Pour revenir à de vrais lobbys pas des fantasmes comme les francs-maçons, j'ai vu l'épisode 7 de Cosmos qui racontait l'histoire de
Clair Patterson, pionnier de la datation à l'uranium-plomb de la terre.
Clair Cameron Patterson (2 juin 1922 à Mitchellville (en), Iowa, États-Unis - 5 décembre 1995 à The Sea Ranch (en), Californie) est un géochimiste américain. Utilisant ses connaissances en géochimie et spectroscopie, il développe dans les années 1950 la datation à l'uranium-plomb, ce qui lui permet d'établir l'âge de la Terre à 4,55 milliards d'années. Par la suite, profitant de ses connaissances sur le plomb, il étudie sa concentration à la surface de la Terre et en vient à militer pour la réduction de son usage dans l'essence et les contenants alimentaires (telles les boites de conserve). Son action mènera à la mise en œuvre de différentes mesures de contrôle aux États-Unis.
Puis il lutte contre les compagnies pétrolières à propos de la pollution au plomb dans l'environnement:
En 1953, Clair Patterson, utilisant les données isotopiques du plomb du météorite Canyon Diablo et profitant d'un spectroscope de masse récemment acquis par le Laboratoire national d'Argonne, établit l'âge de la Terre à 4,550 milliards d'années1. L'erreur sur son calcul est de ± 70 millions d'années. Cette valeur tiendra plus de 50 ans. En 2012, l'erreur est de ± 20 millions d'années.
Par la suite, il porte son attention sur la concentration du plomb à la surface de la Terre. Il détermine que cette concentration s'est relevée de beaucoup dans les environnements industriels modernes (celui-ci provenant entre autres de l'essence au plomb et des boites de conserve alimentaires), élévation qui a suivi dans le corps humain. Il établit que l'élévation de cette concentration remonte à l'exploitation des mines de plomb aux temps de la Grèce antique et de la Rome antique.
En 1965, Clair Patterson publie l'article « Contaminated and Natural Lead Environments of Man », qui tente d'attirer l'attention du public sur cette élévation de concentration dans l'environnement et dans la chaîne alimentaire. Peut-être à cause de ses critiques envers les méthodes expérimentales d'autres scientifiques, des experts renommés s'opposent à ses conclusions.
Pendant sa campagne pour faire retirer le plomb de l'essence, Clair Patterson s'oppose à un lobby agissant pour le compte d'Ethyl Corporation, critique l'héritage scientifique de Thomas Midgley Jr. — à qui l'on doit l'usage du tétraéthylplomb et des chlorofluorocarbures — et lutte contre l'industrie des additifs au plomb. Dans A Short History of Nearly Everything, l'écrivain Bill Bryson fait observer qu'à la suite de ses critiques de cette industrie, plusieurs organisations de recherche refusent de signer des contrats avec Patterson, y compris le Public Health Service. En 1971, il est exclu d'un panel de recherche sur la pollution atmosphérique par le plomb commandité par le National Research Council, même si à l'époque il est l'expert le plus en vue sur ce sujet.
Les efforts de Clair Patterson aboutissent à l'annonce par l'EPA en 1973 d'une réduction globale et graduée de 60 à 65 % de l'ajout de plomb comme additif. Ensuite, les recommandations de l'EPA exigent que le plomb soit éliminé de tous les produits industriels, des produits de consommation et de l'essence automobile à la fin de 1986. Des années 1980 à la fin des années 1990, la concentration du plomb dans le sang des Américains aurait diminué de plus de 80 %.
Patterson n'a pas lutté contre des reptiliens-maçonnico-illuminati mais contre des vrais lobbys.