Utilité des cours de philo?

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Kraepelin
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Re: Utilité des cours de philo?

#26

Message par Kraepelin » 26 août 2020, 18:04

Mirages a écrit : 26 août 2020, 15:06
C'est un peu l'éducation, la culture dans laquelle on baigne et... les centres d’intérêt qui priment je pense.
Je crois bien que c'est quelque chose comme ça.

Dans mon cas, par exemple, je ne crois pas aux fantomes pcq, à la base, ma maman m'a dit que c'était pas vrai ces affaire là... :a4:
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DictionnairErroné
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Re: Utilité des cours de philo?

#27

Message par DictionnairErroné » 26 août 2020, 18:34

Le Lycaon a écrit : 26 août 2020, 12:47 Je ne suis pas sûr de bien comprendre ta définition de la philosophie.
C'est la philosophie ou la réflexion qui n'existerait pas sans le dualisme du je :?: :?:
Dernière remarque, je pense qu'il s'agit d'une définition bien complexe, je préfère la définition de base,
qui finalement ouvre de nombreuse perspective. :)
Le dualisme du Je? Je fais des recherches pour dénicher des penseurs qui s'approcherait de cette notion, j'aime bien plagier mais pour ce faire, il faut bien quoi à plagier! Pour l'instant, j'évalue "La philosophie de la réflexion."
La réflexion est le retour de l'esprit sur son activité propre pour remonter au Principe ou aux principes qui le constituent. Les philosophies de la réflexion commencent avec le doute et le cogito de Descartes. Si je doute de tout, je ne doute pas que je doute : je pense. Étape très importante, car si le monde que je pense est encore douteux, ma pensée ne l'est point. Ainsi je commence par une certitude, mais qui en entraîne une autre : ce sujet, ce je, auquel se empirique apporte spontanément ma pensée, n'est pas la conscience , encore liée aux objets du monde.

L'indubitable qui jaillit du doute cartésien ne peut être que le sujet connaissant. Aussi appelle-t-on conscience transcendantale, depuis Kant, cette conscience pensante, cet indubitable, fruit du doute méthodique. Et la méthode qui permet de s'assurer de tels résultats recevra de Lachelier le nom d'analyse réflexive. Elle n'est ni l'observation (ou perception attentive), ni l'introspection (qui se limite à la conscience psychologique),
mais une démarche originale pour suggérer une réponse à la question : qu'est-ce que l'indubitable ? D'ailleurs une seconde démarche de l'analyse réflexive - la première étant la découverte du cogito - est nécessairement la question : est-on sûr que la conscience transcendantale se rapporte à un sujet individuel ? Alors que Malebranche avait posé que, dans le cogito, Dieu paraît déjà, en qui nous voyons la vérité, l'idéalisme français du XIXe siècle s'en tient à la subjectivité transcendantale du jugement..
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.

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Re: Utilité des cours de philo?

#28

Message par DictionnairErroné » 26 août 2020, 18:36

Kraepelin a écrit : 26 août 2020, 07:16 La raison est probablement bien plus triviale.
Nous parlons de superficialité alors? C'est "l'esprit plat" qui sera heureux de l'entendre!
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.

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Dash
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Re: Utilité des cours de philo?

#29

Message par Dash » 27 août 2020, 01:12

Kraepelin a écrit : 26 août 2020, 07:16La raison est probablement bien plus triviale. Les filles avec des diplomes de premier cycle lisent des magazines ...

Les étudiantes de premier cycle universitaire ne sont généralement pas des intellectuels, non monxsieur. Elles sont assez inteligents pour apprendre des choses pas trop compliquées. Elles apprennent ces choses pour ensuite occuper une profession ou un poste intéressant, sans plus. Elles ont cependant une certaine curiosité et l'habitude de lire. Elles lisent donc des magazines écrit par des journmalistes aussi connes qu'elles et qui flatent leur besoin de merveilleux et des livres de croisance personnelle (Pop-spiritualité) à tois sous. Ce sont les femmes qui lisent ces magazines qui flatent le zozos et c'est la raison pour laquelle elles sont plus susceptibles de croire des niaiseries.
Naturellement, comme tu le mentionnes toi-même dans un message suivant, ta formulation est volontairement provocatrice, mais je suis d’avis que le fond est juste.

