La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

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Wooden Ali
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#701

Message par Wooden Ali » 21 janv. 2018, 12:24

Cartaphilus a écrit :Une fois n'est pas coutume, concernant la tribune des 100 femmes sur la « liberté d'importuner », je rapporte en y souscrivant les propos d'une psychanalyste, Claude Halmos, et sa transcription.
Il est sûr que le propos de cette dame sont modérés et sensés et qu'il est facile d'y souscrire.
Cela dit, dans le contexte actuel où la médiatisation inconsidérée du moindre fait social fait une part excessive aux propos extrémistes, j'approuve aussi le manifeste des 100. On peut le trouver maladroit mais il a le mérite de mettre sur la table un aspect peu entendu et moins manichéen que la "chasse aux porcs". La simplification médiatique des premier temps de cette affaire mérite un pendant qui rappelle que la sexualité humaine est un peu plus complexe, non ?

D'un autre côté, encourager les femmes à la délation, quel mâle normalement constitué pourrait être contre ?
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#702

Message par Cartaphilus » 21 janv. 2018, 12:41

Salut Wooden ;
Wooden Ali a écrit : 21 janv. 2018, 12:24 D'un autre côté, encourager les femmes à la délation, quel mâle normalement constitué pourrait être contre ?
Mais comme dit l'excellente et aristocratique à laquelle tu fais allusion : « Je ne veux pas de fêtards dans mes relations... »
Le sommeil de la raison engendre des monstres. Francisco de Goya.

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#703

Message par Kraepelin » 21 janv. 2018, 13:03

Cartaphilus a écrit : 21 janv. 2018, 10:30 Salut à tous.

Une fois n'est pas coutume, concernant la tribune des 100 femmes sur la « liberté d'importuner », je rapporte en y souscrivant les propos d'une psychanalyste, Claude Halmos, et sa transcription.
Très bon article(1)! Amusant aussi de voir que tu cites une psychanalyste. ;)

(1) Halmos se trompe quand même sur un point important. On peut être réellement une victime et quand même être "victimiste". Le syndrome de la victime dont je parlais plus haut apparaît d'ailleurs justement chez des personnes initialement victimisées.
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Re: Encore la Comtesse...

#704

Message par richard » 21 janv. 2018, 13:28

Wooden Ali a écrit : 21 janv. 2018, 12:24 D'un autre côté, encourager les femmes à la [fellation], quel mâle normalement constitué pourrait être contre ?
Entièrement d’accord avec toi, Wooden!

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#705

Message par Wooden Ali » 21 janv. 2018, 13:59

richard a écrit : Wooden Ali a écrit : ↑
21 janv. 2018 12:24
D'un autre côté, encourager les femmes à la [fellation], quel mâle normalement constitué pourrait être contre ?

Entièrement d’accord avec toi, Wooden!
Salut richard,
La Comtesse n'encourage pas la divulgation explicite des contrepèteries . C'est contraire à l'esprit de la chose qui réside entièrement dans le non-dit (mais suggéré !) ;)

La délation, c'est fou !
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#706

Message par richard » 21 janv. 2018, 14:21

Excuse-moi ! Je ne le ferai plus.

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#707

Message par LoutredeMer » 21 janv. 2018, 14:27

(1) Halmos se trompe quand même sur un point important. On peut être réellement une victime et quand même être "victimiste". Le syndrome de la victime dont je parlais plus haut apparaît d'ailleurs justement chez des personnes initialement victimisées.
Un lycéen victimisé par des victimistes, victime du syndrome de la victime et accessoirement d'un agresseur qui voulait juste s'amuser (un doigt dans le q, non non c'est rien du tout, juste de la victimisation, laissons-les s'amuser...) . Pour l'agresseur jugé par un juge victimiste, garde à vue et condamnation pour violences à 35 h de travaux d'intéret général. Pauvre agresseur victime de victimistes, c'est horrible... :mrgreen: :mrgreen:
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#708

Message par Wooden Ali » 22 janv. 2018, 07:57

Salut LoutredeMer,
La victimisation ne concerne pas, paradoxalement, les vraies victimes telles que celle que tu cites.
Se victimiser, c'est se déclarer victime par association en faisant référence à des exactions (réelles) que le groupe auquel j'appartiens (ou à qui je dis appartenir) a subies sans les avoir subies moi-même. Une victime virtuelle due à une solidarité de classe ou un intérêt personnel, en quelque sorte. Une utilisation frauduleuse de l'empathie naturelle qu'on ressent, en général, pour les victimes.

Un cas typique est celui de ceux qui proclament être descendants d'esclaves pour charger la barque d'un racisme qu'ils subissent réellement.
En accusant une culpabilité héritée, c'est clairement une position raciste puisqu'elle fait des coupables de tout membre du groupe en accusation.

