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Re: Au menu pour 2020 ...

#51

Message par LoutredeMer » 15 févr. 2019, 15:37

Florence a écrit : 15 févr. 2019, 15:32
LoutredeMer a écrit : 15 févr. 2019, 14:54 A l'inverse, moi j'ai des goûts de luxe même si je n'en ai pas vraiment les moyens.. :langue:
C'est quoi, des goûts de luxe ? Et c'est quoi, le luxe, dans l'absolu et pour toi ? ;)
:a2:
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LePsychoSophe
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Re: Au menu pour 2020 ...

#52

Message par LePsychoSophe » 15 févr. 2019, 16:04

Florence a écrit : 15 févr. 2019, 15:32
C'est quoi, des goûts de luxe ? Et c'est quoi, le luxe, dans l'absolu et pour toi ? ;)
ça, ça mériterait un topic à lui tout seul... Il me tarde de mettre mon grain de sel à cette question... même si elle était pas pour moi... ;)
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Re: Au menu pour 2020 ...

#53

Message par richard » 15 févr. 2019, 16:44

A-t-on besoin de tomates et d’aubergines en hiver? Mais c’est tout une façon de vivre qu’il faut changer. À quand la révolution?

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Re: Au menu pour 2020 ...

#54

Message par Dash » 15 févr. 2019, 16:59

Damien26 a écrit : 15 févr. 2019, 08:21 Question candide : à quoi ça t'aurait servi d'être plus riche si déjà tu gagnes plus que le nécessaire pour la vie vertueuse que tu t'imposes?
LePsychoSophe a écrit : 15 févr. 2019, 13:41Alors non je ne comprends pas la logique de Dash. Du moins je pense qu'il s'illusionne s'il pense un jour profiter de cet argent. Après il a peut-être d'autres raisons et qu'on n'a absolument rien compris à sa logique...

Qu'il ait un droit de réponse!
Bah, je pourrais écrire 3 pages et raconter ma vie, mais ça en saoulerait probablement certains.

J’vais tenter d'être concis (ce qui est tout un défi quand j'écris).

Je vais résumer au max et tourner les coins ronds, mais je n'ai pas le choix de partir du début pour mettre en contexte et expliquer que je n'ai pas nécessairement un grand mérite, mais que c'est surtout une suite de circonstances qui a défini ma vie et ma capacité à être heureux avec peu.

Déjà très jeune, je ne rêvais pas d'avoir une femme, une maison et des gosses. Ni d'être pompier ou astronaute. Je rêvais seulement d'être libre! Je rêvais de ne plus être sous la responsabilité « d'adultes stupides » (mais parents étaient « de bonnes personnes », mais pas du tout en mesure de gérer ma « vivacité d'esprit » et ce fut très lourd et pénible à gérer pour moi. De plus, on était plutôt pauvre et il n'y avait aucun livre à la maison, ce qui explique que j'ai manqué cruellement de culture et de connaissances pendant la première partie de ma vie malgré un intellect plutôt efficient). Je me voyais « bohême » vivant avec peu, mais étant heureux parce que libre. Un peu comme certains cyniques de la Grèce antique n'ayant que pour seul habitat, leur tonneau (j'étais tombé sur un livre par hasard quand j'avais 13 ans : Cynisme de Michel Onfray. Le seul livre intéressant de ma jeunesse).

Bref, je suis parti de la maison juste un peu avant mes 16 ans (suite au décès de ma mère)... ...pour vivre en appartement avec deux potes dont un était en âge de signer un bail. Bon, je passe toutes mes expériences de jeunesse jusqu'à 24 ans, mais rendu à cet âge, j'avais déjà 8 ans d'expérience de vie et j'était parfaitement autonome (mon propre appart, seul, dès 18 ans) même si je ne faisais que des petits boulots mal payés. J'ai donc continué d'être « pauvre », mais j'étais heureux. Et pour ceux qui m'ont déjà lu sur le forum, c'est aussi à cette période que j'étais dans ma phase « ésotérique » puisque je pensais ne pas être normal. Sauf que j'ai trouvé que ces individus (toute sorte d'illuminés que j'ai rencontrés à cette époque) étaient finalement autant sinon plus stupides que la plupart des gens (sauf quelques rares exceptions).

