Sandoo a écrit :Là je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est ce que me disent aussi les croyants en l'homéopathie. La vraie question étant: "Y a t-il vraiment quelque chose à comprendre ?".
Non, la vraie question, c'est: ferez vous l'effort d'essayer de comprendre et de vous instruire ou ferez vous comme vos petits camarades créa déjà passé par ici, à savoir dénigrer sans cesse l'évolution avec des arguments fallacieux en pensant que ça suffit pour rendre l'idée d'une création valable et faire passer votre incapacité à comprendre ce qui ce dit pour une preuve que les théories évolutionnistes seraient un ramassis d'absurdité.
Je le dis assez souvent à des gens comme vous ici, mais l'incrédulité personnelle n'est jamais un argument, la glorification de sa propre ignorance, n'en est pas un non plus.
C'est d'ailleurs ce qu'il y a de plus ironique, car l'immense majorité des créationnistes passés ici ont démontré qu'ils n'avaient pas de connaissance de l'objet de leur détestation au delà de ce qu'en dit leur courant idéologique et qu'en plus, ce courant idéologique les conditionne de telle façon qu'il leur est impossible de comprendre de toute manière, parce que beaucoup de notions de la biologie moderne sont contre-intuitive, voir blasphématoire pour un croyant.
Et dans le même temps, ils reprochent aux scientifiques et à ceux qui ont été convaincus par la démonstration des théories sur l'évolution, d'être d'affreux dogmatiques, alors même que la plupart de ces scientifiques et de ces convaincus, sont, eux, parfaitement à même de comprendre les arguments des créationnistes et les définitions, mais ne sont juste pas convaincus.
C'est la différence entre vous et les autres.
Je ne suis pas sûr que vous soyez à même de jamais réellement comprendre une discussion épistémologique sur la limite de la notion d'espèce et sur le pourquoi on peut se poser la question de la définition du poisson, parce que ça heurte trop votre petit monde biblique ordonné où les poissons sont des poissons et les espèces des espèces, sans réellement se poser la question de ce qu'il y a en dessous des définitions, parce que, diront les croyants, ça tient de l'évidence et du bon sens.
A l'inverse, moi et d'autre, habitué par notre fréquentation régulière, même en amateur, de la science, au fait que la réalité n'est pas toujours évidente, n'est pas toujours du bon sens et qu'une définition se doit d'être aussi précise que possible pour correspondre justement à une réalité qui ne se laisse pas aussi facilement appréhender qu'on le croit, nous somme tout à fait à même de comprendre la totalité de vos arguments en faveur de la création, de vos raison d'y croire et du cheminement intellectuel qui amène à la constitution des notions qui sous-tendent vos idées, même si ça demande un peu de recherche pour ça.
Par exemple, je comprends tout à fait comment les créationnistes en arrive à la notion archi-fausse de baramin, mais vu vos dernier commentaire, je ne suis pas sûr que vous, vous compreniez comment la science en arrive à la notion de taxon et pourquoi ça pose la question de la définition des poissons.
C'est ce qui rend le débat fondamentalement déséquilibré en fait. La plupart de vos adversaires dans ce débat ont déjà largement fait le tour de la plupart des arguments créationnistes, au point de ne plus avoir vraiment la patience d'expliquer une fois de plus pourquoi ils sont faux, alors que vous, vous n'avez visiblement qu'effleurer la surface de ce que la biologie dit sur l'évolution. Le pire, c'est que je suis sûr qu'au final, certains intervenants connaissent en fait plus les argument créationnistes que ceux des biologistes, vu que les premiers sont quand même beaucoup, beaucoup moins nombreux en terme de découverte, de concept à intégrer et d'explication réellement donnée aux questions posées (c'est mon cas, par exemple).
Si ne pas réussir à se mettre d'accord sur ce qu'est un poisson, ça n'est pas incongru, eh bien soit !
Comme dit plus haut, je ne suis pas sûr que vous soyez jamais à même de bien comprendre pourquoi ça n'est pas incongru. Mais effectivement, ça n'est pas incongru.
Ca n'est en fait jamais incongru en science de débattre de ce qu'on met dans une définition, surtout quand le terme vient du langage vernaculaire à l'origine et parait être une évidence aux yeux de beaucoup (car le problème d'une évidence, c'est qu'on la questionne moins, donc il arrive qu'on prenne des évidences pour acquise même quand on ne sait en fait pas précisément pourquoi elle le sont et ce qu'elle recouvre).
Par exemple, malgré l'évidence que tout un chacun à des notions de planètes et d'étoiles, les astronomes ont quand même largement débattu de la question et des limites de ces termes, quand bien même le reste de la population aurait pu dire qu'au fond, la question ne se posait pas pour eux. Et contre l'évidence, ils en sont arriver à l'idée que la définition de planète n'était pas si évidente et que Pluton n'était peut-être pas une planète, malgré sa classification comme telle depuis sa découverte.
Du coup, que l'on discute des limites de la notion de poissons n'est pas plus bizarre.
Mais je conçois que pour un bibliste convaincu, ça paraisse fantaisiste, puisque dans le monde de la bible, les poissons sont des poissons, de toute évidence.
Je me méfie des métaphores car elles ont toujours leur limite, mais c'est une idée intéressante; il va falloir que j'y réfléchisse
Oui, je me doutais que cette analogie vous plairait. Les créationnistes aiment en général beaucoup les analogies, c'est didactique, ça parait logique et ont leur fait dire un peut ce qu'on veut, comme les statistiques. Vous êtes peut-être plus sage que d'autres avant vous en reconnaissant qu'elles ont des limites (ou du moins en prétendant le reconnaitre. A voir si vous appliquerez cette idée par la suite).
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)