Dans le cas que tu cites, j'y pressens plutôt un cas classique où le perpétrant à un statut social judiciairement plus avantageux que celui de la victime. Une injustice très ordinaire.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#709

Message par Kraepelin » 22 janv. 2018, 12:04

Wooden Ali a écrit : 22 janv. 2018, 07:57 Salut LoutredeMer,
La victimisation ne concerne pas, paradoxalement, les vraies victimes telles que celle que tu cites.
Se victimiser, c'est se déclarer victime par association en faisant référence à des exactions (réelles) que le groupe auquel j'appartiens (ou à qui je dis appartenir) a subies sans les avoir subies moi-même. Une victime virtuelle due à une solidarité de classe ou un intérêt personnel, en quelque sorte. Une utilisation frauduleuse de l'empathie naturelle qu'on ressent, en général, pour les victimes.

Un cas typique est celui de ceux qui proclament être descendants d'esclaves pour charger la barque d'un racisme qu'ils subissent réellement.
En accusant une culpabilité héritée, c'est clairement une position raciste puisqu'elle fait des coupables de tout membre du groupe en accusation.

Dans le cas que tu cites, j'y pressens plutôt un cas classique où le perpétrant à un statut social judiciairement plus avantageux que celui de la victime. Une injustice très ordinaire.
Ce que tu décris est juste, mais c'est un cas de figure. Cliniquement, il faudrait plutôt décrire le "victimisme" comme un schéma cognitif, émotionnel et comportemental qui conduit celui qui le porte à interpréter la réalité et à y réagir en fonction d'une idée prévalente(«je suis une pauvre victime!») avec le but plus ou moins inconscient d'en tirer un bénéfice (de l'attention par exemple). Aussi, s'il existe bien des cas de victimistes qui ne sont pas personnellement de vraies victimes (comme tu dis), il existe surtout des cas de victimistes chez qui ce profil cognitif est une adaptation à une victimisation initiale très réelle, mais que le victimiste généralise ensuite à l'interprétation de tout ce qui lui arrive.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#710

Message par LoutredeMer » 22 janv. 2018, 12:16

Wooden Ali a écrit : 22 janv. 2018, 07:57 Salut LoutredeMer,
La victimisation...
Salut Wooden,

Merci des explications . Mais mon topic se voulait ironique, face aux propos de Kraepelin que je trouve extremement choquants, meme si je ne le montre pas. Il joue de la rhétorique face aux contradicteurs pour les mettre eux-memes en position de victimisation pour je ne sais quelles raisons obscures et par là, il nie les problèmes réels que vivent beaucoup de femmes et ne fait que les mettre toutes dans le meme sac et nous assimiler à du bétail pleurnichard et mythomane avec ses allusions et ses jugements de valeur à deux vitesses fleurant le négativisme.

Plus le temps avance moins je vois de différence entre lui et l'omerta, entre lui et ces types qui se permettent de tâter ou d'envoyer des réflexions graveleuses à répétition (quand ce n'est pas pire)parce que d'après lui, "ce sont des zones gris clair"..
Il prétend savoir ce qui nous arrive, ou plutot le nier, et connaitre nos sensations en se mettant à notre place, mais juste pour défendre ses points de vues obtus de la condition de la femme.

Ses caricatures des femmes sont tellement grossières et nient tellement l'évidence que j'ai cité l'exemple du lycéen ironiquement dans le meme esprit. Un déni face à l'évidence qui caractérise Kraepelin, un déni insultant et humiliant pour les femmes qui vivent ou ont vécu cela.

Exemples (propos adressés à Lau'jik et Emmanuelle) :
Kraepelin a écrit :Euuuu Qui déjà joue à la victime?
Veux-tu dire que le champs de mines décrit par notre amie lau'jik est purement anecdotique?
Ça vous garde le beau rôle en exclusivité
Vous m'avez déjà décrit le champs de mine où vous habitez. Vous avez toute ma sympathie. Attention de ne pas vous exposer au syndrome de la victime. D'ailleurs, à chaque fois que vous en parlez, je me demande pourquoi, exposée à de pareils dangers vous n'avez pas encore déménagé.
etc...
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#711

Message par Kraepelin » 22 janv. 2018, 12:59

LoutredeMer a écrit : 22 janv. 2018, 12:16 (...) Un déni face à l'évidence qui caractérise Kraepelin, un déni insultant et humiliant pour les femmes qui vivent ou ont vécu cela.
En résumé, il y aurait selon vous d'un côté les agresseurs masculins, fondamentalement mauvais, qui insultent et humilient (auquel j'appartiendrais) et de l'autre côté leurs victimes fondamentalement bonnes: les femmes (auquel vous appartiendriez).

Cherchiez-vous à illustrer ma définition du "victimisme" par un exemple?
:hausse:
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#712

Message par Emanuelle » 22 janv. 2018, 13:03

coucou Loutre,

Je n'ai pas la même lecture des propos de Kraepelin que toi.
Il me donne plutôt l'impression de vouloir rétablir un certain équilibre ou de vouloir nuancer certains propos.

