carlito a écrit : 11 mai 2020, 12:41Nous (les masses) sommes influençable/manipulables/malléables, "nous" sommes les fruits, et non pas l’arbre, de ce système.
Noon! Il n'y a rien de plus faux! Enfin, ni plus ni moins que les « non masses »!
C’est ce genre de phrase (
ou « d’idées implicites », quand c’est plus ou moins exprimé clairement) qui me fait réagir et focaliser sur autre chose que « la complainte » et qui donne la fausse impression à certains (
nikola) que je fais l’apologie de la « nature animale/les bas instincts » et/ou que je ne considère (
pour EB, entre autres) que des cas anecdotiques sans intérêt/non pertinents.
Mais l’une des raisons pour lesquelles, entre autres, je ne crois plus trop qu’il est possible de changer le système et/ou de se « révolter » (
contre le système/ses acteurs), c’est justement parce que ma représentation « du système » n’est plus aussi simpliste et dichotomique que lorsque j’étais jeune adolescent, où je ne voyais « le mal » que dans les « riches~privilégiés » nous manipulant.
J’ai fini par réaliser que, dans les faits, il n’y a pas de démarcation franche entre d’un coté les riches et les élites et de l’autre tout le reste (
ou « la masse »). C’est plutôt un continuum où chaque « palier » à un pied dans le précédent et le suivant, où tout est imbriqué (
et pas qu’économiquement). Les riches et les élites ne sont pas tous des financiers de haut niveau, des politiciens ou des magnats provenant de lignées familiales « dirigeantes » depuis des siècles (
à cause de guerres passées) ayant pour but de « dominer le monde » tout en abusant sexuellement de jeunes enfants dans leur temps libre (
façon « caricaturalo-complotiste »). Par exemple, il y a plein d’artistes, de sportifs, d’entrepreneurs et de gens « communs, normaux et « standards » qui, pendant une partie de leur vie, font et/ou ont fait partie de « la masse » comme tous les autres.
Bon, je passe sur un « un « Bill Gate » » puisque sa mère était prof d’université et son père un avocat ayant créé une firme ayant eu du succès (
avec toutes les relations que ça implique... ...même si l'histoire de Gate/Microsoft ne rapporte aucune aide financière substantielle de ses parents pour fonder son empire), mais un « Steve Jobs », un « Jeff Bezos », un « Zuckerberg » ou un « Musk », par exemple, entre autres (
quand on lit sur leur enfance, leur provenance, réalisons qu’ils) sont issu de milieux et familles des plus « standard/normales » qui, sans être dans la dèche, n’avaient rien de familles « d’élites millionnaires privilégiées ». Autrement dit, plusieurs des privilégiés ont fait partie (
économiquement au moins) de « la masse » et n’ont aucune raison de n’avoir été ni plus ni moins influencé positivement/négativement que nous tous par tout ce qu’il y a de positif/négatif dans le monde « ouvert » dans lequel nous vivons tous. Et pourtant, se sont aujourd’huis des gens faisant partie de « l’élite » et/ou « d'ultra-privilégiés » (
brassant des milliards $$ chacun) en ce sens que leurs pouvoirs et influences sont susceptible d’avoir incidence sur l’industrie, les technologies, les politiques, etc... ...et donc sur les inégalités sociales.
Se représenter « les riches, les élites et les privilégiés » comme étant un « bloc monolithique » qui n’a rien à voir avec « la masse » ou « les autres » ou « nous » est une perception « à faible résolution de pixels cognitifs », comme le dirait si bien Denis. Sinon, bien sûr que plusieurs de ces individus étaient plus doués au départ que la moyenne des gens, mais c’est aussi et nécessairement le cas des sportifs de haut niveau, de plusieurs artistes, scientifiques, etc., et de tous ceux qui atteignent des sommets dans leur sphère respective. L’on ne peut pas exiger/espérer « l’égalité de capacité » ainsi que des parents identiques pour tous (
des parents riches, mais connards/irresponsables qui se foutent de leurs enfants, il y en a aussi chez les gens aisés). Et, de toute façon, comme certains le mentionnent ici, la « douance » et/ou les avantages innés et/ou acquis ne suffisent pas à faire des individus des « riches privilégiés » pour autant puisque dans chaque domaine, par définition, « le sommet » comporte moins de « sièges disponibles » qu’à la base où se trouvent ceux qui se démarquent moins de l’ensemble des acteurs d’un domaine ou d’un autre.
