Lacan - Leçons

Homéopathie, acupuncture, reiki, urinothérapie, etc. Des preuves???
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DictionnairErroné
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Re: Lacan - Leçons

#26

Message par DictionnairErroné » 07 janv. 2021, 19:02

Phil_98 a écrit : 07 janv. 2021, 19:00 Pourquoi la psychiatrie veut nous faire croire que c'est une maladie qui est seulement génétique ????
L'origine peut sûrement faire avancer la science et développer de nouveaux médicaments pour un meilleur traitement.
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.

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#27

Message par Phil_98 » 07 janv. 2021, 19:11

Il y a un dilemme social en ce moment, en disant que des drogues peuvent rendent schizophrènes, et que la maladie n'est pas nécessairement génétique!

La limite entre «théorie du complot» et « camouflage pharmaceutique» devient très mince.
J’ai la "conviction intime'' qu’on peut critiquer et changer des ''convictions intimes''.

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Mirages
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Re: Lacan - Leçons

#28

Message par Mirages » 07 janv. 2021, 19:18

Phil_98 a écrit : 07 janv. 2021, 19:11 Il y a un dilemme social en ce moment, en disant que des drogues peuvent rendent schizophrènes, et que la maladie n'est pas nécessairement génétique!

La limite entre «théorie du complot» et « camouflage pharmaceutique» devient très mince.
Pente très glissante... de ce que l'on suppose, et sur des bases solides; la schizophrénie se développe sur un terrain favorable génétiquement et peut être déclenchée/aggravée par certaines drogues comme le cannabis.
Oh Papy ! Tu nous as déjà oubliés ?
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#29

Message par spin-up » 07 janv. 2021, 19:32

Il est lassant, le con.

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#30

Message par Phil_98 » 07 janv. 2021, 19:41

En disant que la schizophrénie se développe sur un terrain favorable génétiquement et peut être déclenchée/aggravée par certaines drogues comme le cannabis, on fait quoi ?

Il est tout à fait possible qu’il y ait un terrain favorables chez certains. En limitant notre raisonnement à cette réponse mâchée, on ne fait que camoufler des erreurs pharmaceutiques. On arrête d’être sceptique.

Quand des centaines de personnes se suicident, est-ce que l’on doit croire que toutes les personnes devenues dépendantes aux opioïdes avaient des prédispositions ?

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/ ... oid-crisis

« Le Canada vit avec les répercussions d’une décision de 1996 visant à améliorer l’accessibilité aux opioïdes. Avant cette intervention, les médecins prescrivent principalement les opioïdes aux patients en phase terminale de cancer. Toutefois, en 1996, Santé Canada approuve la distribution d’OxyContin, une variante homologuée de l’oxycodone, un opioïde, pour soulager la douleur modérée à aiguë chez tous les types de patients, annonçant ainsi l’arrivée d’un changement massif dans les méthodes de gestion de la douleur.

Purdue Pharma, le fabricant d’OxyContin, se distingue de la concurrence en offrant un médicament avec une durée d’action différente ; le comprimé est destiné à être avalé puis digéré pendant 12 heures. Les représentants commerciaux de l’entreprise convainquent les médecins d’accroître leur taux de prescription d’opioïdes en mettant de l’avant le fait qu’OxyContin représente un plus faible risque d’abus et de dépendance que les autres analgésiques à action rapide.

Les médecins commencent donc à prescrire OxyContin pour tous les maux, des douleurs lombaires à la fibromyalgie (un syndrome qui affecte les muscles et les tissus mous, et qui cause des douleurs chroniques, de l’épuisement et des troubles du sommeil). Le médicament connaît un grand succès et devient l’analgésique de longue durée le plus populaire au Canada pendant plus d’une décennie. Toutefois, de plus en plus de cas de dépendances et de surdoses sont signalés au début des années 2000, et OxyContin devient la cible des critiques pour tout ce qui concerne les opioïdes.»
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Re: Lacan - Leçons

#31

Message par Mirages » 07 janv. 2021, 19:50

Phil_98 a écrit : 07 janv. 2021, 19:41 En disant que la schizophrénie se développe sur un terrain favorable génétiquement et peut être déclenchée/aggravée par certaines drogues comme le cannabis, on fait quoi ?

Il est tout à fait possible qu’il y ait un terrain favorables chez certains. En limitant notre raisonnement à cette réponse mâchée, on ne fait que camoufler des erreurs pharmaceutiques. On arrête d’être sceptique.

Quand des centaines de personnes se suicident, est-ce que l’on doit croire que toutes les personnes devenues dépendantes aux opioïdes avaient des prédispositions ?
C'est quoi le rapport entre schizophrénie et opioïdes ?

De plus, si des égarements sont détectés en médecine, c'est que la machine fonctionne et que la science se corrige d’elle-même, sinon on ne verrait aucun "scandale", qui sont très peu nombreux au demeurant; vu l'étendue de la pharmacopée utilisée par les médecins/praticiens de toutes spécialités.
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Re: Lacan - Leçons

#32

Message par LePsychoSophe » 07 janv. 2021, 21:27

nikola a écrit : 07 janv. 2021, 16:08 La psychanalyse n’est pas non plus une science humaine, pas plus que l’astrologie. :mrgreen:
L’homéopathie aussi s’enseigne à la fac de médecine, hein.

