lefauve a écrit :
Le problème est que ce recul n'est pas solide, il vont sans doute reproduire le truc des talibans et faire profil bas et laisser croire à une défaite pour mieux revenir plus tard. Une autres partie du problème sont les intrigues de politique international qui entoure l'état islamique. Comme la Turquie les supportes en aidant le blanchiment de pétrole tout en les combattants. c'est assez complexe comme situation.
Je sais pas si on peut tout à fait comparer les situations entre les talibans et Daesh. Même si les talibans sont effectivement une organisation islamiste, ils me semblent moins internationalisée et composite que Daesh, car ils ont une forte réalité ethnique autour des populations pachtounes d'Afghanistan et du Pakistan (même si c'est vrai qu'ils ont des rapports compliqués avec les tribus locales pachtounes).
Cela dit, la comparaison entre l'Afghanistan/Pakistan et la Syrie/Irak n'est pas inapproprié, car dans les deux cas, se pose la question des ethnies et tribus locales au marge des centres de pouvoir et de l'attrait que représente l'islamisme militant pour ses populations. Si demain Daesh disparait, la question des tribus sunnites qui l'ont soutenu en Irak et en Syrie par rancoeur envers la dictature d'Assad et le pouvoir chitte de Bagdad, va continuer de se poser.
La même question se pose d'ailleurs en Libye, où on retrouve un antagonisme entre les régions, avec un Ouest dominé par Tripoli, un Est dominé par Benghazi et un sud tribal et désertique qui oscille entre les deux et aucuns, qu'exploite d'ailleurs les islamistes locaux.
Et on pourrait multiplier les exemples un peu partout dans le monde. Malheureusement, l'Islamisme en général (sachant qu'on ne peut pas dire qu'il y a un islamisme unique) grossit sur la rancoeur de population qui y trouve un attrait en ce qu'il propose une forme de révolution conservatrice à titre collectif et, à titre individuel, une identité clé en main et valorisante, le tout en flattant les bas-instinct humain en promettant violence, vengeance sanglante et gloire.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)