Bonjour Jean-François,
Jean-Francois a écrit :Mireille a écrit :Avant je croyais vraiment que les animaux faisaient du mal seulement pour se nourrir, qu'en réalité ils étaient tous gentils et que c'était l'Homme qui étaient leur tortionnaire
Il ne font pas de "mal" et ils ne sont pas "gentils". Ils ont des comportements qui peuvent être violents mais il faut le plus possible éviter les jugements de valeur moraux lorsqu'on les observe. C'est le travers que je reproche le plus au texte de Slate.
En fait, il termine son article pour en arriver à ta conclusion, voir ma citation ci-dessous, sauf que le titre et tous les termes qu’ils utilisent comme connards, en parlant des dauphins, démoniaque sont déplacés à mon sens aussi, mais peut-être étais-ce volontaire pour vendre son article...
L’idée fausse du naturalisme fait référence à la croyance erronée que tout ce qui est naturel est bon. Le naturel représente le monde tel qu’il devrait être: cette chose dont on se sent éloigné et qu’on cherche à retrouver. Mais ça ne devrait pas être le cas. Etant donné notre capacité à raisonner, nous possédons la capacité unique de décider si ce que nous faisons est bien ou mal. C’est une très grave erreur que de juger la soi-disant «dépravation» des manchots, dauphins et loutres de mer au même niveau que notre comportement.
On ne doit pas se détourner des aspects du comportement animal qui nous choquent, tout comme Levick l’avait fait quand il a décidé d’écrire ses notes sur les manchots d’Adélie en grec pour finalement ne pas les publier du tout. Le côté obscur des loutres, des dauphins et des manchots fait autant partie de leur nature que toutes les choses qu’on trouve si mignonnes à leur propos. Il n’existe pas un seul animal qui soit fait uniquement d’arc-en-ciel et de bisous et de bonté.
Suite à cette lecture, je vois moins les bêtes comme des petits être innocents qu’il faut protéger de notre ignorance, même si c’est en partie vrai. En fait, ca m'a fait réaliser, comme je le mentionnais au début, que des gens très spirituelles et aussi ceux qui pratiquent le chamanisme idéalisaient beaucoup les animaux.
Jean-Francois a écrit :L'humain est le seul animal connu qui peut vraiment être méchant*. Il peut aussi être gentil* et ajuster ses agissements en fonction de critères autres que son seul bien-être. L'humanité peut trouver un équilibre entre sa survie et celle des autres espèces.
Je ne permettrais pas de douter de tes connaissances sur les animaux, sauf que quand on lit ce que certaines loutres ont faits à petits bébés phoques, l'agissement des dauphins, quand ils ont repérés une dauphine; ils se mettent à plusieurs et l’agressent, la violent si j’ai bien lu, que l'on nous dit, qu'ils tuent aussi pour le plaisir, on s'éloigne des gentils animaux de Marineland. Ce que je trouve particulièrement horrible se sont les oiseaux qui tuent ou ne se préoccupent pas de tous leurs oisillons pour que certains survivent. Je me demande bien comment ils choississent ceux qui vivront.
Tu as aussi dit que l'usage de la terminologie gentil et méchant peut se discuter. Pourrais-tu m'en dire plus. Tout d'abord est-ce que l'homme est rééllement gentil ou méchant, par exemple ? Parfois, j'ai l'impression que tout est toujours une question d'intérêt ou de besoin, même si on ne veut pas l'admettre, même l'amitié.
Tu disais à Christian, je te cite : ''À mon avis, c'est le contrôle inhibiteur qui est la plus grande caractéristique de l'humain: sa capacité à réduire son impulsivité, qui s'acquiert en grande partie avec la maturation assez tardive du cortex préfrontal. C'est donc plutôt la capacité à minimiser l'impact de ses actions, en inhibant certains comportements qui seraient autrement exprimés par défaut, qui me semble plus importante.'' Hier, j'écoutais cet échange entre Étienne Klein et Stanislas Dehaene. Il disait que dans la région du lobe temporal il y aurait une ''Une différence de profondeur ... unique à l'être humain. Je t'ai mis la séquence pile :
https://youtu.be/0DW4d3wyFYo?t=1009. Pour le moment je ne peux pas en discuter, peut-être un jour, en attendant j'ai commandé son dernier livre, intitulé :
Le code de la conscience, je pense que ce sera un peu difficile pour moi, mais qu'importe j'y apprendrai des choses.
A propos des espèces sauvages qui ne sont pas farouches, j'adore toucher à des petits animaux. Je carresse parfois des thons quand il butinent des fleurs et aussi les oiseaux quand j'ai la chance qu'ils tombent d'un nid. Dernièrement, j'ai aidé une tourterelle qui était tombée, sa queue était crochie, je l'ai redressée et elle n'avait pas trop peur, je l'ai caressé et c'était vraiment spécial, elle a enroulée ses pattes autour de mes doigts puis je l'ai laissé prendre son envol Bref ! c'était super le fun.
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Je réponds à Invité, l'orangebleue et Raphaël sur la même question.
Je ne crois pas que ce soit un faux dilemme que de dire que si on ne détruit rien, notre espèce ne survit pas.
Nos activités, l’ensemble de nos besoins qui créent de plus en plus de pollution, l’espace que l’on prend et que l’on enlève de ce fait aux populations animales, les changements dans l’environnement toujours causés par nos besoins grandissants. Je ne vois pas comment on pourrait survivre sans détruire. Même si les scientifiques trouvent des solutions, avant qu'elles soient appliquées ou applicables, il m'apprait qu'il y aura eut bien des dégâts. Une chose que je tiens à faire remarquer c'est que dans vos réactions je lis que c'est la faute de l'homme, je ne pense pas que ce soit le cas parce que nous n'avons pas tous notre mots à dire sur la manière dont les choses se font, ni du comment nos gouvernement gèrent les situations. On est tous pris dans un engrenage.