On n’est pas scientistes, relis la définition du mot : je ne vois personne ici qui pense que la science a réponse à tout, ou a vocation à avoir réponse à tout.
Donne toi les moyens de comprendre. Je ne vais pas écrire. Je ne veux pas écrire Lacan. Lacan ne s'écrit pas, Lacan se comprend...
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#33

Message par LePsychoSophe » 07 janv. 2021, 21:28

Inso a écrit : 07 janv. 2021, 16:31
LePsychoSophe a écrit : 07 janv. 2021, 15:40 Le système RSI présenté par un psychologue clinicien lacanien...

Pilule rouge ou pilule bleu? :mrgreen:

https://www.youtube.com/watch?v=Eb-_PUBKt-4
C'est quoi le système RSI ? (je préfère savoir un peu avant de me taper une vidéo yt, désolé).
La couleur de la pilule influe-t-elle davantage que son contenu ? (vous avez 3 heures)
Le divan, c'est la bonne pilule. Sinon, vous ne pourrez pas me suivre... à moins... que ce soit moi qui vous suit. ;)
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Re: Lacan - Leçons

#34

Message par LePsychoSophe » 07 janv. 2021, 21:30

Phil_98 a écrit : 07 janv. 2021, 16:49

C’est ce phénomène qui se produit avec les gourous, n'est-ce pas?
Si vous pensez que le psychologue qui a fait la vidéo... est un gourou... alors oui... je ne pourrai jamais faire attendre la psychanalyse ici.
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Re: Lacan - Leçons

#35

Message par LePsychoSophe » 07 janv. 2021, 21:31

DictionnairErroné a écrit : 07 janv. 2021, 17:11 Que ce soit une science ou pas, ce n'est pas important, ce n'est qu'un débat stérile sur la forme et non sur le contenu. Je n'ai aucun problème que nous disions que ce n'est pas une science. Ça ne change rien pour moi.

Je préférerais une lecture de Lacan lui-même, de ses écrits et non pas de ses progénitures. Comme je disais, je préfère mes propres biais cognitifs que ceux des autres, c'est plus simple moins compliqué.
Lis les ouvrages alors. Bon courage. Moins j'ai essayé plusieurs fois mais je préfère lire/voir/entendre des psys lacaniens. Maintenant je suis prêt à y aller à fond. 20 ans de divan... la gnose... ça se paye.
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Re: Lacan - Leçons

#36

Message par LePsychoSophe » 07 janv. 2021, 21:35

richard a écrit : 07 janv. 2021, 17:57 Salut! J’avais un ami schizophrène qui comprenait Lacan et Sibony (illisible). Làcan s’est attaqué à la psychose, peut-être faut-il être psychotique pour le comprendre.
Oui, effectivement, une dose correct de psychose permet de comprendre mieux. Le mieux est un trouble de personnalité schizoïde.
Je suis sérieux.

Je fume du CBD pour avoir accès à des ajustements psychotiques qui me conviennent. Le THC me rendrait schizophrène.

Je ne suis pas psychotique. Je suis un bon névrosé à l'ancienne mais dans un monde borderline... donc cela peut provoquer des aménagement psychotique a minima. Lisez Bergeret pour saisir que les structures psychiques ne sont pas autant structurées et définies que ce que l'on pense.

EDIT: si vous comprenez les films de Terry Gilliam, les comprendre vraiment... alors vous avez la même dose de psychose que lui. J'adore Terry Gilliam... enfin, ses productions.

https://www.allocine.fr/article/fichear ... 95804.html

Quand Terry dit que Bruce Willis à une bouche rectale... et qu'il n'aimait pas ça... on a un langage psychotique. Un non-sens où le Symbolique est mal développé. On ne dit pas cela normalement. Le langage est pauvre alors. Une formule plus névrosée aurait été. Je n'aime pas sa bouche, elle me fait pensait à un trou du cul et ça me dégoute. Mais le Symbolique chez le psychotique est vraiment chaotique. Chez l'autiste, il peut être carrément absent. Lisez Maleval ici
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Re: Lacan - Leçons

#37

Message par LePsychoSophe » 07 janv. 2021, 21:46

DictionnairErroné a écrit : 07 janv. 2021, 18:31
DictionnairErroné a écrit : 07 janv. 2021, 17:39 Je vais visionner le vidéo...

une minute plus tard...

Oups, c'est quoi qu'il fume... maudit TDHA, ça me déconcentre... j'espére qu'il va l'écraser... sinon je devrai faire une investigation avant de poursuivre...
J'ai trouvé! Lacan fumait les cigares serpents Culebras.
La grande particularité des Culebras, sortis dans les années 60, réside dans leur allure. Et on peut se risquer à le dire : il s’agit sûrement ici des cigares les plus surprenants, impressionnants de la marque en raison du principe adopté. Chaque Culebras est formé de 3 cigares entremêlés. Ils sont fixés entre eux par une bague et deux rubans rouges, l’un disposé au niveau des têtes tandis que l’autre est placé vers les pieds. L’allure de cet ensemble rappelle celle des serpents se reposant dans leur nid. On a alors l’explication du choix du nom, « culebras » signifiant « serpents » en espagnol. Chacun des 3 puros composant les Culebras est détachable du reste pour être fumés.
Poursuivons le visionnement.


