je pense qu'il faut aussi préciser que la métaphysique a son importance en tant qu'élaboration logique structurant parfois (pas toujours!) plus clairement la pensée qui réussira alors plus facilement à trouver, créer ou construire des concepts scientifiques concrètement utiles cette fois-ci. Dans cette optique, la métaphysique n'est pas un obstacle à l'avancement de la science et des connaissances scientifiques.

L'important, c'est de bien reconnaître la valeur toute relative des prémisses d'un discours métaphysique en n'y voyant pas là une solution finale, bien au contraire (ce qui nous permettra de rester « libres » de ces prémisses, c'est-à-dire sans attache aux croyances que propose une métaphysique), mais en y voyant plutôt (comme l'a déjà expliqué Kant) une façon de mieux orienter l'activité scientifique.

Aussi, il me semble que la notion de liberté, aujourd'hui, s'inscrit mieux dans une éthique que dans une métaphysique qui se donnerait le mandat de rechercher une certaine vérité. De plus en plus, la science peut effectivement (mais pas complètement, à mon humble avis) se passer de philosophie pour avancer (on reconnait maintenant l'immense travail qu'elle peut et qu'elle doit accomplir à elle seule). Si la notion de liberté a aidé à faire émerger des concepts scientifiques comme l'autorégulation, aujourd'hui, je doute que cette notion puisse être encore utile de cette façon à d'autres concepts scientifiques de base. Peut-être que l'idée de la nécessité du « changement » pourra être le prochain concept philosophique à être un jour utile à la science (si ce n'est déjà fait). Je ne sais pas, c'est juste un exemple.

Par contre, la philosophie du langage et la philosophie de l'information continuent, je crois, à être inspirantes afin d'aider, dans une certaine mesure, à l'avancement de la science et à notre compréhension du monde. Enfin, pour moi, la liberté est plus près d'une harmonie globale salutaire que du seul choix (individuel) dont nous jouissons.



En espérant que mon opinion puisse t'être utile.
Cordialement.

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Exnihiloest
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Re: Le hasard en science

#86

Message par Exnihiloest » 18 déc. 2014, 11:48

ABC a écrit :...Le hasard caractérise le flou d'une prédiction, c'est à dire l'information qui manque pour que cette prédiction soit exacte et complète.
C'est bien l'idée que j'en ai aussi, mais cela suppose a priori le déterminisme. En MQ ce n'est pas l'interprétation de Copenhague, pour laquelle le hazard est le fait de la nature, pas du manque d'information qu'on en aurait. Si la fonction d'onde est bien déterministe, la valeur de l'observable issue de la mesure ne l'est pas. L'interprétation de Copenhague dénie finalement l'idée d'une réalité sous-jacente dont la connaissance nous permettrait de prédire le résultat de la mesure (heureusement on en a d'autres :a1:).
...
Peut-être qu'il n'y a pas de notion d'écoulement du temps, au sens où nous le définissons, pendant l'instant zéro du big bang parce qu'aux températures propres au big bang aucune des structures qui pourrait servir de support à un enregistrement irréversible des évènements qui se produisent "pendant cet instant zéro" ne tient le coup.
...
Oui, et je crois qu'il faut s'en tenir à la lettre à cette définition (d'Einstein je crois) : "le temps est ce que mesurent les horloges". Le temps nécessite l'apparition d'événements quantiques, soit nombreux comme dans une horloge macroscopique classique, soit élémentaires si l'on veut plus de précision, comme dans une horloge atomique.

Donc en absence d'événement quantique, pas de temps. Un photon qui part de A pour aller en B est le résultat d'une "transaction" entre A et B. Les seuls événements sont le départ et l'arrivée. Il n'est donc pas étonnant que pour le photon le temps n'existe pas entre les deux, ce que confirme la relativité par l'impossibilité d'attacher au photon un référentiel permettant de connaître son temps local par rapport à un autre référentiel.

Le corollaire, c'est que le temps émerge des événements quantiques, donc de la dynamique, alors qu'habituellement on définit la dynamique à partir du temps. Il n'a donc rien d'absolu et ne doit pas être pensé comme quelque chose qui s'écoule. C'est seulement le grand nombre des événements quantiques dans les phénomènes macroscopiques qui nous a toujours donné une impression de continuité, mais on comprend bien quand on regarde de plus près des effets élémentaires, en particuliers les expériences d'intrications quantiques à choix retardés de Wheeler, que c'est faux.
La RQM de Rovelli me semble aller dans le bon sens comme alternative à l'interprétation de Copenhague.

