Luc Feron a écrit :
Comment interprétez-vous ce texte :
Jérémie 1:5 Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations.
Je n'en sais rien. Je ne connais pas l'Ancien testament, et seulement vaguement les évangiles. Je n'adhère à aucune religion mais je respecte les choix des gens en cette matière.
Je tente de mieux expliciter là où je voulais en venir avec cette histoire de cheminement intérieur.
Vous avez dit que l'interprétation de la Bible dépendait de votre cheminement intérieur. C'est quelque chose avec lequel je suis d'accord.
Maintenant ma remarque porte sur le fait que par définition vous ne pouvez pas imposer vos interprétations, fruits de votre cheminement intérieur à quelqu'un qui n'a pas fait ce même chemin. Autrement dit un cheminement intérieur est par définition personnel.
Luc Feron a écrit :
En vous lisant je perçois immédiatement la dangerosité de l’esprit sceptique,en fait vous ne disposez pas d’une autorité morale supérieure qui puisse définir la ligne de démarcation entre le bien et le mal, entre l’utile et l’inutile,cette frontière est laissée à l’approximation totalement subjective de n’importe quelle organisation humaine proclamée voir même de n’importe qui pourvu qu’il fasse preuve des compétences intellectuelles mesurables par vos critères rationnels.
Le croyant se soumets à l’autorité morale de Dieu
Sauf que Dieu ne vous chuchote pas à l'oreille tous les soirs, n'est-ce pas ?
Donc on en revient à l'interprétation et au cheminement intérieur....
Et si l'être humain devenait suffisamment adulte pour se forger ses propres règles, grâce à son cheminement intérieur et l'écoute, la compassion envers les autres ?
Faites-vous une différence entre morale et éthique ?
Emanuelle a écrit :
Même lorsqu’il n’était encore qu'un embryon, le fils de Denis* était déjà l'objet d'un investissement affectif dont ne jouirait jamais un embryon de poulet.
Et pensez-vous que l'investissement affectif des parents est le même à 3 semaines de grossesse qu'à neuf mois ?
Luc Feron a écrit :
Le fait qu’il y est un investissement affectif au départ est largement suffisant, on peut peut être en mesurer l’évolution au fil de la grossesse mais j’y vois peu d’intérêt puisqu’il existe et qu'il grandit .
Mon propos était plus de dire que l'investissement affectif des parents évolue tout au long de la grossesse et qu'il peut être nul ou quasi nul en tout début de grossesse si celle-ci n'a pas été désirée, n'a pas été "fantasmée" à l'avance.
Mon propos était également de tenter de souligner qu'il peut y avoir une différence, pour les parents, entre un embryon de quelques semaines et un foetus de quelques mois.
Pour moi il y a bien une différence entre un embryon de quelques semaines et un foetus de plusieurs mois.
Un embryon est un être humain potentiel, en devenir, pas encore un être humain.
Très souvent, les femmes attendent d'avoir franchi le troisième mois de grossesse pour annoncer à leur entourage qu'elles sont enceintes parce que les risques de fausse couche sont, paraît-il, élevés avant la fin du troisième mois.
Emanuelle a écrit :
Et l'investissement affectif d'une jeune fille mise enceinte par un violeur, qu'en est-il ? Et de celle violée par son propre père qu'en est-il ? Je prends volontairement des exemples extrêmes.
Et lorsque la grossesse met en danger la vie de la femme ?
Dans ces cas-là, l'avortement vous semble-t-il légitime ?
Luc Feron a écrit :
Une femme gravement traumatisée doit être prise en charge, bien entendu, mais encore une fois tout dépendra de son entourage, des mots qu’elle pourra mettre sur le drame qu’elle vit, des conseils de ses proches, si elle se trouve entourée de « pro- choix »,elle avortera certainement mais elle pourrait également décider de garder son enfant, je connais personnellement une merveilleuse histoire d’amour ( non sexuelle bien entendu ) entre une mère et son fils né d’un viol par un inconnu.
Qu'une personne soit influencée par son entourage c'est bien évident. Mais non
tout ne dépendra pas de son entourage. Avant tout, la décision lui revient en priorité.
Etes-vous d'accord sur ce point ou pensez-vous que vous devez lui imposer votre conception des choses ? Niez-vous qu'elle puisse et doive avoir son propre cheminement intérieur ? Cela signifie avoir le choix.
Vous n'avez pas répondu dans le cas de l'inceste. Peut-être parce qu'il s'agit d'un tabou fondamental. Pourtant cela existe ce genre de situation. Qu'envisagez-vous dans ce cas ?
Luc Feron a écrit :
Lorsque la vie de la mère est en danger à cause de la grossesse, il faut l’interrompre, mais il ne s’agit pas ici d’IVG, vous pouvez retirer le V.
Si vous préférez, on peut employer les termes "interruption médicale de grossesse"
"L'IMG est un avortement provoqué, pratiqué pour des raisons médicales, souvent à cause d’une anomalie ou d’une maladie du fœtus mettant sa vie en danger après la naissance ou entrainant de graves problèmes de santé, ou encore lorsque la vie de la mère est en danger."
http://www.passeportsante.net/fr/Maux/P ... avortement
Donc il y a déjà un cas où vous acceptez que l'on puisse interrompre une grossesse.
Voici ce qui peut se produire lorsque l'avortement est totalement prohibé:
http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Mon ... ?prehome=0
"L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence... Voilà l'équation". Averroès
« Il est absolument possible qu’au-delà de ce que perçoivent nos sens se cachent des mondes insoupçonnés. » Einstein