C'est très variable, il n'y a pas de tendance (c'est contre intuitif mais bien réel). Si un individu possède un attribut lui permettant une reproduction plus efficace il transmettra l'information à ses descendants et cet attribut augmentera en proportion dans la population à chaque génération.
Cet attribut peut permettre la survie (camouflage, armure, poison...), peut améliorer l'accès aux ressources alimentaires (dents, griffes, vitesses, furtivité, trompe, cou long...) mais également favoriser la rencontre des partenaires sexuels (chants, colorations, parades...).
De plus un individu adulte possédant un attribut handicapant (comme les plumes du paon) qui parvient quand même à survivre est probablement porteur d'un bon patrimoine génétique. La femelle a donc la garanti de mélanger ses gènes à de "bons" gènes pour assurer sa descendance...
Chez certaines espèces il y a une très grande production de gamètes pour compenser une forte mortalité (chez les oursins par exemple) et une faible probabilité d'accouplement (lol). Au contraire certaines espèces vont privilégier le soin apporté à la progéniture et investir dans une nombre de descendants plus faibles mais mieux accompagnés..
Il existe aussi les cas de néoténie qui permettent à un individu resté au stade larvaire d'acquérir tout de même la capacité de se reproduire (axolotl par exemple)...
Là encore c'est la capacité à engendrer une population viable qui est sélectionné et pas la simple survie du plus fort.
Voilà un lien complet pur comprendre sur quoi et comment agit la sélection naturelle (véritable moteur de l'évolution des populations) :
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/ ... vieri.html
Et ici un bon résumé simplifié de cette complémentarité entre sélection des individus les plus "aptes" et les plus "bankable sur le plan reproductifs" :
http://www.esculape.com/textes/selectio ... arwin.html
Enfin le cas de certains poissons : les mâles gros et colorés, très territoriaux surveillent et protègent un rocher des autres mâles afin de garder pour eux un harem de petites femelles ternes. ils augmentent ainsi leur capacité à engendrer des descendants de gros mâles colorés (gènes de "bogoss").
On observe dans ces populations des petits mâles ternes imitant le comportement des femelles (avec même simulation d'accouplement !) en nombre réduit mais constant.
Ces petits mâles fécondent les femelles pendant que le bogoss est occupé à guerroyer et à défendre son territoire. Les petits mâles transmettent donc également leurs gènes à leurs descendants. On a donc une population à 3 phénotypes : bogoss, gringalets et femelles.
Il y a mille exemple qui prouvent que l'évolution n'a pas de tendance. C'est un sujet passionnant.