Ceci dit, je n'ai pas l'impression (impression très subjective) qu'en France, la situation pour les femmes soit aussi favorable, avancée, qu'au Québec.

Ce que je comprends du point de vue de Kraepelin et auquel j'adhère, c'est qu'une véritable libération des femmes passe aussi par se débarrasser d'une image intériorisée de la femme soumise, faible, victime.
Cela signifie faire le mieux possible la part des choses entre être victime et se victimiser, entre nos projections ou nos interprétations et les faits "objectifs".
Cela signifie aussi voir sa propre "violence".

Dans un système dominant/dominé, tel que le patriarcat, il y a, me semble-t-il, forcément à un moment une révolte sourde, insidieuse du dominé qui peu à peu se transforme (et tant mieux) en une révolte ouverte.
Mais lorsque les comportements de révolte ne sont plus utiles, il s 'agit d'être capable de passer à autre chose de plus éclairé pour peut-être comprendre également les conditionnements qui pèsent sur les hommes (à mon avis, ils ne sont pas du tout plus enviables que ceux qui pèsent sur les femmes. Perso, je préfère être une femme (parce que j'ai la chance de vivre en France !!!) ;) )

Alors, bien sûr, il y a sans doute encore beaucoup à faire pour une véritable égalité entre les hommes et les femmes.
Ce sujet est complexe et assez explosif...
"L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence... Voilà l'équation". Averroès
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#713

Message par LoutredeMer » 22 janv. 2018, 13:30

Kraepelin a écrit : 22 janv. 2018, 12:59
LoutredeMer a écrit : 22 janv. 2018, 12:16 (...) Un déni face à l'évidence qui caractérise Kraepelin, un déni insultant et humiliant pour les femmes qui vivent ou ont vécu cela.
En résumé, il y aurait selon vous d'un côté les agresseurs masculins, fondamentalement mauvais, qui insultent et humilient (auquel j'appartiendrais) et de l'autre côté leurs victimes fondamentalement bonnes: les femmes (auquel vous appartiendriez).
Cherchiez-vous à illustrer ma définition du "victimisme" par un exemple?
Une victime n'a pas à etre "bonne" ou "mauvaise" , il y a une victime et un agresseur, point barre. Tu racontes n'importe quoi. Tu vois, tu n'as pas besoin de moi pour cliver avec des critères arbitraires...
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#714

Message par Kraepelin » 22 janv. 2018, 13:55

LoutredeMer a écrit : 22 janv. 2018, 13:30
Kraepelin a écrit : 22 janv. 2018, 12:59
LoutredeMer a écrit : 22 janv. 2018, 12:16 (...) Un déni face à l'évidence qui caractérise Kraepelin, un déni insultant et humiliant pour les femmes qui vivent ou ont vécu cela.
En résumé, il y aurait selon vous d'un côté les agresseurs masculins, fondamentalement mauvais, qui insultent et humilient (auquel j'appartiendrais) et de l'autre côté leurs victimes fondamentalement bonnes: les femmes (auquel vous appartiendriez).
Cherchiez-vous à illustrer ma définition du "victimisme" par un exemple?
Une victime n'a pas à etre "bonne" ou "mauvaise" , il y a une victime et un agresseur, point barre. Tu racontes n'importe quoi. Tu vois, tu n'as pas besoin de moi pour cliver avec des critères arbitraires...
Bien, je prend note, alors le résumé serait:

il y aurait selon vous d'un côté les agresseurs masculins qui insultent et humilient (auquel j'appartiendrais) et de l'autre côté leurs victimes: les femmes (auquel vous appartiendriez).

Est-ce un meilleur résumé? :a4:
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#715

Message par Cogite Stibon » 22 janv. 2018, 14:26

Kraepelin a écrit : 22 janv. 2018, 13:55 il y aurait selon vous d'un côté les agresseurs masculins qui insultent et humilient (auquel j'appartiendrais) et de l'autre côté leurs victimes: les femmes (auquel vous appartiendriez).
Connaissez-vous le sophisme de l'homme de paille ? Quelqu'un le dénonce souvent sur ce forum.
Kraepelin a écrit : 26 mai 2017, 16:17 **Remarque que certains idéologues usagé du sophisme de l'épouventail aiment bien mettre et argument ridicule dans la bouche de leurs interlocuteurs pour discréditer un raisonnement bien plus intelligent que la caricature à laquelle ils cherchent à la réduire.
Kraepelin a écrit : 11 mars 2016, 14:48Encore le sophisme le L'homme de paille. Diable! Il faut que tu te trouves à bout d'argument pour de vautrer la dedant!
Kraepelin a écrit : 05 déc. 2014, 23:53Encore le sophisme le l'homme de paille! Décidément, il t'est difficile de me contredire sans inventer des choses que je n'ai jamais dites …
Kraepelin a écrit : 15 févr. 2013, 14:56Vous me prêtez une prétention que je n'ai jamais eu. Ça c'est un sophisme: le sophisme de "l'homme de paille".
Kraepelin a écrit : 18 déc. 2012, 04:20Le sophisme est de vous et son nom est sophisme de l'homme de paille.
Kraepelin a écrit : 27 févr. 2012, 02:22Non c'est le sophisme de l'homme de paille: Prêter à son interlocuteur des arguments ridicules qu'il n'a pas utilisé pour le disqualifier.
Kraepelin a écrit : 03 nov. 2010, 04:58Sophisme de «l'homme de paille»!
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#716

