Lulu Cypher a écrit : la paréidolie (non pathologique),
Je connaissais le mot paréidolie (je l'avais appris sur mon premier Redico avec Denis), mais dans le contexte de notre discussion en ajoutant le "non pathologique". Donne-moi un exemple dans le cadre de cette discussion.
Le professeur Tournesol en était-il atteint
http://www.tintinmilou.free.fr/tournesol/indexfr.htm
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Pour revenir à la croyance, tu contredis ce que j'étais entrain de lire, je vais faire ma petite dame très intelligente et je vais te servir 2 arguments (Ce n'est pas de ma composition, j'aurais bien aimé ...)
"1. Argument d’Einstein et Infeld :
Le célèbre physicien Einstein et son collège Infeld expliquent en effet que l’univers est comparable à une montre fermée et qu’on ne pourrait pas ouvrir. On peut faire des hypothèses au sujet du mécanisme qui met en mouvement les aiguilles, mais pas avoir de certitude absolue que ces hypothèses correspondent à la réalité. Il en va de même pour les théories scientifiques. Ce sont des ensembles d’hypothèses qui correspondent – au moins provisoirement – à ce qu’on observe. Mais rien ne nous dit qu’elles ne seront pas un jour détrônées par des théories meilleures, des théories qui sont davantage cohérentes avec les observations ou qui expliquent davantage de faits. Les hypothèses de base des scientifiques (comme la loi de la gravité, découverte par Newton) permettent de faire des démonstrations. On sait que si les hypothèses sont vraies, alors on peut en déduire logiquement certaines conséquences. Mais ces hypothèses ne sont elles-mêmes pas démontrées.
On voit donc que leur pratique de la science a conduit Einstein et Infeld à une certaine modestie : ils ne prétendent pas que les théories scientifiques soient intégralement des savoirs, puisque ces théories reposent sur des hypothèses qui ne sont pas démontrées. Est-ce à dire que les savants doutent de tout, et qu’ils ne croient même pas aux théories les plus scientifiques ? Non, disent Einstein et Infeld : les savants croient que leurs recherches les rapprochent de plus en plus d’un idéal, qu’on peut appeler la vérité absolue. Ainsi, le travail rationnel des savants est motivé par une croyance.
2. Argument emprunté à Nietzsche
Il existe un autre motif de penser que les scientifiques ont besoin d’une croyance pour exercer leur raison. Comme le dit Nietzsche, ces gens ne passeraient pas leur temps à mettre en doute méthodiquement ce à quoi ils croient – y compris les hypothèses théoriques – s’ils n’étaient pas persuadés que la vérité est la valeur principale, celle qui mérite qu’on y consacre sa vie. Or, cette idée ne va pas de soi. Ne pourrait-on pas penser, par exemple, que l’illusion vaut parfois mieux que la vérité ?"