curieux a écrit : 15 juil. 2019, 13:49 Le problème est de concilier les explications qui rendent compte du FAIT expérimental montrant la non-additivité de 'c' avec 'v' du récepteur.
Petite info complémentaire (pour les autres lecteurs de ce fil).
Bien noter que la non additivité dans la composition des vitesses en Relativité Restreinte, ne présente pas un caractère absolu. Cette non additivité a cours seulement
si on ne prend pas la précaution de mesurer et/ou calculer ces vitesses en utilisant les distances, les durées et la simultanéité relatives à un seul et même référentiel inertiel.
La non additivité des vitesses en Relativité Restreinte est donc, en fait, similaire à la non additivité de distances mesurées en centimètres avec des distances mesurées en pouces.
L'additivité des vitesses reste valide,
aussi, en Relativité Restreinte à condition que toutes les vitesses soient mesurées et/ou calculées en utilisant les mesures de distance, de durée et de simultanéité
relatives à un seul et même référentiel inertiel. La vitesse de la lumière par rapport à un récepteur se rapprochant à vitesse v vaut bien c+v.
D'ailleurs, si l'additivité des vitesses était mathématiquement incompatible avec la Relativité Restreinte, on pourrait démontrer que l'hypothèse (spéculative) selon laquelle le milieu de propagation des ondes (le vide quantique) possèderait un état de mouvement est mathématiquement incompatible avec la Relativité Restreinte.
En fait, il n'y a pas d'incompatibilité mathématique entre RR et hypothèse selon laquelle le milieu de propagation des ondes électromagnétiques (le vide quantique de cette interaction) possèderait un état de mouvement. Il y a seulement
incompatibilité avec le point de vue positiviste, c'est à dire avec le point de vue du rasoir d'Occam.
Selon ce point de vue, on doit privilégier, pour des raisons d'efficacité, l'hypothèse d'inexistence d'une propriété (en l'occurrence l'hypothèse spéculative 'existence d'un état de mouvement du vide) tant que, par exemple, seules des analogies le suggèrent mais qu'aucun fait d'observation reproductible ne permet d'en apporter de preuve tangible incontestable.
C'est un peu comme pour l'hypothèse des ampériens. Il s'agissait de l'hypothèse, spéculative à cette époque, de petites boucles de courants. Ampère en soupçonnait l'existence par analogie entre effets induits par des matériaux aimantés avec ceux induits par des boucles de courant macroscopiques observables, elles. Il était donc légitime, à cette époque, de préférer l'hypothèse de non existence de ces petites boucles de courant (correspondant, en adoptant un langage classique, au "mouvement orbital" des électrons au sein des atomes).
curieux a écrit : 15 juil. 2019, 13:49 A l'époque de Michelson, on pensait (faute d'expériences concrètes) que les OEM se propageaient dans une sorte de milieu spécial, l'éther ce qui devait permettre de mettre au point une expérience qui mettrait en évidence la vitesse de la Terre par rapport à la lumière émise par le Soleil.
En fait, ce n'est pas la propagation des ondes lumineuses dans un milieu possédant un hypothétique état de mouvement qui offrait la possibilité pratique de mesurer notre vitesse absolue. Le vide est bien un milieu dans lequel les ondes électromagnétiques se propagent.
Ce qui posait problème, de façon totalement indépendante de l'hypothèse d'existence d'un état de mouvement du milieu de propagation des ondes électromagnétiques, c'était l'hypothèse, fausse, selon laquelle
durées et distances étaient supposées être, des grandeurs objectives, invariantes par changement de référentiel inertiel,
indépendantes, donc,
du mouvement des instruments de mesures.
Dans cette hypothèse d'invariance des durées et des longueurs (hypothèse propre à la relativité galiléenne, donc fausse puisque les équations de Maxwell sont invariantes vis à vis du groupe de Lorentz et non invariantes vis à vis du groupe de Galilée) nul besoin d'éther, pour mesurer une vitesse absolue avec un Morley Michelson.
En effet, du point de vue des observateurs au repos dans un référentiel inertiel R0 :
- le temps mis, pour un photon se déplaçant à vitesse c, pour faire l'aller retour entre les deux miroirs d'une light clock de longueur propre L0 se déplaçant à vitesse v selon son axe vaut :
T// = (2 L// /c)/(1-v²/c²)
.
- le temps mis, pour un photon se déplaçant à vitesse c, pour faire l'aller retour entre les deux miroirs d'une light clock de longueur propre L0 se déplaçant à vitesse v perpendiculairement à son axe vaut :
T| = (2 L | /c)/(1-v²/c²)^0.5 (c'est une conséquence du théorème de Pythagore)
En Relativité galiléenne, les longueurs L//, L
| et L0 sont supposées être égales. Dans cette hypothèse galiléenne fausse, la période de la light-clock est alors sensée être maximale quand elle est orientée dans la direction de son mouvement et sensée être minimale quand elle est orientée dans la direction perpendiculaire à son mouvement.
Cette différence (fausse) supposée était sensée pouvoir être mise à profit pour mesurer notre vitesse absolue. Il n'en a rien été. L'expérience de Morley Michelson a ainsi apporté une réfutation de la relativité galiléenne (et a confirmé l'impossibilité, au moins avec cette expérience, de mesurer notre vitesse vis à vis du milieu de propagation des ondes électromagnétiques, à savoir le vide quantique de cette interaction).
La conformité aux résultats d'observation quant au ralentissement (mesuré dans R0) de la période de battement de la light-clock avec sa vitesse v par rapport à R0 (augmentation en 1/(1-v²/c²)^05 de la période de la light-clock en mouvement à vitesse v) et ce, quelle que soit son orientation par rapport à sa vitesse v, demande donc :
- d'avoir la contraction de Lorentz en (1-v²/c²)^0.5 de la longueur L// de la light-clock (mesurée dans R0) quand elle est orientée dans la direction de sa vitesse v,
- pas de contraction quand elle est orientée dans la direction perpendiculaire,
en conformité avec les transformations de Lorentz (transformations se déduisant de l'invariance des équations de Maxwell lors d'un changement de référentiel inertiel).
L// = L
| (1-v²/c²)^0.5 = L0 (1-v²/c²)^0.5