Dany a écrit : 30 sept. 2020, 18:50[...] Je n’ai jamais parlé de "projection décalée", ni de "projection projetée"...
Tu fais exprès. J’utilise plusieurs « synonymes » de mon cru, de type « projection décalée » ou « conscience~pensée » pour désigner ce que toi tu nommes « impression subjective de réflexion ». Bref, le terme que j’utilise n’a aucune espèce d’importance. Tu peux le remplacer par « impression subjective de réflexion » (
tes propres mots) ou autres, ça ne change en rien ce que je mets en évidence : que l’organisme~cerveau doit saisir ou « conscientiser » ce qu’il pense
anyway!
Tu as écrit :
Dany a écrit : 28 sept. 2020, 22:27Et non, nous n’avons aucune "réflexion"... seulement une impression subjective de réflexion. Et cette impression est le résultat de processus biochimiques déterministes.
Et moi je te réponds que l’organisme effectue bel et bien une réflexion dans tous les cas, qu’il y ait ou non une « impression subjective de réflexion » (
ça n’importe même pas qu’il y en ait une ou pas).
Tout comme lorsque tu jouis en baisant, peu importe ton « impression subjective », ton organisme expérimente (
biochimiquement, oui) le coït, la jouissance (
biochimiquement, oui) point!
Quand un scientifique pense, imagine, effectue des raisonnements et des réflexions complexes ou
wathever, que son « impression subjective de réflexion » (
je prends tes mots) (
ce dont l'on se fout, car tout ce qui relève des qualia ne pourra, par définition, jamais être étudié~expérimenté par un autre observateur que soi) ne soit qu’une « impression subjective de réflexion », ne change rien à ce qui se passe : l’organisme effectue des raisonnements et des réflexions
anyway! Tout
ce produit anyway! Tout ce que l’organisme a « l’impression subjectivement d’effectuer » s’
effectue quand même!
À moins que tu nies que le cerveau d’un organisme humain puisse effectuer des analyses, des réflexions, combiner des idées et concepts, bref, imaginer, penser et faire de la science!?
Quand l’organisme d’un scientifique qui cogite sur des notions et concepts complexes, comme en MQ, et effectue des rapports, assemble des idées, etc., tu crois que l’organisme ne réalise pas ce qu’il est en train de faire? Qu’il ne se distingue pas lui-même de l’objet de ses cogitations quand ces dernières impliquent de saisir le rapport observateur/observé et autres notions complexes comme la relativité, P. Ex., etc.?
Nos impressions subjectives ne surgissent pas
ex nihilo comme par magie, elles ne peuvent être rien d’autre que le « reflet » de ce qui se passe biochimiquement dans notre cerveau. Conséquemment, c’est
une seule et même chose! Du coup, quand t’as l’impression de cogiter, c’est que tu cogites! ....tout comme quand t’as l’impression de marcher, c’est parce que l’organisme que tu es marche! Idem quand ton « impression subjective » tombe en amour : des phéromones pénètrent dans tes narines, rejoignent ton hypothalamus et ton cerveau qui activeront des tas d'hormones, ce qui modifiera, entres autres, ton taux d’adrénaline, diminuera ta sérotonine et augmentera ta dopamine. Autrement dit, ton « impression subjective » n’est rien d’autre que toute cette activité, c’est du pareil au même (
comme dit ABC, cf. son exemple avec la pluie).
Tes propos qui disent que nos impressions subjectives sont illusoires impliquent qu’elles ne
correspondraient pas à ce qu’effectue biochimiquement l’organisme, ce qui implique, quand nous « aurions "juste " l’impression » de saisir des notions abstraites complexes, P. Ex., que nos « impressions subjectives de réflexion » saisiraient ce que ne peut même pas saisir ce qui créer et projette cette « impression subjective de réflexion ». Ce qui reviendrait à inclure de la magie. Voilà pourquoi je dis souvent que c’est toi qui scindes et « "dualise" » l’organisme, sa conscience et/ou ses impressions subjectives.