Bien sûr qu’il y a aussi des politiciens de carrière de père en fils, quelques familles très, très riches et puissantes dont l’origine remonte à quelques siècles « baisant entre elles » et qui ont peut-être des objectifs et « valeurs » condamnables, mais à tout moment ils peuvent se faire « devancer » par des « Jobs, Gate, Bezos, Zuckerberg, Musk, etc », provenant « du peuple » (
ou pas très loin) et qui deviennent, en une ou deux décennies, plus puissants et influents que plusieurs « démoniaques » héritiers privilégiés.
Donc non, « nous » (
les masses) ne sommes pas plus ou moins influençables, manipulables et/ou malléables que les riches et puissants, car les riches et puissants, ce sont aussi « nous tous » et que nous sommes aussi eux! Une actrice comme Gwyneth Paltrow, P., Ex., qui pèse plus de 215 millions d'euros, raconte des tas de conneries concernant des « soins alternatifs » et croit probablement à certaines de ces conneries nonobstant son milieu « ultra aisé » et le fait d'avoir des bonzes de la finance dans ses relations. Ce n'est qu'un « macrocosme » de certains « microcosmes » dans lesquels « trempent et baignent » certaines de mes « matantes/connaissances » qui croient en toutes ces conneries, mais avec plus de $$ et de relations dans le cas de G. Paltrow. Tout comme le publicitaire qui exploite le neuro-marketing n’est pas nécessairement bcp moins réceptif aux techniques qu’il exploite quand il devient « client » après son taf.
Nos capacités physiques, intellectuelles et les milieux d’où nous provenons diffèrent tous sensiblement, mais nous sommes aussi tous des humains avec sensiblement les mêmes craintes, peurs, désirs, aspirations, doutes, forces et faiblesses (
ce qui n’est autre que ce que moi je nomme « les propensions humaines » et qui fait, justement, que le neuro-marketing fonctionne, entre autres). Et nous vivons tous sur la même planète, dans le même « monde ouvert » subissant le même « système global », les mêmes publicités et étant exposé aux mêmes grandes et principales cultures, « mèmes », courants de pensées et idées véhiculées. Côtoyant maintenant plusieurs dizaines d'immigrés provenant de plusieurs régions différentes du globe depuis maintenant une dizaine d'années au travail, j'en suis maintenant encore plus certain qu'avant : nous sommes tous pareils (
au sens de l'ensemble de mon présent propos = les propensions humaines) malgré les cadres, les cultures et les expériences qui diffèrent pour tous.
Ce que nous nommons « système » est aujourd’huis une énorme « machine~entité systémique » qui s’est complexifiée petit à petit à travers les âges et les époques et au sein de laquelle nous faisons tous partie, contribuons, alimentons, peu importe notre rôle, position et rang dans cette dernière. Et ce que nous nommons « riches~élites~privilégiés » est seulement une distinction arbitraire entre ceux qui ont des positions plus enviables et confortables que « nous » à un instant précis au sein de cette « machine », mais ce ne sont pas plus eux que nous la cause du « système », de « la machine ».
La « machine » n’a pas été créée de toute pièce par un seul « esprit diabolique » à un moment précis, elle s’est constituée progressivement, petit à petit, de par chaque individu, famille, clan et culture, il y a des milliers d’années, en passant par les premières cités et premiers « royaumes » qui, au cours des âges, ont fini par devoir « s’imbriquer », au moins économiquement.