Message par Florence » 22 janv. 2018, 15:08

Kraepelin a écrit : 22 janv. 2018, 12:59
En résumé, il y aurait selon vous d'un côté les agresseurs masculins, fondamentalement mauvais, qui insultent et humilient (auquel j'appartiendrais) et de l'autre côté leurs victimes fondamentalement bonnes: les femmes (auquel vous appartiendriez).
Dans le genre victimiste (et détourneur de propos d'autrui), tu te poses là, bravo ...
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#717

Message par LoutredeMer » 22 janv. 2018, 16:05

Emanuelle a écrit : 22 janv. 2018, 13:03 Il me donne plutôt l'impression de vouloir rétablir un certain équilibre ou de vouloir nuancer certains propos.
En effet, c'est l'impression qu'il veut donner... mais ce n'est pas le fond de sa pensée.

Emanuelle a écrit :Ceci dit, je n'ai pas l'impression (impression très subjective) qu'en France, la situation pour les femmes soit aussi favorable, avancée, qu'au Québec.
C'est fort probable, ça a été déjà été dit et démontré ici et Kraepelin le sait.

Emanuelle a écrit :Ce que je comprends du point de vue de Kraepelin et auquel j'adhère, c'est qu'une véritable libération des femmes passe aussi par se débarrasser d'une image intériorisée de la femme soumise, faible, victime.
Cela signifie faire le mieux possible la part des choses entre être victime et se victimiser, entre nos projections ou nos interprétations et les faits "objectifs". Cela signifie aussi voir sa propre "violence".
D'accord avec ça. Sauf que chez Kraepelin, il y a toujours ce relent de culpabilité et de faute à attribuer pas nécessairement à l'agresseur mais à la victime (quand c'est une femme notamment), et de vouloir mélanger allègrement et presque systématiquement victimisation (qui existe), syndrome de la victime (qui existe aussi) et agression réelle , Illustré par ex par ceci :
Kraepelin a écrit : il y aurait selon vous d'un côté les agresseurs masculins, fondamentalement mauvais, qui insultent et humilient (auquel j'appartiendrais) et de l'autre côté leurs victimes fondamentalement bonnes: les femmes (auquel vous appartiendriez).
.
Emanuelle a écrit :une véritable libération des femmes passe aussi par se débarrasser d'une image intériorisée de la femme soumise, faible, victime.
Je veux revenir là-dessus parce que je pense qu'il y a méprise. Jusqu'à présent et depuis longtemps, l'image intériorisée de la femme n'est pas celle que tu décris mais celle d'une femme forte, capable de bosser, d'élever les enfants, de gérer une maison et capable de supporter sans broncher tous les comportements masculins en les ayant parfaitement intégrés...

Emanuelle a écrit :Mais lorsque les comportements de révolte ne sont plus utiles, il s 'agit d'être capable de passer à autre chose de plus éclairé pour peut-être comprendre également les conditionnements qui pèsent sur les hommes (à mon avis, ils ne sont pas du tout plus enviables que ceux qui pèsent sur les femmes.
Pourquoi la révolte ne serait-elle plus utile? Elle commence à peine et c'est grace à elle que Weinstein et les autres ont été démasqués et qu'il y a eu prise de conscience. Ce qui a provoqué communications et décisions des autorités en France , notamment pour le harcèlement sexuel dans les transports et la rue.

Bien sur que les hommes sont conditionnés. Depuis plus de 2000 ans. C'est bien pour ça que j'ai préconisé dans ce fil l'éducation à l'égalité et au respect mutuel dès l'école primaire (et pas au lycée comme les autorités l'ont décrété). Et le changement des mentalités ne va pas se faire en un jour, surtout en France où tout est toujours désespérément long...Je ne vois donc pas pourquoi il faudrait que d'un coup de baguette magique, en regard de 2000 ans, les problèmes des femmes soient réglés.


