Non, ce n'est pas ce que je comprend. Pourquoi le comprendrais-je ? M'as-tu bien lu ?Etienne Beauman a écrit : 29 août 2018, 21:46Wow t'es vraiment un cas !Cette règle ne dit rien pour le cas où l'enfant reçoit une image.
Quand un parent dis à un enfant, si tu manges pas ta soupe t'auras pas de dessert
Toi tu comprends que même s'il mange sa soupe il est possible qu'il n'aie pas de dessert ?
T'es sûr que ce n'est pas toi le cas ?
Il y a une différence entre signifier et impliquer.
Si je dis : "telle maladie implique un gène x", cela signifie ceci : qu' "en l'absence de ce gène x, cette maladie n'existerait pas". Par contre, sans autre donnée, si cette proposition est vérifiée, l'on peut en inférer qu'elle ne signifie pas pour autant que "la seule présence de ce gène, entraînerait nécessairement le développement de cette maladie". Autrement dit : s'il n'y a pas d'autre élément, la proposition : "telle maladie implique un gène x" implique ceci : que cette proposition n'implique pas nécessairement que "la présence de ce gène x entraînerait nécessairement le développement de cette maladie".
Quand un parent dit à un enfant : "si tu ne manges pas ta soupe, tu n'auras pas de dessert" je comprends que l'enfant doit manger sa soupe s'il veut du dessert. Voilà ce que je comprends immédiatement.
Ceci dit, si je réfléchis bien à ce que cela implique et n'implique pas nécessairement, j'en conclus que si ce parent est quelqu'un de logique, cette condition donnée par lui à l'enfant, à la forme d'une implication, autrement dit : c'est une règle, or cette règle n'est pas enfreinte si l'enfant mange sa soupe et que malgré ça, le parent lui refuse de dessert en fin de repas.
En effet, cette règle n'en exclut pas d'autres que l'enfant doit connaître et respecter s'il veut manger son dessert, comme par exemple : ne pas jouer avec la nourriture, répondre poliment, ne pas se mettre les doigts dans le nez, etc.. Ceci dépend des foyers...
Et je te réponds non, quand un parent dit à un enfant : "si tu ne manges pas ta soupe, tu n'auras pas de dessert" cela ne signifie pas exactement que même s'il mange sa soupe il est possible qu'il n'aie pas de dessert, ceci dit : cela ne l'exclut pas.
Voilà ce que je dis, tu aurais déjà pu le comprendre si tu avais bien lu ce que je te répondais dans l'autre post.
"si tu ne manges pas ta soupe, tu n'auras pas de dessert" peut s'écrire :
tu ne manges pas ta soupe => tu n'auras pas de dessert
ou
tu auras du dessert => tu manges ta soupe.
Ce n'est pas un argument, c'est une règle.
Quand le parent la dicte, ce qu'il veut c'est que l'enfant mange sa soupe :
(tu ne manges pas ta soupe => tu n'auras pas de dessert) => (tu manges ta soupe ----cause finale de---> tu auras du dessert)
Ou, ce qui revient au même :
(tu ne manges pas ta soupe => tu n'auras pas de dessert) => (tu auras du dessert ----cause instrumentale de---> tu manges ta soupe)
Quand l'enfant entend cette règle, il comprend qu'il doit manger sa soupe s'il veut du dessert. Comme il en veut, cela le motive à manger sa soupe.
(tu ne manges pas ta soupe => tu n'auras pas de dessert) => (je veux du dessert => je mange ma soupe).
La cause instrumentale du parent devient la cause finale de l'enfant et inversement la cause finale du parent devient la cause instrumentale de l'enfant.
C'est une raison qui me conduit à préférer le terme de condition nécessaire à celui de cause. Une condition restant une condition quelque soit le contexte. (Voir l'annexe à la fin.)
Ce qui est implicite ici, autrement dit : ce qu'implique cette règle donnée ou rappelée, ce n'est pas que s'il mange sa soupe il aura du dessert, mais que s'il en veut il doit manger sa soupe.Etienne Beauman a écrit : 29 août 2018, 21:46 Je persiste ce genre de phrase "éducatrice" respecte la logique du bâton et de la carotte.
Si tu fais ce qu'il faut t'aura la carotte si tu ne fais pas ce qu'il faut t'auras le bâton. L'une des deux parties est implicite dans le contexte.
(tu ne manges pas ta soupe => tu n'auras pas de dessert) => (tu veux du dessert => tu dois manger ma soupe)
Ce n'est donc pas du tout ce que tu dis, car même s'il mange bien toute sa soupe, cela ne suffit pas à lui assurer qu'il aura son dessert.
Une condition nécessaire n'étant pas nécessairement suffisante. (Faut-il que j'écrive un post pour détailler ce point ?)
Rappel : (tu ne manges pas ta soupe => tu n'auras pas de dessert) <=> (tu auras du dessert => tu manges ta soupe)
------> Tu auras du dessert, n'est pas garanti, comme le fait d'ailleurs que l'enfant mange sa soupe.

Tout dépend de la logique du parent, de sa politique éducative et de ce à quoi il a habitué l'enfant.Etienne Beauman a écrit : 29 août 2018, 21:46 Un gamin d ecinq ans à qui on dit si t'es sage t'auras une image ne connait pas l'implication, il s'attends à recevoir une image que si il a été sage.
Mais dans tous les cas : même à cinq ans, un gamin à qui l'on dit : "si tu es sage tu auras une image", ne va pas nécessairement comprendre que s'il n'est pas sage il n'en aura pas. C'est toi qui dis ça, parce que tu raisonnes de travers. L'enfant de cinq ans va comprendre que puisqu'il veut une image, il devra respecter la condition d'être sage.
