En effet, aujourd'hui, se tenait la seconde partie du décompte des votes pour la représentation syndicale des techniciens et professionnels de la santé et des services sociaux. Raz-de-marée de l'APTS.! La CSN perd presque tous ses syndicats de professionnels, des milliers de membres et des millions de dollars en cotisation. Pour cette confédération dont la situation financière est un peu précaire à cause de sa caisse de retraite (pharaonique) très déficitaire, ça constitue une grosse perte.
Je suis contant, tellement contant.
En 1993, je découvrais que la CSN avait fédéré le syndicat des homéopathes du Québec et faisait en son nom la promotion de l'homéopathie. Comme j'estimais que c'était contraire à la "vérité" et à la santé publique et que j'étais probablement un des rares membres de ce syndicat formés en pharmacologie et en méthode expérimentale, je me suis alors cru en devoir de remettre les pendules à l'heure. Grand mal m'en pris! Cette bataille perdue a changé ma vie militante.
En 1993, j'ai perdu toutes mes plumes. La CSN a refusé de publié mes articles critiques contre l'homéopathie. J'ai tenté de rameuter des sympathisants à ma cause. Au sein de la CSN, il n'y en avait pas. J'ai parlé ou écris à plusieurs dizaines de permanents et les hauts dirigeants de la CSN. Encore en 2015 j'écrivais à Jacques Letourneau. La moitié ne ma pas répondu. L'autre moitié ma clairement signifié qu'ils se fichaient complètement de savoir si était vrai ou faux ce que la CSN diffusait sur l'homéopathie. Ils s'en fichaient, rien de moins! Le plus honnête d'entre eux ma expliqué que la fédération FP-CSN avait des problèmes de membership et que les médecines alternatives étaient une manne éventuelle. Donc, pour la CSN, la vérité, la science, la santé publique n'avaient pas d'importance. Pour elle, ce qui comptait c'était la même chose que pour n'importe quelle entreprise capitaliste cupide: la clientèle et le fric. Le militant naïf que j'étais en a pris un coup.
Trahi, éconduit et muselé, que me restait il à faire? Il ne me restait qu'à partir, mais au Canada on ne peut pas quitter son syndicat, du moins pas seul. En 1996, mon petit syndicat local de 6 membres a quitté la CSN, mais c'était une piètre victoire. Mais voilà qu'en 1999, je déménage dans un nouvel établissement et que là le membership est beaucoup plus important. Commence alors ma grande marche pour dégommer la CSN. Pour gagner, il m'a fallu devenir agent de griefs, membre de l'exécutif, puis président du syndicat local. Je ne vous dirais pas tous mes secrets, mais j'ai mis en place ce qu'il fallait en attendant un jour "J". Il est arrivé aujourd'hui. En 2017, avec mon nouveau syndicat, c'est presque 3000 membres et 3,000,000$ que la CSN perd juste pour mon établissement.
Bonne chance à la CSN pour renflouer sa caisse de retraite avec les cotisations des 75 membres du syndicat des homéopathes.


