Ensuite j'ai fini par avoir un enfant, non désiré au départ, mais j'ai (nous avons) fait le choix de le garder et ça a été le début de ma « 2e vie ». C'est au même moment que j'ai eu accès à internet, vers 24 ans, et ma vie a changé! ...après être tombé plus ou moins par hasard sur un article/site de MENSA. J’ai fait le prétest d'admission que j'ai réussi (et là, j'ai « tilté »). Ensuite, j'ai fait plusieurs tests (plutôt sérieux, même si sur internet) pour finalement me rendre compte, en regard des résultats, que je n'avais absolument rien de spécial, mais que j'étais juste « brillant » doublé d'une métacognition (faculté d'analyse de ses propres process psychologique) exacerbée, mais sans aucune instruction. J'ai donc commencé, sur le net/livres, à lire sur l'histoire des sciences et de la philo, puis sur la psychologie, etc. Pendant près de 10ans (je m'auto instruisais), pour finalement découvrir les biais, les sophismes et, de fils en aiguille, je suis atterri sur le forum des SdQ, ici, il y a près de 10 ans (j'ai mis 18 mois avant de m'inscrire, car au début, je trouvais que je n'avais pas assez de vocabulaire pour participer, j'ai donc appris en lisant plusieurs des membres. Merci à vous tous!).

Entre temps, j'ai eu la chance d'être engagé dans une entreprise qui paie très bien et je me suis consacré à élever mon fils et à m'instruire. Mais puisque j'avais toujours été pauvre (et je ne voulais pas que mon fils ressente cette pauvreté), j'avais cumulé des dettes et j'ai dû rembourser pendant près de 10 ans.

Et maintenant?

Mon fils est parti de la maison depuis 3 ans et j'ai terminé de payer mes dettes au même moment. J’ai maintenant acquis un métier, gravis les échelons et suis plutôt bien payé considérant le fait que je n'ai aucune formation académique (j'ai la chance d'avoir un salaire équivalent à celui d'un instituteur permanent au QC). De plus, je vis seul même si j'ai de « bonnes amies ». Ce qui fait que, depuis 3 ans, je me retrouve avec un salaire bcp trop élevé pour mes modestes besoins étant donné que je n'ai jamais vraiment, contrairement à la majorité des gens, augmenté mon train de vie « d'ancien pauvre » (je me fou de l'image et de ce que pense les autres. Enfin, plus que la moyenne des gens). Logement 5 pièces très « moyen » (mais trop grand pour mes besoins, c'est donc du luxe pour moi), pas de voiture et une seule carte de crédit à zéro à chaque fin de mois.

Étant donné que je n'ai plus besoin de compter quand je fais mon marché, que j'ai déjà 3 PC (je fais de soutien et j'en monte pour des gens) et tout ce dont j'ai besoin pour être heureux (une guitare et un clavier, etc), ben je ne dépense pas bcp. Et j'ai commencé (avant ça ne m'intéressait pas le moins du monde), il y a quelques années, à lire sur la finance, les placements, l'immobilier, etc. Du coup, je garnis mon REER, mon CELLI et commence à faire des placements depuis 3 ans.

Pourquoi?

Ben, avant tout, parce qu'il serait complètement stupide de laisser s'accumuler de l'argent dans un compte chèque/d'épargne. Ensuite, oui, je commence, bien entendu (à cause de mon âge) à penser à la retraite. Et je n'ai pas l'intention de bosser jusqu'à 65 ans. :?

Mon « problème », c'est que ça ne fait que 10 ans que j'ai commencé a cotiser à mon REER et seulement 3 ans à mon CELLI. Du coup, je suis en retard par rapport à d'autres qui commencent à faire ceci dès le début de la vingtaine. Donc je met les bouchées double!