Maintenant, si l’on s’amuse à déconstruire la machine à reculons dans le temps afin de remonter aux bases qui sont les causes des inégalités au sein du « système » actuel, nous découvrons qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’instincts de survie, de propensions humaines et de « schèmes » présents et présentes dans chaque culture et chaque humain.
Dès le départ, l’humain a dû se réunir en groupes~clans pour maximiser ses chances de survie et se défendre d’autres clans plus ou moins « non-pacifiques ». Donc déjà au sein de ces clans une « esquisse du système » se créait de par les hiérarchies et « castes » qui s’y établissaient naturellement selon les aptitudes et capacités naturelles de chacun. Dont, entre autres, des « chefs », des « leaders » (
plus ou moins mauvais/bons, empathiques ou non et ayant plus ou moins de soucis d’équité et de justice, étant tous humains) devant réunir, gérer « réfléchir » et diriger~ordonner pendant que d’autres devant s’occuper de tâches plus ingrates (
procurant forcément moins d’avantages et de « prestige ») au sein du clan. La plus grande source et cause d’inégalité est donc d’abord et avant tout innée! Ensuite elle provient des « valeurs familiales », de travail et de « collaboration », au sens « d'unité de groupe » en tant que « clans très unis », de « liens tissés serrés/copinages » que surexploitent certaines familles très riches ainsi que les milieux interlopes (
les mafias et groupes criminalisés) en « baisant entre eux » et « s’entraidant », se « renvoyant l'ascenseur » afin de conserver leurs acquis et avantages. Sauf que c’est, encore et toujours, une propension humaine et «"naturelle" » que l’on peut observer en divers microcosmes, milieux, groupes et clubs. On se rassemble entre « nous » et aidons et privilégions d’abord et avant tout « les nôtres ». Les classes moyennes et pauvres ne sont pas du tout « immunisées » contre cette propension, cette « tendance ».
L’origine du « gros bobo » n’est nulle part ailleurs que là! Il est dans cette nécessité, dans cette « fatalité » qu’a notre espèce (
comme certaines autres dans le règne animal d’ailleurs) d’avoir des « leaders » qui dirigent et « protègent » le « clan », le groupe, la « familia ». Et c’est comme ça non pas parce qu’un « machiavélique esprit » en a eu l’idée, mais parce que tous les membres d’un « clan » ne naissent pas avec les mêmes aptitudes physiques et intellectuelles. Plusieurs ont même besoin (
et désirent ouvertement) d’être protégés, encadrés, aidés et dirigés.
Vient ensuite le fait que les leaders~dirigeants des clans, étant humain, sont sensibles, comme tout humain, aux excès, et au prise avec des vices et défauts de toute sorte, dont, entre autres, la paresse, l'irresponsabilité, la négligence, la jalousie, la possessivité, l’abus, l’ivresse du pouvoir, l’acquisition de territoire et de possessions, le désir d’être « célèbre », adulé et/ou craint! Ce qui explique, dès le départ, les nombreuses inégalités et nombreux abus de certains dirigeants et de leurs proches et acolytes! Et voilà, les « castes privilégiées » et les « élites » étaient nées! ...il y a déjà quelques milliers d’années. Certaines ayant plus ou moins d’empathie, de soucis d’équité et de justice pour leur clan~communauté et d’autres pas du tout ou bcp moins. C’est aussi simple que ça! C'est juste que de nos jours il s'agit maintenant de nations et de pays!
Et, quels qu’ils soient (
plus ou moins « gentils/pas gentils »), ces élites et dirigeants, l’enjeu étant toujours de demeurer sur la « fine ligne » qui contente les troupes et les membres du clan afin d’éviter révoltes, rebellions et mutineries afin de pouvoir continuer de pouvoir bénéficier des « facilités » et du « confort » que leur procure leur « rang~caste » au sommet du groupe. Ce qui est « très humain » comme « réaction. Ensuite, avec le développement des civilisations, tout s’est graduellement mis en place jusqu’à nos jours pour au final créer « le système » que nous connaissons. Tout est plus gros, complexe, sophistiqué et imbriqué multiplié par 8 milliards d’individus (
divisé en 2 ou 3 grande cultures/régimes principaux qui diffèrent sensiblement, mais pas tant au delà de la forme) devant tous cohabiter ensemble sur un même territoire sphérique limité!
