Kraepelin a écrit : Il y a 50 ans, j'étais là et la société ne ressemblait absolument pas à ce que tu racontes et il a 100 ans, les femmes s'avaient lire écrire et compter alors que leur époux étaient presques tous analphabetes fonctionnels. Qui avait les moyen de convaincre qui?
Pourriez-vous nous donner une source à cette affirmation que les femmes étaient mieux instruites que les hommes ?
Situation en France:
Les femmes avaient peut-être des moyens de persuasion envers leur mari; ce serait heureux tout de même (on peut l'imaginer dans des couples "sains" au moins) puisqu'elles devaient passer par leur mari pour agir, étant donné leur incapacité juridique:
https://docs.school/droit-public-et-pri ... 58840.html
Un résumé:
"Dans l'élaboration du Code civil de 1804, Bonaparte poursuivait comme objectif de créer une famille organisée autour du mariage et de restaurer en son sein l'autorité maritale et paternelle.
Cette prédominance de l'homme dans le mariage devait aller de pair avec une restriction de la situation juridique de la femme mariée : le Code napoléonien la consacre incapable majeure. Pourtant, la Révolution avait marqué une avancée considérable : dans le premier projet de CC de Cambacérès de 1793, celui-ci avait proposé la capacité de la femme mariée. Les codificateurs de 1804 revinrent sur cette idée.
En effet, le Code de 1804 met la femme mariée aux mains de son mari ; elle doit se soumettre à son autorité au sein du ménage et est également contrainte d'obtenir son consentement pour tous les actes de la vie civile. Cette situation, en plus d'être totalement inégalitaire, est surtout invivable.
Grâce à une évolution encouragée par la jurisprudence, la femme mariée va progressivement gagner en capacité civile puis maritale. Le législateur accompagne cette évolution mais il faudra l'intervention des féministes pour que la femme mariée acquière plus de liberté juridique et obtienne à la fin du XXe siècle l'égalité avec son époux."
Il semble bien qu'il y ait convergence de plusieurs éléments, dont des nécessités pratiques.
Extraits:
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Ainsi, après de longues controverses, la loi de 1938 marque le pas de la capacité de la femme mariée mais celle-ci ne devient réelle qu'à partir de 1965 Une capacité théorique La loi du 18 avril 1938 supprime l'article 213 du CC de 1804. La femme ne semble donc plus être sous la tutelle de son mari. Cependant, elle demeure toujours soumise à son autorité. Par exemple, le choix de la résidence est toujours déterminé par le chef de famille et le mari peut toujours s'opposer à l'exercice par la femme d'une profession séparée. La femme mariée n'a donc toujours pas la pleine capacité. [...]
- un autre extrait montre que ce sont bien aussi des nécessités économiques, pratiques qui ont permis de faire avancer les choses. (mais je ne peux pas le copier)
- le doc termine en disant que "ce n'est qu'en 1985 que la femme semble enfin avoir acquis une pleine capacité juridique, non soumise en quelque point au bon vouloir de son mari."
Maintenant quelles sont les incidences psychologiques d'une telle histoire sur les femmes et les hommes ?
Ca c'est votre partie Kraepelin. Mais peut-être la situation était différente au Québec.
Si vous avez quelques éclairages là-dessus, cela me parait intéressant (quoique peut-être explosif comme sujet).
"L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence... Voilà l'équation". Averroès
« Il est absolument possible qu’au-delà de ce que perçoivent nos sens se cachent des mondes insoupçonnés. » Einstein