Sinon, je suis parfaitement heureux avec ce que je possède. La seule chose qui m'emmerde, c'est d'avoir besoin d'aller bosser pour un employeur. Alors je maintiens mon « petit train de vie » (ce qui n'est pas un effort pour moi) et je mets le paquet en placements divers pour pouvoir cesser de travailler le plus tôt possible! ...afin de pouvoir venir passer toutes mes journées à glander sur le forum (comme Nico), entre autres! :lol:

Voilà, rien de très spécial au fond, juste une trame d'événements et de circonstances qui ont façonné ma vie. ...ainsi qu’un salaire qui me permet de garnir mes placements sans que j'aie à me priver (par rapport à mes besoins perso). Ça aide, c'est sûr!
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#55

Message par Florence » 15 févr. 2019, 18:12

LePsychoSophe a écrit : 15 févr. 2019, 16:04
Florence a écrit : 15 févr. 2019, 15:32
C'est quoi, des goûts de luxe ? Et c'est quoi, le luxe, dans l'absolu et pour toi ? ;)
ça, ça mériterait un topic à lui tout seul... Il me tarde de mettre mon grain de sel à cette question... même si elle était pas pour moi... ;)
Lorsque je poste quelque chose sur un forum public, c'est pour tout le monde. Je serais tout à fait intéressée par votre réponse.
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#56

Message par LePsychoSophe » 15 févr. 2019, 18:26

Dash a écrit : 15 févr. 2019, 16:59

Bah, je pourrais écrire 3 pages et raconter ma vie, mais ça en saoulerait probablement certains.

J’vais tenter d'être concis (ce qui est tout un défi quand j'écris).

En tout cas j'ai eu beaucoup de plaisir à vous lire. Découvrir le chemin de vie des personnes est une de mes passions en plus d'être mon métier.
Ce que j'apprécie d'autant plus c'est quand les chemins de vie que j'entends ont des portions qui ressemblent aux miens.

Peut-être que la différence majeure entre nous deux pour la retraite, c'est le métier que l'on fait. Mon métier peut se faire jusqu'à la mort, si je n'ai pas de maladie particulière, je pense bien sûr à la maladie d'Alzheimer ou un bon cancer (j'en ai déjà eu un donc ça ne me fais pas peur, et ma femme aussi...).
J'ai eu la chance de choisir mon métier exactement comme je le voulais à l'âge de 20 ans. J'avais prévu un métier exerçable jusqu'à la fin.

Si j'ai des gros besoins d'argent à la retraite et que l'on me dit qu'il faut ponctionner mes enfants, j'irai voir l'association Dignitas en Suisse. Pour moi la vie, c'est une expérience qui doit avoir du sens sinon penser à se suicider ne me dérange pas. Je choque beaucoup les gens à mon travail (je travaille en psychiatrie) lorsque je présente ma vision du suicide et de la mort. Je suis pour la liberté de mourir, c'est-à-dire la liberté absolue de vivre tel qu'on l'entend. Je vous dis pas la tête de mes collègues lorsque nous discutons de cela en comité d'éthique... j'assume à 100 % tous mes propos. Ce n'est pas pour autant que je ne fais pas tout ce qui est dans mon possible pour éviter que mes patients, moi-même et tous les êtres humains aillent jusqu'à se donner la mort. Aussi bizarre que cela puisse paraître, se donner la mort ne signifie pas toujours que l'on est atteint le niveau de souffrance maximum. Cela peut être tout simplement un choix. Et pourtant je ne crois pas en la vie après la mort. Pour moi après la mort il n'y absolument rien.

Cette vision peut paraître triste mais je peux garantir à quiconque que je suis pleinement heureux de ma vie, et les membres de ma famille. C'est peut-être parce que je n'ai plus aucun problème avec la mort... et ma femme non plus. J'ai perdu mon meilleur ami à l'âge de 20 ans, ce qui a dû grandement provoquer mes choix de vie et ma philosophie.

C'était un réel plaisir de vous lire et la partie concernant vos facultés intellectuelles et psychologiques ne m'a pas étonné par rapport au fait que vous écrivez sur ce forum depuis pas mal de temps j'ai l'impression.

