Jean-Francois a écrit :Pour placer un peu de contexte factuel: l'accusé défendu par Clinton plaidait coupable, le polygraphe l'innocentait. S'il plaidait coupable, Clinton a certainement eu son mot à dire là-dedans (pas forcément parce qu'elle était convaincu de sa culpabilité mais parce qu'elle jugeait que les éléments de preuve faisait en sorte que c'était la meilleure défense). Tu trouves totalement inacceptable et même immoral que, interrogée pas mal de temps après la cause (ce n'est pas une entrevue à chaud, à la sortie du tribunal), Clinton trouve absurde une situation qui adoucissait la cause du violeur?
Justement je doute que cette interprétation que tu proposes et que propose celle de ton lien soit la bonne, et cela précisément une fois que je remet les propos d'Hillary Clinton relatifs à la question du détecteur de mensonge, dans son contexte,
à savoir celui de l'extrait en entier. Par exemple n’est pas le seul passage où elle rit, notamment son rire ironique et sarcastique sur le fameux «expert qu’elle mentionnait et qui était prêt à venir de New York pour éviter un «Miscarriage of Justice», le tout en gloussant à nouveau. On sent que l’affaire et les stratégies envisagées étaient plus riches et complexes que semble vouloir le faire croire le lien que tu as proposé. De plus j'ai un problème avec la partialité du lien que tu proposes. Car oui le client a finalement plaidé coupable, mais je pense que le client ne pouvait que plaider coupable car une relation avec une mineur de douze est d’office interdite et elle ne pouvait ici être nier en raison des aveux du deuxième accusé un mineur de quinze ans. Cependant ce qui semblait notamment être en jeu et ce qu'a factuellement tenté d’utiliser la défense, était de savoir si oui ou non l’abuseur l’avait simplement violé ou si l’adolescente avait participé de son plein gré à l’acte. Quand bien même l’acte sexuel aurait été de toute façon considérer comme illégal, la sentence est bien plus lourde s’il y a forte contrainte sans que la mineure l’ait accepté de son plein gré. Le lien que tu cites revient à ce titre sur le fait que Hillary Clinton a cité des «experts» stipulant que la victime aurait fantasmé sur les vieux, et que les adolescentes aurait tendance à romantiser de genre de «relations» (putain la théorie misogyne bien grasse pour minimiser un viol sur mineur), amusant qu’une personne qui se dit chantre du féminisme ait pu citer pareilles immondices. Mais le pire est que lien que tu cites défends clairement Hillary Clinton en disant que ce n’est pas elle qui affirme ces conneries mais d'autres personnes. Certes mais quelles différences cela fait à partir du moment qu'Hillary Clinton cite ces personnes pour semer le doute sur la victime pour la soumettre ensuite à examen psychiatrique de la victime, qui est rappelons-le une mineure de douze ans bordel et cela pour déterminer si elle n’a pas été un peu consentante! Bref la stratégie de défense par Hillary Clinton demeure éthiquement immonde.
Alors d'accord qu'est-ce qu'un avocat sinon une personne prête à se rouler dans la merde quitte à devenir une merde elle-même? Je ne condamne pas Hillary Clinton pour cela, ni même ne renie son droit à être candidate en raison de cette vieille affaire et je ne l'aurais pas mis en dessous de Donald Trump s'il n'y avait que cette affaire, il y en a effet des bien plus récentes et bien plus en lien avec son actuel candidature et sa politique qui me pousse à lui préférer l'autre connard. Cependant qu'on ne vienne pas me dire qu'elle est d'un point de vue éthique et moral préférable à l'autre connard.
Jean-Francois a écrit :Et c'est ce que tu appelles "défendre un violeur pédophile"... Sérieux?
Oui c'est même pour cela qu'on parle d'avocat de la défense, on peut aussi défendre un meurtrier en plaidant coupable mais en trouvant toute sorte de circonstance atténuantes et d'arrangements pour limiter sa peine.
Jean-Francois a écrit :Contexte: une avocate débutante serait malvenue de refuser des cas qu'on lui propose. En ceci, elle était forcée de "prendre l'affaire".
Elle aurait pu refuser, elle a simplement fait son choix entre la carrière et l'éthique, ce n'est pas pour rien qu'il existe une certaine défiance vis-à-vis des avocats même si bien évidemment on ne peut jamais se laisser à ce genre de généralités.
Jean-Francois a écrit :Ama, il y a de bien meilleurs exemples de ce qu'est la "gauche régressive" qu'une vidéo manipulée dans un but de propagande anti-Clinton.
Certes mais cette vidéo n'est pas un exemple de gauche régressive mais une réponse à l'idée voulant que Clinton serait moralement supérieur à Trump. En fait en aucun cas je pense qu'un des deux candidats soient moralement examplaires.
Jean-Francois a écrit :Quand je dis "manipulée", je ne réfère pas à la bande son mais au texte, au découpage, bref: au spin.
Personnellement je n'ai pas cette impression, j'ai plutôt confirmation du fait qu'elle était depuis toujours une froide carriériste, et dont les postures morales ne sont que pures hypocrisie.