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ABC
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Re: Le hasard en science

#87

Message par ABC » 21 déc. 2014, 15:21

Exnihiloest a écrit :
ABC a écrit :...Le hasard caractérise le flou d'une prédiction, c'est à dire l'information qui manque pour que cette prédiction soit exacte et complète.
Cela suppose a priori le déterminisme.
Non. Ma phrase ne précise pas si cette information est l'information manquant pour faire une bonne prédiction ou l'information manquante, dans la prédiction faite, pour que cette prédiction soit bonne et complète. Les deux possibilités restent ouvertes de façon à ne pas ajouter l'hypothèse d'une notion de déterminisme (en plus très difficile à définir) à la définition du hasard.
Exnihiloest a écrit :En MQ ce n'est pas l'interprétation de Copenhague, pour laquelle le hasard est le fait de la nature, pas du manque d'information qu'on en aurait.
Le hasard est, par définition, un manque d'information Copenhague ou pas. Je reformule légèrement ce que j'avais dit. Le hasard c'est l'information manquant, dans un résultat prédit, pour qu'il contienne une description exacte et complète de ce qu'on a cherché à prédire. Peut-être faut-il rajouter: quand on a fait tout ce qu'on est capable de faire à ce jour dans ce but.

Avec cette définition, la maladresse de l'observateur ou l'imperfection des appareils et méthodes de mesure n'est pas exclue des sources de hasard. De toute façon, la notion de hasard "intrinsèque" n'a pas plus d'existence que la notion de propriété "intrinsèque". Comme toutes les propriétés que nous mesurons, il est de nature relationnelle et dépend de la classe d'observateurs considérée (observateurs caractérisés par leur myopie et la façon dont ils recueillent de l'information sur l'univers qui les entoure).
Exnihiloest a écrit : Si [l'évolution] de la fonction d'onde est bien déterministe, la valeur de l'observable issue de la mesure ne l'est pas. L'interprétation de Copenhague dénie finalement l'idée d'une réalité sous-jacente dont la connaissance nous permettrait de prédire le résultat de la mesure.
Par contre, c'est moins net avec la mesure faible. Le résultat de mesure faible est certes obtenu en moyennant les résultats de mesures d'un appareil de mesure interagissant faiblement avec les systèmes observés (et dit comme ça on ne voit pas de différence avec la mesure forte), mais il dépend moins du hasard (dit quantique) qu'un résultat de mesure forte car il dépend à la fois:
  • d'une cause passée : le résultat de mesure forte précédant la mesure faible
  • d'une cause future : le résultat de mesure forte future succédant à cette mesure faible
Cette double interaction, l'une allant du passé vers le future et l'autre allant du futur vers le passé, est mise en évidence en considérant l'effet combiné, sur les mesures faibles réalisées à un instant donné, de la présélection des résultats de mesures fortes réalisées antérieurement à ces mesure faibles et de la post sélection des résultats de mesures fortes réalisées postérieurement à ces mesures faibles.

Le hasard des résultats de mesure quantique apparait ainsi comme une conséquence de l'influence rétrocausale d'évènements futurs sur les évènements présents car ces évènements futurs ne nous sont pas encore connus. cf. Can a Future Choice Affect a Past Measurement's Outcome? Yakir Aharonov, Eliahu Cohen, Doron Grossman, Avshalom, C. Elitzur, Sep 2012 http://arxiv.org/abs/1206.6224

Voilà qui suggère peut-être une piste d'explication concernant le rôle important joué par le hasard dans les diverses pratiques supposées prédire l'avenir.
Exnihiloest a écrit : "le temps est ce que mesurent les horloges". Le temps nécessite l'apparition d'événements quantiques... Le corollaire, c'est que le temps émerge des événements quantiques.
En fait, non. L'écoulement irréversible du temps nécessite l'apparition d'évènements classiques irréversibles (les mesures quantiques en font partie. Ce sont des évènements classiques et c'est pour cela qu'en émerge du hasard, de la non localité et une violation de l'unitarité des évolutions quantiques). Il s'agit d'évènements au cours desquels de l'information, dite non pertinente (vis à vis d'une classe d'observateurs caractérisée par la "myopie" de ses observateurs en mesure de communiquer et d'être d'accord sur ce qu'ils observent car partageant la même grille de lecture), s'échappe hors de portée d'une classe d'observateurs (observateurs pas forcément conscients. Une amibe doit pouvoir faire l'affaire).