Image


Image
Le noeud borroméen... qu'il symbolisait par le cigare "tordu". Un phallus mou, malléable... donc certainement pas un dictateur ou un gourou pervers. Il ne fait rien au hasard, RIEN.

D'ailleurs il est possible que fumer son cigare dans les universités était aussi le symbole de l'Imaginaire... soit le fait qu'il danse la guigandélire... faisait le clown comme dans ses rêves... Mais le fond était là. Tellement là que les plus intellectuels se sont gargarisé de ses dialogues... encore à l'étude.

Oui, pas de Prix Nobel... et vous savez... nous les prix nobel... ne sont que le signe d'un narcissisme défaillant... chacun son point of view.

Merci pour les photos. ;)
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Re: Lacan - Leçons

#38

Message par LePsychoSophe » 07 janv. 2021, 21:51

Dominique18 a écrit : 07 janv. 2021, 18:41 Il est gonflé le PsychoSophe...
Titrer: Lacan - leçons...
C'est plus fort que lui, il faut qu'il "le" place, envers et contre tout.
Il n'écoute pas, il s'écoute..
Lacan - leçons d'absurdité...
On se raconte en thérapie, on s'écoute. Les psys lacaniens... sont là... sans être là... Mais apprendre à vivre seul, à être libre, indépendant... sur le plan psychique est plus féminin que masculin. Et là... on voit tout de suite les profils de certains sur ce forum... Travaillez votre féminité... Messieurs... ;)
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Re: Lacan - Leçons

#39

Message par Dominique18 » 07 janv. 2021, 21:55

À voile et à vapeur, ça marche aussi ?
T'arrêtes pas de botter en touche, toi...
Et sur l'homéopathie ?
Ta réponse ?

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Re: Lacan - Leçons

#40

Message par LePsychoSophe » 07 janv. 2021, 21:56

spin-up a écrit : 07 janv. 2021, 19:32 Il est lassant, le con.
Fin... léger mais sympa. ;)

Etant donné la censure dont je fais part... vous pouvez toujours me virer. :twisted:

Je ne digère toujours pas le reclassement de mon post en dehors de la science. Mais sectaires vous êtes, sectaires vous resterez.

Je connais des hackers informatiques qui ont pénétré votre base de données et l'architecture de votre site. Je ne dirai jamais qui m'a donné l'info.

Mais sachez... que les messages privées sont accessibles. Allez vous faire voir, franchement! Dégagez-moi d'ici. Je ne vous supporte plus.

Mon respect a atteint ses limites. Vous n'êtes pas humanistes.

Adieu.
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Re: Lacan - Leçons

#41

Message par nikola » 07 janv. 2021, 22:07

LePsychoSophe a écrit : 07 janv. 2021, 21:27 Donne toi les moyens de comprendre. Je ne vais pas écrire. Je ne veux pas écrire Lacan. Lacan ne s'écrit pas, Lacan se comprend...
Tu n’es pas obligé de m’insulter et de me taxer de con.
Ce n’est pas un argument valable par ici.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

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Re: Lacan - Leçons

#42

Message par spin-up » 07 janv. 2021, 22:28

LePsychoSophe a écrit : 07 janv. 2021, 21:56
spin-up a écrit : 07 janv. 2021, 19:32 Il est lassant, le con.
Fin... léger mais sympa. ;)

Etant donné la censure dont je fais part... vous pouvez toujours me virer. :twisted:
C'est juste pour la contrepeterie (Lacan- leçons...), j'ai pas vraiment lu au dela du titre.

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Re: Lacan - Leçons

#43

Message par Dominique18 » 07 janv. 2021, 23:21

Dommage... Mais gamineries et caprices, ça fait un peu beaucoup non?
Chantage à la clé également...
Tsss tsss...

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Re: Lacan - Leçons

#44

Message par DictionnairErroné » 08 janv. 2021, 02:56

Le premier 15 minutes parle du langage et du question-réponse. Je comprend le sens qu'il veut développer malgré que 15 minutes sur ces sujets sont courtes.

Poursuivons avec la mort... l'un de mes sujets préférés, romantisme exige.

https://youtu.be/byNaVrE0KrA?t=894
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Re: Lacan - Leçons

#45

Message par Dominique18 » 08 janv. 2021, 06:51

Voilà où conduit le mandarinat de la psychanalyse.
N'admettre aucune remise en question des dogmes, aucune contradiction, ou si peu.
Le rapport à Lacan, c'est de l'ordre du culte de la personnalité. Dommage encore une fois, il y avait du potentiel.
Ce qui est désolant, c'est la kyrielle de reproches bas de gamme, sans aucun étayage, de l'émotionnel à la petite semaine.
S'être chopé le melon avec Lacan, faut le faire...
Il y a quand même mieux à attendre de l'existence...

Sur le plan argumentation:

DictionnaireErronné
Que ce soit une science ou pas, ce n'est pas important, ce n'est qu'un débat stérile sur la forme et non sur le contenu. Je n'ai aucun problème que nous disions que ce n'est pas une science. Ça ne change rien pour moi.

