Mais, au contraire, c'est justement parce qu'ils font tous ça que le fait de s'accrocher aux derniers restes de tradition non abandonnés devient si capitale.Pardalis a écrit : Venez pas me dire que les Musulmans ne sont pas capables de se défaire de leur traditions. La plupart ne vont pas à la mosquée, vont plutôt au gym, à la discothèque, jouent à Assassin's Creed sur leur XBox, ont tous un cellulaire dernier cri, un compte Facebook et Twitter, écoutent du hip hop à journée longue, et jouissent des biens matériels du capitalisme comme tout le monde.
S'ils sont capable de faire tout ça, ils sont capable d'accepter que leur prophète se fasse ridiculiser de temps en temps. Allons, soyons sérieux.
Par la force des choses, leur religion est devenu l'essentiel de leur identité, souvent par réaction au fait qu'on les y a enfermé (soit par les barbapous, pour prendre l'expression de Florence, qui ont confisqué le débat théologique dans l'Islam, soit par le mépris et/ou les amalgames des populations dans les pays d'accueils). S'ils abandonnent aussi ce reste de tradition, qu'elle est leur identité ?
En plus, comme les radicaux ont confisqué le débat théologique dans l'Islam en assimilant toutes modernités et interprétations nouvelles du texte à une corruption occidentale, les musulmans qui espèrent vivre leur religion se retrouve coincé entre une autorité des radicaux qui leur explique qu'ils sont de mauvais musulmans s'ils ne vivent pas selon la sharia et les populations des pays occidentaux qui leur demandent d'abandonner toujours plus d'éléments traditionnels de leur religion tout en les cataloguant systématiquement comme musulman pour toute identité.
D'où le coté contreproductif de pointer du doigt les musulmans, ça ne fait qu'envenimer le problème.
Au contraire, il faudrait trouver le moyen de leur permettre de se détacher de cet islam pour seule identité et les encourager à produire un discours théologiques qui les séparerait des radicaux. Sauf que les autorités religieuses musulmanes n'y sont pas prête, soit parce qu'elles sont proches des idées des radicaux, soit par lâcheté de peur de toucher à des vaches sacrées de l'Islam, soit parce que dès qu'ils touchent effectivement à quelques choses, ils prennent une volée de bois vers de la part de plus radicaux qu'eux.