Yo,
Ici, Denis a écrit :J'ai souvent dit, sur le forum, que je considère que quand Euler a découvert
cette perle, il a autant fait une
découverte que quand Herschel a découvert
la sienne, un demi-siècle plus tard. Dans les deux cas, il s'agit de réalités qui n'ont été perçues qu'après qu'on se soit bricolé des outils permettant de les débusquer. Si Euler et Herschel n'avaient pas découvert ces perles, d'autres qu'eux les aurait trouvées, un peu plus tard.
Comment un machin peut-il être
découvert s'il n'existe pas (indépendamment du découvreur)? Euler n'a pas plus créé sa perle que Herschel n'a créé la sienne. Les deux perles étaient dans le "décor" des réalités à découvrir.
Une roue est-elle une découverte ou une construction ?
On vois ici la raison de ma frilosité à parler de "découverte" pour des concept abstraits !
On parle d’abord de découverte, pour juste derrière leur donner une existence propre.
Si des objets pouvant être décrit via un concept abstrait existe potentiellement dans le réel, le concept lui même serait selon vos dires également "dans le décor".
Pourquoi pas, mais où sont donc les stocks de "concept abstraits" en attentent de découverte ?
Comment j'estime leur existence préalable (le concept hein, pas son expression dans le réel) ?
Même si cela relève plus d'un simple exercice de formulation qu'autre chose. Le bien fondé de supposer la pré-existence de concept abstraits indépendant de l'auteur de l'abstraction me semble glissante.
Si la réalité physique/logique sur laquelle se construit l'abstraction existe, l'abstraction elle même me semble indissociable de celui/ceux qui la formule(nt).
Ce qui rend la notion de "découverte" pour le moins ambigüe.
Car bien que l'expression de la logique qui lie un ensemble de prémisses à la conséquence puisse exister indépendamment de celui qui en formule l'expression, la formulation même de ce lien sous forme abstraite demeure une construction humaine qui n'a pas d'existence objective indépendamment de celui qui la formule.
Sur une autre approche, la notion de découverte est aussi dangereuse dans ça formulation quand elle est associée avec notre connaissance des lois de la nature.
Quand je "découvre" quelque-chose, en générale j'extrais "du décor" une entité du REEL qui est indépendante de moi.
Hors quand je formule un concept abstrait, je n'extrais rien "du décor" je construit une description possible de REEL qui est fortement dépendante de moi.
Par essence l'unicité des observations ne garantis pas l'unicité de la description. Ainsi, parler de découverte pour une description est glissant. Puisqu'ici l'on n'extrait rien qui n'ai une existence objective préalable, on construit un concept pour décrire une réalité qui elle a une exitence préalable.
Mais ce concept n'est pas la réalité pour autant, il n'en est que la formulation.
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