D'ailleurs même à cinq ans, il doit déjà savoir que les parents n'ayant pas des yeux dans leur dos, le fait de recevoir une image n'implique pas celui d'avoir été sage...
De plus, il a certainement déjà reçu des images sans que cela fût forcément lié à une condition.
Bien si, du moment que l'on argumente à partir d'un consensus, même si c'est un consensus d'experts, sans pouvoir sois-même démontrer quoi que ce soit, c'est un argument d'autorité, un argument faisant appel à la foi, un simple consensus ne valant pas démonstration, quand il ne repose lui-même que sur des avis.Etienne Beauman a écrit : 29 août 2018, 21:46 Pour le reste je rappelle qu'un argument d'autorité c'est quand on se réfère à une autorité qui est hors du domaine de la problématique.
Quand on dit apr exemple j'ai raison car le chef pense pareil que moi.
qaund on se réfère au consensus scientifique sur la validité de la théorie de l'évolution, on ne fait pas un argument d'autorité.
N'est pas logicien qui veut, une définition qui fait consensus mais qui implique quelque chose de contradictoire, est à revoir.Etienne Beauman a écrit : 29 août 2018, 21:46 N'est pas Galilé qui veut, si t'es tout seul à utiliser tes définitions pourquoi veux tu que ça change ?
Sache qu'une définition peut être consensuelle et ne pas est pas être cohérente. Dire le contraire, sans répondre à d'éventuelles contradictions soulevées et démontrées, ce n'est pas autre chose que recourir à un argument d'autorité.
________
Annexe :
Voici des exemples de relations qui existent entre causalité et implication logique :
À retenir :
(a ----cause efficiente de----> b) => (b => a)
exemple 1 :
(la présences de nuages ----cause efficiente de----> il pleut) => (il pleut => la présence de nuages)
___
exemple 2 :
(tu es sage ----cause finale de---> tu reçois une image)
(je suis sage ----cause instrumentale de---> je reçois une image)
(tu reçois une image ----cause instrumentale de---> tu es sage)
(je reçois une image ----cause finale de---> je suis sage)
exemple 3.1 :
(tu manges ta soupe ----cause finale de---> tu auras du dessert)
(je mange ma soupe ----cause instrumentale de---> j'aurai du dessert)
(tu auras du dessert ----cause instrumentale de---> tu manges ta soupe)
(j'aurai du dessert ----cause finale de---> je mange ma soupe)
Essayons maintenant avec "si tu ne manges pas ta soupe, tu n'auras pas de dessert".
cette règle implique que manger sa soupe est une condition pour avoir du dessert.
Autrement dit : ce que le parent veut dire c'est : "si tu veux avoir du dessert, tu dois manger ta soupe", entre autres exigences.
Le parent a le même objectif que plus haut, il veut que l'enfant mange sa soupe.
exemple 3.2 :
(tu dois manger ta soupe ----cause finale de---> avoir ce que tu veux : du dessert)
(je dois manger ma soupe ----cause instrumentale de---> avoir ce que je veux : du dessert)
(avoir ce que tu veux : du dessert ----cause instrumentale de---> tu dois manger ta soupe)
(avoir ce que je veux : du dessert ----cause finale de---> je dois manger ma soupe)
___
Dans tous les cas :
(p ----condition nécessaire de----> q) => (q => p)
exemples :
- - (la présences de nuages ----condition nécessaire de----> il pleut) => (il pleut => la présence de nuages)
- - (tu es sage ----condition nécessaire de----> tu reçois une image) => (tu es sage => tu reçois une image)
- (je suis sage ----condition nécessaire de---> je reçois une image) => (je suis sage => je reçois une image) - - (tu manges ta soupe ----condition nécessaire de----> tu auras du dessert) => (tu manges ta soupe => tu auras du dessert)
- (je mange ma soupe ----condition nécessaire de---> j'aurai du dessert) => (je mange ma soupe => j'aurai du dessert)
- (tu dois manger ta soupe ----condition nécessaire de---> avoir ce que tu veux : du dessert) => (avoir du dessert => tu dois manger ta soupe)
- (je dois manger ma soupe ----condition nécessaire de---> avoir ce que je veux : du dessert) => (avoir du dessert => je dois manger ma soupe)
En rouge les cas où ça ne marche pas.
CONCLUSION : La raison en est une mauvaise formulation logique des règles énoncées. Eh oui, il y a des parents qui sont fâchés avec la logique. Comment s'étonner alors, qu'habitués à ce genre de formulations dès l'enfance, il y ait des gens qui n'entendent rien à la logique !
Les bonnes formulations relatives aux cas qui ne "marchent" pas sont les suivantes (liste non exhaustive) :
- "Si tu n'es pas sage, tu n'auras pas d'image."
- "Si tu veux recevoir une image, tu dois être sage."
- "Pas d'image ou tu es sage." ------- ou ------- 'Tu es sage ou pas d'image."
- "Il est hors de question que tu ne sois pas sage et que tu aies une image."
- "Si tu ne manges pas ta soupe, tu n'auras pas de dessert."
- "Si tu veux du dessert, tu dois manger ta soupe."
- "Pas de dessert ou tu manges ta soupe." ------- ou ------- 'Tu manges ta soupe ou pas de dessert."
- "Il est hors de question que tu ne manges pas ta soupe et que tu aies du dessert à la fin du repas."
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