Je préférerais une lecture de Lacan lui-même, de ses écrits et non pas de ses progénitures. Comme je disais, je préfère mes propres biais cognitifs que ceux des autres, c'est plus simple moins compliqué.
Quand on ne sait pas de quoi on parle, exactement et précisément (du moins on essaie), on ne risque pas d'aller très loin!
On passera sur les âneries en bonus.

https://blogs.mediapart.fr/pierre-laroc ... otre-sante

extrait 1:

Cette pétition de psychanalystes procède d’une stratégie psychanalytique classique, inaugurée par Freud, de l’affirmation de « résistances » névrotiques à la psychanalyse et de la persécution des psychanalystes. Faut-il rappeler que Freud lui-même était paranoïde (voir p.ex. J. Farrell, Freud's paranoid quest: Psychoanalysis and modern suspicion. N.Y. University Press, 1996) ?

C'est curieux cette impression de déjà rencontré...

extrait 2:

Sans vouloir être exhaustif, rappelons succinctement quelques-unes des différentes condamnations sérieuses faites à la psychanalyse :

En 1980, la majorité des références freudiennes ont été retirées du DSM notamment pour absence de scientificité (voir les écarts entre le DSM2 et le DSM3).
En 2004, l’INSERM a produit un épais rapport démontrant l’inefficacité thérapeutique de la psychanalyse pour la majorité de troubles mentaux (Psychothérapie. Trois approches évaluées. Paris: Éditions de l’Inserm, 568 p).
En 2010, un rapport de la HAS (Haute Autorité de la Santé) conclut que la psychanalyse n’est pas à recommander pour traiter l’autisme !

No comment... Il y en a un qui a toujours botté en touche à ce sujet.

Extrait 3:

Aujourd’hui, de nombreuses associations se plaignent de la psychanalyse. Citons en premier, la grande majorité des associations de parents d’enfants autistes et ceux souffrant du TDAH. D’autres encore dénoncent la prépondérance de la psychanalyse au congrès des psychologues scolaires : Lien. A présent, des associations de pères objets de la discrimination massive pratiquée par les juridictions familiales réalisent qu’ils sont aussi des victimes de la psychanalyse : Colin Bagnard, Homme Culture & Identité, SVP Papa, etc.


Commentaire identique au précédent.

https://blogs.mediapart.fr/edition/les- ... universite

https://www.petitions.fr/pour_lenseigne ... universite

Absence de médecins, psychiatres, psychologues... parmi les signataires.

Mais des psychanalystes, des philosophes, des écrivains, des sociologues... bref des professionnels de la santé mentale comme il se doit...


Que la psychanalyse puisse exister, soit!
Tout comme l'homéopathie: si les personnes veulent y avoir recours, c'est comme la laïcité et la liberté de culte.
Que ces deux disciplines revendiquent une appartenance au domaine scientifique, non!
Qe la psychanalyse soit encore présente encore dans des institutions, sans quelle puisse prouver une légitimité, ni rendre de comptes, c'est très fort!
Que je sache, les enseignants officiant dans les universités perçoivent des émoluments (conséquents?) pour le poste qu'ils occupent, avec un budget (recherche,...), il y a un souci. On passera sur les coûts afférents des études, supportés par les étudiants, avec les contraintes multiples qu'on imagine. (cherté et rareté du logement dans des villes comme Montpellier, Paris...) Ce qui ne fait qu'ajouter à la liste des griefs bien légitimes.
C'est quand même aberrant de devoir suivre des parcours en psycho-pathologie clinique, avec une obligation de cours propres à la psychanalyse.

Ce qui, au final, nous donne une belle brochette de "scientistes" complètement obtus, demeurés, qui ont juré d'avoir la peau de la psychanalyse, en crucifiant au passage ses adeptes et en brûlant des feux de l'enfer ses prosélytes.

Image

Lassant, le con...
Le doute n'est plus permis...

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Re: Lacan - Leçons

#46

Message par Jean-Francois » 08 janv. 2021, 14:10

Inso a écrit : 07 janv. 2021, 16:31 C'est quoi le système RSI ? (je préfère savoir un peu avant de me taper une vidéo yt, désolé).
Il y a une page wikipedia là-dessus. Ça doit être scientifique passkia un graphe synthétique:
Image

La légende est pas mal explicite:
"Légende : Triangle du coin supérieur gauche : de:Das Imaginäre * Φ : Der imaginäre de:Phallus * S : Das Subjekt des Unbewussten * m : Moi. i * Trapèze central : "Bande de réalité" - de:Das Reale * Triangle du coin inférieur droite : de:Das Symbolische * M : Die symbolische Mutter. – a: Der imaginäre andere (de:Objekt klein a) * I: Idéal du Moi (Ideal-Ich) – a': Das Ich in Begegnung mit dem imaginären anderen * P : Das Gesetz/Der Name des Vaters * A : de:Der große Andere"

C'est pas alléchant ça? Ça ne te donne pas envie de te taper la vidéo?

Jean-François
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)

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Re: Lacan - Leçons

#47

Message par Dominique18 » 08 janv. 2021, 14:12

Euh... pour le décodeur, ça se trouve où ? C'est cher?

