rommel a écrit :Mais lorsqu'un ascenseur (aussi petit soit-il) au parois opaques ou transparentes est localement accéléré (donc pendant une petite durée de n'importe quel système de coordonnées inertiel), comment sait-on que, vu de l'intérieur de l'ascenseur par un expérimentateur minutieux, une trajectoire est ou n'est pas une ligne droite ?? Quelles sont les mathématiques utilisées pour énoncer une telle affirmation ??
Pour définir une notion de ligne droite, dans un espace 3D il faut (au moins)
- définir la notion d'espace 3D dont on parle
- définir une métrique indépendante du temps (pour qu'on puisse définir une longueur indépendante du temps en intégrant des dl indépendant du temps le long d'un chemin dans l'espace 3D en question)
En Relativité générale, c'est à dire dans une variété riemannienne, un espace, c'est tout simplement un feuilletage en feuillets 1D de type temps, autrement dit encore, un référentiel dont toutes les lignes d'univers sont de type temps. Le caractère d'espace 3D d'un référentiel (autrement dit mathématiquement de variété 3D) est une propriété mathématique des variétés quotient, moyennant des hypothèses de régularité (et de sectionnabilité) peu restrictives (cf JM Souriau, structure of dynamical systems, §5 Foliated manifolds, the quotient of a manifold by a foliation (5.16))
Concernant la possibilité d'associer une métrique spatiale indépendante du temps à un référentiel donné dans une variété riemanienne donnée, ça n'est pas systématiquement possible. C'est possible quand la forme de métrique prise, dans ce référentiel, par la métrique de cette variété est statique ou stationnaire (cf Landau et Lifchitz). C'est le cas, par exemple, du référentiel tournant dans l'espace-temps de Minkowski, où encore des référentiel de Lemaître et de Schwarzschild dans l'espace-temps de Schwarzschild. La métrique spatiale en question se calcule selon les formule (84.7) données dans le landau et Lifchitz, tome 2, théorie des champs, §84 distances et intervalles de temps).
Pour finir, quand le référentiel considéré peut être muni d'une métrique spatiale indépendante du temps (découlant de la métrique spatio-temporelle de la variété riemannienne où il prend place ET de ce référentiel lui-même) ce que l'on peut définir dans la variété 3D associée à ce référentiel, c'est la notion de géodésique spatiale. Cette notion remplace la notion de droite dans un espace courbe.