Pardalis a écrit :25 décembre a écrit :[Est-ce que tu aimes mieux un foetus mort ou un bébé bien en vie voila le sens de ta question.
C'est pour ça que les pro-avortements ont cette tendance à déshumaniser le fœtus. Déclarer qu'un fœtus n'est pas un humain, mais qu'un bébé le soit, ça n'a aucun sens (c'est le même organisme, mais juste à différentes étapes, la différence n'est que temporelle!) mais ça permet aux pro-avortements de mieux dormir la nuit.
Dans ce débat, savoir si un embryon est un être humain pose trois problèmes majeurs à mes yeux :
- Quels critères + ou - arbitraire on donne à "être humain" ? (Caractériser ce qui est humain ou non est un complexe exercice entre science et philosophie, bien que surement partiellement possible à faire, ça reste sujet à tout sorte de discussions d'on la longueur n'arrangera rien pour le moment)
- Une fois les critères définit, pourquoi seulement l’être humain profiterait de c'est critères concernant l'avortement ?
Le débat est ailleurs (enfin, si on veut tomber d'accord en moins de 100 pages je veut dire). Il se trouve possiblement dans l'observation de la formation de l'embryon est le moment ou il est capable d'avoir des réflexes, des sensations, une activité sensorielle, voir une forme de conscience. Et pour ne pas arranger la tache, il faut intégrer que tout cela est évolutif, on ne passe pas de sensations "OFF to ON" du jour au lendemain, c'est un continuum (certe rapide, mais quand même).
Mais on peut déjà dire qu'avant la 6 semaines, un embryon est surement quasi-insensible et qu'il gagne en sensibilité à partir de la 7 et 8 eme semaine (développent du système nerveux et des réflexes, fonctionnement du cœur, développement du cerveaux).
Ceci-dit, le cerveaux n'est pas suffisamment développé pour que les réflexes archaïques à la douleur soit perçus par celui-ci de manière complexe.
La conscience, ensuite, ne dépasse pas celle de certains singes adultes même plusieurs mois voir années après la naissance. Et se développe jusqu’à un certaine age. Voir sans arrêt tout le long de la vie.
Autrement dit, il n'y à pas de jour J ou la vie commence, puisque c'est un continuum, et qu'on peut même la voir déjà à travers une simple cellule. Pareil pour la conscience, c'est un dégradé avec de multiples couches. On aurait donc tendance à lui donner un début (une inexistante et une inexistante) la ou on le souhaite.
De plus c'est deux notions son difficiles à définir, et pour le cas de la conscience on peut se poser la question des limites de nos outils pour la mesurer.
Après, afin de ne pas tomber dans le sur-relativisme, on ne peut pas nier qu'a un certain stade le fœtus est un minima-"conscient" dans le sens ou tout sont corps et sont cerveau réagit à son environnement immédiat, des stimulus captés, et bouge amplement selon tout cela.
Ensuite il faut décider le moment ou c'est encore éthiquement acceptable d'avorter compte tenue de données objectives et ce pour une majorité d’opinions dépendantes de valeurs indispensables au respect d’autrui.
Ce petit mélange revient à une forme de rationalisation, mais qu'on ne doit pas éviter (afin de ne pas tomber dans une forme de "morale scientifique" voir une forme de scientisme). Mais aussi, je pense au fond qu'on ne peut pas éviter de rationaliser au travers de valeurs "augmentées" par le savoir dans une société ou la science propose des applications de plus en plus au delà de son cadre.
Mais amha, il est sage de ne pas faire de tout sujets un débat excessivement porté par la science non plus. Au risque de défendre une cause qui, dans le fond, n'en à pas besoin. Par exemple le racisme serait quand même inacceptable si on avait comme voisin une race de bipèdes différente de nous. Pas besoin de science pour ne pas être raciste. Si on en vient à utiliser la science pour ouvrier les yeux à un suprémaciste, alors on le rend juste moins ignorant, mais pas forcement moins con. Aussi, si des ET ultra-intelligents nous tombent dessus, on espérera que leurs respect de la vie conscientes et sensibles (ou de la vie tout court, si il sont 10000x plus intelligent et sensible que nous on paraîtra comme des escargots) ne se base pas trop sur une classification phylogénétique.
Ensuite se pose d'autres questions, du genre : pourquoi avorter serait pire que de tuer un chat ?
Puis : quelles solutions réellement efficaces pour limiter les avortements existes ? Sachant que :
- l'interdiction de l'avortement et la culpabilisation des femmes n'arrange rien (et empire la situation des femmes)
- la surpopulation dans le monde pose probleme
Puis : A quel moment du développement de l’embryon peut t'on trouver scientifiquement acceptable d'avorter tout en respectant l’éthique que l'humain donne à sa propre espèce (fort heureusement, je le dit au cas ou

)
Laissez tomber cette histoire "d'être humain" concernant un embryon, c'est peut-être intéressant, mais dans ce débat de l'avortement ça ne va nul-part.
Ou alors, il faudrait réglez ce probleme de définition en parallèle, avant de l'introduire.
Matador a écrit :Sauf erreur de ma part, l avortement n est legal qu avant le stade ou l embryon devient foetus...
Non mais presque.
Le stade embryonnaire dure 8 semaines.
L'avortement en France est autorisé jusque 12 au max.
Ha oui, je suis pour l'avortement.
Mais j'ai pas trop d'avis sur les limites à accorder à ce droit selon de stade du développement.
Ça prend en compte bcp de facteurs que je ne serait maitriser, et il y à aussi un facteur subjectif, presque intime, qui ne m'aide pas à décider entre le fait que cela n'est pas de mon ressort (je ne suis pas l'autre) et l'envie/le droit d'en juger aussi (et je ne pense pas avoir envie de décider entre les deux).