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Re: Lacan - Leçons

#48

Message par DictionnairErroné » 08 janv. 2021, 14:41

Dominique18 a écrit : 08 janv. 2021, 06:51 En 1980, la majorité des références freudiennes ont été retirées du DSM notamment pour absence de scientificité (voir les écarts entre le DSM2 et le DSM3).
Il est de même ironique que vous référez au Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux comme preuve scientifique.

Est-ce vraiment des troubles?
Dernière modification par DictionnairErroné le 08 janv. 2021, 14:50, modifié 1 fois.
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Re: Lacan - Leçons

#49

Message par Kraepelin » 08 janv. 2021, 14:48

Mirages a écrit : 07 janv. 2021, 19:18
Pente très glissante... de ce que l'on suppose, et sur des bases solides; la schizophrénie se développe sur un terrain favorable génétiquement et peut être déclenchée/aggravée par certaines drogues comme le cannabis.
+1

Chez un enfant vulnérable génétiquement, il y a d'autres variables qui augmentent considérablement son risque de développer une schizophrénie à l'âge adulte:

- exposition de la mère à l'influenza ou à d'autres infections pendant le second trimestre de la grossesse;
- choc émotionnel de la mère pendant le second trimestre de la grossesse;
- malnutrition de la mère pendant la grossesse;
- incidents obstétricaux (sauf césarienne);
- séparation prolongée avec l'un des parents avant l'âge scolaire;
- mauvais traitements en bas âge;
- etc.

extrait d'un article que j'ai écris sur la question il y a 20 ans:
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FACTEURS PRÉNATAUX

Avant même que les soupçons relatifs à la période prénatale ne soient clairement formulés, des recherches avaient montré que les schizophrènes nés à la fin ou durant la saison hivernale étaient significativement plus nombreux que ceux nés à d’autres périodes48,49 et ce, particulièrement dans l’hémisphère nord. On compterait aujourd’hui plus de 250 études à travers le monde portant sur cette seule question50. Cette constatation invitait les chercheurs à identifier le rôle pathogène de facteurs saisonniers. Une des hypothèses soumises à l’enquête fut la possibilité qu’un agent infectieux vienne perturber le développement foetal. Au Minnesota, Watson et al. 51 furent parmi les premiers à mettre la schizophrénie en relation avec la survenue de grippe. Avec des raffinements méthodologiques, les membres de l’équipe de Mednick 52 vérifièrent le même lien entre une épidémie de grippe (Influenza type A2) survenue à Helsinki en 1957, et le nombre de schizophrènes nés durant cette période. Ils conclurent que l’exposition de la mère à un virus durant le second trimestre de sa grossesse augmentait significativement le risque que son enfant développe une schizophrénie à l’âge adulte. Plusieurs équipes indépendantes (voir: 18 & 53) ont ensuite vérifié la régularité de ce lien dans différents pays et pour d’autres périodes de l’histoire. Peu d’équipes ont eu des résultats non significatifs et la réanalyse ciblée des données d’une de ces équipes54 par Mednick & al.(1994) a finalement confirmé le lien entre une exposition au virus pendant le troisième trimestre de la grossesse et la survenue de la schizophrénie. Ces recherches présentent d’importantes limites méthodologiques. La plus importante est qu’elles portent sur de vastes populations exposées à des épidémies sans vérifier spécifiquement si les mères de schizophrènes avaient effectivement contracté le virus. La seule exception est la récente réanalyse que Mednick & al.55 ont fait de leur échantillon. Leurs nouveaux résultats montrent que les mères infectées par le virus au deuxième trimestre représentent 86,7% de leur échantillon de schizophrènes contre seulement 20% pour les deux autres trimestres. L’hypothèse de Mednick est que le virus, ou la réponse de défense immunitaire de la mère, interfère à une étape critique de l’organisation du système nerveux central du foetus. La possibilité que la réaction immunitaire de la mère puisse être mise en cause a conduit des chercheurs du Danemark a vérifié l’effet d’une autre réponse immunitaire sur l’incidence de schizophrénie. La compatibilité sanguine entre la mère et son foetus est un facteur connu pour solliciter les réponses immunitaires de la mère lors de grossesses successives. Hollister & al.56 ont examiné l’incidence de schizophrénie dans un échantillon de 1,867 sujets de sexe masculin divisés suivant leur compatibilité sanguine avec leur mère. Les chercheurs ont montré que le risque de schizophrénie était presque trois fois plus élevé chez les sujets ayant un facteur Rhésus différent de celui de leur mère que chez ceux ayant un facteur Rhésus compatible. Comme ce phénomène ne s’observait pas chez les aînés, mais seulement chez les rejetons ultérieurs de la mère, les données supportaient l’hypothèse d’une interférence directe ou indirecte de la réaction immunitaire de la mère sur le développement nerveux foetal. Tous ces résultats confirment un lien entre une infection ou une réaction immunitaire de la mère et la survenue de la schizophrénie, mais pas nécessairement un lien causal. À propos des interférences virales, Kendell & Kemps 57 ont soutenu que le virus lui-même n’était peut-être pas en cause, mais que l’infection pouvait être simplement un indicateur de la présence d’un stress psychologique qui rendrait la mère plus vulnérable à la maladie. Selon eux, le stress psychologique pourrait être le facteur actif réel. Cette hypothèse ne s’applique pas au facteur Rhésus et ne tient pas non plus vraiment avec le facteur viral. En effet, si seul le stress interférait, la différence apparaîtrait seulement entre les enfants de mères infectées et ceux de mères non infectées. Or, les données sont saisonnières et se vérifient aussi, au sein de toute une population, lorsque l’on compare les périodes d’épidémie aux périodes non épidémiques. Le virus n’est peut-être pas l’agent direct, mais son addition au système augmente réellement le risque de schizophrénie indépendamment de facteurs psychologiques.