L'information dite non pertinente est l'information qui permet de distinguer deux états quantiques distincts mais appartenant, du point de vue de l'observateur macroscopique, au même état macroscopique. Ce manque d'information, c'est l'entropie dite pertinente . C'est sur cette notion d'entropie pertinente que repose la notion d'écoulement irréversible du temps.
Exnihiloest a écrit :La RQM de Rovelli me semble aller dans le bon sens comme alternative à l'interprétation de Copenhague.
Et surtout, son hypothèse dite du temps thermique me semble être la bonne. Il n'y a pas d'écoulement irréversible objectif du temps et donc pas de big bang objectif et pas de principe de causalité objectif. Ces concepts sont de nature thermodynamique (donc effectivement relationnels car basés sur la notion d'entropie pertinente vis à vis d'une classe d'observateurs). cf. l'hypothèse du temps thermique:

Mireille

Re: Le hasard en science

#88

Message par Mireille » 30 déc. 2014, 01:51

Dave a écrit :Même si je ne l'ai pas tout à fait bien compris, je trouve qu'il y a des choses intéressantes dans ce texte, mais très peu de « démonstrations ».
Bonsoir Dave,

Je ne passe qu'un court moment pour te remercier de me partager tes impressions sur ce texte. Moi aussi j'aurais bien aimé qu'il pousse un peu plus loin sa démonstration de ce lien qu'il dit être à même de faire.
Dave a écrit :Contrairement à ce que le texte pourrait suggérer, je ne comprends toujours pas pourquoi la liberté devrait (encore de nos jours) être associée au hasard ou aux choix que nous effectuons.
Je vais relire le texte et te revenir avec ce que je pense qu'il a voulu dire.

Dave
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Re: Le hasard en science

#89

Message par Dave » 02 janv. 2015, 08:01

Salut Mireille!



Merci pour ta réponse, je pensais que tu avais raté la mienne.

Je voulais surtout te souhaiter une belle année remplie d'inspiration et une bonne continuation dans tes recherches somme toute loin d'être faciles. En effet, ça prend beaucoup de courage pour explorer aussi rigoureusement quelque chose d'aussi incertain et difficile à saisir. D'ailleurs, tous les sujets qui concernent la perception (ou la conscience) sont vraiment complexes, puisque ça touche à la « méta-compréhension » (si j'ose dire). Avec les connaissances scientifiques que tu acquiers, je pense que tes intuitions en ce qui concerne particulièrement le sujet de la précognition seront meilleures ou plus claires.


Bonne chance et, encore une fois, bonne année!

Mireille

Re: Le hasard en science

#90

Message par Mireille » 02 janv. 2015, 19:09

Bonjour Dave,

Non, je t'avais lu, j'ai vraiment apprécié que tu regardes le doc en question et j'aurais aimé, une fois de plus, entrer dans ta pensée. Quand j'ai vu que je tardais trop, j'ai voulu te faire un petit signe.
Dave a écrit :Je voulais surtout te souhaiter une belle année remplie d'inspiration et une bonne continuation dans tes recherches somme toute loin d'être faciles.
Je vais y consacrer le reste de ma vie, je crois, et ce ne sera pas encore assez. Je vais de découverte en découverte, très lentement pour le moment, mais j'ai bon espoir que tout comme la tornade qui se forme à un moment donné ma capacité à comprendre va aller en s'accélérant, déjà j'arrive à saisir des phrases complètent sans perdre ma concentration.
Dave a écrit :Avec les connaissances scientifiques que tu acquiers, je pense que tes intuitions en ce qui concerne particulièrement le sujet de la précognition seront meilleures ou plus claires.
Quel que soit le résultat final de ce que je pense sur la précognition, je ne perdrai que des illusions dans le pire des cas et m'aurai beaucoup instruite entre temps. J'ai par contre bien hâte de pouvoir mettre mon résumé sur le forum.

J'aimerais te faire un souhait partagé, Dave : Je nous souhaite à tous deux que les moments précieux pour s'enrichir de connaissances se multiplient.

Santé Dave et prends bien soin de toi,

Mireille

Sandoo

Re: Le hasard en science

#91

Message par Sandoo » 02 janv. 2015, 22:30

Mireille a écrit : J'ai par contre bien hâte de pouvoir mettre mon résumé sur le forum.
Et moi j'ai hâte d'en prendre connaissance. :lol: C'est toujours enrichissant d'entendre quelqu'un faire le bilan, même provisoire, de ses propres recherches.

Bon courage !

