Ce que je voulais amener ici, de façon globale, c'est la question: est-ce que la science peut et doit nous aider sur les questions morales et éthiques? Moi je pense que oui, c'est bien pour ça que je suis la. Y a-t-il des références à la morale? Les religions, la philosophie...? Des idées fondées sur quoi? La réflexion, la logique, l'imaginaire, le dogme, les sentiments... mais comme je voulais avoir une approche factuelle et scientifique, je pense que si je commence à répondre à votre question... il va me manquer de sérieuses connaissances en biologie, en écologie (écosystème), et dans plein d'autres domaines.Cogite Stibon a écrit : 31 mai 2018, 11:31
Sauf que je ne parle pas de retirer des petits. Les anophèles tuent environ un millions d'enfants humains chaque année. La question qui se pose est : Peux-t-on, moralement, éradiquer les anophèles.
Parce que spontanément, j'aurais envie de répondre oui. Car d'un côté j'ai la preuve scientifique que ces bestioles ne ressentent pas d'émotion et de douleur physique (système trop simple pour prétendre à cela) et d'un autre côté j'ai la preuve scientifique qu'il tue des enfants (et la preuve scientifique aussi que la perte d'un enfant ça fait mal à un niveau où j'ai même pas envie d'essayer de comprendre). Donc la balance de ce point de vue est plutôt favorable à l'éradication. Néanmoins j'imagine qu'ils ont un autre rôle ces bestioles... et qu'en les éradiquant on risque de défaire un notre équilibre qui sera peut-être pas bon pour d'autres des espèces animales ou pour les humains. Si on me prouve par A+ B qu'une fois éradiquait ça ne provoquera pas de problème ailleurs ou alors de légers problèmes (moins grave que la mort d'un enfant), je pense que je dirais qu'on peut les éradiquer. C'est là que la logique antispéciste extrême ne tient plus. Et peut-être qu'Aymeric Caron n'en dormirait pas de la nuit de ce que je viens de dire

Votre question est très intéressante, vraiment. Mais comme je n'ai pas les connaissances requises sur les conséquences de l'éradication de cette espèce... je suis un peu limité pour répondre. Je ne pense pas que la mort soit un problème en soi, plutôt les répercussions qu'il y a autour auquelles il faut penser. Votre question me fait penser à une question que le Thinkerview pose au président de l'association L214 : est-ce que si on tue un orphelin qui n'a aucun lien affectif relationnel avec aucune personne au monde, et que ledit orphelin ne sait pas qu'on va le tuer à l'avance, c'est un problème moral ou non? À mon avis c'est une question beaucoup plus compliquée qu'il n'y paraît. Car la notion de souffrance dans le cas où il est tué n'existera pas ni pour lui ni pour ce qui se passe autour de lui. C'est une question assez tordue je dois bien le reconnaître.
Il a l'air d'exister quelques infos mais je sais pas si c'est assez rare et valable comme conclusion. Ça me fait penser aux robots qui essaient de ressembler aux humains. Sans qu'il y ait la notion de ressenti chez eux, ils peuvent arriver à mimer tellement bien les émotions que je suis persuadé qu'on serait incapable de leur faire du mal, même en sachant pertinemment que ce n'est qu'une illusion. Je crois que c'est cet aspect émotionnel qui dépasse notre raisonnement. mais encore une fois c'est une idée qui sort de mon cerveau, je n'ai pas de publication scientifique sur des expériences psychologiques homme-machine, je formule une hypothèse, à voir s'il y a matière à l'étayer.Là dessus, je ne sais pas, mais Miraye a des infos.