Mais faut réaliser 2, 3 choses si l’on veut faire preuve de lucidité...
- ce n’est pas les castes dirigeantes qui « pensent » ce système et qui l’imposent aux autres, à la base. Il est présent, « latent » et potentiellement en chacun de nous, à la base, car « flattant » et « nourrissant » certaines de nos propensions humaines communes à tous : paresse, irresponsabilité, peur de perdre nos acquis, ivresse du pouvoir, de la célébrité, acquisition, d’accumulation de possessions, désir d’être aimé~adulé et/ou craint! [ajoutez toutes la liste des « défauts » humains ]
C’est ça la principale source de tout problème de société, de cohabitation, de collaboration, de partage de biens et de ressources (
même au sein d’une famille de deux parents/2 enfants. Celui qui « porte le slip » dans le couple n’est pas nécessairement sans défauts, juste et équitable, et il en est de même pour les enfants et l’autre parent). Tout le reste, politiques, lois, cultures, mœurs, rapport de forces ne sont que des « patches » servant à limiter et encadrer nos propensions négatives et à « nourrir », favoriser et « propager » l’expression de nos propensions « positives ».
- si c’est bien ce « système » qui s’est propagé et l’à emporté au fil du temps, nonobstant quelques contre-exemples au sein de « tribus réduites et recluses », c’est bien parce qu’une majorité d’humains, d’individus sont sensibles à ces « vices » et possèdent des propensions humaines communes permettant l’expression d’injustices et d'inégalités.
- les moins privilégiés croient ne pas être, fondamentalement, comme les plus privilégiés, mais il n’y a rien de plus faux! Des microcosmes identiques, des « castes » et des hiérarchies existent aussi au sein des groupes les plus pauvres ou défavorisés de tous les milieux, si ce n’est qu’au sein de chaque famille et communauté. Si nous éliminions tous les riches et privilégiés actuels, l’histoire (
concernant les inégalités et les injustices) se répéterait exactement pareil avec les individus restant, car tous n’ont pas les mêmes
skills malgré des propensions humaines (
positives comme négatives) communes. C’est d’ailleurs pourquoi tous les contes, romans et films racontent sensiblement tous le même « drame humain », peu importe les époques, avec les mêmes injustices et inégalités au sein même de familles, de clans, de groupes, aussi différents soient-ils et peu importe les milieux et cultures.
- nos idées d’égalité et de justices sont des « constructions synthétiques », des « vues de l’esprit » issues de réflexions et de bonne intentions, mais ne reflétant pas, ne correspondant~concordant pas, dans leur idéal imaginé, avec les propensions et les capacités de la majorité des individus, « masses pauvre » y comprises. Même individuellement, la plupart d’entre « nous » se disons/croyons/jugeons « justes et équitables » alors que d’autres jugent pourtant que nous ne le sommes pas, selon leur propre jugement arbitraire et subjectif à eux.
- nos idées d’égalités et de justices sont néanmoins des plus utiles, car ce sont elles, en partie, entre autres, qui, en se propageant dans les cultures au fils des époques, créent les « contrepoids » nécessaires, les rapports de forces permettant de conserver un minimum d’équilibre entre un idéal d’égalité et de justice
VS le fait que personne ne naît égal avec les mêmes
skills, peu importe les systèmes. ...et parce que tous ne sont pas de « gentil altruiste » se préoccupant du « bien du tout » avant leur propre famille, amis, connaissances et « clans ».