J'ai mis des années à venir participer à ce forum. Je n'étais que lecteur il y a encore un an et demi. Je savais que j'allais y rencontrer des réponses et des débats qui allaient me provoquer mentalement une révolution : ne plus croire en la vie après la mort. Ce qui en terme psychodynamique signifie : affronter la pire des angoisses, l'angoisse de mort.
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#57

Message par Dash » 16 févr. 2019, 02:07

LePsychoSophe a écrit : 15 févr. 2019, 18:26 Aussi bizarre que cela puisse paraître, se donner la mort ne signifie pas toujours que l'on est atteint le niveau de souffrance maximum. Cela peut être tout simplement un choix.
Mais dis donc, il est très joyeux ton propos! :mrgreen:

Il n'y a que 2 contraintes/fatalités ainsi qu'une liberté absolue et universelle en ce monde :

1- les taxes et les impôts ainsi que mourir tôt ou tard,

2- la liberté de choisir de vivre ou mourir!

:mrgreen:

Elles sont imposées et accessibles à tous, en effet!

Sinon, j'apprécie ta capacité à être transparent dans plusieurs de tes messages. J'aime quand les gens se dévoilent (même si ce que nous partageons n'est surtout que la représentation de l'image que nous avons/désirons de nous-mêmes. Parfois il y a un monde entre cette dernière et ce que font et sont les gens.).

Ton « profil » est quelque peu « original/inhabituel » et c'est intéressant! ;)

Mais pour revenir à ce que je disais lorsque j'ai écrit qu'il était plus facile que ce que certains croient de cumuler de la richesse (et pour ne pas transformer ce thread spécifique uniquement en un échange psycho/personnel trop lourd ), c'est que dès que nous sommes jeune et avons un bon salaire (comme certains jeunes de 20 ans à mon boulot), il suffit de prendre l'habitue de mettre un % de sa paie dès le départ (disons 350$/semaine). Dès lors, même sans s'intéresser à la finance et en ne faisant rien d'autre que de contribuer à un FCP qui rapporte entre 4~7%/année, ben l'on peut générer près de 1,5 M$ après 30 ans (dont près des 2/3 généré uniquement à partir des intérêts composés). Du coup, t'es en mesure de prendre ta « retraite » dès 50 ans si tu veux. Et ça, c'est pour un seul individu. Ok, la valeur de l'argent ne sera plus la même après tout ce temps, mais si t'es en couple et que les deux contribuent et bossent jusqu'à 55 ans, P. Ex., ben le couple aura 4 M$ à 55 ans. De quoi respirer, voir venir et ne plus se casser la tête, à tout le moins! Bref, « l'idée » est là!

Bon, je sais que pour plusieurs « grosses têtes » (surtout les professionnels du forum), tout ceci n'est que le b.a.-ba, mais, dans la population en générale, même pour ceux qui gagnent un bon salaire permettant de faire comme mon exemple, le (en tout cas ici, au QC) pourcentage d'individus et de ménages qui vivent uniquement en attendant la prochaine paie tout en ayant même pas l'équivalent de 3 mois de loyer/hypothèque dans un fonds de secours et aucun placement est ahurissant (me souvient plus du %, mais c'est près de 80% il me semble). Et ça ne concerne pas que ceux qui sont sous le seuil de la pauvreté. Ça comprend aussi plusieurs ménages qui (à deux) font 100 k$ et+/année ainsi des individus ayant un salaire ± comme le mien. Mais la plupart désirent tout immédiatement (gros bungalow sur la rive nord, belle voiture, piscine, cabanon, chalet, voyage, etc.)!

C'est donc surtout une question de discipline, d'habitude et de culture familiale. Les familles plutôt aisées et instruites inculquent dès leur plus jeune âge à leur enfant à investir dès le départ dans des actifs plutôt que de tout dépenser. Bref, ça semble complètement stupide et plus qu'évident, mais j'ai réalisé (profondément) tout ça que sur le tard. Du coup, je comprends un peu plus pourquoi certains « aisés » (même s'il est pas bien vu qu'ils le disent publiquement) croient que c'est la faute aux gens s'ils sont « pauvres » (je ne parle pas des vrais défavorisés, mais de ceux faisant partie de la classe moyenne et qui auraient les moyens de faire comme mon exemple avec un peu de discipline).

