Emanuelle a écrit :
Y a-t-il réellement une règle en ce domaine ? Là encore cela me semble bien vieillot comme formulation. Encore pire ce droit de veto conjugal.
Et sur le fond, je ne suis pas vraiment d'accord. C'est moi-même qui détermine mes propres limites, en accord plus ou moins avec la sensibilité de mon conjoint ou amoureux. Et vive-et-versa. Peut-être cela semble jouer sur les mots mais la nuance est de taille, me semble-t-il. Je garde le pouvoir sur moi-même mais je peux prendre en compte la sensibilité de l'autre.
Les deux peuvent décider d’un commun accord d’avoir un jardin secret (ce qui ne contredit pas ce que vous dites) ou l’un ou les deux peuvent avoir un jardin secret (sans le dire à l’autre).
Si c'est toi même qui détermine tes limites, ca signifie concrètement que tu peux décider d'une limite avec laquelle ton partenaire n'est pas d'accord. Ca veut dire laisser une source de conflit latente dans une relation.
Le principe proposé par Kraepelin me parait plus sensé: chacun accepte (plus ou moins de bon coeur, mais librement) la limite fixée par l'autre. Et si un trouve la limite fixée n'est pas raisonnablement acceptable, et que l'autre ne peut pas la modifier il faut faire quelque chose (médiation, séparation). Ca revient au meme, au final, la seule difference c'est de ne pas laisser trainer un furoncle affectif.
Par contre, j'irais plus loin que Kraepelin, il n'y a aucune raison que ca ne s'applique pas de la même facon aux couples echangistes/libertins/libres/polyamoureux/etc...: La règle pouvant etre par exemple "
vois qui tu veux quand tu veux mais tels jours me sont exclusivement reservés" ou
"vois qui tu veux a coté mais pas plus d'une fois pour une meme personne".
Je dirais meme que ca doit s'appliquer plus particulièrement a ce genre de couples qui ne suit pas des règles conventionelles.
Emanuelle a écrit :
Tout cela est possible et est le choix de chacun.
On peut aussi mentir sur tout, entretenir plusieurs relations simultanément en les cachant les unes aux autres, promettre la fidélité exclusive a tou(te)s ses different(e)s partenaires tout en en exigeant autant d'eux evidemment.
C'est aussi possible et c'est aussi le choix de chacun. Non?
Et si des personnes sont blessées on pourra dire que ce n'est pas par notre comportement mais que c'est leur propre interprétation qui les blesse.
Les "relations modernes", a mon avis, servent souvent (pas toujours) d'alibis pour justifier des comportements immatures ou irresponsables.
Emanuelle a écrit :
La jalousie (= la possessivité ?) me semble étroitement liée à la dépendance affective.
La dépendance affective est elle-même liée avec le fait de ne pas être bien avec soi-même, au manque de confiance en soi etc.
Ce n'est pas qu'une question de dependance affective. C'est une question d'investissement dans une relation: quand il y a beacoup en jeu (sur le plan emotionnel, financier, familial, social) il est tres legitime de craindre qu'elle soit détruite et chercher a la préserver des menaces.
Il y a deux facons de ne pas être jaloux: la premiere c'est d'avoir 100% confiance, la deuxieme c'est de ne pas y attacher beaucoup d'importance.
Ceux qui ne sont pas jaloux pour la première raison sont chanceux, mais risquent très gros emotionnellement s'ils se trompent.
Ceux qui ne sont pas jaloux pour la deuxième raison ne connaissent certainement pas un attachement fort.