- il n’est pas pas du tout question de faire l’apologie, de glorifier et de justifier les propensions humaines (
« négative »), les « bas instincts » et le présent « système » calqué, nécessairement, sur ses acteurs, mais seulement d’être plus lucide, de discerner que nos idées d’égalité et de justices, aussi utiles soient-elles, ne sont pas en adéquation avec le degré d’empathie, les « instincts » et les propensions humaines servant l’égalité et la justice chez un certain nombre d’individus possédant les
skills nécessaire pour « prendre les commandes » des divers « postes clé » de « la machine » (
regroupant des milliers de familles et de « clans » ne voulant perdre leur acquis).
- dans une très petite communauté vivant en vase clos, la « disparition » (
ou « l’élimination délibérée », même si incompatible avec la notion de droits et libertés pour l'exemple) des individus étant incompatible avec nos idées d’égalités et de justices suffirait, pour que ceux qui ont une empathie très développée et ayant des propensions humaines « positives » l’emportant sur les autres propensions (
négatives), pour former un système bcp plus juste et égal pour tous. Oui, peut-être! Mais dans « un énorme vase » composé de plusieurs pays composés de plusieurs centaines de millions d’individus, même au sein des classes moyennes et pauvres, se trouve en fait des centaines de milliers d’individus étant potentiellement des « dirigeants » pas moins différents de ceux qui « règnent » présentement. Voilà pourquoi le système d’inégalité et d’injustice perdure et s’alimente de lui-même constamment, tout comme il a démarré dès le départ au sein des petits clans il y a des milliers d’années. Et tout comme la justice et l’égalité ne règnent pas nécessairement dans une famille, une classe d’écoliers, un club sportif, qu’ils soient issus de milieux pauvres, moyens ou aisés, encore de nos jours.
- donc, de nos jours, le premier problème, c’est l’ampleur de « la "bête"~système~machine », sa complexité, ses imbrications et sa sophistication. Pour modifier substantiellement un « engin » de cette taille et de cette complexité, ça nécessite impérativement des conditions permettant de rallier un ensemble conséquent de ses acteurs réparties en divers « engrenage clés » de sa structure. Ce qui est impensable sans certaines conditions nécessaires étant réunies.
- mais le deuxième problème, c’est que les propensions humaines (
positives comme négatives, sur le nombre, nous avons affaire à une moyenne, comme pour tout!) étant communes, grosso modo, à tous ses acteurs, ceux se trouvant aux « engrenages clés » ont bcp moins d’intérêt à fournir l’effort nécessaire pour la modifier, cette « bête », ce « système », cette « machine ». Ben ouais!
- et le troisième problème, c’est qu’une révolte de certains engrenages (
classes ouvrières/prolétaires), de façon ponctuelle et dispersée en certaines nations/pays, ne suffit pas à « coincer » les divers autres engrenages de l’ensemble du système et/ou à reconfigurer le « schéma logistico-mécanique » de « la machine » dans son intégralité.
- ne reste que 3 possibilités, àmha :
1- avoir des conditions nécessaires permettant de toucher, impliquer et donc réunir tous les (
une majorité des) acteurs du système simultanément. Ces conditions, ce sont des tribulations mondiales, des cataclysmes, des catastrophes affectant l’ensemble du système et toutes ses « castes » simultanément. Dans ces conditions, oui, justement, l’une des propensions humaines communes à tout humain, nonobstant leur dégrée d’empathie et autres propensions, est de se réunir et collaborer pour survivre en faisant fi des différences et des castes. Mais le problème, même si cela arrivait, c’est que ce ne serait pas durable et encore moins éternel. Ensuite, au fils du temps, les propensions humaines et leurs résultantes reprendraient leur cours et les inégalités et les injustices réapparaîtraient! Pourquoi? Parce qu'elles se manifestent et sont de toute façon présentes, sous forme de microcosme, au sein même de plusieurs familles ou de n’importe quel groupe composé de quelques dizaines d’individus, encore à notre époque... ...parce que l’humain
est le même qu'il y a 10,000 ans! Avec ou sans système d'encadrement plus ou moins sophistiqué et plus ou moins corrompu.
