"on ne risque pas grand chose" si on n'est pas psychotique, névrosé ou porteur d'une autre "faiblesse psychologique" latente non ? Et ça on ne le sait pas a priori, donc, non ce n'est pas anodin de prendre un tel produit (c'est caca comme dirait notre ami

)
C'est vrai. Mais de là à dire que c'est caca... Puis même si on a une psychose latente, le fait que les psychédéliques puissent la déclencher, reste controversé. Ce peut très bien être la consommation d'autres drogues en parallèles. De plus, les risques d'avoir une psychose latente sont très faibles si on a pas d'antécédent familiaux. Sans compter qu'il y a un espoir thérapeutique dans les psychédéliques pour aider les gens atteint d'une psychose.
Mais oui, c'est sur que ce n'est pas anodin, et qu'il n'y a pas de risque zéro. Quoique, comme pour tout. C'est juste une question de degré.
Penses-tu que l'usage du LSD apporte plus d"effets thérapeutiques positifs que d'effets négatifs toxiques ?
Je pense que oui, en cas de bonne utilisation, mais je reste sceptique. En tout cas, les psychédéliques n'ont pas de réelle toxicité biologique avérée.
La dépendance comme celle qui existe pour les opiacées certes non mais une dépendance psychologique et une incapacité à gérer la descente qui vous pousse à reprendre du produit (ou un autre pour faire "parachute") bien sur que si, sans oublier que ceux qui vivent cela comme une expérience mystique et une relation avec d'autres plans sont très clairement dans un usage systématique car intégré à leur pratique spirituelle et vu qu'il y a accoutumance chez ceux "qui aiment ça" les doses ne font pas rigoler (enfin si ça peut mais ils rigolent tout seul en fait, ce qui permet d'admirer leur sourire édenté

). Ceux-là ont en plus en général une fâcheuse tendance à mélanger leurs délires perçus sous acides et réalité. Avez-vous déjà croisé leurs gosses ? Moi oui.
Sujet controversé et complexe, la dépendance psychologique aux hallucinogènes. Je ne pense pas qu'on puisse tirer des conclusions en l'état actuelle des preuves. Après il est sur que l'expérience personnelle et les témoignages comptent un minimum, et oui, on ne doit pas fréquenter les même cercles. Mais c'est bien d'avoir des témoignages comme le tient, merci. Enfin, il faut savoir qu'une "dépendance" (si on peut réellement parler de dépendance) aux psychédéliques amène toujours à un bad trip. Ils ne sont, à la base, pas des drogues récréatives. Impossible d'être dépendant aux psychédéliques à long terme. Et puis, certains hallucinogènes comme l'Iboga sont un espoir dans le traitement des toxicomanies et des addictions. Enfin, il est sur qu'une mauvaise utilisation des psychédéliques, et d'autres drogues, peut gâcher des vies et amener en HP.
Ps: Il ne faut pas confondre psychédéliques et dissociatifs. L'un peut provoquer une dépendance, et c'est avéré, l'autre, reste fortement controversé, bien qu'on soit certain de la dépendance physique nulle.
Et puis n'oublions pas le retour d'acide, ça frappe sans prévenir et là il vaut mieux se rappeler qu'un jour on en a pris sinon ça peut faire bizarre voir entrainer un bad trip.
Et puis n'oublions pas tous les gens qui se trouvent à consommer un prod' sans le savoir car des abrutis il y en a et c'est "si drôle" de coller une merde dans le verre de quelqu'un ...
J'ai assez croisé de tox, paumés en tous genres, de polytoxicomanes, de types bloqués qui oscillent entre défonce et séjour en HP et autres vieux bab's ou rescapés de la beat generation adeptes de la mystique psychédélique pour vous dire que si ce n'est pas de la dépendance ça y ressemble très salement (avez-vous déjà vu la tronche d'un consommateur régulier de lsd ? ben effectivement il est obligé d'en reprendre parce qu'à jeun sa gueule dans le miroir lui ferait surement avoir une attaque !