Tu mentionnes souvent la difficulté langagière sans même saisir qu’ « impression subjective » ne sert que de commodité, mais qu’en réalité, il n’y a rien d’objectif et de subjectif : il n’y a que plus ou moins d’intersubjectivité, des erreurs d’interprétation et des préférences.
Dany a écrit : 30 sept. 2020, 18:50 Le déterminisme régional suffit amplement, ce qui fait que l’objection d’un déterminisme scientifique qui pour certains serait has been, du fait d’une difficulté d’ordre théorique, face au libre arbitre, tombe.
Non. Il tombe parce que tu es victime d’un « meta-biais » :
- tant que tu n’accepteras pas d’admettre que « libre/contraint » sont des notions de même catégorie que « rapide/lent », « chaud/froid », « long/court », « fort/faible » c’est à dire impérativement relative à une « interaction~observation » et à un référentiel, il te sera impossible de saisir,
- tant que tu ne saisiras pas qu’il ne s’agit pas que d’une difficulté langagière et que, nonobstant à quoi « libre/contraint » réfère subjectivement (
qualia), ils réfèrent bel et bien à des
interactions~observation concrète qui diffèrent, il te sera impossible de saisir,
- tant que tu ne saisiras pas qu’une impression subjective n’est pas produite
ex nihilo ni ne relève de la magie, mais n’est rien d’autre que ce que l’organisme est et fait, il te sera impossible de saisir,
- tant que tu ne saisiras pas qu’en tant qu’observateur, il te sera toujours possible, si t’as la capacité de saisir « qu’est-ce qui produit quoi », d’établir un lien causal, il te sera impossible de saisir et tu demeuras scotché sur « l’impression subjective »

que rien ne peut modifier la causalité. Parce que dès que t’es en position d’observateur et que ta relative « non-myopie » te permet d’observer et saisir « qu’est-ce qui produit quoi », la résultante est exactement la même que celle du biais rétrospectif (
= « ça ne pouvait pas être autrement »).
L’emprise de la causalité sur un organisme vivant est relative et proportionnelle au degré de finesse auquel un organisme vivant est en mesure de décrire (
observer) et manipuler (
interagir) les interactions (
la causalité) dans le champ et l’échelle dans lesquels il est inclus lui-même en tant qu’organisme~système et dans lesquels il modifie consciemment (
= saisir ce qu'il fait) ce qui ne se serait pas modifié s’il n’en était pas conscient (
des implications).
Mais après coup, pour n’importe quel observateur, il apparaîtra toujours qu’il ne pouvait en être autrement! Naturellement, puisque c’est ce qui s’est passé et rien ne se passe sans une suite causale. Et c’est précisément pourquoi seules les sciences traitant du non-vivant sont exactes et comportent des lois qui s’appliquent systématiquement et invariablement, car elles traitent de matières non vivantes qui, par définition, n’observent rien (
ni dans le passé ni dans la future). C’est parce que la matière non vivante n’observe rien, n’anticipe rien et n’a aucun besoin « auto-centré » de « survie » qu’on peut décrire précisément ses propriétés et leur interaction entre elles.
Mais dès qu’un « observateur » vivant observe un autre observateur vivant qui, lui aussi est en mesure d’anticiper (
aussi efficacement pour certains organismes complexes) en observant ce qui précède et ce qu’il adviendra, ce dernier, malgré qu’il réagit la plupart du temps (
ça diffère selon chaque individu, oui), a la possibilité d’observer exactement ce que son observateur observe et ainsi donc de ne pas réagir selon ce qui peut être anticipé, ce qui rend alors « myope » son observateur et inexacte son anticipation. Voilà pourquoi les sciences humaines ne seront jamais exactes. Car ça dépend de la capacité de « l’observateur »
VS « l’observé » à décrire (
observer) et manipuler (
interagir) les interactions (
la causalité).
