@ Pepejul.
C'est un peu embêtant, parce que je me suis déjà longuement expliqué
sur un autre fil et figure toi que les intervenants qui ont bien suivi mon propos sont d'accord.
Ton problème vient d'une malcomprenance de l'effet placebo, qui pour toi se résume à la manière dont il est managé dans les tests de médicaments randomisés, cela allié à un apriori de base contre l'homéopathie (et les pratiques placébétaires, en général).
Mais bon, je vais encore essayer, sait on jamais...
Je passe vite sur ton cas n°1, on est évidemment d'accord. Penser qu'un interlocuteur serait éventuellement d'un autre avis, c'est tout simplement une insulte qui ne mérite qu'une vanne comme réponse.
De la même manière, je ne vais pas trop m'attarder sur ce genre de bêtises, coutumières chez toi :
Pepejul a écrit :Par exemple, sur la réduction d'une fracture ouverte, l'effet placebo est de ZERO !
Votre idée que "ça marche" est complètement foireuse dans un raisonnement logique....
Peut on vraiment répondre sérieusement à ça ? La réponse est oui, après une séance de méditation, quelques exercices de yoga, une bonne promenade dans les bois avec mon chien et quelques respiration pranique, ça doit être possible (mais tout juste).
Un placebo (donc l'homéopathie) a son domaine de prédilection. Il est de notoriété publique que le phénomène strict de la réduction d'une fracture ouverte n'en fait pas partie. C'est un peu la même chose que plus haut, inférer qu'un intervenant sur ce forum puisse penser le contraire est une autre insulte.
Par contre et on va le voir plus loin, un placebo administré selon les règles de l'art (donc éventuellement par un homéopathe) intervient dans le processus de guérison par le biais du confort du patient, notamment en ce qui concerne la gestion de la douleur et de l'angoisse. Il peut réduire les risque d'infection et d'une manière générale accélérer le rétablissement et le retour à la mobilité.
Mais ce qui suit est déjà plus intéressant. On navigue dans le lieu commun et l'erreur (en fait, c'est faux du début à la fin) sans compter que c'est asséné doctement avec une condescendance certaine. Mais là, on peut déjà considérer que ça résulte d'un simple apriori (erroné mais peut être sincère) :
Pepejul a écrit :je vais répéter et mettre en gros : L'EFFET PLACEBO MARCHE SUR CERTAINS PATIENTS ET SEULEMENT POUR DES PATHOLOGIES IMAGINAIRES OU SANS CAUSE PHYSIQUE (l"homéopathie c'est de l'effet placebo... rien de plus)
- Mettre en gros, c'est déjà une première erreur.
- Mettre des erreurs en gros, c'est une deuxième erreur.
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"L'effet placebo marche sur certains patients", c'est une troisième erreur.
Il est convenu maintenant que l'effet placebo marche sur tout le monde. La survenance dépend bien sûr d'un certaine suggestibilité propre, mais surtout de la puissance de suggestion d'un opérateur ou/et d'un contexte donné.
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"et seulement pour des pathologies imaginaires", c'est une quatrième erreur.
Il n'existe aucune "pathologie imaginaire", si quelqu'un demande l'aide d'un médecin, c'est qu'il a un problème. Maintenant, si tu compte nier toute la psychologie, bon courage.
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"ou sans causes physique", c'est une cinquième erreur.
Un placebo convient très bien en support d'un traitement de fond et remplace avantageusement des médicaments plus coûteux pour le malade et la sécu. On a vu plus haut qu'un placebo (donc une médication homéopathique) a des effets antalgiques bien documentés. Il influe sur l'angoisse, le sommeil, l'appétit... autant de domaines dans lesquels il a une action incontestable qui aide au rétablissement.
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"l'homéopathie c'est de l'effet placebo... rien de plus", c'est une sixième erreur.
Mais là, ça demande une petite finesse dans l'analyse :
Comme je l'ai évoqué plus haut, il faut différencier la manière dont l'effet placebo est managé dans les tests randomisés, dans lesquels on cherche un effet placebo plancher (on le minimise au maximum avec un accueil le plus neutre possible du patient) de la manière dont il est administré par un médecin homéopathe qui, lui, va justement chercher à optimiser l'effet en tirant au maximum parti de la suggestibilité du patient par l'écoute, la personnalisation, le contexte, le décor,...
Ce sont donc deux approches différentes, qui engendrent un effet placebo drastiquement différent.
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"l'homéopathie c'est de l'effet placebo... rien de plus". Minimiser, avec ton "rien de plus", l'intérêt de l'effet placebo administré selon les règles de l'art (comme le fait très bien un médecin homéopathe), c'est une septième erreur.
Un placebo (qui inclus support physique, praticien et contexte) fait partie de l'arsenal thérapeutique, ça ne fait plus aucun doute à l'heure actuelle. C'est une pure merveille au même titre que l'hypnosédation et l'hypnose thérapeutique en général. Dire le contraire, c'est manifester un biais.