Notons que je n'ai pas parlé de mauvaise foi de Kraepelin, mais de déni. Un gros biais. autre exemple :
Kraepelin a écrit : "Les filles ont toujours plus facilement peur que leurs frères lorsqu'elles se trouvent dans des milieux non contrôlés, par exemples, dans uns stationnement désert la nuit. Je ne dis pas qu'elles sont plus en danger, je constate qu'elles ont beaucoup plus peur"
Kraepelin tend à minimiser les violences faites aux femmes par rapport à celles faites aux hommes (que je ne nie pas) en mettant en cause la véracité et le nombre de cas non rapportés à la police pouvant etre imputé à des hommes violentés ne portant pas plainte. De ce fait selon lui, "elles ne sont pas plus en danger".

Alors donc que je lui amène des stats non discutables puisqu'on compte des morts :
Loutre a écrit : " 2016 en France : 123 femmes tuées vs 34 hommes.
Au Québec, en 2015, les femmes composent la totalité ou presque des victimes d’homicides (72,7 %), d’enlèvements (100 %), de séquestration (97,0 %) et d’agressions sexuelles (97,4 %) commis par un conjoint ou un ex-conjoint.
,
au lieu d'admettre comme toute personne sensée que oui les femmes sont plus en danger, il me rétorque :
Kraepelin a écrit : "Il faut savoir lire correctement les statistiques... biais de confirmation...Renonce à tes fables ... qui arrange ta croyance...ta fable...sophismes ... attaquer ton interlocuteur ... faire des procès d'intention... à t'entre-congratuler(1) (lui qui s'envoie 50 smilies d'applaudissement).

Meme chose quand il ne répond pas à des arguments, des stats etc d'autres internautes ou qu'il dévie le sujet quand il se sent coincé. Je pourrais encore copier-coller deux pages de ses sophismes et noyages de poisson, mais comme je l'ai dejà dit, à force, il me fatigue et j'ai l'impression de rabâcher...


Meme chose aussi quand il insulte Simone Veil en la traitant de "victimiste" et "obligée de confesser" :" même des victimistes professionnelles sont obligées de confesser qu'ici c'est le «Paradis» des féministes." :roll: ... Une femme qui s'est battue pour légaliser l'ivg, empechant ainsi des dizaines de milliers de femmes de mourir d'utérus perforé par les "faiseuses d'anges".


Meme chose quand il dit à propos de la multiplication des révélations de femmes abusées suite à l'affaire Weinstein, qu'il qualifie de "dérapages" en totalité, sans faire de distinctions ou de nuances... Alors là, c'est le signe d'un néo-puritanisme dont il faut se méfier!!
Kraepelin a écrit :" Pour ce qui est du "dérapage", je crois qu'il commence lorsque dans un élan de néo-puritanisme ont dénonce ce qui ne mérite pas d'être dénoncés ou que l'on amalgame des choses ou des gens qui ne méritent pas de l'être."

Et encore là :"
Sans vouloir minimiser le traumatisme des victimes, il est opportun de savoir que le comportement humain et surdéterminé et que la recherche d'attention n'est souvent pas étrangère aux mises en accusation (vraies ou fausses)"
La recherche d'attention existe bien sur, mais le "souvent" est de trop. L'intention de Kraepelin n'est pas de "rééquilibrer" mais de minimiser la réalité. Oui, les femmes sont plus en danger et moins bien traitées et cela, il le nie.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#718

Message par Kraepelin » 22 janv. 2018, 16:56

Florence a écrit : 22 janv. 2018, 15:08
Dans le genre victimiste (et détourneur de propos d'autrui), tu te poses là, bravo ...
Elle me présente comme un agresseur qui insulte et humilie les femmes. Rien de moins! Tu voulais que je réagisse comment? Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa?
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#719

Message par Florence » 22 janv. 2018, 17:15

Kraepelin a écrit : 22 janv. 2018, 16:56 Elle me présente comme un agresseur qui insulte et humilie les femmes. Rien de moins! Tu voulais que je réagisse comment? Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa?
Arrête de te foutre du monde. :roll:

Tu nous l'as déjà jouée, la comédie de la victime incomprise, face à une horde de féministes enragées détournant délibérément tes propos et t'accusant des pires turpitudes. C'est lassant (et ridicule).


PS. et épargne-moi les pleurnicheries en MP
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken

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Aggée
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#720

Message par Aggée » 22 janv. 2018, 18:38

Extrait :
Un néo-féminisme victimaire, puritain et sexiste


Convergence des réactionnaires
En faisant glisser le concept de genre (construit) sur la différenciation radicale des sexes (nature essentialisée) le néo-féminisme contribue insidieusement à la promotion d'une nouvelle forme d'infantilisation des femmes qui seraient a priori des proies pour les hommes, dans les rues et au travail comme dans l'espace domestique. Au prétexte de lutter contre les archétypes de la virilité dominante, on renonce alors à éduquer les filles «comme des garçons» pour favoriser leur émancipation. Et en promouvant la répression des hommes et de leurs «bas instincts» comme seul moyen pour protéger les femmes, le néo-féminisme rejoint les défenseurs les plus réactionnaires de la distinction des rôles genrés et de la séparation des sexes.

