Jara a écrit : 20 oct. 2019, 17:41Il indique une date précise donnée dans les écrits donc parler d'une surinterprétation, je ne pense pas. Il ne reste plus que l'hypothèse que Maria ait eu des sources bien au courant qui l'aurait aidée...

Le texte est plus clair que je le pensais mais, si je comprends bien, il y a une part d'interprétation à deux niveaux. En premier, il y a le " à peu près à la nouvelle lune de Tamuz" (selon le texte en ligne) ou "quasi à la néoménie de Tamuz" (selon le document de Lavère). Cela rend la conjonction approximative et non exacte.
D'autre part, comment a-t-il été déterminé qu'il s'agissait de l'an 29? Est-ce Valtrota qui a donné une date précise ou des exégètes qui se sont servi d'élements du texte pour dater à rebourg. Dans le second cas, ce sont peut-être eux qui ont utilisé leurs connaissances des lunaisons pour dater le texte.
En passant, il ne s'agit pas de l'âge de Jésus. Lavère discute le point dans le document que vous avez trouvé et défend que Jésus n'est pas né en l'an 0*. Par exemple, dans la note qui sui celle que vous avez relevé du document de Lavère, on trouve:
"D’après la chronologie de Jean Aulagnier (
déduite de Maria Valtorta), cette affirmation que Séjan est vivant huit mois avant la Passion est véridique, puisqu’il fut assassiné le 18 octobre 31. Mais pour ceux qui dateraient la mort de Jésus en l’an 33 ou 34, ce serait inexact ! C'est donc là encore un indice supplémentaire de cohérence à ajouter au crédit de la chronologie valtortienne fixant la Passion de Jésus en l'an 30."
D'une part, on voit qu'il défend que Jésus est mort en 30 (après lui-même

) en partie pour défendre la véracité du texte. D'autre part, la partie que j'ai soulignée en gras suggère que Aulagnier a mis des dates sur le récit de Valtrota. Récit qui commencerait avec l'histoire de Marie en -22, si on en croit
les dates données sur le site web. D'où proviennent ses dates?
Dans la discussion sur la naissance de Jésus au début de son texte, Lavère écrit:
"Jésus souffrit sa Passion le vendredi 7 avril 30 (une des deux dates les plus probables déduites des quatre récits évangéliques et
des calculs astronomiques) , alors qu’il était âgé de 33 ans et 3 mois." (p.18 du document; c'est moi qui souligne)
Comme les récits évangéliques ne permettent pas de définir une date, je me demande si Lavère n'utilise pas les calculs astronomiques pour justifier la véracité du récit de Valtrota et le récit pour justifier les calculs astronomiques.
Jara a écrit : 20 oct. 2019, 17:51Quand ils font de la publicité je ne les croit pas, mais aussi lorsqu'ils mettent des oeuvres à l'index, c'est pour ca que je cherche des "véritable" chercheurs. Je me serais conforté dans ma petite croyance sinon.
Vous voulez dire que le Vatican n'utiliserait pas une source indubitable démontrant non seulement l'existence d'un Jésus historique** mais que ce Jésus serait en plus une véritable divinité? Je trouverais ça vraiment très étonnant.
Je pense plutôt que le Vatican dispose de personnes capables de remarquer les incongruités dans le texte de Valtrota et de dire que si c'est une bonne romancière (dans son créneau: la fantaisie biblicochristique), rien ne permet de croire qu'elle a rapporté de véritables visions du passé.
Jara a écrit : 20 oct. 2019, 21:07C'est comme si on disait qu'elle avait fait un tour de passe passe (donc bien une supercherie)
Sans indices forts pour soutenir cette idée, on peut admettre sa sincérité. Surtout qu'on n'écrit pas 15000 pages sur un sujet sans que celui-ci ne nous captive et autant de pages ça fait long pour un mensonge.
Mais, sa sincérité ne veut pas dire qu'elle a retranscrit de véritables révélations divines... juste qu'elle y croyait.
* Ce qui est passablement admis autant que je sache. Sauf que le manque total de document historique sur Jésus, en-dehors de la bible, rend virtuellement impossible de savoir ce qu'il en est. Surtout que les évangiles se contredisent là-dessus (ce qui ne plaide pas en faveur de l'existence d'un Jésus historique). Les raisonnements que proposent Lavère en valent d'autres à mon avis de pas du tout expert de la question.
** À propos de laquelle il y a d'autres raisons de douter que sa date de naissance.
-------
unptitgab a écrit : 20 oct. 2019, 19:27Il faudrait que l'on m'explique en quoi il est extraordinaire d'inventer un événement en le datant au premier du mois d'un calandrier lunaire, sachant que ce premier jour coïncidera toujours avec une nouvelle lune
Valtrota a très bien pu écrire son texte en s'inspirant de diverses sources, dont du calendrier hébraïque. Ce sur quoi Larève met l'emphase, c'est la conjonction avec le début de juin:
"Traduite en langage moderne, cette phrase signifie que le 31 mai coïncida cette année là avec la nouvelle lune"
Sauf que le texte dit que la coïncidence est a-peu-près.
Jean-François