2- l’autre possibilité, c’est une révolte, une révolution, une « mutinerie », mais comme dit plus haut, pour que ça puisse réellement modifier « le système » substantiellement et de façon durable, étant donné la mondialisation et les diverses imbrications, faudrait que ce soit d’une ampleur jamais vue et concertée en diverses nations. Sauf que le fait que chaque pays et région, hors cataclysmes et catastrophes, ne vivent pas exactement les mêmes degrés d’inégalités et d’injustices (
sociales) simultanément, tous n’ont donc pas le même intérêt et la même « envie » de se révolter exactement au même moment. Et même si ça fonctionnait, croyez-vous vraiment que ceux qui prendraient les commandes ne seront pas soumis aux mêmes « vices », peurs, craintes et tentations que tous leurs prédécesseurs et que ne se reproduiraient pas exactement les mêmes choses, avec le temps? Vous connaissez ma réponse!
3- la troisième solution n’est autre que celle qui est effective actuellement : c’est-à-dire la très, très lente progression de la « culture de justice et d’égalité » (
incluse dans celle de l'égalité de droits et libertés, paradoxalement, permettant les inégalités~injustices) qui a cours depuis quelques siècles depuis le début de la philosophie et des sociétés, entre autres. Comme l’abolition de l’esclavage, l’égalité de droits, tous les groupes et organismes se consacrant à lutter contre l’intimidation, le harcèlement, les abus sexuels, l’égalité de genre, de « race », et toutes les autres causes importantes en passant par certains individus réellement touchés et impliqués en politique tentant de faire changer progressivement les choses. Mais cette « solution », qui est en fait la meilleur (
ou la « moins pire ») procède par une très lente progression d’idées et d’encadrements~conditionnements, tout en se butant, encore et toujours, aux propensions humaines de tout un chacun ainsi qu’au fait que chaque nouveau-née doit tout « intégrer » au cours d’une courte vie. Cette idée, ce « souhait » d’égalités et de justices est « un mème », un rapport de force misant sur le conditionnement progressif et graduel des cultures et des mœurs de générations en générations, mais qui ne peut faire plus que ce que tout homme et femme sont en mesure de faire selon leur propre degré de propensions humaines positives/négative et selon le niveau de leurs différents
skills individuels. Mais les idées, les « valeurs » ou les « principes » ne dépasseront jamais les capacités des hommes et femmes à les intégrer et les manifester! Mais encore, la majorité des humains privilégiera toujours la « sécurité » et les intérêts de leur propre famille, de leurs amis, et « clans » au « bien du tout collectif » (
si l'humain demeure encore intrinsèquement le même quelques autres milliers d'années).
En conclusion, au final, la « terrible réalité », ce qui fait chier avec cette « solution sans violence, lente et progressive », c’est que ça ne changera pas forcément notre situation personnelle au moment précis où, « nous » (
non privilégiés), nous vivons en ce monde. Tout comme le gladiateur, l’esclave ou la « ménagère » (
la femme servant essentiellement de « reproductrice ») des siècles passés n’ont pas bénéficié de la résultante des idées de droits, de libertés, d’égalités et de justices qui était déjà exprimé et supporté par certains à ces époques.
Et c’est pourquoi, moi, personnellement, je suis dans une dynamique de « résilience » préférant focaliser sur ce qu’il « nous » (
personnellement, chacun pour soi-même) est possible de faire ou de tenter de faire, que ce soit juste ou non (
envers nous je veux dire, je ne parle pas de faire des trucs injustes envers les autres), dans l’époque dans laquelle nous somme née, mais sans pour autant ne pas participer, selon nos moyens, à supporter tout ce qui peut améliorer la condition de tout un chacun, collectivement parlant, en principe. Voilà pourquoi (
la « 3e solution ») il demeure tout de même important de voter et de s’impliquer
concrètement un minimum collectivement, même si ce n’est pas nous, personnellement, qui bénéficierons des petites avancées qui mettent parfois des années ou générations avant de se réaliser et malgré une « lucidité » et un certain « pessimisme » concernant les propensions humaines d'une majorité et « le système ».