Note: juste pour mettre en contexte, car je sais que la situation est plus difficile en France. Ici, au QC, il y a une véritable pénurie de main-d'oeuvre! Je croyais que c'était exagéré par les médias au départ et/ou parce que ça faisait l'affaire de certains partis politique, mais non. Il y a des affiches « nous embauchons » un peu partout et presque tous les secteurs manquent de main-d'oeuvre. Où je bosse, ça fait près de 10 ans qu'on manque d'employés et pourtant, c'est très bien payé/relaxe. Rien à voir avec la situation en Europe. Nous avons d'ailleurs plusieurs Maghrébins et quelques Roumains, Français et Africains qui ont été engagés depuis ces 8 dernières années. Bref, la nécessité de l'immigration pour notre économie est un fait bien réel. Et sinon, histoire de « basher » les miens, les jeunes Québécois que je vois passer au boulot abandonnent après quelques semaines, rêvant tous, pour la plupart, de « devenir célèbre » et/ou influenceur sur YouTube. :roll: Faire 70 k$ et+/année, de base, sans temps supplémentaire (sinon c'est 100 k$ et+/année pour certains) et avec de bonnes conditions en plus ne semble même pas les motiver/intéresser. :shock:

:ouch:

C'est pathétique (bon, ok, je grossis volontairement le trait et caricature, mais l'idée est là).
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Re: Au menu pour 2020 ...

#58

Message par Florence » 16 févr. 2019, 09:39

LePsychoSophe a écrit : 15 févr. 2019, 18:26 Si j'ai des gros besoins d'argent à la retraite et que l'on me dit qu'il faut ponctionner mes enfants, j'irai voir l'association Dignitas en Suisse. Pour moi la vie, c'est une expérience qui doit avoir du sens sinon penser à se suicider ne me dérange pas. Je choque beaucoup les gens à mon travail (je travaille en psychiatrie) lorsque je présente ma vision du suicide et de la mort.
Et ça vous étonne ?

Avez-vous pensé à ceux dont vous refusez a priori l'assistance, pour satisfaire ce qui apparaît essentiellement comme de l'égoïsme et de la vanité ? Au sentiment de rejet et de culpabilité d'un enfant qui serait disposé à aider ses parents pour leur éviter de tomber dans la dèche ? A la perte pour tout un entourage que représente le départ brusque, délibéré et sans retour d'un proche qui a rejeté toute assistance ?

Pour avoir perdu par suicide, qu'il soit instantané ou sur un long terme, pas mal de proches et d'amis, j'ai pu avoir une mesure des ravages que laisse un suicidé qui a essentiellement rejeté son entourage, pour sa propre "commodité" ...
Je suis pour la liberté de mourir, c'est-à-dire la liberté absolue de vivre tel qu'on l'entend.


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#59

Message par Florence » 16 févr. 2019, 10:01

Dash a écrit : 16 févr. 2019, 02:07C'est donc surtout une question de discipline, d'habitude et de culture familiale. Les familles plutôt aisées et instruites inculquent dès leur plus jeune âge à leur enfant à investir dès le départ dans des actifs plutôt que de tout dépenser. Bref, ça semble complètement stupide et plus qu'évident, mais j'ai réalisé (profondément) tout ça que sur le tard. Du coup, je comprends un peu plus pourquoi certains « aisés » (même s'il est pas bien vu qu'ils le disent publiquement) croient que c'est la faute aux gens s'ils sont « pauvres » (je ne parle pas des vrais défavorisés, mais de ceux faisant partie de la classe moyenne et qui auraient les moyens de faire comme mon exemple avec un peu de discipline).
Il y a du cliché sur ce thème, dans les deux sens, mais les clichés sont toujours basés sur une part de vérité.

L'air du temps est à favoriser la mentalité de gratification immédiate qui veut que l'épargne, c'est le passé et que l'idée de discipline est une notion de "bourges" nantis qui voudraient priver les pauvres de leurs plaisirs (et que discipline = obéissance mais *). On l'a vu sur ce forum même, les idées que tu prônes (et que je conseille à mon entourage jeune d'ailleurs) suscitent immédiatement de certains des attaques à l'effet que nous sommes forcément des nantis par héritage (ou tout au moins par acquisition moralement délictueuse) et que nous méprisons les (supposément) moins bien lotis que nous. L'idée que le confort d'autrui ait pu être obtenu par effort et discipline offense ceux qui n'ont pas pensé à en produire, ou pas voulu, et dans certains cas pas pu.




