Bonjour,
NEMROD34 a écrit :
Je ne vois toujours pas ce qui écarte un faux souvenirs ou une hallucination puisque ça serait exactement pareil ...
J'ai déjà répondu: acquisition d'informations objectives, vérifiables et vérifiées; changements après l'expérience, entre autres.
Que vous ne soyez pas du tout convaincu, pas de problème; je ne cherche pas à vous convaincre.
NEMROD34 a écrit :
Emmanuelle a écrit :Et il ne s'agit certainement pas du super-pouvoir de lire dans les pensées des gens !!!
Une femme par exemple raconte qu'après son EMI, elle est restée 6 mois enfermée dans son appartement parce qu'elle "entendait" les pensées des gens et c'était juste atroce.
La vous dites une chose et immédiatement son contraire ...
Ce que je voulais dire c'est que la perception des pensées des autres chez cette femme était totalement involontaire, subie, non maitrisée. Ce n'est pas un super-pouvoir exercé pour manipuler les autres.
Cet aspect involontaire, subi, non choisi se retrouve dans nombre de perceptions étranges vécues par les témoins; cela fait partie des difficultés au retour. Soit ces perceptions s'estompent peu à peu d'elles-même, soit les témoins arrivent à les bloquer d'une façon ou d'une autre (comment, je ne sais pas). Peut-être que dans nombre de cas, ces perceptions sont finalement rares et certaines sont aussi de véritables "cadeaux".
Tout dépend de ce qui est perçu.
NEMROD34 a écrit :
On le retrouve chez des schizophrènes sans emi, obe ni rien ...
Bref ce qui est connu suffit à donner une explication et par ça qu'il faut commencer, pas la 5 ème dimension, la télépathie ça existe et blablabla.
Source ?
Quoiqu'il en soit, ce témoin n'a rien d'un schizophrène, merci pour lui.
Quoiqu'il en soit, même si cela est vécu par des schizophrènes (source encore ?), cela ne veut pas dire que tous ceux qui vivent cela sont des schizophrènes. Logique.
Pour le reste affirmation gratuite de quelqu'un qui ne connait strictement rien aux EMI.
@Mireille et ressuscitée, j'ai trouvé un document (assez ardu) sur l'empathie:
http://speapsl.aphp.fr/pdfpublications/2010/2010-9.pdf
J'en ai extrait quelques bribes:
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La perception empathique s’enracinerait dans une activation de processus d’imitations motrices automatiques [41] . L’empathie procédurale se développerait à partir de ces processus, acquis très tôt au cours du développement de l’enfant.
Le nouveau-né normal est capable dès les premiers jours de vie d’imiter des expressions faciales simples (protusion de la langue et des lèvres par exemple) de l’adulte qui lui fait face. Cette imitation corporelle immédiate, très précise et non consciente, met en jeu une boucle visuokinésthésique
-
Ces études mettent en lumière la capacité très précoce de l’enfant d’identifier l’intention d’autrui et de la mettre en oeuvre dans un second temps par imitation/identification
- en ce qui concerne inné/acquis:
Enfin, il est à noter qu’une étude menée en population générale britannique chez 612 jumeaux a retrouvé une
nette héritabilité de l’empathie (h2 = 0,67) et une faible association avec les variables environnementales partagées [53] .
Ce constat est d’ailleurs plus tranché lorsque l’on compare le sous-groupe d’enfants avec CAS et insensibilité affective (callous-unemotional ) et le sous-groupe CAS sans insensibilité. L’héritabilité est encore plus élevée dans le premier (h2 = 0,81) alors qu’elle est plus faible dans le second (h2 = 0,30) et équivalente à l’influence des facteurs environnementaux.
Bon ce n'est qu'une seule étude et j'imagine qu'il y a forcément une part d'innée et une part d'acquis.
Ce qui m'a intéressé dans ce document c'est que cela rejoint, me semble-t-il, la découverte des neurones-miroir.
Ma pensée est très floue mais les "sens" qui semblent le plus fréquemment utilisés dans les EMI sont non seulement la vue et l'ouïe mais aussi, ce que le docteur Jourdan vient de mettre en évidence il y a peu, le sens kinesthésique. Donc le retraitement de l'info passerait par les centres visuels, auditifs et kinesthésiques ou moteur. Là encore cela rejoint ce qui est dit à propos des neurones miroir.
Encore un truc qui me semble lié, mais très flou: c'est cette notion d'intention. En prenant connaissance de tous ces témoignages d'EMI, je me suis demandé s'il existait une définition scientifique de l'attention et une de l'intention.
ressuscitée a écrit :
Voilà, pour moi cela se passe comme ça depuis toujours, ce qui n'a jamais été très confortable et ne facilite pas les relations autant que l'on pourrait l'imaginer : il est bien plus agréable d'échanger avec autrui d'égal à égal, avec les mêmes moyens et au même rythme l'un et l'autre, que d'avoir toujours un tel train d'avance sur l'autre que l'on peut perdre patience à l'attendre, oublier qu'il faut encore lui mâcher ceci ou cela, qu'il en a besoin, ou éventuellement, lorsqu'on est face à un menteur ou un cachottier, ne pas pouvoir le supporter très longtemps, ou vraiment de plus en plus mal avec le temps. Cela peut être très douloureux, parce qu'il n'est pas question de dire clairement le décalage, ce ne serait de toute façon pas compris. En face, on a des gens qui ne voient absolument rien, et d'autres qui perçoivent bien comme un malaise ou un manque d'entrain, mais sans être capables d'en percevoir les raisons et se font assez souvent des films qui n'ont pas lieu d'être.
Je précise quelque chose qui me parait important.
Personnellement, je trouve extrêmement difficile et délicat de faire la part entre ce qui appartient à l'autre et ses propres projections.
Un témoin a, à mon sens, bien résumé la question:
Je ressens le dedans des gens, approximativement, mais je me méfie de choses qui sont surtout en moi et que je projette sur les autres. Alors je reste prudente et préfère attendre que mes vis-à-vis s'expliquent. MJG.
J'apporterai plus tard quelques illustrations de cette "perméabilité" et des difficultés engendrées.
Cordialement