Sinon pour ces droles de cranes, Ou peut on trouver les résultats de cette fameuse étude du british museum de 1996?
Deux journalistes de la BBC, Ceri Louise Thomas et Chris Morton, ont retranscrit dans leur ouvrage sur le sujet que j'ai en ma posséssion (tiré de leur documentaire télé) leur conversation avec un scientifique d'Hewlett Packard:
"C'est ainsi que nous nous sommes mis sans autre retard en rapport avec les chercheurs de Hewlett Packard. [...]
Nous nous sommes rendus dans ces laboratoires, au coeur de sillicon Valley, pour tenter d'apprendre ce que les chercheurs avaient découvert.
A l'époque, les expériences avaient été supervisées par Jim Pruett, directeur de recherche sur les composants de l'équipe des normes de fréquence. Il y avait longtemps qu'il était parti, bien entendu, mais nous avons pu, Ceri et moi, rencontrer l'actuel directeur de recherche du laboratoire, Jack Kusters, et l'ancien ingénieur en chef responsable des instruments à quartz, Charles Adam, qui avaient assisté aux tests. [...]
Au départ, comme nous l'ont expliqué Jack et Charles, l'équipe n'était même pas sûre que le crâne de cristal était bien en quartz véritable. Il existe en fait plusieurs autres matériaux, qui, à l'oeil nu, ont presque exactement l'apparence du cristal de quartz, nottament plusieurs types de plastique et de verre. Même le cristal dont sont aujourd'hui faits la plupart des verres, des carafes et autres objets décoratifs est en réalité un type de verre et non pas du cristal. De nos jours, il existe aussi un grand nombre de cristaux de quartz fabriqués artificiellement ou "synthétiques".
Le cristal naturel, ou cristal de roche, est quant à lui un produit de mère nature. Il se forme dans le sol, au long de milliard d'années parfois. Les cristaux se développent au plus profond de la croûte terrestre, souvent dans les régions de forte activité sismique.
[...]
Comme il existe différents types de matériaux qui, à l'oeil nu, ressemblent exactement au quartz naturel, la première tâche pour les chercheurs de Hewlett-Packard fut de déterminer de quoi le crâne de cristal était fait en réalité.
Pour l'un des tests, il a été plongé dans une chambre de verre remplie d'alcool benzylique dont la densité et l'indice de réfraction sont exactement identiques à ceux du quartz pur. Tandis que le crâne s'enfonçait dans le récipient, il semblait disparaître. Cela prouvait qu'il était fait du type de quartz le plus incroyablement pur.
Mais il n'était pas seulement pur, il était aussi naturel. Un rayon de lumière polarisée fut dirigé sur le crâne, dans sa chambre de verre, et de vagues ombres ou "voiles" sont alors apparus, ce qui démontrait que le crâne était d'origine naturelle. Ces ombres, infimes variations dans le schéma de croissance du cristal, un peu comparables aux anneaux d'un arbre, n'apparaissaient pas dans l'environnement précisément contrôlé du quartz de synthèse. Ainsi le crâne n'avait pas été fabriqué à partir d'un quelconque type de plastique ou de verre, pas plus qu'il n'était en cristal synthétique moderne. C'était sans conteste du cristal de roche tiré de la terre.
La présence des voiles révélait aussi autre chose de tout à fait remarquable à propos du crâne de cristal. Au vu de sa taille, d'une grandeur inhabituelle pour un bloc de quartz naturel, certains avaient soupçonné que le crâne était constitué de plusieurs pièces de cristal soigneusement assemblées. Mais le test de la lumière polarisée prouvait sans aucun doute possible que non seulement la boîte cranienne était faite d'une seule pièce de cristal, mais aussi que la mâchoire détachable avait été sculptée dans le même morceau de roche. A un certain stade, le crâne de Mitchell-Hedges n'avait été qu'un seul bloc de cristal de roche.
L'équipe de recherche était complètement abasourdie. Car le cristal de quartz pur est l'une des matières les plus dures au monde. Sur l'échelles de dureté de Mhs, utilisée par les gemmologues, il se situe juste un peu au-dessous du diamant. Cela fait du cristal de roche un matériau très difficile à sculpter, surtout dans la mesure où il est assez fragile et a tendance à se briser. Le travail accompli sur le crâne était si délicat que même avec des outils électriques à pointe de diamant il aurait, selon l'équipe de recherche, fallu au moins un an pour sculpter un objet aussi incroyable.
Mais les chercheurs en arrivaient à des conclusions encore plus surprenantes. Il leur semblait qu'il aurait été presque impossible de réaliser une pièce aussi délicatement sculptée avec n'importe quel type connu d'instrument moderne diamanté. Pour une pièce fragile comme la mâchoire inférieure, les vibrations, la chaleur et la friction produite par de tels outils n'auraient pas manqué de le briser-ce qui avait, paraît-il, amené l'un des membres de l'équipe à remarquer: "ce crâne ne devrait même pas exister!"