* Discipline is the capacity to make a commitment in time. If [someone] is able to make a commitment in time, to guarantee that they will honor this commitment regardless of convenience, comfort, situation and inclination of the moment, they are on the way to becoming effectual.
[...]
Where we are going is how we get there. If where we are going is how we get there, we are where we are going. If we are where we are going, we have nowhere to go. If we have nowhere to go, may we be where we are.


La discipline est la capacité de respecter un engagement à long terme. Si [une personne] est capable de s'engager à long terme, de garantir qu'elle va honorer cet engagement quels que soient les avantages, le confort, la situation et les envies du moment, elle est sur le chemin de la réussite.
[...]
Notre but est la manière d'y arriver. Si notre but est la manière d'y arriver, nous sommes là où nous allons. Si nous sommes là où nous allons, nul besoin d'aller ailleurs. Si nous n'avons pas besoin d'aller ailleurs, puissions nous être là où nous sommes.

(Robert Fripp, The Road to Graceland)
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#60

Message par Dash » 16 févr. 2019, 11:46

Florence a écrit : 16 févr. 2019, 10:01L'air du temps est à favoriser la mentalité de gratification immédiate [...]
Tout à fait! D'accord à 100%
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#61

Message par Jean-Francois » 16 févr. 2019, 15:28

Dash a écrit : 16 févr. 2019, 02:07Bon, je sais que pour plusieurs « grosses têtes » (surtout les professionnels du forum), tout ceci n'est que le b.a.-ba
Pas forcément, en plus il y a une différence entre "savoir" et "appliquer". Cela dit, un bouquin populaire vers dans les années '90 (au moins au Canada) était "The wealthy barber" ("Un barbier riche") de D. Chilton. C'est daté mais il y a eu des suites. Autant que je me souvienne, le principal conseil du barbier en question était de placer un certain % de son salaire directement dans des fonds à long terme afin de ne pas être tenté de le dépenser.

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#62

Message par miraye » 17 févr. 2019, 00:26

Nicolas78 a écrit : 13 févr. 2019, 14:11
miraye a écrit :Reste à savoir pour combien de temps encore nous allons refuser de voir les choses en face.
Tout le monde ou presque voient et acceptent. N'est ce pas notre cas, toi et moi ?
Pourtant, achetons nous bio tout le temps ? Évitons nous de polluer au maximum possible ?
Notre simple présence ici prouve déjà que non ;)
... Le nous c'était une manière de parler du collectif qu'il est nécessaire de mobiliser pour améliorer le sort des animaux sauvages.
En France (et je ne parle bien que de la France ici) si quelqu'un s'intéressait au problème, il commencerait à s'interroger sur les causes de la régression forte et récente (environ une vingtaine d'année) des populations, il verrai que derrière les causes évidentes de mortalité ; les pesticides, les pollutions, etc... ce qui a surtout changé depuis 20 ans c'est l'occupation du territoire, la place que nous laissons aux animaux sauvage se réduit de jours en jours. Revoit le 1er diagramme de la dernière étude que j'ai cité .
Les populations diminuent parce qu'elles n'ont plus d'endroit favorable ou vivre et se nourrir. Regarde le paysage autour de toi.
Tous les jours il est plus bétonné, les haies disparaissent des champs, les zones humides régressent, les cultures variées sont remplacées par des étendues de plus en plus importantes de monoculture (forêts comprises), la majorité des talus sont broyés. Ça fait propre tout ça, mais c'est surtout une forme de désertification.
Chacun doit refléchir sur la part d'espace qu'il gère directement ou qu'on aménage pour lui, les particuliers sur leurs espaces vert (gason stérile le plus souvent) et leurs attentes, les communes sur leurs pratiques et leurs politiques d'urbanisation, les exploitants agricoles/forestiers sur leurs manières de travailler, et leurs pérennités. Les insectes sont en première ligne pour la polinisation et la décomposition, les laisser disparaître n'est qu'une bonne idée à court terme.
Le tout avec une politique cohérente de l'état (europe) pour encadrer.
Je pense que la prise de conscience n'a pas eut lieu, et que si nous avions la possibilité d'améliorer les choses, alors nous serions en train de le faire. Le suivi UICN des listes rouges ne ressemblerai pas à ça. Un exemple mais une tendance qui se retrouve largement.
UNE ESPÈCE DE MAMMIFÈRE SUR TROIS DÉSORMAIS MENACÉE OU QUASI MENACÉE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE
Huit ans après le premier état des lieux, la mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées montre une aggravation de la situation des mammifères dans l’Hexagone : 33 % des espèces terrestres et 32 % des espèces marines apparaissent menacées ou quasi menacées, contre respectivement 23 % et 25 % en 2009.
"Lourd est le parpaing de la réalité sur la tartelette aux fraises de nos illusions." Boulet