)
D'où l'importance d'un usage informé et responsable. Si usage il y a. D'ailleurs, je me demande si une légalisation contrôlée ne serait pas bénéfique pour mieux sensibiliser les gens, plutôt que de leur dire simplement "ça va vous rendre fou". Mais la légalisation des drogues est un autre débat que celui qu'on mène actuellement. Un débat complexe, intéressant, et qui a son importance.
Un article sur le microdosage du lsd: ses promoteurs eux-même en appellent à des études sérieuses sur le sujet avec double-aveugle et usage de placebo.
C'est vrai que des études à ce sujet, ce serait bien.
Si la Miviludes reconnaît à l’ayahuasca des «fins thérapeutiques» ou une «finalité sociale et sociologique» chez les tribus amazoniennes, elle souligne qu’une consommation moderne «paraît très éloignée de l’essence même et des racines profondes du chamanisme traditionnel».
J'avais déjà entendu ça quelque part, et je dois avouer que c'est pas faux.
Je ne la trouve pas spécialement pertinente. Je pense que Huxley a cherché des mots pour exprimer une expérience difficile à décrire et expliquer ce qu'elle lui a apportée. Qu'est-ce que cela peut vouloir dire de demander si les psychédéliques ouvrent réellement ces portes? C'est juste une métaphore, une expression poétique pour parler d'une expérience subjective inhabituelle, pas une l'affirmation de l'existence d'une réalité observable ou mesurable. Pareil pour l'hyperconnexion ou le "bordel"... qu'est-ce que ça veut dire en pratique?
Puisqu'on est sur un forum sceptiques, voilà le genre de problèmes auxquels on pourrait s'attaquer:
- tel ou tel prétendu effet à long terme de la consommation de drogue, positif ou négatif, est-il une réalité;
- untel affirme que la consommation de telle drogue lui donne des pouvoirs surnaturels et/ou accès à une réalité cachée... qu'en penser?
- si on veut verser dans le débat d'opinion, on peut discuter des aspects légaux de la chose;
etc
Mais demander si Huxley a raison de parler d'ouverture des portes de la perception, c'est comme demander si Baudelaire était vraiment capable de changer la boue en or... Je ne me vois ni nier la validité d'une expérience subjective qu'Huxley estime importante pour lui, ni chercher une vérité objective dans la description de cette expérience. Je trouvais donc le sujet commençait assez mal, c'est tout.
Il est vrai que je me suis plutôt mal exprimé, je m'en excuse.. Mais sinon ce que tu as cité fait effectivement parti du débat que j'ai souhaité créer.
Je ne suis pas médecin, et c'est une des raisons pour laquelle je n'inciterai personne à prendre du lsd.
Je crois en la responsabilité individuelle, quelqu'un qui veut prendre du lsd devrait d'abord se renseigner sur les risques. C'est son job.
Moi, je ne peux parler que de ce que je connais, je lui dirai juste qu'en dehors des risques du à une contre-indication médicale il y a aussi d'autres précautions à prendre (le où, avec qui, qui en prend, qui en prend pas, etc.), et que ça restera de toute façon pas anodin.
Je suis d'accord.
Je vois un peu le truc comme un saut en parachute où on saurait qu'un parachute sur dix à un défaut et ne vas pas s'ouvrir
Pas vraiment, car c'est le Set & Setting qui fait la différence, pas le hasard.
C'était un peu la fin de mon intervention, je ne pense pas qu'il y ait une possibilité d'atteindre le risque zéro, ni que ça soit bien ou mal de prendre de la drogue, je souhaiterais que chacun puisse se faire une idée la plus juste et neutre possible des risques encourus, sans les minimiser ni les majorer, et que nous soyons aussi conscient que nous ne sommes pas égaux devant les drogues (parce qu'elles sont multiples), chacun y réagissant différemment.
C'est vrai !
Hallucigenia
Merci beaucoup pour tes passages très intéressants et constructifs !
Je serais personnellement absent du débat à partir de Dimanche pendant plusieurs semaines, je m'en excuse d'avance, mais je reviendrais après. 
Peu d'hommes pensent, pourtant tous ont des opinions.