Les néo-féministes acceptent comme des leurs les « féministes islamiques », et considèrent que le voile est bien une protection des femmes contre la concupiscence des hommes.
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017 ... existe.php
Titre :Le «premier gouvernement féministe du monde» défile voilé en Iran
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... n-iran.php

Emanuelle
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#721

Message par Emanuelle » 22 janv. 2018, 19:09

LoutredeMer a écrit : 22 janv. 2018, 16:05
Emanuelle a écrit :une véritable libération des femmes passe aussi par se débarrasser d'une image intériorisée de la femme soumise, faible, victime.
Je veux revenir là-dessus parce que je pense qu'il y a méprise. Jusqu'à présent et depuis longtemps, l'image intériorisée de la femme n'est pas celle que tu décris mais celle d'une femme forte, capable de bosser, d'élever les enfants, de gérer une maison et capable de supporter sans broncher tous les comportements masculins en les ayant parfaitement intégrés...
Un document qui illustre bien mieux que je n'aurais su le dire l'image que la femme a d'elle-même dans un système patriarcal: https://www.cairn.info/revue-cahiers-du ... ge-177.htm
Il ne s'agit évidemment pas de dire que la femme n'est pas forte.
"capable de supporter sans broncher tous les comportements masculins en les ayant parfaitement intégrés": c'est bien cela le problème de la soumission.
"L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence... Voilà l'équation". Averroès
« Il est absolument possible qu’au-delà de ce que perçoivent nos sens se cachent des mondes insoupçonnés. » Einstein

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#722

Message par Kraepelin » 22 janv. 2018, 19:39

Florence a écrit : 22 janv. 2018, 17:15 Tu nous l'as déjà jouée, la comédie de la victime incomprise, face à une horde de féministes enragées détournant délibérément tes propos et t'accusant des pires turpitudes. C'est lassant (et ridicule).
Les féministes ne sont pas les seules. Bien des interlocuteurs ont si peu d'arguments qu'ils sont bien obligé de tomber dans les attaques personnelles et les sophismes. Je l'affirme et vous vous empressez de me donner raison.
;)
Florence a écrit : 22 janv. 2018, 17:15 PS. et épargne-moi les pleurnicheries en MP
:a7: Quand t'ai-je écris en MP la dernière fois?
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#723

Message par Aggée » 22 janv. 2018, 21:26

Extrait : Contrairement à la France, la pénétration n’est pas nécessaire en Suède pour qu’un crime soit catégorisé comme viol. Le terme d’agression sexuelle s’applique également à de nombreux crimes qui, ailleurs, seraient de simples agressions. Le 2 juillet, un homme d’affaires suédois a par exemple été accusé par une femme politique d’avoir pris une photo sous sa jupe lors d’un camp d’été politique. Un tel acte est, depuis une décision de la Cour suprême en 2015, considéré comme une agression sexuelle.
CQFD accepterions nous en Belgique un tel néo-féminisme victimaire, puritain et sexiste, suprématiste et…… gauchiste……… pléonasme (pour gauchiste).
Je pense pouvoir affirmer que non, en l’état actuel des mentalités.
http://www.liberation.fr/planete/2017/0 ... es_1582012

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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#724