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#63

Message par Nicolas78 » 18 févr. 2019, 12:57

On est d'accord :a1:
D'ailleurs, quand je dit que la bouffe est un des pires polluant, j’intègre dans ma vision la disparition de la biodiversité causée par la diminution des espaces. Puisque la cause de cette disparitions des milieux est la production d'aliments.

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#64

Message par miraye » 19 févr. 2019, 13:06

Nicolas78 a écrit : 18 févr. 2019, 12:57 On est d'accord :a1:
Oui, pas mal... :D
A quelques nuances près quand tu écris
Pour la voiture, elle n'est pas responsable outre-mesure de la disparition de la biodiversité, mais elle pollue bcp l'air et notre santé.

Son corollaire la route, est dans les 1ers ennemis de la biodiversité, par effet direct, la mortalité routière, mais aussi indirect : l'effet lisière http://www.cnrs.fr/inee/communication/breves/b117.html ,
la pollution lumineuse https://www.futura-sciences.com/planete ... smes-1100/,
ou la pollution sonore https://www.zoom-nature.fr/linsoutenabl ... e-fantome/ entre autres.
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LoutredeMer
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Re: Au menu pour 2020 ...

#65

Message par LoutredeMer » 19 févr. 2019, 13:15

Il faut sauver les hérissons ;)


.
:a2:
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miraye
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Re: Au menu pour 2020 ...

#66

Message par miraye » 19 févr. 2019, 13:43

totalement d'accord :a2:
"Lourd est le parpaing de la réalité sur la tartelette aux fraises de nos illusions." Boulet

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Raphaël
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Re: Au menu pour 2020 ...

#67

Message par Raphaël » 27 févr. 2019, 05:23

Pour en revenir au sujet principal:

Le refroidissement prévu se confirme de plus en plus avec l'absence de taches solaires durant tout le mois de février.

"Our host star was not expected to head into a solar minimum until around 2020 and, if the phenomenon has arrived early, this will mean a prolonged cold snap.

The last time there was a prolonged solar minimum, the event led to a ‘mini ice-age’, scientifically known as the Maunder minimum - which lasted for 70 years.

The Maunder minimum, which saw seven decades of freezing weather, began in 1645 and lasted through to 1715, and happened when sunspots were exceedingly rare.

During this period, temperatures dropped globally by 1.3 degrees celsius leading to shorter seasons and ultimately food shortages."


Traduction:

"Notre étoile hôte ne devait pas atteindre un minimum solaire avant 2020, et puisque le phénomène est arrivé tôt, cela entraînera une vague de froid prolongée.

La dernière fois qu’il y a eu un minimum solaire prolongé, l’événement avait conduit à un «mini-âge de glace», connu scientifiquement comme le minimum de Maunder - qui a duré 70 ans.

Le minimum de Maunder, qui a connu sept décennies de temps glacial, a débuté en 1645 et s'est poursuivi jusqu'en 1715, et s'est produit lorsque les taches solaires étaient extrêmement rares.

Au cours de cette période, les températures ont globalement chuté de 1,3 degrés Celsius, ce qui a raccourci les saisons et entraîné des pénuries alimentaires."


https://www.express.co.uk/news/science/ ... er-minimum

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