Je suis donc en fait d’accord avec tous ceux qui pestent contre l’injustice et les inégalités du système et de « la ""nature humaine"" » (
au sens où je la défini dans l'ensemble de mon propos)! Et je suis d’accord que certains, voir plusieurs riches et puissants ne semblent pas du tout avoir d’empathie et/ou se soucier un minimum des classes plus pauvres et défavorisées. Ben oui, naturellement! Et je ne cautionne aucunement, ni n’adule ni ne fais l’apologie des « bas instincts », des propensions « négatives » du règne animal, de « l’Homme » et/ou de « la nature », mais :
Je ne crois pas une seule seconde à tout changement drastique et rapide de société et de « système ». Et étant donné l’ampleur (
complexité/imbrication/sophistication) où en est le système actuel (
la mondialisation, 8 milliards d’habitants sur Terre, etc.), je ne crois pas du tout non plus en une « révolte mondiale/nationale » (
avec ou sans violence) concertée pour les raisons évoquées plus haut. Et je suis encore moins certain que ce serait de toute façon bénéfique et avantageux (
avec violence), étant donné les « dommages collatéraux » envisageables, pour les plus défavorisés au final.
Et ce que je sais, c’est que sauf aux deux extrémités du spectre qui sont tjrs des exceptions, « l’Humain », « l’Homme/Femmes », de façon générale — intrinsèquement, au-delà des cadres, des mœurs et cultures —
est le même qu’il y a 10,000 ans, aux prises avec les mêmes propensions humaines, les mêmes « défauts/qualités », craintes/tentations et qu’il « faut faire avec » peu importe les cadres que nous réussissons à mettre en place et les idées, cultures et mœurs que nous tentons de supporter et propager.
Sans compter que, même dans un « système idyllique~utopique idéal », restera toujours les inégalités « innées» et ceux étant beaucoup moins doués intellectuellement et physiquement ressentiraient toujours un sentiment d’injustices et d’inégalité, car ne pouvant bénéficier des avantages que ceux qui sont « chanceux » bénéficient. Sauf qu’il n’y aurait alors plus personne de « corrompu » à « pointer du doigt » pour eux, dans ce cas!
Donc, pour revenir à la « pseudo-question » première du thread :
Carliro a écrit :Comment changer les choses autrement que par la révolte et donc la violence?
Si l’on prend cette phrase en tant que véritable question~interrogation, ne reste qu’à faire ce que l’on fait depuis toujours et de façon plus ou moins concertée depuis quelques siècles (
la 3e solution àmha) : encourager, voter, participer, entretenir des rapports de force à notre petit niveau et selon nos aptitudes et position sociale, à tout ce qui contribue à améliorer les conditions de tout un chacun. Yep! Suis d'accord!
Mais faut nécessairement réaliser et accepter que cela ne bénéficiera pas nécessairement à notre propre condition personnelle
au moment précis où nous le voudrions! Et donc, simultanément,
d’accepter de devoir faire des efforts et sacrifices que d’autres n’ont pas à faire,
si l’on en veut plus! Ce n’est qu'une « inexorable fatalité inéluctable ».
Voilà!
Je sais, certains vont probablement me reprocher de mélanger plusieurs trucs/aspects avec les « simples et uniques » inégalités sociales économiques », mais pour moi c'est indissociable de plusieurs autres aspects et surtout des capacités et propensions dominantes des sujets qui composent un système.