Message par lau'jik » 22 janv. 2018, 22:49

Image
Bon, alors, que dire ... On a clairement un problème pour ce comprendre ou alors vous faites l'âne ou alors vous jouez à l'avocat du diable, je ne sais pas ...
je vais recadrer un peu quand même parce que ça part en cacahuète cette histoire :dizzy: .
Kraepelin a écrit : 19 janv. 2018, 17:08
lau'jik a écrit : 19 janv. 2018, 16:16 (apparemment pas pour vous, ça j'ai bien compris)
Au contraire! Vous avez mal compris. Je suis pour la justice et l'égalité, pour l'émancipation de l'homme, tout l'homme, tous les hommes et toutes les femmes. Donc, à travail égal salaire égal, on partage les tâches ménagères chérie, etc. Mais, je ne suis pas surpris de votre erreur. Les controverses entrainent souvent ce genre de raccourci, ce genre de manichéisme.
Bah c'est pas net dans vos propos puisque vous minimisez sans cesse les violences faites aux femmes, vous vous posez en victime de féministes, voyez des propos de féministes extrémistes partout et rien que votre façon de tourner votre phrase sur Simone Veil et Florence Montreynaud "obligées de "confesser" que le Québec est le paradis des féministe" laisse planer le doute. Je n'ai toujours pas compris pourquoi vous dites que ce sont des victimistes.
Mais bon admettons, vous êtes un humaniste, moi aussi ... quand je ne suis pas misanthrope j'avoue :mrgreen:
C'est rassurant pour vous de croire que ceux qui contestent les dérives féministes sont d'horribles misogynes qui défendent aveuglément leurs privilèges patriarcaux (sic)... Ça vous garde le beau rôle en exclusivité. :hausse:
Je vous demande pardon :shock: Pour l'analyse façon psychologie de comptoir à deux balles vous repasserez. Non mais qui c'est qui pigne là ?
Où ai-je écrit une pareille chose ? Bonjour le procès d'intention ! Je ne connais quasi rien au féminisme, n'appartient à aucun groupe féministe et n'ai jamais contesté qu'il fallait se méfier des dérives dans le féminisme comme dans n'importe quel mouvement social. J'ai même souvent reconnu qu'il manquait des données pour juger de certains phénomènes comme la maltraitance obstétricale par exemple.
Un conseil : arrêtez la fumette, ça ne vous réussit pas.
Le beau rôle ? Je ne fais rien d'autre que des constats et apporte parfois mon témoignage dans cette discussion comme dans d'autres qui abordent des problématiques qui touchent aux femmes et j'ai toujours souligné les limites des docs et infos que j'apportais.
J'ai aussi précisé que je devais beaucoup à plein d'hommes, je les aimes bien ces petites bêtes vous savez. (pour ceux qui cherchent nan la comtesse n'y est pas vilains canailloux, où alors en capillotractant très très fort)
Seulement le propos n'est pas sur les hommes biens mais sur ceux qui se comportent comme des malotrus en toute impunité et la difficulté pour les femmes à faire reconnaître que ces comportements existent ne sont pas aussi rares que certains veulent le laisser entendre et sont à dénoncer.
Je fais partie d'une génération qui a été éduquée dans l'idée que c'était "normal", qu'il fallait "faire avec", que ce n'était "pas si grave", que c'était aux femmes de s'adapter et non pas aux hommes de changer, je trouve ça plutôt positif que l'on aille vers un nouvel équilibre.
Parce que ça use les comportements de merde et que ni les hommes ni les femmes n'ont à y gagner.
Les hommes victimes d'abus de toutes sortes j'en connais, la libération de la parole des femmes les aideras j'espère eux aussi à dénoncer les abus et briser les tabous qui font qu'un homme ne peut être victime, les obligeant à souffrir en silence, n'est pas autant éduqué à se méfier.
Je ne cautionne pas pour autant la délation, le lynchage médiatique ou la pudibonderie.
Et pour préciser quand un mec me dit que je suis "baisable" je sais distinguer si c'est un compliment maladroit auquel je peux répondre "merci" ou une menace qui doit me faire passer en mode "warrior". Il ne s'agit pas pour moi de faire la promotion de relations asseptisées où la peur du mot de travers l'emporte sur le plaisir d'échanger.
Tout se noue autour du consentement, pas d'une "bonne" façon de procéder avec une liste de vocabulaire autorisé.
lau'jik a écrit : 19 janv. 2018, 16:16 Je me demande quand même : combien de fois par an êtes vous victime de propos sexistes, de gestes déplacés, de menaces, d'insultes, d'humiliations, de dénigrement, de refus et/ou limitations dans l'emploi sous le prétexte que vous êtes un homme ? J'aimerai bien me faire une idée du contexte tel que vous le vivez.
Vous m'avez déjà décrit le champs de mine où vous habitez. Vous avez toute ma sympathie.
Euh,non mais c'est une vrai question pour vous là ! Pas une question rhétorique.
Vous expliquez que vous avez choisi d'adopter une fille pour qu'elle ai plus de chances dans la vie donc je vous demande ce que vous, en tant qu'homme vous vivez. J'aimerai connaître votre contexte de vie à vous pour mieux me faire une idée de votre état d'esprit puisque manifestement la situation est très différentes en France et au Québec.
Et non je ne vis pas dans un champ de mine :lol: des mecs pénibles j'en ai croisé partout à tous les âges, et j'en croise bien moins depuis que je suis dans l'ultra ruralité, par contre ils se voient plus : c'est pratique pour adopter les stratégies adéquat.
La première fois que j'ai assisté à une agression j'avais 8 ans, la première fois que j'ai pris une main au cul j'en avais 13, la première fois que j'ai échappé à une agression j'en avais 18 et j'ai tout naturellement donné ma première (et seule) paire de baffe à 21. Depuis j'avance sereinement.
Attention de ne pas vous exposer au syndrome de la victime.
D'ailleurs, à chaque fois que vous en parlez, je me demande pourquoi, exposée à de pareils dangers vous n'avez pas encore déménagé. :boude:
La France serait-elle sur ce forma dans toute sa grandeur? J'en doute. Je dirais mêm plus: je suis sceptique (1).
De quoi victime : je constate, j'énumère, c'est tout. Oui, victime je le suis au cours des actes que j'expose ; non dans ma réaction face à ces actes. Vous posez des questions et après les réponses vous chagrinent, c'est un monde quand même !
Quels dangers ? Je ne considère pas que se faire toucher sans son consentement ou harceler soit forcément un danger : les premières fois je suis restée sur la stupeur puis j'ai appris à gueuler ou distribuer des claques.
C'est pénible c'est tout. Chaque fois que ça m'est arrivé je me suis dit "tiens maman avait raison", le soir je rêve que je découpe le mec en rondelle histoire de me calmer et basta.
Et la dernière fois même si j'ai eu chaud j'ai retrouvé le mec, j'ai son nom, son adresse et de quoi le faire tomber à la première occasion. Celui-là c'est une belle ordure, pas juste un pauvre type ou un relou. J'attend.
Pour ce qui est de la "france entière sur ce format" je ne sais pas je n'ai pas été partout, dans le nord, l'ouest, le centre et le sud j'ai un peu bougé et je dois avoir des anecdotes un peu partout... Je ne tiens pas un inventaire vous savez.
Ce sont les discussions ici qui me rappellent certains "bons" souvenirs. Surtout votre propension à imaginer que les femmes ne se font pas agresser autant qu'elles le disent d'ailleurs :mrgreen:
J'ai été éduquée à me méfier, j'ai appris au fur et à mesure de nouvelles stratégies, c 'est chiant quand on y pense mais ce sont maintenant des réflexes.
(1) J'ai visité et habité en France une courte période de temps vers 1990 dans un échange franco-québécois de la jeunesse. J'ai observé des différences. Par exemples, les hommes (et les femmes) y étaient beaucoup plus grossièrement entreprenant. À cette exception près, dans le milieu de travail où je me suis trouvé, je n'ai pas eu l'impression que les femmes vivaient dans un champs de mines aussi dangereux que le vôtre et mes logeuses ne se plaignaient absolument pas de leur situation. Elles occupaient des emplois de professionnels à salaire égal, habitaient seules en logement et adoptaient un comportement sexuel qui ne les faisaient absolument pas paraitre comme des opprimées.
Mais quel champ de mine, bordel ? Je vis bien moi, ça va merci. Vous surinterprétez mes propos et oubliez toutes les nuances et précisions que j'ai pu y apporter. Je me suis contentée de rapporter une série d'expériences de vie qui sommes toutes sont banales et courantes, certaines ne me sont revenue d'ailleurs qu'en lisant sur le sujet et en allant répondre à une enquête sur le harcèlement et les agressions. A chaque ligne je me disais "ah ben oui ça aussi ça m'est arrivé, tiens."
Dans l'ensemble je m'en sort bien par rapport à pas mal de mes copains et copines. Les comportement que j'ai pu rapporter sont diffus, noyés dans une vie et dans pleins d'autres moments positifs ou neutre. Forcément comme je vous donne la liste en raccourci ça fait peur, seulement à l'échelle d'une vie ce ne sont que de brefs moments, pénibles, mais brefs ... et réels et bêtement liés au fait que je sois une femme.
Et franchement c'est vous qui dites que c'est terrible, moi je dis juste que ça arrive et que c'est une réalité diffuse et usante qu'il serait bien de changer dont les femmes sont majoritairement les bénéficiaires (c'est moins victimisant dit comme ça non ?)