Mireille

Re: Le hasard en science

#92

Message par Mireille » 03 janv. 2015, 00:56

Sandoo a écrit :Et moi j'ai hâte d'en prendre connaissance.
Vraiment ! vous avez hâte, j'en suis toute retournée comme la première nuit avec l'amant de mes 15 ans.
Sandoo a écrit :C'est toujours enrichissant d'entendre quelqu'un faire le bilan, même provisoire, de ses propres recherches.
Je sens que ça va vous plaire.
Sandoo a écrit :Bon courage !
Je vous fais remarquer que contrairement à vous je ne crains pas d'exposer mes idées sur le forum. Je ne porte pas de masque cher Zorro !

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Re: Le hasard en science

#93

Message par unptitgab » 09 janv. 2015, 12:40

40 minutes sur l'évolution, le hasard, la contingence et l'historicité par Guillaume Lecointre, ce n'est pas toujours le plus intéressant de mettre un lien vers une vidéo, mais il se trouve que cette petite conférence ouvre vers de nombreuses questions, c'est relativement simple à comprendre le seul regret est que cela ne rentre pas suffisamment dans le détail, mais permet d'entrevoir les différents mécanismes en jeu lors de l'évolution autant des espèces que de l'individu.
"Quand elle devient « pure » de toute expérience sensorielle, la raison déraisonne. Elle prétend prouver l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Cette folie s’appelle métaphysique. Le métaphysicien est un savant fou. Il veut tout prouver, il ne montre que son insanité." Jean-Baptiste Botul

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Re: Le hasard en science

#94

Message par Dash » 09 janv. 2015, 13:07

La vidéo est intéressante, thx unptitgab! ;)

...Par contre, celui qui a fait la prise de son de la voix (ou qui a compressé la bande-son par la suite) n'est pas doué du tout, ça sature au max. :evil:
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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Re: Le hasard en science

#95

Message par unptitgab » 09 janv. 2015, 18:34

Le son ne m'a pas troublé, c'est celui que j'ai connu dans les amphis.
"Quand elle devient « pure » de toute expérience sensorielle, la raison déraisonne. Elle prétend prouver l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Cette folie s’appelle métaphysique. Le métaphysicien est un savant fou. Il veut tout prouver, il ne montre que son insanité." Jean-Baptiste Botul

Mireille

Re: Le hasard en science

#96

Message par Mireille » 11 janv. 2015, 18:11

Bonjour Unptitgab,

Moi aussi j'ai aimé cette vidéo, j'ai pas tout compris il va falloir que je l'écoute une seconde fois, mais une partie n'était vraiment pas claire quand il parle de la métaphore du programme (je me réfère autour de la 32ième minute). Il dit qu'en biologie la notion de programme se serait déjà estompée, autrement dit qu'il n'y aurait pas d'information de programmée. La notion même d'information serait remplacé mais il n'a pas dit par quoi.

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Re: Le hasard en science

#97

Message par unptitgab » 12 janv. 2015, 11:27

Mireille c'est pour cela que j'ai trouvé cette conférence intéressante, elle repose certaines bases et mécanismes, donc tu sors avec des réponses et avec plus de questions qu'en entrant, je crois que c'est le lot de tous chercheurs devenir de plus en plus curieux au fur et à mesure de découvertes et le champ devient de chaque fois plus vaste.
Finalement ce sont les matérialistes qui ont le plus grand terrain de jeu, il n'est pas limité par leur imagination.
"Quand elle devient « pure » de toute expérience sensorielle, la raison déraisonne. Elle prétend prouver l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Cette folie s’appelle métaphysique. Le métaphysicien est un savant fou. Il veut tout prouver, il ne montre que son insanité." Jean-Baptiste Botul

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Re: Le hasard en science

#98

Message par Exnihiloest » 10 sept. 2015, 13:03

ABC a écrit :
En MQ ce n'est pas l'interprétation de Copenhague, pour laquelle le hasard est le fait de la nature, pas du manque d'information qu'on en aurait.
Le hasard est, par définition, un manque d'information Copenhague ou pas. ...
Non. Définition du hasard (CNRTL) :
"Cause, jugée objectivement non nécessaire et imprévisible, d'événements qui peuvent cependant être subjectivement ressentis comme intentionnels.".

Pour l'école de Copenhague, qui représente la pensée académique en mécanique quantique, cette cause est naturelle. La nature génère le hasard, c'est à dire qu'en MQ seule la probabilité d'un résultat de mesure est déterministe, pas le résultat lui-même. Le manque d'information qui nous masquerait les causes d'un événement, et qui est l'idée classique du hasard (mais pas sa définition), n'a pas cours en MQ.

