
Bon, alors, que dire ... On a clairement un problème pour ce comprendre ou alors vous faites l'âne ou alors vous jouez à l'avocat du diable, je ne sais pas ...
je vais recadrer un peu quand même parce que ça part en cacahuète cette histoire

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Kraepelin a écrit : 19 janv. 2018, 17:08
lau'jik a écrit : 19 janv. 2018, 16:16
(apparemment pas pour vous, ça j'ai bien compris)
Au contraire! Vous avez mal compris. Je suis pour la justice et l'égalité, pour l'émancipation de l'homme, tout l'homme, tous les hommes et toutes les femmes. Donc,
à travail égal salaire égal, on partage les tâches ménagères chérie, etc. Mais, je ne suis pas surpris de votre erreur. Les controverses entrainent souvent ce genre de raccourci, ce genre de manichéisme.
Bah c'est pas net dans vos propos puisque vous minimisez sans cesse les violences faites aux femmes, vous vous posez en victime de féministes, voyez des propos de féministes extrémistes partout et rien que votre façon de tourner votre phrase sur Simone Veil et Florence Montreynaud "obligées de "confesser" que le Québec est le paradis des féministe" laisse planer le doute. Je n'ai toujours pas compris pourquoi vous dites que ce sont des victimistes.
Mais bon admettons, vous êtes un humaniste, moi aussi ... quand je ne suis pas misanthrope j'avoue
C'est rassurant pour vous de croire que ceux qui contestent les dérives féministes sont
d'horribles misogynes qui défendent aveuglément leurs
privilèges patriarcaux (sic)... Ça vous garde le beau rôle en exclusivité.
Je vous demande pardon

Pour l'analyse façon psychologie de comptoir à deux balles vous repasserez. Non mais qui c'est qui pigne là ?
Où ai-je écrit une pareille chose ? Bonjour le procès d'intention ! Je ne connais quasi rien au féminisme, n'appartient à aucun groupe féministe et n'ai jamais contesté qu'il fallait se méfier des dérives dans le féminisme comme dans n'importe quel mouvement social. J'ai même souvent reconnu qu'il manquait des données pour juger de certains phénomènes comme la maltraitance obstétricale par exemple.
Un conseil : arrêtez la fumette, ça ne vous réussit pas.
Le beau rôle ? Je ne fais rien d'autre que des constats et apporte parfois mon témoignage dans cette discussion comme dans d'autres qui abordent des problématiques qui touchent aux femmes et j'ai toujours souligné les limites des docs et infos que j'apportais.
J'ai aussi précisé que je devais beaucoup à plein d'hommes, je les aimes bien ces petites bêtes vous savez. (
pour ceux qui cherchent nan la comtesse n'y est pas vilains canailloux, où alors en capillotractant très très fort)
Seulement le propos n'est pas sur les hommes biens mais sur ceux qui se comportent comme des malotrus en toute impunité et la difficulté pour les femmes à faire reconnaître que ces comportements existent ne sont pas aussi rares que certains veulent le laisser entendre et sont à dénoncer.
Je fais partie d'une génération qui a été éduquée dans l'idée que c'était "normal", qu'il fallait "faire avec", que ce n'était "pas si grave", que c'était aux femmes de s'adapter et non pas aux hommes de changer, je trouve ça plutôt positif que l'on aille vers un nouvel équilibre.
Parce que ça use les comportements de merde et que ni les hommes ni les femmes n'ont à y gagner.
Les hommes victimes d'abus de toutes sortes j'en connais, la libération de la parole des femmes les aideras j'espère eux aussi à dénoncer les abus et briser les tabous qui font qu'un homme ne peut être victime, les obligeant à souffrir en silence, n'est pas autant éduqué à se méfier.
Je ne cautionne pas pour autant la délation, le lynchage médiatique ou la pudibonderie.
Et pour préciser quand un mec me dit que je suis "baisable" je sais distinguer si c'est un compliment maladroit auquel je peux répondre "merci" ou une menace qui doit me faire passer en mode "warrior". Il ne s'agit pas pour moi de faire la promotion de relations asseptisées où la peur du mot de travers l'emporte sur le plaisir d'échanger.
Tout se noue autour du consentement, pas d'une "bonne" façon de procéder avec une liste de vocabulaire autorisé.
lau'jik a écrit : 19 janv. 2018, 16:16
Je me demande quand même : combien de fois par an êtes vous victime de propos sexistes, de gestes déplacés, de menaces, d'insultes, d'humiliations, de dénigrement, de refus et/ou limitations dans l'emploi sous le prétexte que vous êtes un homme ? J'aimerai bien me faire une idée du contexte tel que vous le vivez.
Vous m'avez déjà décrit le champs de mine où vous habitez. Vous avez toute ma sympathie.
Euh,non mais c'est une vrai question pour vous là ! Pas une question rhétorique.
Vous expliquez que vous avez choisi d'adopter une fille pour qu'elle ai plus de chances dans la vie donc je vous demande ce que vous, en tant qu'homme vous vivez. J'aimerai connaître votre contexte de vie à vous pour mieux me faire une idée de votre état d'esprit puisque manifestement la situation est très différentes en France et au Québec.
Et non je ne vis pas dans un champ de mine