Mais cette première impression des chercheurs n'était pas une simple intuition; elle a été confirmée par d'autres tests. Même examinée avec un grossissement extrême, la surface du crâne ne présentait aucune trace laissée par un instrument moderne, aucun trait de "broutage" d'un outil, ni aucune marque significative d'éraflures parallèles répétitives. Ce genre de traces aurait été très difficile à faire disparaître et leur absence semblait confirmer ce que l'équipe de recherche avait déjà commencé à soupçonner: que le crâne de cristal avait été bel et bien fait à la main!
C'était phénoménal, car les seules techniques de travail du cristal à la main que l'on connaisse aujourd'hui réclament un temps extraordinairement long. Les chercheurs ne pouvaient qu'imaginer que le bloc de quartz original avait été lentement et patiemment poli à la main, avec probablement un mélange de sable de rivière et d'eau. Même en recourant à des baguettes de cuivre ou des "arcs" de sculpteur maniés à la main, les chercheurs parvenaient à la conclusion que le crâne avait dû réclamer plusieurs générations d'efforts! S'il était impossible de donner avec quelque certitude un durée précise, le magazine
Measure, publication interne de Hewlett-Packard, avançait comme estimation la plus proche "300 années-hommes"*!
Comme nous l'expliquèrent Charles et Jack, ceux qui avaient fabriqué le crâne devaient être partis d'un gros bloc anguleux de cristal de quartz qui faisait environ trois fois la taille de l'objet fini. Et quand ils avaient commencé à sculpter, ils n'avaient aucun moyen de savoir si l'intérieur était pur ou rempli de fissures et de trous. Ils avaient dû méticuleusement classer le sable en fonction de la taille de chaque grain, en commençant par les plus épais pour dégrossir la forme générale, et en réduisant progressivement la taille des grains à mesure que l'oeuvre se précisait, jusqu'à un sable presque microscopique, comme un poudre, pour donner à l'objet son poli final. Qui plus est, s'ils avaient fait la moindre erreur, ils auraient dû tout recommencer depuis le début. Si même un seul grain trop épais était tombé sur la surface qu'ils trvaillaient, alors qu'ils approchaient de la fin, ils auraient dû recommencer. C'avait dû être une tâche véritablement formidable.
[...]Comme disait Jack Kusters:
"En tant que scientifique, j'ai beaucoup de mal à croire que des gens, excusez-moi, des créatures, d'autres univers soient venus ici déposer des choses avant de disparaître sans plus s'occuper de nous. Ces hypothèses sortent tout simplement du domaine du possible. Je ne crois pas en l'existence des extraterrestres, et je dois donc en déduire que le crâne a été façonné de la main de l'homme."
[...]Mais Frédérick Mitchell-Hedges y avait déjà pensé:
"Il leur a sans doute fallu plus de cent cinquante ans, génération après génération, à polir avec du sable, chaque jour de leur vie, un immense bloc de cristal de roche jusqu'à ce qu'émerge nefin le crâne parfait.**"
De même, dans l'étude publiée en 1936 dans
Man, Adrain Digby du British Museum avait déjà constaté que "le crâne de cristal de M. Burney [celui de Mitchell-Hedges] ne porte aucune trace d'un travail récent (de l'âge du métal).***"
Et voilà que les techniques scientifiques les plus avancées semblaient confirmer que le crâne avait été façonné entièrement à la main et sans recourir à un quelconque outil moderne de l'âge du métal.
Toutefois, pour les chercheurs, il était absolument impossible de dire exactement quand il avait été sculpté. Car le quartz ne vieillit pas, ainsi que nous l'expliquèrent Jack et Charles. Il ne se corrode ni ne s'érode, ne se détériore ni ne change avec le temps. [...] cela empêche toute datation, fut-ce au carbone 14. Avec d'autres matériaux, même s'il n'y a aucun signe visible de vieillissement, comme dans le cas du crâne de cristal, les scientifiques peuvent d'ordinaire évaluer très précisément l'âge de la matière première et dater toute intervention qu'elle a subie en mesurant la désintégration radioactive des atomes de carbone qui la composent. Toutefois, dès lors qu'il s'agit de cristal de quartz, c'est tout simplement impossible.
*"History or hokum"
Measure, février 1971, page 10.
**F.A. Mitchell-Hedges,
Danger, My ally, Elek Brooks Ltd, Londres, 1954; Little, Brown & Co., Boston, 1955. Réédité par Mitchell-Hedges & Honey, St Catharines, Ontario, 1955, page 243.
***Adrian Digby, "Comments on the morphological comparison of two cristal skulls",
ManXXXVI, 142-78 (juillet 1936), page 108. "
Voilà pour JF et Singh. 