Y'a-t il ici des gars/des filles pour me dire si ce que j'exprime est compréhensible ou pas ? est-ce que je donne tant l'air que ça de vivre un drame ? Parce que pour moi au regard d'autres histoires je vis du soft, du classique, les incontournables de la vie d'une femme quoi.
Et c'est mieux en France que dans pleeiiiinnnsss d'autres pays du monde ... mais ce n'est ni une raison de se taire, ni une raison de se laisser faire.
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Re: La culture du viol, la réalité et les mots pour la décrire.

#725

Message par Lulu Cypher » 22 janv. 2018, 23:48

lau'jik a écrit :Y'a-t il ici des gars/des filles pour me dire si ce que j'exprime est compréhensible ou pas ?
C'est à la fois limpide et compréhensible
lau'jik a écrit :est-ce que je donne tant l'air que ça de vivre un drame ?
Absolument pas
lau'jik a écrit :Vous surinterprétez mes propos et oubliez toutes les nuances et précisions que j'ai pu y apporter.
Ça ce n'est pas si grave .... ce qui le serait davantage serait qu'il soit psychologue qu'il nous explique que nous manquons en permanence de nuances (soupir) ... Oh ça va on peut bien rire ...
:mrgreen:

Et Dieu dit : « que Darwin soit »
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Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman (P. Desproges)
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Attention ce post est susceptible (lui-aussi) de contenir des traces d'humour. L'auteur tient à signaler qu'il décline toute responsabilité quant aux conséquences de leurs mésinterprétations.

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