Il faut que ça se mange on est d'accord, c'est la condition nécessaire, mais pas suffisante. Du coup je ne comprends pas trop l'argument. Il y a plein de choses qui se mangent et qu'on ne mange pas.Etienne Beauman a écrit : 29 juin 2020, 12:34Mais j'insiste, dans le cas de l'alimentation, l'argument specistes est un homme de paille des anti specistes, quand on mange quelque chose ce n'est pas parce qu'on l'a discriminé parmi un ensemble selon des critères qui serait moralement questionable que ça se mange, c'est parce que cela se mange.
Eheh j'ai hésité à la faire celle là !La discrimination se fait dans l'autre sens, et la question du pourquoi, elle est vite répondue![]()

Qu'est-ce que tu veux dire par "dans l'autre sens" ?
Je suis bien d'accord. Je ne parle pas spécialement d'alimentation, c'est simplement un exemple assez pratique pour illustrer ce genre de propos.D'ailleurs ne pas manger un animal, n'empêche pas de l'exploiter. Le cheval pour les anglais, chiens de traineaux, etc.
Mais j'aime mieux les exemples sur l'exploitation que sur l'alimentation. La différence entre certaines formes d'exploitation animale et l'esclavage me semble minime.
Tu veux dire ta morale athée relativiste ? Elle est spéciste si elle raisonne en terme d'espèce plutôt que d'individus, c'est tout. Je ne sais pas si elle l'est du coup, à toi de nous le dire.Quand je lis l'article sur le wiki, je voie que l'anti specisme s'attaque au départ à l'idée de la hiérarchie des espèces religieuses, ok c'est un argument moral qui combat une justification morale de l'ordre en place, mais les athées relativistes moraux comme moi ils pensent qu'au fond l'homme est pas différent des autres espèces et qu'il mange bien ce qu'il veut.
En quoi c'est speciste ?
Il n'y avait pas vraiment de question du droit. C'est une question morale. Après on peut réfléchir aux conséquences sur le droit, l'alimentation, etc, mais le droit ce n'est qu'un exemple. C'est pas le genre de question qui est si vite répondue tu vois !thewild a écrit : 29 juin 2020, 08:59Ne tire pas trop vite de conclusions, une fois qu'on a eu résolu la question du droit, je voulais en finir avec le caractère selectif soit disant speciste de ce que je mange.
La question de la sentence, ça reste un critère arbitraire comme un autre justifiant son choix.

La question de fond je la résumerais comme ça : sachant que tu as des critères moraux qui font que tu juges d'un être vivant d'une certaine façon selon tes propres critères arbitraires qui visent certaines caractéristiques de cet être vivant (par exemple tu manges ce qui est sain et bon, donc tu manges les êtres vivants sains et bons), est-ce que tu pense plus rationnel (logique, juste, bref tu saisis l'idée) d'appliquer ces critères à un individu parce que sa race montre en général ce critère (la chair de chien est en général saine et bonne), ou est-ce que tu penses qu'il est plus rationnel de l'appliquer en fonction des traits propres à chaque individu (je mange ce chien qui a été bien nourri et dont la chair va être saine et bonne, mais pas celui-là qui a l'air malade et n'a mangé que des déchets) ? Je trouve plus logique de considérer chaque individu indépendamment de sa race. C'est ça l'antispécisme : au fond la race n'a pas d'importance, ce sont les traits des individus qui importent pas ceux que montre leur race en général.
Ca peut paraitre trivial, mais pourtant ça ne l'est pas.