Pour quand tu reviendras Babel,
J'essayais de trouver la partie ou la discussion s'était quelque peu enflammée avec Psyricien en qui avait attrait à l'utilisation et la création des outils par les animaux.
Je lisais un des articles Word à partir du site de Salvador Juan. Je le cite sur cette question :
"La question de la culture des primates est explicitement posée, avec les éternels exemples incongrus consistant à appeler « outillages complexe » des bâtons, pailles ou cailloux ramassés et, dans le meilleur des cas, utilisés comme percuteurs par les grands singes ; l’australopithèque est encore et toujours convoqué au milieu d’arguments sur l’ADN des « cousins primates », si proche du nôtre , ou de leur « conscience de mort ». Bien entendu, aucune réflexion sérieuse sur le symbolique n’étaye ces spéculations à vocation pseudo-anthropologique et, à aucun moment, n’est considérée la séquence – jamais observée chez l’animal quelle que soit l’espèce – de fabrication et de conservation autonome d’artefacts à usage indirect (servant à fabriquer d’autres outils, des artefacts de rang deux si l’on préfère) qui, seule, manifeste objectivement la capacité de symbolisation ou de projection dans un avenir lui-même symbolisé et qui permettrait d’imaginer une analogie avec l’humain fabriquant des outils depuis deux ou trois millions d’années.
Bref, aucun des très nombreux chercheurs qui, à travers le monde et à grands frais , soutenus par différents laboratoires biologiques, tentent opiniâtrement de rapprocher singes et hommes au plan culturel – une des manifestations de l’emprise croissante des neurosciences –, n’a jamais pu démontrer la fabrication, dans aucune espèce animale, de ce que nous pouvons nommer, pour préciser le concept et la distinction, des outils transitifs fabriqués ou des artefacts transitifs. Le fait que des baleines et des dauphins communiquent entre-eux dans la nature – et qu’il soit absolument nécessaire de protéger ces espèces – ne change rien à l’affaire. Que divers animaux parviennent à apprendre des signes ou des mots relève de performances et de caractères des formes complexes du vivant mais ces faits ne démontrent pas grand chose si ce n’est les prouesses des dresseurs. Tout cela n’a absolument rien à voir avec la socio-anthropologie, car ces faits ne sont pas de nature institutionnelle hors de l’intervention humaine. Comme l’écrivait avec force Leroi-Gourhan, « il y a un abîme insondable entre l’acte du singe emmanchant deux bambous pour monter sur une caisse et décrocher une banane, et le geste de fabrication du Zinjanthrope » . "
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Salvador Juan,
Critique de l’(évolutionnisme comme) animalisation de l’homme, http://salvadorjuan.free.fr/site_spip/s ... s_rubrique