L’hypothèse psychologique tient mieux pour nuancer d’autres facteurs explorés par la recherche. Un de ces facteurs récemment mis en évidence est le rôle de la malnutrition de la mère pendant sa grossesse. Pour vérifier cette hypothèse, Suzzer & al.58 ont comparé l’incidence de schi-zophrénie chez des sujets adultes nés pendant une famine survenue dans les villes de l’ouest du Netherland durantla Seconde Guerremondiale, avec l’incidence dans une population comparable née à une époque où il n’y avait pas de famine. Encore une fois, les résultats étaient concluants. Ici, l’hypothèse d’un stress psychologique est plus facile à soutenir que dans le cas des épidémies virales parce qu’un état de famine dans une communauté est une source de stress psychologique beaucoup plus évidente que ne peut l’être une simple épidémie de grippe. Au niveau psychologique, finalement, il faut souligner qu’un stress violent chez la mère est un facteur qui a été étudié spécifiquement. Huttunen & Niskanen 59 ont montré que les foetus qui en étaient à leur deuxième mois de développement, au moment où leur mère apprenait que leur mari était décédé à la guerre, avaient un taux de psychose plus élevé (schizophrénie comprise) que les foetus de mères qui apprenaient la nouvelle à un autre moment du développement. L’étude de Huttunen & Niskanen 59 ne contrôle cependant pas les autres facteurs potentiellement pathogènes. Nous savons, par exemple, qu’un deuil provoque une dépression du système immunitaire 60,61,62. Il est possible et même vraisem-blable que les mères de sujets schizophrènes aient été plus vulnérables à des agents infectieux à cause de l’état dépressif provoqué par le deuil et que ce soit l’agent infectieux qui soit en cause. La seule façon de départager ces deux hypothèses serait de reprendre l’étude en contrôlant le facteur «infection». Dans la même veine, une recherche plus récente portant sur une cohorte de 11,017 sujets conduisait l’équipe de Myhrman & al.62b à observer que les mères de sujets schizophrènes adultes avaient manifesté une plus forte proportion de grossesse non désirée au 6e et 7e mois de leur grossesse que le groupe de comparaison. Encore une fois, en absence de contrôle des comportements associés, plusieurs interprétations peuvent être données à ce résultat. L’hypothèse d'une interférence psychologique demeure cependant au centre des questions. En résumé, une infection virale ou un autre stress physique sollicitant le système immunitaire de la mère pendant le second trimestre de la grossesse est très fortement suspecté d’augmenter le risque qu’un bébé, prédisposé génétiquement, développe une schizophrénie à l’âge adulte. Une malnutrition et un violent stress psychologique survenant au même moment pourraient aussi être des causes environnementales pathogènes, mais sans que l’on puisse encore bien les départager. Ce que tous ces facteurs ont en commun, cependant, c’est de mettre en cause le second trimestre du développement foetal. Cette convergence invite à penser que le second trimestre est une période de vulnérabilité critique pour la survenue ultérieure de la schizophrénie chez les personnes génétiquement prédisposées à développer la maladie. Comme le remarque certains auteurs 2,29, à ce stade de la recherche, les indices convergeant vers le second trimestre sont suffisamment bien documentés pour commander des politiques préventives auprès des femmes enceintes à haut risque.



FACTEURS LIÉS À L’ACCOUCHEMENT

Les premières études ayant montré les liens entre la schizophrénie et les difficultés survenant pendant l’accouchement sont les études longitudinales et rétrospectives. Un modèle du genre est l’étude du Copenhagen High Risk Project. En 1962, cette équipe a recruté 207 adolescents issus de mères schizophrènes. Les chercheurs ont évalué soigneusement leurs sujets et leurs parents et ont effectué des mesures physiologiques de réactivité du système nerveux autonome. Surtout, l’équipe disposait des fiches obstétriques (standardisées et très détaillées au Danemark) complètes des sujets. En réévaluant leurs sujets après 10 ans et 30 ans (entre 1972 et 1974, puis vers 1989), l’équipe a pu identifier ceux qui étaient devenus schizophrènes et chercher les facteurs distinctifs que présentaient ces adolescents par rapport à ceux qui ne sont pas devenus schizophrènes. Les résultats ont montré que plusieurs facteurs précoces étaient statistiquement liés à une augmentation du risque de schizophrénie. Les difficultés survenues durant l’accouchement (delivery complications) en faisaient partie. Leurs résultats7,63 montrent que chez un sujet à plus haut risque génétique (dont le père est aussi schizophrène), les problèmes de grossesse et d’accouchement multiplient par sept le risque de développer une schizophrénie à prédominance de symptômes négatifs. La plus intéressante mesure de cette équipe est cependant la comparaison entre le nombre d’incidents obstétricaux chez des sujets schizophrènes, des sujets normaux et des sujets du spectre schizophrénique. Le groupe où le moins d’incidents de problèmes d’accouchement étaient observés était celui des sujets du spectre63. Ces résultats suggéraient qu’un accouchement particulièrement facile était un facteur de protection contre la schizophrénie pour des sujets ayant une prédisposition génétique à développer la maladie. Malheureusement, dans ce genre d’étude comme dans les suivantes, les incidents d’accouchement sont généralement évalués par des scores globaux qui ne distinguent pas bien chaque incident spécifiquement et qui calculent aussi simultanément les incidents survenant pendant le développement foetal (pregnancy) et ceux survenant pendant l’accouchement lui-même (delivery) et après la naissance (neonatale period).

