Mireille, ce sujet (
enfin ton objectif) est voué à l’échec!
Parce que, premièrement, dans l’absolu, toutes les catégorisations, entre trucs plus ou moins semblables, sont de toute façon arbitraires. On fait des catégories et des sous-catégories par souci de commodité, selon que les propriétés, attributs et caractéristiques sont plus ou moins communes, ou non.
Deuxièment, la notion « d’être » (
ce que « sont » les choses pour nous) est une notion subjective et abstraite qui n’a de sens que par rapport à celui qui perçoit. C’est de la « considération » (
je considère qu’une chose « est » comme ceci ou comme cela). Dans les faits concrets, il n’y a que des propriétés et des caractéristiques qui diffèrent, objectivement. Du coup, à chaque extrémité du spectre, il y a effectivement des différences objectives entre, par exemple, un enfant et un adulte, mais où et quand, précisément, un enfant n’en est plus un? Pilosité naissante? Capacité de procréer? Maturité psychologique, émotionnelle? À quel âge et à quel jour, exactement?
Pourquoi les arbres sont-ils tous des arbres? Pourquoi les plantes sont-elles toutes des plantes? ...et pas des arbres? Parce qu’ils et qu'elles partagent des propriétés, des attributs et des caractéristiques communes et pas d'autres. Pourquoi devrions-nous considérer qu’un arbre n'est plus un arbre s’il possède une propriété que d’autres arbres ne possèdent pas, mais qu’il en partage toutes les autres?
Une plante carnivore n’est-elle plus une plante du seul fait qu’elle possède la capacité d’attirer et de capturer des insectes contrairement à la majorité des autres plantes? Non, mais on peut faire une sous-catégorie : plante carnivore!
L’homme partage toutes les caractéristiques des mammifères, des animaux vertébrés, vivipares, qui sont caractérisés essentiellement par la présence de mamelles, d’un cœur à quatre cavités, d’un système nerveux et encéphalique développé, par une température interne constante et une respiration de type pulmonaire. Ça, c'est
concret!
Nous correspondons donc — concrètement — à un mammifère, un animal vertébré!
Ensuite, on peut faire d’autres sous catégories... ...Les primates : ordre de mammifères plantigrades au cerveau très développé dont le pouce est toujours opposable! Est-ce notre cas? Concrètement? Oui! Nous sommes donc aussi un primate!
Et l'on peut faire encore une autre distinction pour parler du primate Homo sapiens (l’homme moderne) qui a le système pileux le moins développé, le langage articulé le plus élaboré et qui est le seul à maîtriser le feu, entre autres. Mais il n’en est pas moins un animal vertébré et un mammifère pour autant, bref, un animal! ...tout comme la plante carnivore n’est pas moins une plante parce qu’elle possède quelques caractéristiques qui la différencie de la majorité des autres plantes (
parce qu'elle partage toute les autres caractéristiques pour demeurer une plante).
La seule chose que tu risques de faire, c’est d’enfoncer des portes ouvertes en décrivant/énumérant certaines caractéristiques propres aux Homo sapiens (« l’homme »). Autrement dit, tu vas perde ton temps à écrire que la plante carnivore n’est pas tout à fait comme les autres plantes parce qu’elle peut manger des insectes, elle, contrairement aux autres plantes, et qu’à cause de cela, nous ne devrions pas la « considérer » comme une plante! (
mais comme une plante « supérieure »). Sauf que ce ne sera qu’une considération subjective qui ne changera rien au fait qu’elle partage tous les autres points communs entre toutes les plantes.