Christian a écrit : 23 mars 2019, 19:04
Etienne Beauman a écrit : 23 mars 2019, 18:14
Je recommence, une dernière fois, après tant pis.
Je recommence une dernière fois: entre le coureur et la piste, il y une force de frottement et le coureur corrige sa trajectoire pour suivre la piste donc il s'impose une rotation sur lui-même pour rester dans l'axe de la piste.
Hummmm...
Reprenons l'exemple du tourne-disque.
Cette fois, ne mettons rien sur le disque, et démarrons-le.
Le disque tourne sur lui-même.
Disons que c'est un disque de Charles Aznavour, et que chaque mot d'une chanson correspond à une aire de 2mm² sur la surface du disque.
L'observateur est la personne qui entend la musique, à côté du tourne-disque.
Pour reprendre l'analogie d'Etienne,
en langage courant:
Le mot "
bohème", qui est quelque part dans le 23ième sillon, ne tourne pas sur lui-même, il fait plutôt une rotation (ou translation circulaire) dont l'axe est au centre du disque.
En science:
Le mot "
bohème", qui est quelque part dans le 23ième sillon, tourne sur lui-même, et il a un axe de rotation (virtuel) qui lui est propre, situé au centre de l'aire correspondante de 2mm².
Le mot "
bohème" fait très exactement un tour sur lui-même à chaque tour complet du disque, il est en rotation parfaitement synchrone.
Il n'est pas question de frottement/colle/soudure et/ou d'axe libre/restreint, le mot "
bohème" et son aire de 2mm² font partie intégrante du disque.
C'est vraiment et uniquement une question de sémantique.
On parle du même mouvement, mais on ne le décrit pas de la même manière.
Si on met un gyrolaser sur le mot "bohème", on va constater que le gyrolaser indique une rotation.
Pourquoi ?
Dans ma vision des choses, le gyrolaser indique une rotation simplement parce que le disque tourne sur lui-même, peu importe où est situé le gyrolaser sur la surface du disque, au centre ou pas.
Alors que dans la vision "scientifique" des choses, on dit que si le gyrolaser indique une rotation lorsqu'il est placé sur le mot "
bohème", c'est parce que "
bohème" tourne sur lui-même réellement, physiquement, mécaniquement.
Comme je disais dans le tout premier message, c'est ça qui me turlupine.
Pour moi, c'est un non-sens de dire que le mot "
bohème" tourne physiquement/mécaniquement sur lui-même, et en rotation parfaitement synchrone avec le disque.
Évidemment qu'il est en rotation synchrone avec le disque, il est le disque !
À mes yeux, pour pouvoir qualifier sa rotation sur lui-même de physique/mécanique, on devrait pouvoir lui appliquer une tolérance, une possibilité de déviation, or ce n'est pas le cas.
Sa rotation sur lui-même ne peut pas dévier d'un iota, parce qu'elle n'est pas physique/mécanique.
Elle est le résultat apparent de la rotation du disque sur lui-même, et on doit lui fournir un axe virtuel pour qu'elle existe.
La seule différence entre mon exemple et le cas de la Lune, c'est que la Lune a la possibilité de tourner physiquement/mécaniquement sur elle-même.
Elle l'a même déjà fait avant que sa rotation soit
stoppée par l'effet des marées.
En ignorant la rotation de la Terre sur elle-même, on pourrait construire un pont de béton entre la Terre et la Lune, de manière à ce qu'ils ne fassent qu'un seul et unique corps.
Et ça ne changerait absolument rien au mouvement de la Lune, ni à la définition scientifique de son mouvement, on devrait dire que dans le nouveau corps "Terrune", le renflement "
Lune" tourne sur lui-même.
Je comprends la définition scientifique, je l'accepte (j'ai encore un peu de mal

), mais je ne l'aime pas surtout.
Et comme mentionné plus haut dans la discussion, je comprends aussi que si l'aire de 2mm² du mot "
bohème" se trouvait soudainement séparée du reste du disque, elle "continuerait" à tourner sur elle-même grâce au principe de conservation du moment cinétique (Je trouve que le terme est plus beau en anglais, "conservation of angular momentum").
Pas parce qu'elle tournait déjà sur elle-même, mais parce qu'elle en avait le potentiel.