Dans leurs revues respectives sur cette question, McNeil64 et Machon & Mednick18 observent que plusieurs recherches portant spécifiquement sur cette question ont ensuite documenté les soupçons. Par ailleurs, la tomographie cérébrale a montré que plus les incidents obstétricaux étaient nombreux dans l’histoire d’un sujet schizophrène, plus il avait de risque de présenter des anomalies cérébrales (Voir: 29,64). Une autre limite de ces études est cependant de ne pas permettre de départager les rôles respectifs des incidents obstétricaux et du risque génétique. Dans sa revue sur la question, McNeil64 montre que les incidents obstétricaux peuvent tout aussi bien être indirectement provoqués par les facteurs héréditaires que s’additionner à eux ou être des causes indépendantes de schizophrénie pour des sujets qui ne présentent pas de risques génétiques au départ. McNeil montrait cependant que plusieurs arguments militent en faveur de l’hypothèse additive puisque les facteurs obstétricaux les plus significativement liés à une augmentation du risque sont les incidents d’accouchement qui s’accompagnent d’une privation d’oxygène chez le nourrisson. La comparaison entre jumeaux discordants et concordants quant à la maladie suggère pour leur part que les facteurs obstétricaux ne jouent un rôle additif que dans le cas des jumeaux discordants. McNeil & al.65 suggèrent que chez les jumeaux concordants, le facteur génétique serait plus puissant et provoquerait peut-être à lui seul la maladie sans l’addition de facteurs environnementaux. Nous remarquons cependant que dans leurs données, les incidents de grossesse (pregnancy) des jumeaux concordants sont, en valeur absolue, plus élevés que pour les jumeaux discordants bien que le nombre de sujets ne conduisent pas à des différences significatives. Il pourrait donc aussi être possible que les incidents de grossesse soient les facteurs clés chez les concordants, d’où leur plus faible représentation dans les incidents d’accouchement. Le partage de la pondération entre les facteurs génétiques, les facteurs prénataux et les incidents d’accouchement n’est pas encore complété. Par contre, on peut déjà identifier clairement que les incidents d’accouchement sont des facteurs qui augmentent le risque de schizophrénie chez un nombre important de sujets génétiquement prédisposés à cette maladie. Inversement, un accouchement particulièrement facile apparaît comme un facteur de protection pour des personnes génétiquement fragiles.



FACTEURS NÉONATAUX

Les facteurs néonataux sont rarement étudiés séparément des autres facteurs obstétricaux. Dans leurs recherches, McNeil & al.65 décrivent des incidents directement reliés à la grossesse et à l’accouchement tels que le poids à la naissance et les longs délais d’accouchement. Les recherches les plus avancées actuellement sont celles conduites sur des modèles animaux. La recherche consiste à provoquer des lésions spécifiques du cerveau à des périodes de temps précises suivant la naissance et de vérifier ensuite l’incidence de ces lésions sur le développement et le comportement du cobaye 65b,65c,65d. Il ressort clairement de ces recherches que le moment où survient la lésion est déterminant sur le comportement de l’animal à l’âge adulte. Cette constatation suggère que, durant les tous premiers jours du développement d’un bébé animal, se produisent des processus critiques pour le développement du cerveau. Si ces processus sont interrompus par des lésions, les conséquences s’observent de manière spécifique jusqu’à un âge avancé. La généralisation de modèles animaux à l’être humain est hasardeuse, mais ces recherches soulèvent des questions pertinentes pour une intervention préventive. Une recherche (66) récente sur les circonstances de la naissance de 11,017 sujets adultes a montré que les sujets contractant un virus alors qu’ils étaient nourrissons avaient de plus fortes chances de développer une schizophrénie ou une autre forme de psychose à l’âge adulte. Il y a un intéressant parallèle entre ces résultats et les recherches sur les modèles animaux.



