Je ne dis pas que c'est rationnel, je dis juste que c'est ce que je peux constater souvent en regardant en moi et autour de moi. L'enjeu dans les réponses aux questions existentielles, c'est l'équilibre psychologique. Quelqu'un qui a besoin de trouver un sens à la vie sera d'autant plus enclin à chercher à tout crin ce fameux sens de la vie que la science n'apporte pas de réponse à ces questions. Donc, ce n'est pas impensable d'être ok avec les trucs démontrés par la science, pas ok pour nier les trucs non démontrés par la science. Ce n'est peut-être pas rationnel (au sens où ce sont les rationnalistes qui dictent ce qui est rationnel et ce qui ne l'est pas), mais ce n'est pas contradictoire pour autant.Allons donc! Vous me dites en substance qu'il serait rationnel et logique de réserver son sens critique pour quelque chose de trivial , au contraire de questions essentielles comme le sens de son existence ? Tss, tss, tss ...
Nous sommes d'accord il me semble. Pour moi, c'est le côté 100% qui pose problème. Je ne nie pas a priori que l'on puisse faire une substitution partielle.Notez que je ne contredis pas le fait que l'on ne puisse vivre de l'intérieur une substitution de la réalité avec quelqu'un d'autre qui soit complète.. Mais il vous faudrait lire Sachs pour mieux comprendre ce dont quoi que je cause
Il n'existe pas de "réalité subjective". Il existe d'un côté la réalité, de l'autre l'interprétation de celle-ci. Le fait que je puisse interpréter un stimulus d'une façon et vous de l'autre ne change pas la nature du stimulus. (je n'aime pas les Beatles et vous oui, ça ne change pas les notes de Hey Jude (pouah !) )
Je mets ce desaccord sur le compte du vocabulaire et du sens à donner au mot "réalité." Selon moi il existe une unique réalité objective et autant de réalités subjectives qu'il existe d'individus. La conscience n'est que le fruit de l'interprétation des stimuli suite à leur réception par les sens. C'est ce raisonnement qui a amené Descartes à dire que la seule chose que l'on puisse affirmer avec certitude, c'est "J'épanche, donc j'essuie." Ce que j'appelle réalité subjective, c'est le décodage par un sujet des stimuli qui composent la réalité objective. Ce décodage entraîne des conséquences plus ou moins conscientes: le goût et les différents codes de valeurs sont un édifice de cette réalité subjective, la perception de chaque stimulus en est une brique. Je persiste, je n'ai pas la preuve absolue que ce que j'appelle vert représente la même chose chez toi ou chez moi et qui plus est, je ne pourrais pas comparer par mon vécu.
La réponse est non à toutes ces questions. Ce que je veux dire, c'est que la frontière est mince entre le prosélytisme et la présentation d'arguments. Dans les enfilades que je lis, je vois beaucoup de gens qui essaient de faire admettre à l'autre qu'il a tort, et qui se moquent ou font des comparaisons peu flatteuses quand ça ne marche pas. Cette envie de convaincre qui transpire dans les débats relève du prosélytisme puisqu'il n'y a pas beaucoup de respect pour la croyance de l'autre. Je remarque simplement que croyants comme sceptiques l'utilisent allègrement, ce qui me donne souvent l'impression d'avoir plus affaire à des conflits d'égos que des réelles discussions.Le sceptique qui demande aux croyants venus de leur propre initiative sur ce forum affirmer l'existence du psi, des ET, divers grands complots, des dons prémonitoires, la survie après la mort et tutti quanti ferait du prosélytisme
Le scientifique qui, preuves à l'appui, présente des résultats concrets, ferait du prosélytisme ?
Le sceptique ne l'est que par instinct grégaire ?
Florence, je n'ai pas le sentiment de raconter n'importe quoi mais tu as parfaitement le droit de le penser. J'apporte comme je le fais d'habitude mon témoignage et mes impressions. Je n'essaie pas de te convaincre. Je ne te demande pas de me comprendre non plus. Je donne, tu prends ce que tu veux.Allons, allons, Yann, vous dites n'importe quoi, là ... on croirait lire un partisan de l'Intelligent Design protestant contre l'enseignement de la théorie de l'évolution dans une classe de biologie ...
Maintenant, je n'accepte pas cette comparaison/provocation avec les partisans du créationnisme, ni la consdescendance. Les remarques de ce genre n'apportent rien à la discussion. Pas plus que le fait de se retrouver nombreux à affirmer une chose, la moquerie et la condescendance, quelle que soit leur forme, n'ont jamais aidé à étayer ses propres arguments ou à invalider ceux des autres.
Yann