Si l'on peut ne pas être d'accord avec l'école de Copenhague, il va falloir présenter un raisonnement bien plus solide, lequel devra expliquer pourquoi, dans une expérience, on mesure A plutôt B quand on a 50% de probabilité d'avoir chacun. Non seulement aucune cause identifiable n'a été trouvée, mais les inégalités de Bell démontrent qu'aucune théorie déterministe locale à variables cachées ne peut être pertinente.
Donc "Copenhague ou pas", non, sauf à vouloir penser comme son grand-père, avec un siècle de retard sur l'état des connaissances humaines.

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Re: Le hasard en science

#99

Message par ABC » 25 sept. 2015, 07:42

Exnihiloest a écrit :Si l'on peut ne pas être d'accord avec l'école de Copenhague, il va falloir présenter un raisonnement bien plus solide, lequel devra expliquer pourquoi, dans une expérience, on mesure A plutôt B quand on a 50% de probabilité d'avoir chacun.
En fait, si on prend suffisamment au sérieux la symétrie T (et la formulation time symmetric de la mécanique quantique, cf. Yakir Aharonov, Sandu Popescu, and Jeff Tollaksen, Physics Today nv 2010, http://jamesowenweatherall.com/SCPPRG/A ... eSymQM.pdf), la variable cachée qui explique les résultats de mesures faibles d'une famille de systèmes présélectionnés dans un état psi1 et postsélectionnés dans un état psi2, c'est l'action rétrocausale de l'état psi2, la variable cachée dans le futur, cf.

Can a Future Choice Affect a Past Measurement's Outcome?
Yakir Aharonov, Eliahu Cohen, Avshalom C. Elitzur, Jun 2015
cf http://arxiv.org/abs/1206.6224
6 Summary
the strong correlation between past and future outcomes, suggests the appearance of a subtle local hidden variable : the future state vector...
...unperformed choice yields actual results through the weak measurements.
C'est quoi le hasard ? C'est ce que l'on ne sait pas prévoir !

C'est quoi quelque chose que l'on ne sait pas ? C'est ce que l'on appelle un manque d'information.

Que traduit ce manque d'information ? On n'a pas d'accès (du moins scientifiquement démontré et accepté par un consensus au niveau de compétence approprié) à des souvenirs du futur, pas plus d'ailleurs que d'accès à la possibilité de mesurer la fonction d'onde.

Ces deux impossibilités sont d'ailleurs liées. Le second principe de la thermodynamique est l'expression de notre limitation d'accès à l'information. L'entropie, l'énorme quantité d'information manquant sur l'état d'un système qu'un observateur macroscopique croit pourtant parfaitement connaître (à son échelle d'observation) est, en fait, l'expression d'une sorte de (très très mauvais) rendement informationnel.

C'est de ce manque d'information et de sa croissance dans un sens qui définit l'écoulement du temps, que découle le hasard, l'écoulement irréversible du temps et un principe de causalité qu'il nous est très difficile de percevoir comme seulement intersubjectif cf.

Von Neumann Algebra Automorphisms and Time-Thermodynamics Relation in General Covariant Quantum Theories
A. Connes, C. Rovelli, Jun 1994
http://arxiv.org/abs/gr-qc/9406019

Diamonds's Temperature: Unruh effect for bounded trajectories and thermal time hypothesis
P. Martinetti, C. Rovelli, Feb 2004
http://arxiv.org/abs/gr-qc/0212074

"Forget time”
Essay written for the FQXi contest on the Nature of Time
C. Rovelli, August 2008
http://fqxi.org/data/essay-contest-file ... i_Time.pdf
VI. RECOVERY OF TIME
The time of our experience is associated with a number of peculiar features that make it a very special physical variable. Intuitively (and imprecisely) speaking, time “flows”, we can never “go back in time”, we remember the past but not the future, and so on. Where do all these very peculiar features of the time variable come from?
I think that these features are not mechanical. Rather they emerge at the thermodynamical level. More precisely, these are all features that emerge when we give an approximate statistical description of a system with a large number of degrees of freedom.
Bon... Entre Aharonov, Vaidman, Rovelli, Martinetti, Connes et "quelques" autres, notre bon sens paysan est mis à rude épreuve. Même le sens d'écoulement du temps est relatif à l'observateur ! Je ne crois pas que cette idée aurait enthousiasmé Bohm ou Bell, des réalistes (et il y en a d'ailleurs encore pas mal aujourd'hui parmi les scientifiques professionnels).

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