L’INSTABILITÉ FAMILIALE

Ce sont, encore une fois, les recherches longitudinales qui ont mis en évidence le rôle pathogène de l'instabilité familiale. Dans leur étude originale 7, l'équipe du Copenhagen High Risk Project (CHRP) a montré qu'une sévère instabilité dans l'environnement éducatif familial précoce multipliait par cinq le risque de dévelop-per une schizophrénie à prédominance positive chez les sujets présentant un risque génétique. De plus, lorsque la présence de prédispositions génétiques était vérifiée (hypothétiquement), par l’occurrence d’une hypersensibilité du système nerveux autonome, l’addition du facteur «instabilité familiale» multipliait le risque par huit. La définition que l’équipe du CHRP donne de la «sévère instabilité de l’environnement éducatif familial précoce» est cependant très «opérationnelle». Dans leur index d’instabilité, les auteurs ne retenaient que les événements matériellement documentables et exceptionnellement stressants pour un jeune enfant, tels une séparation mère-enfant ou père-enfant de plus de 1½ an; une institutionnalisation de plus de 1½ an; une expérience d’au moins deux déménagements de foyer. En analysant une cohorte de 9,125 enfants nés au Danemark, Barr & al. (Voir: 29) ont vérifié cette observation sur une plus grande échelle. Les enfants ayant expérimenté une séparation avec la mère durant les premières années de leur vie avaient un plus grand risque de développer la schizophrénie à l’âge adulte si, bien sûr, ils étaient prédisposés génétiquement à la maladie. Il faut souligner que, pour les autres enfants (sans prédispositions génétiques), l’expérience de séparation avec la mère augmentait le risque d’hospitalisation à l’âge adulte et de désordre de personnalité non psychotique.

L’effet pathogène de la séparation semble cependant pouvoir être neutralisé par des mesures préventives. En reprenant les données de l’étude du CHRP, Walker & al.67 ont montré que les enfants à haut risque séparés de leur mère, mais qui étaient placés en foyer nourricier («foster care») ou chez d'autres membres de la famille («care of relatives»), avaient un moindre risque de devenir schizophrènes que ceux placés en institution. En d’autres termes, si une séparation précoce est un facteur de risque, un «placement adéquat», au contraire, constitue une protection mesurable contre la maladie pour les enfants à risque. Il y a tout lieu de croire que c’est la stabilité et la qualité de la relation affective qui constitue ici un facteur de protection. Cette interprétation est alimentée par l’étude du CHRP qui montre que les enfants élevés par des mères schizophrènes socialement dysfonctionnelles ont plus de risque de développer la maladie que ceux élevés par des mères ayant plus d’habiletés29.

Dans une autre recherche, Burman & al.68 montrent aussi qu’une fois adulte, les sujets schizophrènes témoignent de beaucoup moins de satisfaction face à leurs relations familiales précoces que les sujets à haut risque qui n’ont pas développé la maladie. Bien que dans ces cas, les facteurs héréditaires ne sont pas contrôlés par le cadre de recherche, des études d’adoptions69 viennent soutenir cette interprétation. Elles montrent que les enfants à risque pris en charge par des familles adoptives fonctionnelles ont un bien moindre risque de développer la maladie que les enfants à risque pris en charge par des familles adoptives «perturbées». Ici pas d’interférence génétique entre le comportement des parents et l’hérédité des enfants. Par ailleurs, on savait déjà par les études de Vaugh & Leff 70 que la qualité de la communication dans une famille, mesurée par une échelle de qualité des émotions exprimées (EE), était un facteur de rechute pour les sujets ayant la maladie. Il est intéressant de constater que le même phénomène semble aussi jouer un rôle étiologique dans le développement précoce et dans le déclenchement initial de la maladie. Une vaste étude sur l’étiologie de la maladie mentale (UCLA Family Project), une équipe californienne a montré que le manque d’habilités des parents à établir et maintenir une complicité avec leurs adolescents et une attitude affective négative, critique, intrusive et culpabilisante étaient des facteurs associés à un plus grand risque de développer la maladie71. Une revue récente de cette question effectuée par Miklowitz72 va dans le même sens. Il est malheureux de constater que les facteurs affectifs environnementaux de la petite enfance n’aient pas fait l’objet de plus de recherches subséquentes puisqu’il semble que ces facteurs ont une incidence réelle sur le développement de la maladie au moins en ce qui regarde les schizophrènes à prédominance de symptômes positifs.

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« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

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Re: Lacan - Leçons

#50

Message par Dominique18 » 08 janv. 2021, 14:59

Dominique18 a écrit : ↑08 janv. 2021, 06:51
En 1980, la majorité des références freudiennes ont été retirées du DSM notamment pour absence de scientificité (voir les écarts entre le DSM2 et le DSM3).

Il est de même ironique que vous référez au Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux comme preuve scientifique.
Est-ce vraiment des troubles?

Il est marrant, lui... il en a d'autres, des comme ça?
On fait comment pour avancer, sans références et consensus communs?
Quand ce n'est pas Carrel, c'est la psychanalyse, les maladies mentales...
Bref, on conteste tout.
Et les preuves et sources, elles sont où?
J'utilise des références, qui valent ce qu'elles valent, jusqu'à preuve du contraire, c'est à dire jusqu'à ce qu'elles soient réfutées, et ipso facto, caduques.
Je me base sur les outils existants, reconnus par une communauté scientifique.
Aux dernières nouvelles, en dépit des contestations multiples (et provenant d'une minorité), le DSM V est toujours d'actualité.

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/t ... s-mentales

L'OMS serait une organisation complotiste et/ou conspirationniste?

On focalise sur un point de détail et hop! On est tout content!
Dernière modification par Dominique18 le 08 janv. 2021, 15:09, modifié 2 fois.

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