Kraepelin a écrit : 26 août 2020, 07:16La raison est probablement bien plus triviale. Les filles avec des diplomes de premier cycle lisent des magazines ...
Les étudiantes de premier cycle universitaire ne sont généralement pas des intellectuels, non monxsieur. Elles sont assez inteligents pour apprendre des choses pas trop compliquées. Elles apprennent ces choses pour ensuite occuper une profession ou un poste intéressant, sans plus. Elles ont cependant une certaine curiosité et l'habitude de lire. Elles lisent donc des magazines écrit par des journmalistes aussi connes qu'elles et qui flatent leur besoin de merveilleux et des livres de croisance personnelle (Pop-spiritualité) à tois sous. Ce sont les femmes qui lisent ces magazines qui flatent le zozos et c'est la raison pour laquelle elles sont plus susceptibles de croire des niaiseries.
Naturellement, comme tu le mentionnes toi-même dans un message suivant, ta formulation est volontairement provocatrice, mais je suis d’avis que le fond est juste.
Les recherches qui montrent que les croyances au paranormal, au surnaturel et aux médecines alternatives augmentent avec le niveau d’instruction sont en fait peu pertinentes parce qu’ils confondent niveau d’instruction avec années d’études.
Par exemple, homme ou femme, entre des individus qui abandonnent tôt l’école pour terminer commis ou employés d’usine
VS d’autres qui poursuivent leurs études juste ce qu’il faut pour terminer professeur de français, assistant dentaire, diététicien, gestionnaire des ressources humaines, designers, comptable ou notaire, le niveau d’instruction — utile — permettant d’acquérir les outils d’une réflexion critique et rationnelle n’est pas vraiment conséquent (
et peut même être nul) entre les premiers et les derniers. Et c’est pourquoi les recherches démontrent que seuls ceux qui font des études « supérieures » où l’on doit, par exemple, produire une thèse (
qui implique méthode et rigueur) sont moins portés sur les croyances.
Bref, avoir un peu plus de vocabulaire et quelques années d’étude de plus n’est pas synonyme d’instruction utile pour développer l’esprit critique. De plus, nombre de métiers (
centres d’intérêt), même s’ils nécessitent quelques années d’étude de plus, n’abordent aucunement les sujets comme l’histoire de la philo et des sciences et donc la méthodologie scientifique, les biais et sophismes, etc.
Et sinon, depuis maintenant plusieurs décennies, il y a maintenant une différence entre avant, disons au début du siècle, où ceux qui fréquentaient l’université/fac passaient presque tous par ce que l’on appelait à l’époque « le cours classique », dans lequel l’on abordait la philo, la dialectique, la rhétorique (
et donc nécessairement les sophismes) et de nos jours où les études sont bcp plus spécialisées sans passer par une espèce de « cours classique général », même quand on fréquente l’université.
Il y a un peu plus d’un siècle (
jusqu’avant l’après-guerre), poursuivre ses études au-delà du secondaire/lycée impliquait nécessairement d’acquérir une grande culture générale (
et l’on touchait nécessairement à l’histoire de la philo et des sciences, étant donné le contexte à cette époque), ce qui n’est plus du tout vrai de nos jours (
c’est maintenant « acquis », en quelque sorte), étant donné la multiplication des domaines et l’hyper spécialisation qui s’en est suivi.
C’est pourquoi, à tout le moins, une synthèse de ces derniers sujets devrait être enseignée, peu importe les champs d’intérêt et l’orientation de « choix de carrière » des individus dès le début du cycle du secondaire/lycée.