Je sais, je sais, dans ton esprit, il va se produire ce raisonnement : «
oui, mais si l’observateur pouvait observer le processus biochimique dans le cerveau de celui qu’il observe, il pourrait connaître ce qu’il va faire, même si l’observé veut faire exprès pour ne pas faire ce qu’anticipe et prédit l’observateur, donc tout est déterminé, car c’est juste que nous ne pouvons pas encore observer avec précision l’activité biochimique du cerveau correspondante à un choix bla-bla-bla »
Mais c’est une erreur due à un manque de finesse cognitive! Car observer à ce niveau de précision (
admettons que ce soit possible un jour), ce n’est plus anticiper et prédire, c’est observer en temps réel les raisonnements (
activité biochimique, oui) de celui qu’on observe. Et si tu octroies la même capacité de précision d’observation à celui qui est observé, afin qu’il puisse lui aussi observer son observateur qui veut prédire ses actions, ça revient à deux observateurs qui s’observent l’un et l’autre simultanément dans l’instant présent et où aucun d’eux ne peut alors vraiment anticiper et prédire quoi que ce soit l’un envers l’autre!
Ce qui nous ramène aux notions de temps, d’espace, de référentiel et de relativité : seul des organismes qui sont en mesure d’observer plus finement et « correctement » (
telle cause produit tel effet) que d’autres sont en mesure d’avoir plus de liberté et de pouvoir, autant sur l’environnement que sur les autres organismes qui, eux, ne sont pas en mesure d’observer aussi précisément et efficacement.
En bonus, vulgarisé, si tu comprends toujours pas :
Imagine une technologie, un moyen ou
wathever, nommons là « Mm Irma » qui peut observer dans les moindres détails mon activité biochimique et tout ce qui existe, peu importe les échelles, dans l’environnement, et qui m’informe pouvoir savoir si je vais choisir A ou B
Si nous voulons que l’exercice demeure une prédiction, « Mm Irma » doit émettre sa prédiction quelque peu
avant d’observer le processus biochimique qui correspond à « choisir A ». C’est une
condition nécessaire sinon elle ne prédit absolument rien, elle ne fait qu’observer en temps réel ce que mon organisme fait~choisi. Ce qui revient à me dire, P. Ex, «
tu marches » en m’observant marcher.
Donc on remonte jusqu’à où dans le temps? Tu vois le problème? Mais, pour l’exemple, disons 5 minutes d’avance. Donc « Mm Irma » «observe » les processus qui s’opèrent dans mon cerveau à -5mn avant que j'écrive mon choix sur papier et elle inscrit sa prédiction sur papier sans me la montrer, afin que je ne puisse pas lui reprocher de tricher.
Qu’est-ce qui fait que sa prédiction sera exacte ou pas ?
La
relative différence entre ma propre capacité d’observation
VS la sienne! Et rien d’autre! Si je n’ai pas la capacité d’observer moi aussi mes propres processus et les siens (
et/ou tout ce qui est impliqué dans notre environnement), sa prédiction sera exacte. Mais si je possède la même finesse, la même capacité d’observation qu’elle, et puisqu’elle effectue sa prédiction 5 minutes avant mon choix, je suis en mesure d’observer ce que son processus a prédit! ...parce que j'ai
l'avantage du temps! ...et serais donc en mesure de choisir B juste pour lui donner tort! Sauf que c’est « A » qu’elle a écrit sur le papier!
Tu piges?
L’emprise de la causalité et du déterminisme est relative, dépend du temps, de l’espace, du référentiel et des observateurs!
...mais pour un 3 observateur, après la lecture de cette description, pour lui, je vais choisir B «
à cause que » (
spécialement pour LDM 
) je voulais donner tort à « Mm Irma ». Oui, mon choix aura naturellement un « agent discriminant » lié à l'intérêt de mon organisme, sinon ce ne serait pas un/mon choix.
...sauf que j'ai dit, précisément « et donc en mesure de choisir B », ce qui ne veut pas dire que j'ai choisi B. En fait, puisque je savais ce qu'allaient anticiper ce 3 observateur, ben en fait j'ai choisi A et B, juste pour donner tort à « Mm Irma » ainsi qu'au 3e observateur afin de démontrer ce qu'impliquent tous mes propos : l’emprise de la causalité et du déterminisme est relative, dépend du temps, de l’espace, du référentiel et des observateurs!