Sinon je suggère à tous de ne pas focaliser sur un paragraphe en particulier de mon long pavé (
car, oui, il est toujours possible de critiquer des détails, des choix de termes et la forme. J'utilise un champ lexical « commun » et « souillé » de termes et de « tournures/"culture Québécoise" », comme à mon habitude), mais de tenter de saisir ce qui émerge de
l’ensemble de mon propos. Vous réaliserez que je ne suis pas vraiment différent, au fond, de nikola, d’EB, LDM, Carlito ou tout autre avec lequel je peux débattre sur ce sujet. La seule chose qui me distingue, c'est de focaliser sur autre chose que la seul complainte et des poncifs concernant « les riches » étant donné que je sais que, peu importe ce que je fais et à quel point je m’implique pour le « bien collectif », je n’en verrai pas nécessairement les changements et résultats (
conséquents et substantiels) de
ma propre vie. À partir de là (
j'ai réalisé un jours que), soit je passe ma vie à me plaindre des injustices et des inégalités, soit je focalise sur ce qu’il m’est possible de faire pour améliorer ma condition et/ou être heureux
malgré tout! Et c’est de toute façon pareil pour vous tous, que vous le vouliez et l’acceptiez ou non! Ça n'a rien à voir avec de l'à-plat-ventrisme et/ou refuser de voir qu'il y a abus et indifférences des classes privilégiés envers les autres classes.
Aussi, je pourrais créer des
threads spécifiques pour plusieurs autres aspects précis que je considère comme étant imbriqué dans la problématique, car, pour moi, le « système » ne se limite pas du tout qu’à l’aspect financier (
c’est bcp plus complexe que ça! C'est « systémique »), comme, P. Ex., une espèce de « phénomène de saturation » que je réalise et suspecte depuis quelques années, concernant les idées de droits, de libertés, de justice et d’égalité, maintenant acceptés par une majorité à notre époque (
riches et privilégiés y compris, mais tout aussi présent chez les moins privilégiés), mais, qui, au-delà d’un certain point, commence alors à se « distancier~déphaser » des capacités concrètes des gens à les intégrer et les manifester de façon « correcte » ou adéquate, constructive, ce qui créer, chez plusieurs, l’impression d’être dans « le bon et le juste », alors qu’ils ne peuvent faire plus que ce qu’ils sont et ressentent tout au fond (
qu’ils l’admettent ou non et qu’ils en aient conscience ou non). Un peu comme ceux qui disent «
je suis pas raciste, mais... », acceptant l’idée, le principe et ne voulant correspondre à ce qui n’est pas «
politically correct » et/ou connoté négativement, mais ne pouvant intégrer réellement ce qu’implique cette ce principe, cette idée ou cette « valeur » (
ou alors le contraire, avec ceux qui voit du racisme [ou mettre ce que vous voulez] systémique partout où il n’y en a pas, par exemple). Ce qui fait que plusieurs idées ne sont au final que « récupérées » et « travesties » pour se « fondre » selon l’individu plutôt que ce soit l’individu qui d’adapte et change réellement et concrètement. Au final il n’y a donc pas ou très peu de réelle intégration chez plusieurs individus (
moi et vous y compris), encore et toujours, selon moi, parce que « le sujet », « l’Humain », est encore et toujours le même, intrinsèquement, qu’il y a des milliers d’années et qu’à partir d’un certain point, ce sont les idées qui « s’adaptent », se superposent aux « imperfections» des individus, ce qui explique que ce sont surtout les forment qui changent, mais pas les «
process » sous-jacents.
Un autre phénomène étant que plusieurs n'ont aucun mal à créer un lien entre l'être individuel et singulier qu'ils sont par rapport à « l'entité collective et systémique » nommée « l'Humain » quand cela leur convient («
l'humain est ceci-cela, mais pas ceci et cela ») alors qu'il en sont incapables quand ça concerne d'autres aspects pourtant également présents chez une majorité d'humains. Ce qui reviens à ne voir que les qualités/défauts qui leur importe uniquement chez ceux qui seraient « nous » et d'attribuer toutes les autres chez « les autres », d'où le racisme, qu'il concerne les races, les genres, les classes sociales ou les revenus, etc. C'est une variante qui s'apparente à l'anthropomorphisme concernant les divinités, si l'on veut. l'Humain, en tant « qu'être collectif », dans nos représentations mentales, doit comporter toutes les propensions connues et observées depuis toujours chez ce derniers, et non pas uniquement celles qui nous plaisent.