Si nous regardons le déterminisme et le libre arbitre sous l'angle oriental, nous en découvrirons une autre perception. Marcel Granet (Élève d’ Émile Durkheim et d’Édouard Chavannes, il est le premier en France à avoir appliqué les méthodes de la sociologie à l’étude de la Chine ancienne) a écrit un excellent livre sur la pensée Chinoise, j'en ai peu de souvenirs par contre. Elle le feuilletant de nouveau il m'apparaît qu'il est plus question du destin que de l’indéterminisme-déterminisme. Dans l'index rien ne réfère à la liberté, du moins comme mot français.
Dans le même sens, l'excellente traduction du Yi-King, le livre de la transformation par Richard Wilhem, nous permet de mieux saisir la pensée chinoise. (Richard Wilhelm, né le 10 mai 1873 à Stuttgart et mort le 2 mars 1930 à Tübingen, est un missionnaire protestant, traducteur et sinologue allemand. On lui doit la traduction de maints ouvrages de philosophie du chinois vers l'allemand, qui à partir de cette langue ont été à leur tour traduits dans d'autres langues européennes.)
Le Yi King, « Le livre des transformations » en français, fait partie des livres les plus importants de la littérature universelle. Il est à la base de la philosophie chinoise où confucianisme et taoïsme puisent leurs racines communes. Tandis que l'esprit occidental trie, pèse, choisit, classe, isole avec soin, le tableau chinois du moment embrasse tout, jusqu'au détail le plus mince et le plus dépourvu de sens, parce que le moment observé est fait de tous les ingrédients.
Par curiosité, voyons ce qui dit dans l'instant le Livre de la transformation à ma question ,
Est-ce que l'homme a un libre arbitre?
Pour se faire une suite, on doit d'abord savoir s'adapter. Ce n'est qu'en servant que l'on en vient à commander, car ce n'est qu'ainsi qu'on obtient l'accord joyeux des inférieurs, lequel est nécessaire pour qu'ils suivent. Là où l'on doit forcer à suivre en usant de ruse et de violence, de conspiration et d'esprit partisan, il s'élève toujours une résistance qui empêche la libre adhésion.
Mais un mouvement joyeux peut également conduire à de fâcheux résultats. C'est pourquoi on ajoute comme condition : « La persévérance est avantageuse », c'est-à-dire la constance dans le bien et « l'absence de blâme ». De même que l'on ne peut s'acquérir une suite qu'à cette condition, c'est seulement à cette condition que l'on peut suivre les autres sans dommage. L'idée de se créer une suite moyennant l'adaptation aux exigences de l'heure est grande et importante; c'est pourquoi le jugement annexé est si favorable.
Ce lien est fidèle à la traduction de Richard Wilhem, je l'ai vérifié.
http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php? ... g=fr&no=17