Les recherches qui montrent que les croyances au paranormal, au surnaturel et aux médecines alternatives augmentent avec le niveau d’instruction sont en fait peu pertinentes parce qu’ils confondent niveau d’instruction avec années d’études.

Par exemple, homme ou femme, entre des individus qui abandonnent tôt l’école pour terminer commis ou employés d’usine VS d’autres qui poursuivent leurs études juste ce qu’il faut pour terminer professeur de français, assistant dentaire, diététicien, gestionnaire des ressources humaines, designers, comptable ou notaire, le niveau d’instruction — utile — permettant d’acquérir les outils d’une réflexion critique et rationnelle n’est pas vraiment conséquent (et peut même être nul) entre les premiers et les derniers. Et c’est pourquoi les recherches démontrent que seuls ceux qui font des études « supérieures » où l’on doit, par exemple, produire une thèse (qui implique méthode et rigueur) sont moins portés sur les croyances.

Bref, avoir un peu plus de vocabulaire et quelques années d’étude de plus n’est pas synonyme d’instruction utile pour développer l’esprit critique. De plus, nombre de métiers (centres d’intérêt), même s’ils nécessitent quelques années d’étude de plus, n’abordent aucunement les sujets comme l’histoire de la philo et des sciences et donc la méthodologie scientifique, les biais et sophismes, etc.

Et sinon, depuis maintenant plusieurs décennies, il y a maintenant une différence entre avant, disons au début du siècle, où ceux qui fréquentaient l’université/fac passaient presque tous par ce que l’on appelait à l’époque « le cours classique », dans lequel l’on abordait la philo, la dialectique, la rhétorique (et donc nécessairement les sophismes) et de nos jours où les études sont bcp plus spécialisées sans passer par une espèce de « cours classique général », même quand on fréquente l’université.

Il y a un peu plus d’un siècle (jusqu’avant l’après-guerre), poursuivre ses études au-delà du secondaire/lycée impliquait nécessairement d’acquérir une grande culture générale (et l’on touchait nécessairement à l’histoire de la philo et des sciences, étant donné le contexte à cette époque), ce qui n’est plus du tout vrai de nos jours (c’est maintenant « acquis », en quelque sorte), étant donné la multiplication des domaines et l’hyper spécialisation qui s’en est suivi.

C’est pourquoi, à tout le moins, une synthèse de ces derniers sujets devrait être enseignée, peu importe les champs d’intérêt et l’orientation de « choix de carrière » des individus dès le début du cycle du secondaire/lycée.
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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Le Lycaon
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Re: Utilité des cours de philo?

#30

Message par Le Lycaon » 27 août 2020, 13:20

Techniquement, il faudrait que toutes les filières d'études supérieures aient des cours de philosophie en rapport avec la discipline concernée.
Exemple : éthique & morale pour les filières médicales, épistémologie et logique pour les prépa math et bio,
politique pour les écoles de commerce et d’administration etc.

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Dash
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Re: Utilité des cours de philo?

#31

Message par Dash » 07 sept. 2020, 00:46

Autre article du Devoir, cette fois de Normand Baillargeon :

Contrepoisons scolaires


*Baillargeon est professeur en sciences de l’éducation à l’Université du Québec à Montréal, essayiste, sceptique, militant libertaire, chroniqueur et collaborateur de plusieurs revues alternatives. Baillargeon est, entre autres, l’auteur de Le petit cours d’auto¬défense intellectuelle , ouvrage d’éducation à la pensée critique.

Du coup, puisque pertinent, je mets en lien ces 3 vidéos de Normand Baillargeon, qui, dans le cadre de l'expérience transmedia de Lazarus Mirages (en 2012), s'exprimait déjà sur l'importance et les enjeux concernant l'enseignement de l'esprit critique :

1 - La raison ne s'oppose pas à la poésie
2 - La pensée critique un enjeu démocratique
3 - Le libre marché, une croyance

Et ici une longue interview à la suite de la sortie de l'un de ses livres : Le savoir comme fin en soi avec Normand Baillargeon :
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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