des mecs pénibles j'en ai croisé partout à tous les âges, et j'en croise bien moins depuis que je suis dans l'ultra ruralité, par contre ils se voient plus : c'est pratique pour adopter les stratégies adéquat.
La première fois que j'ai assisté à une agression j'avais 8 ans, la première fois que j'ai pris une main au cul j'en avais 13, la première fois que j'ai échappé à une agression j'en avais 18 et j'ai tout naturellement donné ma première (et seule) paire de baffe à 21. Depuis j'avance sereinement.
Attention de ne pas vous exposer au
syndrome de la victime.
D'ailleurs, à chaque fois que vous en parlez, je me demande pourquoi, exposée à de pareils dangers vous n'avez pas encore déménagé.
La France serait-elle sur ce forma dans toute sa grandeur? J'en doute. Je dirais mêm plus: je suis sceptique (1).
De quoi victime : je constate, j'énumère, c'est tout. Oui, victime je le suis au cours des actes que j'expose ; non dans ma réaction face à ces actes. Vous posez des questions et après les réponses vous chagrinent, c'est un monde quand même !
Quels dangers ? Je ne considère pas que se faire toucher sans son consentement ou harceler soit forcément un danger : les premières fois je suis restée sur la stupeur puis j'ai appris à gueuler ou distribuer des claques.
C'est pénible c'est tout. Chaque fois que ça m'est arrivé je me suis dit "tiens maman avait raison", le soir je rêve que je découpe le mec en rondelle histoire de me calmer et basta.
Et la dernière fois même si j'ai eu chaud j'ai retrouvé le mec, j'ai son nom, son adresse et de quoi le faire tomber à la première occasion. Celui-là c'est une belle ordure, pas juste un pauvre type ou un relou. J'attend.
Pour ce qui est de la "france entière sur ce format" je ne sais pas je n'ai pas été partout, dans le nord, l'ouest, le centre et le sud j'ai un peu bougé et je dois avoir des anecdotes un peu partout... Je ne tiens pas un inventaire vous savez.
Ce sont les discussions ici qui me rappellent certains "bons" souvenirs. Surtout votre propension à imaginer que les femmes ne se font pas agresser autant qu'elles le disent d'ailleurs
J'ai été éduquée à me méfier, j'ai appris au fur et à mesure de nouvelles stratégies, c 'est chiant quand on y pense mais ce sont maintenant des réflexes.
(1) J'ai visité et habité en France une courte période de temps vers 1990 dans un échange franco-québécois de la jeunesse. J'ai observé des différences. Par exemples, les hommes (et les femmes) y étaient beaucoup plus grossièrement entreprenant. À cette exception près, dans le milieu de travail où je me suis trouvé, je n'ai pas eu l'impression que les femmes vivaient dans un champs de mines aussi dangereux que le vôtre et mes logeuses ne se plaignaient absolument pas de leur situation. Elles occupaient des emplois de professionnels à salaire égal, habitaient seules en logement et adoptaient un comportement sexuel qui ne les faisaient absolument pas paraitre comme des opprimées.
Mais quel champ de mine, bordel ? Je vis bien moi, ça va merci. Vous surinterprétez mes propos et oubliez toutes les nuances et précisions que j'ai pu y apporter. Je me suis contentée de rapporter une série d'expériences de vie qui sommes toutes sont banales et courantes, certaines ne me sont revenue d'ailleurs qu'en lisant sur le sujet et en allant répondre à une enquête sur le harcèlement et les agressions. A chaque ligne je me disais "ah ben oui ça aussi ça m'est arrivé, tiens."
Dans l'ensemble je m'en sort bien par rapport à pas mal de mes copains et copines. Les comportement que j'ai pu rapporter sont diffus, noyés dans une vie et dans pleins d'autres moments positifs ou neutre. Forcément comme je vous donne la liste en raccourci ça fait peur, seulement à l'échelle d'une vie ce ne sont que de brefs moments, pénibles, mais brefs ... et réels et bêtement liés au fait que je sois une femme.
Et franchement c'est vous qui dites que c'est terrible, moi je dis juste que ça arrive et que c'est une réalité diffuse et usante qu'il serait bien de changer dont les femmes sont majoritairement les bénéficiaires (c'est moins victimisant dit comme ça non ?)
Y'a-t il ici des gars/des filles pour me dire si ce que j'exprime est compréhensible ou pas ? est-ce que je donne tant l'air que ça de vivre un drame ? Parce que pour moi au regard d'autres histoires je vis du soft, du classique, les incontournables de la vie d'une femme quoi.
Et c'est mieux en France que dans pleeiiiinnnsss d'autres pays du monde ... mais ce n'est ni une raison de se taire, ni une raison de se laisser faire.